Russell Crowe unhinged…

Bonnie and Clyde Prop Machine Gun from the 1967 Movie

Il y a des jours où on n’a même plus envie de promouvoir le cinéma. “Je ne vais pas au cinéma parce qu’il n’y a rien!” Cette phrase d’une stupidité abyssale  lue sur Facebook au Luxembourg cette semaine nous a foutu la rage au coeur. “Rien” signifiant dans ce cas qu’il n’y a pas de films américains à grand spectacle et sans âme. Vu comme ça, il est vrai, qu’il n’y a rien ou du moins pas grand chose. Que nos salles passent actuellement des films japonais, français, russes, allemands, portugais, britanniques, argentins ou italiens, tout ça passe à la trappe, puisqu’il n’y a “rien”. C’est à se cogner la tête contre les murs! Une chose est sûre, si le public ne commence pas à retourner dans les salles illico-presto, il n’y aura bientôt plus rien du tout, surtout en province, où les salles du  circuit CDAC ou Caramba doivent ramer comme des forcenés pour essayer de faire tourner la machine tant bien que mal.  Mais qui a besoin de cinémas puisque, de toute façon, il n’y a “rien”! Bonnie and Clyde's cache of guns set to fetch thousands at auction ...

Cette semaine, il y a quatre fois “rien”: Russell Crowe inflige une peur bleue à une pauvre automobiste qui l’a regardé de travers dans UNHINGED, HOUSE OF HUMMINGBIRD est un “rien” sud-coréen, LYNN + LUCY compte parmi ce que le “rien” britannique a fait de mieux récemment, et THE RENTAL est un “rien” d’épouvante américain, qui a même récolté de bonnes critiques, ce qui – compte tenu que c’est sans doute un “rien” – comptera pour des clous. Continuez donc à vous terrer chez vous et à vous gaver de tous ces chefs d’oeuvre magnifiques sur les plateformes en ligne – c’est tout ce qui vous restera si les cinémas – mine de rien – passent l’arme à gauche l’un après l’autre. Si vous croyez que nous sommes en rogne comme Russell Crowe – vous avez bien raison. Jean-Pierre THILGES

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UNHINGED

Thriller, film d’action; Réalisateur: Derrick Borte; avec Russell Crowe, Caren Pistorius, Jimmi Simpson, Gabriel Bateman; Scénariste: Carl Ellsworth; Directeur7Photo: Brendan Galvin; Musique: David Buckley; USA 2020, 91 minutes.

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Coincée dans les embouteillages derrière un conducteur peu pressé, Rachel, mère célibataire, exprime son impatience à coups de klaxon. Une scène habituelle dans les rues de Los Angeles, où les automobilistes excédés perdent fréquemment leur sang-froid, surtout lorsque la circulation est au point mort. Rachel ne se doute cependant pas que l’homme sur lequel elle vient de passer sa colère est un dangereux psychopathe décidé à ne pas en rester là…

  • Après “Greenland”, et en attendant “Tenet” de Christopher Nolan, qui sortira la semaine prochaine, les amateurs de cinéma d’action trouveront peut-être un film à leur goût avec ce thriller très attendu, dans lequel l’énorme Russell Crowe se transforme en ogre plus grand que nature. Avec une durée très craquante tournant autour des 90 minutes, UNHINGED à  ous les atouts pour faire revenir le grand public dans les salles. Chiche! (jpt)

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  • Stuck in standstill traffic, single mum Rachel (the sparky Caren Pistorius) is late dropping her son, Kyle (Gabriel Bateman), at school and on the verge of being fired from an already precarious freelance hairdressing gig. Her ex-husband is being difficult and her ailing mother has recently been relocated to a care home. When she honks her horn and impatiently overtakes a grey pick-up truck, it’s understandable. Unfortunately, its driver is also feeling fragile. Unnamed in the film but listed in its credits as “The Man”, a hulking, sweating, highly medicated Russell Crowe demands an apology. “I need you to learn what a bad day is and I need you to learn how to say sorry,” he seethes, attempting to run her over for the remainder of the film. This zippy car chase thriller shares some DNA with Joel Schumacher’s 1993 black comedy “Falling Down”, which saw Michael Douglas’s white collar divorcee clashing with Los Angeles’s multicultural residents after abandoning his car and making his way across the city on foot. Both are darkly funny studies and send-ups of emasculated men, with Crowe’s character claiming to have been “dismissed as the unworthiest fuck to ever walk the planet”. (Simran Hans/The Guardian)

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LYNN + LUCY

Drame; Réalisateur, scénariste: Fyzal Boulifa; avec Roxanne Scrimshaw, Nichola Burley, Jennifer Lee-Moon, Tia Nelson; Directeur/Photo: Taina Galis; GB 2019, 87 minutes; Festival de San Sebastian 2019.

