Canēs et circensis

Le Festival de Cannes approche à pas de géant et nos cinémas continuent de programmer des bijoux comme ISLE OF DOGS de Wes Anderson, qui a remporté l’Ours d’Argent du Meilleur Réalisateur au Festival de Berlin et qui a eu l’honneur de clôturer le LuxFilmFest 2018. Les bébêtes sont un peu plus grosses dans RAMPAGE, où Dwayne Johnson doit confronter les petits-fils de King Kong et d’autres bestioles peu sympatiques. Les amateurs de cinéma britannique pour séniors seront sans doute comblés par le charmant FINDING YOUR FEET de Richard Loncraine, tandis que les amateurs de cinéma japonais de grande qualité ne voudront pas rater THE THIRD MURDER de Hirokazu Kore-Eda. Finalement, SHERLOCK GNOMES s’adresse aux gosses et aux nains de jardin, tandis que TAXI 5 (zzzz!) devrait faire bander les amateurs de belles mécaniques et les dingues du volant, surtout ceux dont les voitures ne sont pas équipées de clignotants! Roulez jeunesse! Jean-Pierre THILGES  

isle-dogs-3297Le film de la semaine: ISLE OF DOGS

Titre français: L’ÎLE AUX CHIENS; Film d’animation en stop motion; Réalisateur: Wes Anderson; avec les voix (v.o.) de Bryan Cranston, Frances McDormand, Edward Norton, Liev Schreiber, Greta Gerwig, F. Murray Abraham, Scarlette Johansson, Jeff Goldblum, Bill Murray, Bob Balaban, Fisher Stevens, Harvey Keitel, Tilda Swinton; Scénaristes: Wes Anderson, Roman Coppola, Jason Schwartzman, Kunichi Nomura; Directeur/Photo: Tristan Oliver; Musique: Alexandre Desplat; USA/Allemagne 2018, 101 minutes; Film d’Ouverture, Ours d’Argent du Meilleur Réalisateur, Festival de Berlin 2018; Film de Clôture, LuxFilmFest 2018. 

En raison d’une épidémie de grippe canine, le maire de Megasaki ordonne la mise en quarantaine de tous les chiens de la ville, envoyés sur une île qui devient alors l’Ile aux Chiens. Le jeune Atari, 12 ans, vole un avion et se rend sur l’île pour rechercher son fidèle compagnon, Spots. Aidé par une bande de cinq chiens intrépides et attachants, il découvre une conspiration qui menace la ville…

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Le nouveau film du réalisateur de THE GRAND BUDAPEST HOTEL, MOONRISE KINGDOM, FANTASTIC MR. FOX (déjà en stop motion), THE DARJEELING LIMITED, THE LIFE AQUATIC WITH STEVE ZIZOU, THE ROYAL TENENBAUMS, RUSHMORE et BOTTLE ROCKET est tout aussi déjanté et dingue que les précédents, Wes Anderson étant un cinéaste qui aime casser le moule et qui explore les possibilités du cinéma image par image avec des personnages (ici pratiquement tous canins) qui prennent le spectateur au dépourvu. (jpt)  

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  • Say “Isle of Dogs” fast and it comes out sounding an awful lot like “I Love Dogs” — which makes sense, since that’s pretty much the chief takeaway from Wes Anderson’s delightful new animated feature. A winningly dippy hodgepooch of lo-fi sci-fi, band-of-outsiders adventure and the most meme-ready canine antics you’ll find outside of YouTube, this leisurely tale of abandoned mutts taking on a corrupt human government is effectively puppy-treat cinema: small, salty, perhaps not an entire meal, but rewarding nonetheless. More than any part of its slender, precarious narrative, “Isle of Dogs” is really a film about its own enthusiasms: for four-legged fleabags of all shapes and sizes, of course, but also for the culture and cinema of Japan, which is woven with typical fastidiousness into Anderson’s magpie aesthetic. That makes it a markedly more eccentric proposition than Anderson’s first feature-length foray into stop-motion, 2009’s “Fantastic Mr. Fox” — and with a PG-13 rating for its dry adult comedy, mostly played in a limbo-low key, a niche commercial prospect, too. The Anderson faithful will be tickled pink as a newborn pup, as will voters for year-end animation awards; the palpable spirit of affection driving proceedings, meanwhile, will have to be the film’s chief defense against charges of cultural appropriation. (Guy Lodge/Variety)

fullsizeoutput_1a72-e1521306500213RAMPAGE (BIG MEETS BIGGER)

