Belle brochette de cinoche

 

6tgmoZtdRWerdmK1KPcdf87uZyE.jpgL’Association Luxembourgeoise de la Presse Cinématographique vient d’élire THE BANSHEES OF INISHERIN de Martin McDonagh “meilleur film de 2023”, suivi de KILLERS OF THE FLOWER MOON de Martin Scorsese et ANATOMIE D’UNE CHUTE de Justine Triet, belle brochette pour une année qui fut très forte en grands films. Pour cette dernière semaine de janvier, nos salles mettent les petits plats dans les grands et nous proposent une comédie musicale tirée de THE COLOR PURPLE, MAY DECEMBER de Todd Haynes, qui fut un des moments forts du dernier Festival de Cannes et  BASTARDEN/THE PROMISED LAND ****, un drame historique danois que nous avons beaucoup aimé au Festival de Toronto.

Pour les moins exigeants, la comédie romantique ANYONE BUT YOU et deux films d’épouvante, NIGHT SWIM et HOME SWEET HOME feront l’affaire, tandis que les amateurs de fresques bollywoodiennes trouveront chaussures à leur pieds au Kirchberg et à Belval. Et pour terminer, sachez que OPPENHEIMER rebient sur l’écran IMAX du Kinepolis Kirchberg.

Jean-Pierre THILGES

SEMAINE DU 24 AU 30 JANVIER 2024

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THE COLOR PURPLE

Comédie musicale; Réalisateur: Blitz Bazawule; avec Fantasia Barruno, Taraji P. Henson, Danielle Brooks, Louis Gossett jr., Colman Domingo; Scénariste: Marcus Gardley, basé sur le livre de Alice Walker et le livret de Masrha Norman; Directeur/Photo: Dan Laustsen; Musique: Kris bowers; USA 2023, 141 minutes.

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Au début du XXe siècle, Célie grandit dans une zone rurale de Géorgie. Après avoir donné naissance à deux enfants qui lui ont été enlevés par leur père, elle est obligée de se marier avec Mister, un agriculteur violent et agressif. Dans sa ferme, elle est battue, humiliée et menacée régulièrement. Sous l’influence de la chanteuse Shug Avery, vedette de la scène musicale, Célie prend conscience de sa situation déplorable. Avec le soutien de quelques membres de son entourage, elle part à la recherche de sa liberté et de sa dignité comme être humain…(Résumé: Régie du Cinéma Québec) 

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  • The rough edges of Steven Spielberg’s 1985 adaptation have been softened but the evocative energy of this movie-musical’s three female leads is magical. This heartfelt movie-musical of The Color Purple sugars the pill and softens the blow, planing down the original’s barbed and knotty surfaces, taking away some of the shock of violence and tragedy and tilting the experience more towards female solidarity and triumph over adversity. But that’s perhaps part of a creatively emollient process that began in 1985 with Steven Spielberg’s powerful if bowdlerised screen version of the Alice Walker novel; the film was then transformed into a hit Broadway musical in 2005, which is now the template for this new adaptation. (Peter Bradshaw/The Guardian) 

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  • Now, nearly four decades later, a rousing new version arrives from director Blitz Bazawule, who collaborated with Beyoncé on her 2020 visual album “Black Is King.” Instead of rejecting what came before, the Ghanian filmmaker embraces and builds upon it, collaborating with Spielberg, Quincy Jones and Oprah Winfrey to update the material for the next generation (all three serve as producers). The main change, apart from a cast with impossibly big shoes to fill, comes from incorporating the songs written for the Broadway musical — which also brings an additional freedom, as those numbers allow the story to transcend the characters’ harsh reality. (Peter Debruge/Variety) 

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MAY DECEMBER

Drame; Todd Haynes; avec Natalie Portman, Julianne Moore, Chris Tenzis, Charles Melton; Scénaristes: Samy Burch; Directeur/Photo: Christopher Blauvelt; Musique: Michel Legrand, Marcelo Zarvos; USA 2023, 117 minutes; Festi val de Cannes 2023.

