Une semaine plutôt fastueuse vous attend au cinéma. Le NAPOLEON de Ridley Scott, évidemment très attendu, sort dans toutes les salles du pays et le film a – bien entendu – les honneurs de la salle IMAX au Kirchberg. Il est intéressant de noter dans ce contexte que – dans le cadre des 100 ans de la Warner Bros. – les salles Cinextdoor ressortent DR. ZHIVAGO de David Lean en copie restaurée,une oeuvre spectaculaire qui reste un des piliers du grand spectacle hollywoodien et qui – petite anecdote – fut le premier film interdit aux moins de 17 ans que le signataire de ces lignes a pu voir – alors qu’il n’avait que 12 ans – parce qu’il avait d’excellentes relations avec les propriétaires d’un cinéma à Dudelange. Mais ce n’est pas tout, puisque Disney Animation propose – avec WISH. en version originale, allemande, française et portugaise – un de ces films pour toute la famille dont ils ont inventé la formule il y a longtemps avec SNOW WHITE AND THE SEVEN DWARFS. La production germano-autrichienne EIN GANZES LEBEN propose une sorte de Heimatfilm sérieux et sans kitsch, en exclusivité au circuit Cinextdoor. Reste un film français avec RIEN À PERDRE et THANKSGIVING, un film d’épouvante en avant-première.

Jean-Pierre THILGES

SEMAINE DU 22 AU 28 NOVEMBRE 2023

NAPOLEON

Drame historique; Réalisateur: Ridley Scott; avec Joaquin Phoenix, Vanessa Kirby, Tahar Rahim, Rupert Everett; Scénario: David Scarpa; Directeur/Photo: Dariusz Wolski; Musique: Martin Phipps; USA 2023, 158 minutes.

La Révolution qui survient en France en 1789 bouleverse le climat social. Au cours de cette période, un militaire originaire de Corse, Napoléon Bonaparte, commence à se démarquer. Il parvient notamment à vaincre les Anglais à Toulon, en 1793. Après avoir maté l’insurrection royaliste de 1795, il est promu général des armées et rien ne semble alors pouvoir freiner son ascension. La même année, il fait la connaissance de Joséphine, veuve d’un officier accusé de trahison, dont il s’éprend éperdument. Les deux amants se marient au bout de quelques mois et entretiennent une relation intense, mais tumultueuse. Sacré empereur des Français en 1804, Napoléon est un homme puissant, mais il souffre de ne pas avoir d’héritier, ce qui compromet son union avec Joséphine… (Résumé: Régie du Cinéma, Québec) 

• Many directors have tried following Napoleon where the paths of glory lead, and maybe it is only defiant defeat that is really glorious. But Ridley Scott – the Wellington of cinema – has created an outrageously enjoyable cavalry charge of a movie, a full-tilt biopic of two and a half hours in which Scott doesn’t allow his troops to get bogged down mid-gallop in the muddy terrain of either fact or metaphysical significance, the tactical issues that have defeated other film-makers. Scott cheekily imagines Napoleon firing on the pyramids in the Egyptian campaign as well as witnessing the execution of Marie Antoinette (but not the humiliation of Louis XVI by the Tuileries mob, which he might actually have seen). Out of deference moreover, Scott and his screenwriter David Scarpa suppress all mention of Napoleon’s reintroduction of slavery into the French colonies. But above all, there’s a deliciously insinuating portrayal of the doomed emperor from Joaquin Phoenix, whose derisive face suits the framing of a bicorne hat and jaunty tricolour cockade. Phoenix plays Napoleon as a military genius and lounge lizard peacock who is incidentally no slouch on horseback. (Peter Bradshaw/The Guardian) 

WISH

Animation numérique; Réalisateurs: Chris Buck, Fawn Veerasubnthorn; avec les voix (v.o.) de Ariana DeBose, Chris Pine, Alan Tudyk; Scénaristes: Jennifer Lee, Allison Moore; Musique: Dave Metzger; USA 2023, 95 minutes.