Titre français: Hors de contrôle; Film d’action et d’aventure; Réalisateur: Brad Peyton; avec Dwayne Johnson, Naomie Harris, Malin Akerman, Jeffrey Dean Morgan; Scénaristes: Ryan Engle, Carlton Cuse, Ryan J.Condal, Adam Sztykiel; Directeur/Photo: Jason Presant; Musique: Andrew Lockington; USA 2018, 115 minutes

Primatologue de profession, David Okoye a plus de mal à nouer des liens avec ses semblables qu’avec les singes. Pas étonnant qu’il se soit pris d’affection pour George, adorable gorille d’une intelligence hors du commun, dont il s’occupe depuis sa naissance. Mais suite à une expérience génétique catastrophique, George se métamorphose en monstre incontrôlable. Et il n’est pas le seul puisque d’autres animaux se transforment en prédateurs enragés aux quatre coins du pays, détruisant tout sur leur passage. Okoye décide alors de travailler d’arrache-pied avec une généticienne pour mettre au point un antidote. Pourront-ils à temps empêcher la planète d’être ravagée ?

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Le film sortant chez nous quelques jours avant les États-Unis, aucune critique n’a été publiée à ce jour. Si le singe sur nos photos vous rappelle le KING-KONG de Peter Jackson, sachez que les effets spéciaux du film ont été confectionnés par Weta Digital à Wellington, en Nouvelle Zélande, dont les créatures sont devenues (depuis LORD OD THE RINGS) incontournables dans le cinéma fantastique d’aujourd’hui. Il faut néanmoins précider que Dwayne Johnson et ses muscles sont bien réels.   (jpt) 

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Finding-Your-Feet-movie-posterFINDING YOUR FEET

Comédie romantique et dramatique; Réalisateur: Richard Loncraine; avec Imelda Staunton, Timothy Spall, Celia Imrie, Joanna Lumley; Scénaristes: Meg Leonard, Nick Moorcroft; Directeur/Photo: John Pardue; Musique: Michael J.McEvoy; GB 2018, 111 minutes.

Après un mariage de 40 ans, ‘Lady’ Sandra Abbott découvre que son mari a une liaison amoureuse avec sa meilleure amie. Du coup, elle décide d’aller vivre chez sa sœur aînée, qui est tout à fait l’opposée d’elle-même : Bif est franche, libre d’esprit, a plein de rendez-vous galants et elle occupe un petit flat de location. Et si ce changement d’environnement était précisément ce dont Sandra avait besoin? A contrecœur, Sandra accompagne Bif à ses cours de danse, où elle fera la connaissance des amis de sa sœur : un groupe haut en couleurs et énergique, qui fait comprendre à Sandra que la vie commence à la retraite. Et qu’un divorce peut redémarrer la vie amoureuse…

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For a film as ostensibly bouncy as “Finding Your Feet,” there’s an awful lot of death in it. That’s no bad thing. As Richard Loncraine’s good-natured golden-years comedy zips through zero weddings and a couple of funerals, the light pressure of mortality on proceedings gives an otherwise silly, sentimental affair a glancing connection with real life and its limits: It’s the kind of feelgood cinema that at least pays lip service to other feelings. Starring Imelda Staunton as a wronged society wife forced to drop her airs and gain some oxygen when she moves in with her freewheeling boho sister (a sparkling Celia Imrie), “Feet” rests pleasantly enough on its mild Sunday-lunch charms and the unstrained gifts of a tony ensemble: Sure to be forever bound to “The Best Exotic Marigold Hotel” via “if you like this” algorithms, it has its own, more grounded appeal. (Guy Lodge/Variety) ‘Lady’ Sandra Abbott (Imelda Staunton) and Timothy Spaul inTheThirdMurderPoster2018-20Dec2017

THE THIRD MURDER

Titre original: SANDOME NO SATSUJIN; Drame policier; Réalisateur, scénariste: Hirokazu Kore-Eda; avec Masaharu Fukuyama, Koji Yakusho, Suzu Hirose, Isa Hashizume; Directeur/Photo: Takimoto Mikiya; Musique: Ludovico Einaudi; Japon 2017, 125 minutes; Sélection officielle, Festival de Venise 2017. 

