L’été s’annonce aussi au cinéma: Avec TRANSFORMERS: RISE OF THE BEASTS ET KANDAHAR, les amateurs d’action devraient être comblés, les cinéphiles sont gâtés avec L’AMOUR ET LES FORÊTS (Cannes 2023), BLUE JEAN (Tiff 2022) et MARET (LuxFilmFest 2023), tandis que le Ciné Utopia se farcit aussi de deux avant-premières du film ASTEROID CITY (Cannes 2023). Et voilà. Ah oui, au cas où vous ne le sauriez pas encore: Le Kinepolis au Kirchberg va prochainement transformer une de ses salles en salle IMAX. Excellente nouvelle, non ?

Jean-Pierre THILGES

SEMAINE DU 7 AU 13 JUIN 2023

TRANSFORMERS: RISE OF THE BEASTS

Action, science-fiction; Réalisateur: Steven Caple jr., avec Michelle Yeoh, Peter Davidson, Luna Lauren Velez; Scénaristes: Joby Harold, Darnell Metayer, Josh Peters; Directeur/ Photo: Enrique Chediak; Musique: Jongnic Bontemps; USA 2023, 127 minutes.

Les Decepticons viennent d’arriver sur Terre en 1994, tout comme Optimus Prime, qui existe depuis un peu plus longtemps. L’archéologue Elena et le soldat Noah au Pérou découvrent les traces d’un ancien conflit de transformateurs sur Terre. À l’époque, les Maximals, les Predacons et les Terrorcons s’affrontaient, et ils revinrent à la vie un peu plus tard….

• Le seul fim de la trop longue série des “Transformers” que nous avons vraiment aimé s’appelait BUMBLEBEE (2018) de Travis Knight, qui était d’ailleurs écrit par une femme (Christina Hodson), ce qui avait complètement changé la donne. Celui-ci n’étant sorti nulle part pour le moment, nous n’avons pas encore toruvé de critique. Une chose est sûre, dans la bande-annonce, les trucages s’annoncent spectaculaires. (jpt)  

KANDAHAR

Drame de guerre, film d’action; Réalisateur: Ric Roman Waugh; avec Gerard Butler, Navid Negahban, Ali Fazal; Scénariste: Mitchell Lafortune; Directeur/Phot: MacGregor; Musique: David Buckley; USA 2023, 119 minutes.

Une mission secrète chapeautée par les Américains provoque la destruction de réacteurs nucléaires en Iran. Tom Harris, un agent du MI-6 et de la CIA, est responsable de cette réussite. Cependant, une fuite d’information révèle sa photo et son alias au grand jour. Il devient alors la cible de plusieurs groupes qui veulent soit se venger, soit le capturer pour le vendre au plus offrant. Harris doit trouver un moyen de faire le trajet jusqu’à son point d’extraction en Afghanistan pour sauver sa vie et celle de son traducteur Mo.

• Gerard Butler plays an undercover C.I.A. agent hunted by various foes in an underwhelming action film devoid of any suspense or, well, action. (…) For his third collaboration with the director Ric Roman Waugh after “Greenland” (by far the best of the three, from 2021) and “Angel Has Fallen” (2019), Butler has picked a rather ineffective vehicle, just like when Tom and his translator, Mo, steal a car that promptly gets a flat as they rush to catch a flight out of Kandahar. (Elisabeth Vincentelli/The New York Times) 

L’AMOUR ET LES FORÊTS

Drame, thriller; Réalisatrice: Valérie Donzelli; avec Virginie Efira, Melvil Poupaud, Dominique Reymond; Scénaristes: Valérie Donzelli, Audrey Diwan, d’après le roman de Eric Reinhardt; Directeur/Photo; Laurent Tangy; Musique: Gabriel Yared; France 2023, 105 minutes; Festival de Cannes 2023.

Quand Blanche croise le chemin de Gregoire, elle pense rencontrer celui qu’elle cherche. Les liens qui les unissent se tissent rapidement et leur histoire se construit dans l’emportement. Le couple déménage, Blanche s’éloigne de sa famille, de sa sœur jumelle, s’ouvre à une nouvelle vie. Mais fil après fil, elle se retrouve sous l’emprise d’un homme possessif et dangereux…