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Lorsqu’elle avait 36 ans, Gracie, mariée et mère d’un garçon, est tombée éperdument amoureuse de Joe, un adolescent de 13 ans qui travaillait sous sa supervision. L’affaire a fait scandale et Gracie a été condamnée à une peine d’emprisonnement. Plus de vingt ans se sont écoulés et les amants jadis maudits mènent désormais une existence aux apparences normales, avec leurs deux enfants qui s’apprêtent à terminer leur secondaire. La préparation d’un film sur leur histoire vient cependant remuer les souvenirs du passé alors qu’Elizabeth, l’actrice choisie pour incarner Gracie, arrive pour un séjour immersif parmi eux…(Résumé: Régie du Cinéma Québec) 

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  • Du début à la fin, le cap est tenu avec une fermeté et une précision magistrales : enregistrer la relation en miroir, ambiguë et glissante, entre les deux héroïnes, le modèle et son double en devenir. Gracie est combative, lunatique, ombrageuse. Elle se définit comme foncièrement « naïve », est toujours plongée jusqu’au cou dans la réalité quotidienne, fût-elle pathétique. Elizabeth, en retrait, se repaît d’un tel naturel, qui lui est étranger. Elle note, analyse, rêve. Pure actrice, elle est portée, elle, à jouir d’une imitation de la vie, d’un simulacre qui est le cœur même de son travail — superbe composition sur un fil de Natalie Portman. Todd Haynes a la virtuosité et la hauteur de vue nécessaires pour embrasser les deux manières d’être au monde. Il nous fait aimer, malgré le crime passé, la spontanéité déconcertante de celle qui a vécu sans réfléchir. Et, bien sûr, le plaisir spécial, vampirique et voyeuriste de l’autre. Un plaisir qui est aussi, à bien des égards, celui des spectateurs. (Louis Guichard/Télérama) 

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BASTARDEN/THE PROMISED LAND ****

Drame historique; Réalisateur: Nikolaj Arcel; avec Mads mikkelsen, Amanda Collin, Simon Bennebjerg; Scénaristes: Nikolaj Arcel, Anders Thomas Jensen, d’après le livre de Ida Jessen; Directeur/Photo: Rasmus Videbaek; Musique: Dan Romer; Danemark/Suède/Allemagne 2023, 127 minutes; Festival de Venise 2023, Toronto Intl. Film Festival 2023.

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Danemark 1755. Le capitaine Ludvig Kahlen part à la conquête d’une lande danoise réputée incultivable avec un objectif impossible : établir une colonie au nom du roi, en échange d’un titre royal. Une ambition bornée que l’impitoyable seigneur de la région cherchera sans relâche à étouffer. Le destin de Kahlen est alors en jeu : son entreprise lui apportera la richesse et l’honneur, ou lui coûtera la vie…

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  • “Bastarden/The Promised Land”, pour brouiller les pistes, sort en France sous le titre “King’s Land” – sans doute que la traduction française “Terre Promise” était trop compliquée à comprendre. Soit. Toujours est-il que “Bastarden” – quel beau titre original, en plus il est facile à comprendre et résume l’histoire en un seul mot – est un film d’un genre (le drame historique) qui se fait de plus en plus rare ou, dans le cas de l’horreur appelée “Napoléon”, est raté de fond en comble. Fresque historique rurale mais néanmoins somptueuse (et violente), “Bastarden” nous a rappelé deux chefs d’oeuvre du cinéma nordique, THE EMIGRANTS (1971) et THE NEW LAND (1972), jadis mis en scène par Jan Troell, avec Max von Sydow dans le rôle principal, acteur bergmanien mythqiue, dont Mads Mikkelsen est un digne successeur. Quatre étoiles pour un beau film un peu différent du tout venant! (jpt) .

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ANYONE BUT YOU

Comédie romantique; Réalisateur: Will Gluck; avec Sydney Sweeney, Glenn Powell, Alexnadra Shipp, Dermot Mulroney; Scénaristes: Ilana Wolpert, Will Gluck; Directeur/Photo: Danny Ruhlmann; Musique: Este Haim, Christopher Stracey;  USA 2023, 103 minutes.

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La première rencontre entre Beatrice et Ben, qui éprouvent immédiatement une attirance mutuelle, semble prometteuse pour leur relation future. Toutefois, elle se termine en queue de poisson à cause d’un malentendu, suscitant une animosité intense entre eux. Quelques mois plus tard, ils sont de nouveau réunis lorsqu’ils sont invités au même mariage, célébré en Australie. Malgré leurs différends, ils concoctent un plan inusité pour mieux gérer les attentes de leurs proches pendant leur séjour…. (Résume: Régie du Cinéma Québec) 

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  • Anyone who’s seen Glen Powell in Richard Linklater’s terrifically enjoyable Hit Man will know he’s a bona fide movie star with charisma to burn. If you were paying attention, that was evident even in Top Gun: Maverick. And Sydney Sweeney has shown impressive range, serving delicious mean-girl snark in season one of The White Lotus, tracing a self-destructive spiral on Euphoria and demonstrating serious dramatic chops in Reality. But neither screen chemistry nor laughs can be manufactured, especially not with the kind of pedestrian writing in Will Gluck’s Anyone But You, which does nothing to reanimate the moribund studio rom-com. (David Rooney/The Hollywood Reporter). 