Le grand avocat Shigemori est chargé de défendre Misumi, accusé de vol et d’assassinat. Ce dernier a déjà purgé une peine de prison pour meurtre 30 ans auparavant. Les chances pour Shigemori de gagner ce procès semblent minces, d’autant que Misumi a avoué son crime, malgré la peine de mort qui l’attend s’il est condamné. Pourtant, au fil de l’enquête et des témoignages, Shigemori commence à douter de la culpabilité de son client…

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Avec The Third MurderHirokazu Kore-eda voulait tout d’abord dépeindre avec précision le travail d’un avocat. “Lorsque j’en ai parlé avec certains d’entre eux, ou avec le responsable juridique de Tel père, tel fils, tous m’ont affirmé qu’un tribunal n’était pas le lieu où se détermine la vérité, que personne ne pouvait la connaître. J’ai trouvé ça intéressant et me suis dit que, si tel était le cas, j’aurais envie de faire un drame judiciaire dans lequel la vérité ne serait pas révélée.” Une véritable tension se dégage des scènes d’interrogatoire entre l’avocat (Masaharu Fukuyama) et le meurtrier (Kôji Yakusho). Hirokazu Kore-eda revient sur sa manière d’aborder ces séquences : “On a fait plusieurs lectures du scénario avec Fukuyama et Yakusho, avant le tournage. Et la scène du parloir était vraiment formidable. Au départ, je voulais éviter tant que possible les scènes de parloir, du fait de leur caractère statique. Dans les drames familiaux que j’ai réalisés auparavant, ma réflexion se portait sur la manière de déplacer les personnages dans l’espace. Ici, le parloir, séparé en deux par une vitre, ne présentait guère que des gens assis. Mais lorsque j’ai vu interagir les deux acteurs, j’ai eu le sentiment que cette scène pourrait être très forte. J’ai donc ajouté des scènes de parloir. C’est après avoir vu les comédiens à l’oeuvre que j’ai su comment s’articulerait le film.” (Extrait du dossier de presse) 

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  • Mystery skirts metaphysics and a courtroom turns out to be no place to determine the truth in Kore-eda Hirokazu’s mysteriously beautiful The Third Murder. Everything that is obvious and straightforward in the first scene (we even get a good look at the murderer’s face) is cast into doubt by the end of the film, posing serious questions about the judicial system and the concept of judging another human being.  While many cuts above a standard mystery in terms of the direction, acting and technical work, the film’s philosophical side will probably leave many genre fans cold. Even Kore-eda fans may need to adjust their expectations. Though different in feeling from the Japanese writer-director’s perceptive family tales like After the Storm, it has the same clarity of thought and precision of image as his very best work. (Deborah Young/Hollywood Reporter)

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Animation numérique; Réalisateur: John Stevenson; avec les voix (v.o.) de Johnny Depp, James McAvoy, Emily Blunt, Chiwetel Ejiofor, Michael Caine, Maggie Smith; Scénaristes: Andy Riley, Kevin Cecil, Emily Cook, Kathy Greenberg; Musique: Chris Bacon; Chansons: Elton John; USA/GB  2018, 86 minutes.

Savez-vous ce que font les nains de jardin quand nous avons le dos tourné ?  Ils s’amusent et préparent l’arrivée du Printemps. Lorsqu’ils se mettent à disparaître mystérieusement un par un, il n’y en a qu’un qui peut voler à leur secours : SHERLOCK GNOMES. Le célèbre détective, fervent défenseur des nains de jardin, débarque avec son acolyte Watson pour mener l’enquête. Commence alors une nain-croyable aventure au cours de laquelle nos héros vont faire des nouvelles rencontres et découvrir la face cachée de leur ville !