• Portrait d’une femme, anatomie d’une emprise, L’Amour et les forêts est plus qu’une fiction bien troussée sur un fléau de notre temps, qui trop souvent conduit au féminicide. C’est une radiographie et un avertissement. Et un grand film de cinéma. (Bande à part) A la cohérence du parti pris esthétique, s’ajoute la précision entomologique avec laquelle le film observe le mécanisme de l’emprise. (Le Monde) Le couple a souvent été l’affaire de Valérie Donzelli mais rarement on avait vu une cinéaste dont on pensait connaître par cœur les recoins de son monde, se réinventer à ce point et lorgner vers un territoire aussi strict que celui du thriller psychologique aux influences hitchcockiennes. (Les Inrocks)

Films made in Luxembourg

MARET **

Drame; Réalisatrice: Laura Schroeder; avec Susanne Wolff, Alvaro Cervantes, Stephan Kampwirth, André Jung; Scénaristes: Judith Angerbauer, Laura Schroeder; Directeur/ Photo: Laurent Brunet; Luxembourg/Allemagne 2023, 123 minutes; LuxFilmFest 2023.

• Full disclosure: JPT a traduit les scénarios du film et a collaboré au sous-titrage. Il ne commentera pas le film.

Maret, 43 ans, perd à la suite d’un accident cérébral le souvenir des vingt dernières années de sa vie. Une neurochirurgienne installée à Lanzarote se penche sur son cas, et lui propose de pratiquer une opération sur son cerveau pour apaiser la mélancolie qui mine son quotidien. Avant de se prononcer, Maret part à la recherche de son passé perdu et de son identité…

• “Maret” ass esou zéi a stengeg wéi d’Vulkanlandschaft op Lanzarote, virun der déi blond-gefierfte Susanne Wolff un d’Ingrid Bergman am Roberto Rosselini sengem Klassiker “Stromboli” erënnert. Déi mineral Mass, deen engem Bléck op d’Mier am Wee steet, identifizéiert d’Haaptprotagonistin mat hirem psychesche Leiden. Der däitscher Actrice keeft een of, datt se duercherneen ass. An och, datt si hir impulsiv Natur net laang verstoppe kann. Ënnert der Uewerfläch brutschelt de Magma. Et géif ee sech wënschen, datt et a “Maret” méi géif explodéieren. Sou wéi an der sexuell opgeluedener Renconter mat engem Galerist, déi beschten Zeen vum Film. Zemools a sengem éischten Deel hätt “Maret” méi séier kéinte viru kommen. (Michel Delage/100.7) 

BLUE JEAN

Drame; Réalisatrice, scénariste: Georgia Oakley; avec Rosie McEwen, Kerrie Hayes, Lucy Halliday; Directeur/Photo: Victor Seguin; Musique: Chris Roe; GB 2022, 97 minutes; Toronto Intl.Film Festival 2022, London Film Festival 2022.

1988, l’Angleterre de Margaret Thatcher. Jean, professeure d’éducation physique, est obligée de cacher son homosexualité, surtout depuis le vote d’une loi stigmatisant la communauté gay. C’est sans compter sur une nouvelle étudiante qui menace de révéler son secret…

• Révélatrice d’une époque pas si lointaine, dont l’héritage perdure, Blue Jean est une œuvre pleine de sensibilité et d’espoir, à ne pas rater. (L’Humanité) Tourné en 16 mm, le film est contenu dans une apparente douceur derrière laquelle l’asphyxie de l’isolement se ressent, tout comme le visage lisse de McEwen masque une colère ravalée. (Cahiers du Cinéma) Une première œuvre qui évite le piège du film à message militant en dressant le portrait tout en finesse d’une femme ordinaire. (Les Fiches du Cinéma) 
• There’s a fair bit of broad telly drama acting in this 80s-period movie from first time British feature director Georgia Oakley, set in the homophobic era of Margaret Thatcher and the notorioussection 28 of the Local Government Act. In fact, the film sometimes feels something like Russell T Davies with some Prisoner Cell Block H thrown in. But it’s certainly forthright, with some soap-operatic force. (Peter Bradhsaw/The Guardian)

Avant-Premières Utopia 10.7 à 19h, 11.7. à 17h

ASTEROID CITY de Wes Anderson (Cannes 2023)

Asteroid City est une ville minuscule, en plein désert, dans le sud-ouest des États-Unis. Nous sommes en 1955. Le site est surtout célèbre pour son gigantesque cratère de météorite et son observatoire astronomique à proximité. Ce week-end, les militaires et les astronomes accueillent cinq enfants surdoués, distingués pour leurs créations scientifiques, afin qu’ils présentent leurs inventions. À quelques kilomètres de là, par-delà les collines, on aperçoit des champignons atomiques provoqués par des essais nucléaires.

https://youtu.be/9FXCSXuGTF4

LE MUR DES ÉTOILES