Asha, jeune fille de 17 ans à l’esprit vif et dévouée à ses proches, vit à Rosas, un royaume où tous les souhaits peuvent littéralement s’exaucer. Dans un moment de désespoir, elle adresse un vœu aux étoiles auquel va répondre une force cosmique : une petite boule d’énergie infinie prénommée Star. Ensemble, Star et Asha vont affronter le plus redoutable des ennemis et prouver que le souhait d’une personne déterminée, allié à la magie des étoiles, peut produire des miracles…

(…) I think (..) that Disney, in the midst of commemorating its 100th anniversary, has become a company so focused on itself that it has now produced a kind of fairy-tale signifier of its own brand. The studio’s cartoons have always borrowed bits and pieces from each other (all those princesses, all those talking animals and singing kitchenware, and what is Simba losing his father in “The Lion King” but the death of Bambi’s mother redux?). But “Wish” self-consciously packs 85 years of animated magic into a portable Disney fable. Does that make it a summation or a pastiche? A movie marbled with pop history or overstuffed with Easter eggs? One that launches the next Disney century or is stuck in the last one? Maybe all of the above. (Owen Gleiberman/Variety) 

• There are nods and gestures to the company’s history here that will delight longtime fans and a narrative aimed to empower, à la recent Disney films like Frozen and Raya and the Last Dragon. (The screenplay is written by Frozen’s Jennifer Lee and Allison Moore.) A hybrid animation style (a mix of 2D and 3D) blends Disney’s glittering past with its present, though it lacks sophistication and meticulousness. The music — Julia Michaels and Benjamin Rice penned seven original songs and Dave Metzger composed the score — attempts a similar type of fusion, mixing infectious contemporary pop beats with lyrics honoring singalong-friendly roots. The diverse cast deserves praise: Asha’s community is populated by a sturdy team of voice actors. (Lovia Gyarkye/Hollywood Reporter) 

EIN GANZES LEBEN

Heimatdrama; Regie: Hans Steinbichler; mit Stefan Gorski, August Zirner, Ivan Gustafik, Robert stadlober, Jutta franz Richter; Drehbuch: Ulrich Limmer, nach dem Roman von Robert Sethaler; Kamera: Armin Franzen; Musik: Mathias Weber; Deutschland/Österreich 2023, 116 Minuten; Deutsche Originlfassung, englische Untertitel.

Die Geschichte des Waisenjungen Andreas Egger, der von seinem Onkel, einem Bauern, auf einem abgelegenen Hof in den österreichischen Alpen zwar aufgenommen, aber zu schwerer Arbeit gezwungen und geschlagen wird. Halt findet er bei Ahnl, die sich des Jungen annimmt. Als Ahnl Jahre später stirbt, verlässt der inzwischen erwachsene Andreas schließlich den verhassten Hof und schließt sich einem Arbeitstrupp an, der eine der ersten Bergbahnen baut….

• Der Österreicher Hans Steinbichler, der als Erfinder des “neuen Heimatfilms” gilt, hat sich nun an diesen komplexen Roman getraut. Und bringt uns nicht nur die Zeit im Wandel und das Leben in den Bergen, sondern vor allem auch diesen Ur-Charakter Andreas Egger nahe. Während der als alter Mann von August Zirner gespielt wird, übernimmt den Hauptpart der 32-jährige Stefan Gorski – in seiner kraftvoll eleganten Art eine Entdeckung. Die Verfilmung dieses leisen, sehr besonderen Buches birgt eine ursprüngliche und tiefe Zuversicht. Die gut tut – gerade in unseren Zeiten.  (Christine Deggau, rbbKultur)
• „Ein ganzes Leben“ handelt auch davon, wie klein der Mensch ist vor der Absolutheit der Bergwelt. Stefan Gorski in der Hauptrolle bleibt schweigsam, stoisch, von großer physischer Präsenz. (swr.kultur) 
• EIN GANZES LEBEN ist das Sinnbild einer epochalen Romanverfilmung, malerisch wie die beeindruckende Landschaft, aber rau und kalt in der Härte des Alltags der Familien. Steinbichler schafft ein realistisches Bild des frühen 20. Jahrhunderts und zeichnet neben dem Leben der Hauptfigur auch die Industrialisierung einer abgeschiedenen Bergregion nach. (FBW Wiesbaden) 