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Après avoir revisité le classique de William Shakespeare dans le premier volet Gnomeo et Juliette, c’est au héros londonien d’Arthur Conan Doyle que ce second volet est consacré. Cette fois-ci, Gnoméo et Juliette vont être confrontés à un problème qui met le jardin sens dessus dessous : les nains ont disparu ! Seul le plus avisé des détectives peut retrouver leur trace : le grand Sherlock Holmes. “D’entrée de jeu, il nous semblait essentiel de nous attaquer à un grand classique de la littérature et de le transposer dans l’univers des nains”, affirme le producteur Steve Hamilton Shaw, en poursuivant : “On a brassé pas mal d’idées, mais seul Sherlock Holmes possédait une telle aura planétaire et permettait à nos héros, Gnoméo et Juliette, de s’embarquer dans une formidable enquête”. (Extrait du dossier de presse)

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  • In “Sherlock Gnomes,” the director, John Stevenson (“Kung Fu Panda”), and the first-time screenwriter, Ben Zazove, seem to be casting about for something — anything! — to give their movie an identity, a hook beyond the noisy, frantic, and desperately tinny action on display. Compared to the average digital adventure devoted to, say, the Smurfs, “Sherlock Gnomes” features animation that’s fantastically detailed and tangible, with the surface of each garden gnome (notably their oblong hats) convincingly scuffed, pocked, cracked, chipped, corroded, weathered, distressed, and earth-encrusted in a way that makes you feel you could reach out and touch them. They look marvelous, but as characters they’re on the flat, dull side. James McAvoy and Emily Blunt, once again, voice Gnomeo and Juliet, who are now a couple, and the raging conflict between them is that Juliet…has her mind on other things. That’s about it. (Just wait until they have gnome-kids.) In addition to McAvoy and Blunt, “Sherlock Gnomes” showcases an unusually A-list pedigree of vocal talent (Michael Caine, Maggie Smith, Johnny Depp voicing Sherlock Gnomes in an impeccably posh but rather anonymous English accent). Yet apart from Chiwetel Ejiofor, who lends Dr. Watson a layered melancholy, the actors give little life to the proceedings, since no one’s bothered to figure what this movie has to offer beyond terrifically tactile stone figures going through the motions of what might be called Generic Animated Action Rescue Plot, with chase scenes set to “The Bitch Is Back,” “Saturday Night’s Alright for Fighting,” and (during a ride on sewer rapids) “I’m Still Standing.” (Owen Gleiberman/Variety) 

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Action, comédie policière; Réalisateur: Franck Gastambide; avec Franck Gastabide, Malik Benthala, Bernard Farcy, Ramzy Bedia, Sabrina Ouazani; Scénaristes: Franck Gastambide, Stéphane Kazandjian, Luc Besson; Directeur/Photo: Vincent Richard; France 2018, 102 minutes.

Taxi-5-gros-carambolage-à-Marseille-Sylvain Marot, super flic parisien et pilote d’exception, est muté contre son gré à la Police Municipale de Marseille. L’ex-commissaire Gibert, devenu Maire de la ville et au plus bas dans les sodages, va alors lui confier la mission de stopper le redoutable « Gang des Italiens », qui écume des bijouteries à l’aide de puissantes Ferrari. Mais pour y parvenir, Marot n’aura pas d’autre choix que de collaborer avec le petit-neveu du célèbre Daniel, Eddy Maklouf, le pire chauffeur VTC de Marseille, mais le seul à pouvoir récupérer le légendaire taxi blanc…

  • Après le bide monumental de VALERIAN, Luc Besson et EuropaCorp ont besoin d’un gros succès pour se refaire une santé. Ils misent donc sur la une franchise “vache-à-lait” (voir ci-dessous) qui leur a rapporté gros dans le passé. Cela-dit, on peut se demander si l’absence de Samy Nacéri (le “taxi driver” initial) ne va pas cracher dans la soupe. Pour le reste, attendez-vous à plein de cascades, de pourses-poursuite, de casse et d’humour grossier. (jpt) 

maxresdefault-1La saga Taxi, c’est 4 films… et des chiffres à faire tourner la tête ! Le premier, tourné avec un budget de 8 millions d’Euros, attire 6.522.121 spectateurs en 1998. Deux ans plus tard, Taxi 2 (10 millions de budget) écrase la concurrence avec 10.345.901 d’entrées. En 2003, Taxi 3 (budget de 14 millions) entraîne 6.151.691 de personnes dans les salles. Enfin, en 2007, le quatrième volet de la franchise s’en tire bien avec 4.562.928 entrées pour un budget de 17 millions. (Extrait du dossier de presse)

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