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NIGHT SWIM

Film d’épouvante; Réalisateur: Bryce McGuire; avec Wyatt Russell, Kerry Condon, Amélie Hoeferle; Scénaristes: Bryce McGuire, Rod Blackhurst; Directeur/Photo: Charlie Sarroff; Musique: Mark Korven; USA 2024, 98 minutes.

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Ray Waller, un ancien joueur de baseball des ligues majeures contraint à une retraite anticipée en raison d’une maladie dégénérative, emménage dans une nouvelle maison avec sa femme Eve et leur fils Elliot. Espérant secrètement pouvoir reprendre l’action sur le terrain, Ray persuade Eve que la piscine scintillante de la nouvelle maison sera amusante pour les enfants et lui offrira une thérapie physique. Mais un sombre secret dans le passé de la maison va libérer une force malveillante qui entraînera la famille dans les profondeurs d’une terreur inéluctable. (Résumé: cinoche.com) 

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  • The new Blumhouse horror film works hard to avoid the first-weekend-of-January junkyard blues, but it’s too familiar and derivative — and too PG-13 — not to fall into it. (…) Despite the swimming-pool-from-hell premise, we never feel immersed in the movie’s terror.  Maybe that’s because we’re supposed to be engrossed in the story of the Wallers, the nice family that has moved onto a nice residential street in the Twin Cities, even as they’re reeling from trauma.(…) The film’s fear factor is all wet.  (Owen Gleiberman/Variety) 

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HOME SWEET HOME – WO DAS BÖSE WOHNT

Horrorfilm; Regie, Drehbuch: Thomas Sieben; mit Nilam Farooq, David Kross, Justus von Dohnányi; Kamera: Daniel Gottschalk; Musik: Michael Kamm, Maximilian Stefan; Deutschland 2024, 83 Minuten.

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Maria und Viktor sind frisch verlobt, erwarten ihr erstes  Kind und ziehen nun in das große Landhaus, in dem Viktor einst aufwuchs. Von Beginn an ist Maria das entlegene Anwesen unheimlich. Als Viktor eines Abends lange arbeiten muss und Maria allein zuhause ist, kommt es zu unheimlichen Ereignissen: Der Strom fällt scheinbar grundlos aus, und aus dem Keller dringen seltsame Geräusche. Die hochschwangere Maria spürt, dass sie und ihr Baby in dem Haus nicht sicher sind. Als dann auch noch die Wehen einsetzen und ihr Autoschlüssel auf unerklärliche Weise verschwindet, spitzt die Situation sich immer weiter zu…

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  • »HOME SWEET HOME – WO DAS BÖSE WOHNT« gehört zu den Filmen, die in einer einzigen Einstellung gedreht wurden (oder besser: so tun, als ob) und deren Handlung sich in Echtzeit vollzieht, was mittlerweile fast zu einer Erzählkonvention des Horrorfilms geworden ist.  Mit seiner Vorliebe für überschaubare Orte, an denen zwischen wenigen Personen Konflikte ausgetragen werden, knüpft Regisseur und Autor Thomas Sieben dabei mit seiner fünften Regiearbeit an seine früheren Werke an: Nach seinem Debüt »DISTANZ« (2009) folgte vier Jahre später »STAUDAMM« und dann mit »KIDNAPPING STELLA« eine Adaption des britischen Thrillers »SPURLOS – DIE ENTFÜHRUNG DER ALICE CREED«, dem mit »PREY« eine weitere Netflix-Produktion folgte. Dass »HOME SWEET HOME – WO DAS BÖSE WOHNT« weniger gut funktioniert wie seine ersten beiden Filme, liegt an der mangelnden Doppelbödigkeit. Im Nachspann wird eine historische Fachberatung aufgeführt, aber der Beitrag des Films zur Auseinandersetzung mit der deutschen Kolonialgeschichte wirkt doch sehr beliebig. Schade. (Frank Arnold/epd-film.de) 

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Kirchberg goes Bollywood and “Top Gun”

FIGHTER

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Belval goes Bollywood

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OPPENHEIMER ***** revient en IMAX

LE MUR DES ETOILES

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