RIEN À PERDRE

Drame; Réalisatrice, scénariste: Delphine Deloget; <vec Virgnie Efira, Félix Lefebvre, Arieh Worthalter; Directeur/Photo: Guillaume Schiffman; Musique: Nicolas Giraud; France 2023, 102 minutes; Un  certain regard, Cannes 2023. 

Sylvie vit à Brest avec ses deux enfants, Sofiane et Jean-Jacques. Une nuit, Sofiane se blesse alors qu’il est seul dans l’appartement. Les services sociaux sont alertés et placent l’enfant en foyer, le temps de mener une enquête. Persuadée d’être victime d’une erreur judiciaire, Sylvie se lance dans un combat pour récupérer son fils….

Rien à perdre est le premier long métrage de Delphine Deloget, qui a mis en scène deux courts métrages de fiction (Le Père noël et le cowboy en 2012 et Tigre en 2019). Elle confie : “À l’origine, je viens du documentaire, j’ai réalisé autant des documentaires journalistiques que des documentaires dit ‘d’auteur’ avec des formes qui empruntent parfois à la fiction (comme Voyage en Barbarie qui a remporté le Prix Albert Londres). Je vois ce long métrage comme une suite logique de mon travail. En fiction, il y a une autre manière de travailler et ce ne sont pas les mêmes contraintes.”

“Mais, en documentaire comme en fiction, ce sont les mêmes questions de cinéma qui se posent : le point de vue, les questions de mise en scène, trouver une forme visuelle, comment dépasser un sujet pour rendre une histoire universelle… Pour Rien à perdre, j’avais vraiment envie de travailler avec des comédiens, de fabriquer des personnages, créer un univers, c’était ma motivation première, ça passait même avant l’envie de raconter une histoire.”  (Dossier de presse) 

Avant-Premières

THANKSGIVING

Film d’épouvante; Réalisateur: Eli Roth; avec Milo Manheim, Gina Gershon, Patrick Dempsey; Scénario: Jeff Rendell, Eli Roth; Directeur/Photo: Milan Chadima; Musique: Brandon Roberts; USA 2023, 106 minutes.

Un an après qu’un Black Friday a viré au chaos, un mystérieux tueur s’inspire de la fête traditionnelle de Thanksgiving et terrorise la ville de Plymouth, berceau de la célèbre fête. Alors que les habitants sont éliminés les uns après les autres, ces meurtres qui semblaient aléatoires, révèlent un plan plus vaste et sinistre. Les habitants découvriront-ils le tueur et survivront-ils à la fête… ou deviendront-ils les invités de son dîner de Thanksgiving complètement tordu ?

Cinextdoor

DR. ZHIVAGO ****

Drame historique; Réalisateur: David Lean; avec Omar Sharif, Julie Christie, Geraldine chaplin, Rod Steiger, Alec Guinness, Tom Courtenay, Ralph Richardson, Rita Tushingham, etc.; Scénario: Robert Bolt, d’après le roman de Boris Pasternak; Directeur/Photo: Freddie Young; Musique: Maurice Jarre; USA 1965, 197 minutes (+ entracte); 5 Oscars 1966.

Le docteur Jivago est enrôlé de force dans l’armée au début de la révolution d’Octobre. Commence un long exode qui le sépare de la femme qu’il aime, balloté dans les remous de l’Histoire …

LE MUR DES ÉTOILES