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Lynn et Lucy sont meilleures amies et entretiennent une relation aussi intense qu’une romance. Ni l’une ni l’autre ne s’est aventurée loin de là où elles ont grandi. Lynn, qui a épousé son premier petit ami et dont la fille grandit rapidement, est ravie quand la charismatique et volatile Lucy a son premier enfant. Pourtant, cette dernière ne réagit pas comme Lynn s’y attendait. Leur amitié est finalement mise à l’épreuve dans des circonstances extrêmes…

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  • A pair of electrifying performances lie at the heart of this terrific first feature by writer-director Fyzal Boulifa, a modern fable of tested friendships and public shaming. Screen newcomer Roxanne Scrimshaw is a revelation as Lynn, while Nichola Burley (who has impressed in a wide range of film and TV projects since her debut in 2005’s Love + Hate) hits a career high as new mum Lucy. Together, they draw us into a contemporary reality with echoes of an archetypal classical tragedy. (Mark Kermode/The Guardian) 

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HOUSE OF HUMMINGBIRD/BEOL-SAE

Drame; Réalisateur, scénariste: Bora Kim; avec In-gi Jeong, Saebyuk Kim, Lee Seung-Yeon; Directeur/Photo: Gook-hyun Kang; Musique: Matija Strnisa; Corée du Sud 2019, 138 minutes; Festivals de Berlin, Busan et Tribeca 2019.

MV5BNmNkMzkwMGQtNGVhNy00N2EwLTgyYjktMzY4NDM5MDllMDllXkEyXkFqcGdeQXVyMjY3NDMzMzU@._V1_Séoul, été 1994. Eun-hee est collégienne. Elle cherche sa place entre des parents qui se disputent, une soeur aînée qui fait le mur et un frère qui a la main lourde. Elle a un petit ami mais n’est pas très populaire à l’école. L’arrivée d’une nouvelle professeure dans l’institut privé où elle prend des cours de chinois va changer la façon dont Eun-hee voit le monde qui l’entoure…

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  • There is a certain tentativeness to the 14-year-old Eun-hee (Ji-hu Park) in writer-director Bora Kim’s sure-handed feature debut “House of Hummingbird,” a tender yet somewhat underpowered coming-of-age film set in the Seoul of 1994. Lonely, reserved, and stuck in a dysfunctional household among her frequently quarrelling parents (Seung-Yeon Lee and In-gi Jeong), her troublemaking sister Su-hee (Su-yeon Park), and bully of a brother Dae-hoon (Sang-yeon Sohn), eighth-grader Eun-hee seems to move through life involuntarily, like a bird with a pair of broken wings. And yet, she still copes with routine neglect behind a youthful shield of resilience — Kim slowly lays bare Eun-hee’s toughened spirit from a minimalist and acutely feminine perspective. Loosely inspired by the writer-director’s own adolescence, Kim’s personal film timidly drifts without narrative spikes for a while, until a sense of direction emerges alongside era-specific facts (like Seoul’s undisciplined real-estate expansion) in the backdrop. In measured increments, Kim foreshadows an ill-fated climax tied to the historical collapse of the Seongsu Bridge, a tragedy that claims lives already hanging by a thread. (Tomris Laffly/Variety) 

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THE RENTAL

Film d’épouvante; Réalisateur: Dave Franco; avec Alison Brie, Dan Stevens, Sheila Vand, Jeremy Allen White; Scénaristes: Dave Franco, Joe Swanberg; Directeur/Photo: Christian Sprenger; Musique: Danny Bensi, Saunders Jurriaans; USA 2020, 88 minutes.

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Deux jeunes couples s’installent pour un week-end festif dans une maisonnette d’apparence idyllique louée sur le net. Ce qui commence comme un agréable séjour entre amis se transforme rapidement en une série d’événements sinistres. Peu à peu, les occupants des lieux se rendent compte qu’ils ne sont pas seuls…

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  • THE RENTAL est un premier film, dans un genre passablement éculé qui nous a récemment donné guère plus que des platitudes répétitives avec des hectolitres de sang et de tripes pour la bonne mesure si ce n’est pour attirer le chaland. Si l’on peut croire le critique de “Variety” (voir ci-dessous), malgré le fait que le cinéaste se sert de tous les clichés du genre. ily aurait là dedans toutes les qualités d’un jeune cinéaste à observer dans le futur. (jpt) 

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  • The hooky thing about “The Rental,” the first feature directed by Dave Franco, is that in just 88 minutes the film exploits, and exhausts, more or less every possibility of the late-night-domestic-bull-session-in-hell pressure-cooker genre. It starts off as a shrewdly arresting four-hander about two couples spending a weekend getaway at a fabulous cliffside cottage along the Pacific Ocean — a kind of dark-and-stormy indie soap-opera noir on ecstasy. Then it evolves into a suspense drama of sex, lies, and (secret) videotape. There’s a murder, and therefore a corpse, at which point the film enters a Hitchcock zone of ordinary people scrambling to get away with extraordinary crime. The saga is then overrun by — yes — an omniscient masked slasher.There’s some crafty artistry at work in “The Rental,” and also some fairly standard pandering, which feels like a violation of the movie’s better instincts. That said, most of it is skillful and engrossing enough to establish Franco as a director to watch. (Owen Gleiberman/Variety) 

La bande-annonce nostalgique

DUEL de Steven Spielberg (1971)

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LE MUR DES LAMENTATIONS (work in progress)

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