Et voilà, l’année se termine sur une petite semaine, mais vous avez quand-même droit au dernier film de Marco Bellocchio, le sulfureux IL RAPITO/L’ENLÈVEMENT *** qui ne doit pas trop plaire à l’église catholique. Les amateurs de cinéma d’animation seront comblés avec ROBOT DREAMS/MON AMI ROBOT, qui a eu les honneurs de Cannes et d’Annecy. Finalement, les salles Cinextdoor ressortent le grand classique CASABLANCA **** de Michael Curtiz, dans le cadre du 100ième anniversaire de la Warner Bros. Et n’oubliez pas que SINGIN IN THE RAIN ***** passe une dernière fois au Kinoler à Kahler,  le 30 décembre. Rien de mieux pour célébrer la fin de l’année avec la plus belle comédie musicale de tous les temps. Quant à nous autres fainéants, nous partons en congé jusqu’au 7 janvier 2024 inclus, ce qui veut dire que la prochaine édition des HATARI PAPERS sera très réduite, même chose pour le MUR DES ÉTOILES qui part aussi dans le désert pour quelques jours.

Jean-Pierre THILGES

SEMAINE DU 27.12.2023 AU 2.1.2024

RAPITO (L’enlèvement) ***

Drame historique; Réalisateur: Marco Bellocchio; avec Enea sala, Leonardo Maltese, Paolo Pierobon; Scénario: Marco Bellocchio, Susanna Nicchiarelli; basé sur le livre de Saniele Scalise; Directeur/Photo; Francesco Di Giacomo;  Musique: Fabio Massimo Capogrosso; Italie 2023, 135 minutes; Festivals de Cannes, de Toronto et de Villerupt 2023. 

En 1858, dans le quartier juif de Bologne, les soldats du Pape font irruption chez la famille Mortara. Sur ordre du cardinal, ils sont venus prendre Edgardo, leur fils de sept ans. L’enfant aurait été baptisé en secret par sa nourrice étant bébé et la loi pontificale est indiscutable : il doit recevoir une éducation catholique. Les parents d’Edgardo, bouleversés, vont tout faire pour récupérer leur fils. Soutenus par l’opinion publique de l’Italie libérale et la communauté juive internationale, le combat des Mortara prend vite une dimension politique. Mais l’Église et le Pape refusent de rendre l’enfant, pour asseoir un pouvoir de plus en plus vacillant…

• La quasi-provocation de L’Enlèvement consiste à filmer une non-rébellion, et de superposer cet itinéraire à celui, allégorique, de la naissance du christianisme chez les Juifs – une histoire des religions miniature et difforme, certes, parce que condensée au sein d’un seul petit corps, qui devrait logiquement imploser. (Cahiers du Cinéma) Comme devant “Esterno notte”, on est frappé·es par la précision de la reconstitution, par la somme de détails réels qui permettent ensuite à Bellocchio de tisser un récit, de laisser à l’occasion courir son imagination. Par sa liberté. Car s’il filme depuis longtemps l’enfermement, Bellocchio a toujours œuvré pour la liberté. Un très beau film. (Les Inrocks) Entremêlant à nouveau l’intime et le politique, le cinéaste bâtit de captivantes scènes en miroir : la mère cachant son fils sous ses jupes pour le soustraire à ses kidnappeurs ; le pape le dissimulant sous son habit rouge pour le favoriser dans une partie de cache-cache. (Télérama) Le film ne rend pas vraiment compte des raisons qui poussent l’Eglise à s’entêter dans ce projet cruel de séquestration d’enfant et de conversion et insiste trop lourdement sur la figure grotesque, écumante, d’un pape de plus en plus cinglé et isolé dans les splendeurs vaticanes. (…) La sortie du film dans le vacarme de l’antisémitisme résurgent rend sa vision aussi instructive que douloureuse. (Libération) 

ROBOT DREAMS (MON AMI ROBOT)

Film d’animation; Réalisateur: Pablo Berger; Scénaristes: Pablo Berger, d’après la”graphic novel” de Sara Varon; Musique: Alfonso de Villalonga; Espagne 2023, 102 minutes; Festivals de Cannes et d’Annecy 2023.

DOG, vit à Manhattan et la solitude lui pèse. Un jour, il décide de construire un robot et ils deviennent alors les meilleurs amis du monde ! Par une nuit d’été, DOG avec grande tristesse, est obligé d’abandonner ROBOT sur la plage. Se reverront-ils un jour ?

• The miracle of friendship rather than the image of electric sheep is what occupies the subconscious of the charming android gleefully strolling through “Robot Dreams,” Spanish director Pablo Berger’s first animated venture. Fashioned into moving form from the graphic novel by Sara Varon, this hand-drawn buddy dramedy preserves both the cartoon strip aesthetic and lack of dialogue of the source material for a delightfully bittersweet animated wonder that embodies the medium’s most purely cinematic qualities. Now the fierce battle for the title of the best animated film of the year has a new strong contender. (Carlos Aguikar/indiewire.com 

KINA & YUK, RENARDS DE LA BANQUISE

Aventures animalières; Réalisateur: Guillaume Maldatchevsky; avec les voix de Virginie Efira; France/Canada/Italie 2023, 85 minutes.

Kina et Yuk, un couple de renards polaires prêt à fonder leur famille, vivent paisiblement sur la banquise du Grand Nord. La température est anormalement douce et la nourriture de plus en plus rare, obligeant Yuk à s’aventurer toujours plus loin pour subvenir à leurs besoins. Quand soudain, un craquement terrible causé par la fonte des glaces va venir perturber cette nature majestueuse et séparer nos renards, isolés chacun sur un bout de la banquise. Ils vont devoir braver tous les dangers et explorer de nouveaux territoires dans l’espoir de se retrouver à temps pour la naissance de leurs petits.

CASABLANCA ****

Drame romantique; Réalisé par Michael Curtiz; avec Humphrey Bohart, Ingird Berman, Carl Henreid, Claude Rains, Conrad Veidt, Sidney Greenstreet, Peter Lorre; Scénaristes: Julius J. Epstein, Philip G. Epstein, Howard Koch; Directeur/Photo: Arhur Edeson (noir et blanc); Musique: Ma Steiner; USA 1942, 103 minutes; 3 Oscars: Meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario.

À Casablanca, pendant la Seconde Guerre mondiale, le night-club le plus couru de la ville est tenu par Rick Blaine, un Américain en exil. Mais l’établissement sert également de refuge à ceux qui voudraient se procurer les papiers nécessaires pour quitter le pays. Lorsque Rick voit débarquer un soir le dissident politique Victor Laszlo et son épouse Ilsa, quelle n’est pas sa surprise de retrouver dans ces circonstances le grand amour de sa vie…

LE MUR DES ÉTOILES

part en congé jusqu’au 7 janvier 2024 inclus