Après LE DEUXIÈME ACTE de Quentin Dupieux, FURI0SA – A MAD MAX SAGA de George Miller est le deuxième film de la sélection cannoise à arriver sur nos écrans…et le film a même les honneurs de l’écran IMAX au Kirchberg. À voir également, le délicieux HIT MAN de Richard Linklater, qui nous a fait rigoler outre mesure. Nous sommes également très intrigués par LA CONTADORA DE PELICULAS de Lone Scherfig et HYPNOSEN de Ernst De Geer, dont les synopsis nous interpellent. Finalement, les salles Cinextdoor proposent en exclusivité un film allemand pour jeune public, SIEGER SEIN de Soleen Yusef, tandis que le cinéma indien est à l’honneur au Kirchberg avec TURBO et à Belval avec THALAVAN. L’offre de cette semaine est certainement plus alléchante que celle de la semaine passée.
Jean-Pierre THILGES

SEMAINE DU 23 AU 29 MAI 2024

FURIOSA – A MAD MAX SAGA

Aventures post-apocalyptiques, prequel; Réalisateur: George Miller; avec Anya Taylor-Joy,Chris Hemsworth, Tom Burke; Scénaristes: George Miller, Nick Lathouris; Directeur/Photo:Simon Duggan; Musique: Tom Holkenberg; Australie/USA 2024, 148 minutes; Festival de Cannes 2024.

Dans un monde désertique dans lequel les ressources naturelles sont rares et férocement disputées, Furiosa est élevée par sa mère dans un lieu tenu secret où les siens peuvent encore se nourrir convenablement. Fillette intrépide en bonne santé, elle est enlevée par une bande de brigands à la tête de laquelle se trouve Dementus, un pilleur vil et corrompu qui commande un convoi de motards coriaces établis dans un dépotoir. Dans un geste de cruauté sans pareil, Dementus ordonne l’assassinat de la mère sous les yeux de l’enfant impuissante. Il n’en fallait pas plus pour que Furiosa jure de se venger. Au fil des ans, elle infiltre différentes citadelles fortifiées tenues par des figures intimidantes et rebelles et s’approche un peu plus de ses ennemis… (Synopsis: Régie du Cinéma Québec)

- Avec une moyenne plutôt basse de 2.60/5 étoiles sur notre “Mur” cannois, “Furiosa” n’a pas fait d’étincelles auprès de notre panel de critiques “embedded” sur la Croisette, mais le film fait encore mieux que “Megalopolis” du pauvre Francis Ford Coppola, qui n’arrive qu’à 2.17/5. Les critiques auraient-ils bouffé de la vache enragée ? Peter Bradshaw du “Guardian” a par aileurs 4 étoiles au film ! De toute façon, la saga Mad Max, on aime ou on n’aime pas, mais gageons quand-même que c’est du cinéma spectaculaire et violent, dont George Miller a toujours été friand. (jpt)

- (Anya) Taylor-Joy makes a fantastic action heroine, facing down a hilariously evil Chris Hemsworth in signature high-speed fights. (..) My childhood! My mother! I want them back!” With this howl of anguish, young Furiosa, played by Anya Taylor-Joy, sets the tone of vengeful rage that runs through George Miller’s immersive, spectacular prequel to his Mad Max reboot from 2015. Once again, there are the crazily colossal and weird convoy-action sequences which fuse the notion of “chase” and “violent combat” into a series of delirious high-velocity contests between motorbikes, 18-wheelers and armed parascenders all attacking and shooting at each other while fanatically zooming in the same direction. The vehicles themselves are what makes the Mad Max movies so very strange. Many films are called “surreal”, but these strange, ritualistic gladiator-vehicle displays in the reddish-brown emptiness really do look like something by Giorgio de Chirico or Max Ernst. (Peter Bradshaw/The Guardian)


HIT MAN ****
Comédie (un peu) dramatique; Réalisateur: Richard Linklater; avec Glen Powell, Adria Arjona, Austin Ammelio; Scénario: Richard Linklater, Glen Powell, basé sur un article de Skip Hollandsworth; Directeur/Photo: Shane F.Kelly; Musique: Graham Reynolds; USA 2023, 115 minutes.

Un policier de Houston qui travaille sous couverture comme tueur à gages rompt le protocole pour aider une femme désespérée, qui tente d’échapper à un petit ami violent…

- Mine de rien, ce petit film est un véritable délice. Un tueur à gages qui n’en est pas un mais qui, peut-être, quand-même, sait-on jamais…Superbement bien lécrit dans le genre “tongue-in-cheek” voire “pince sans rire”, interprété par un Glen Powell qui s’amuse comme un dingue en jouant la métamoprhose d’un cloporte, mis en scène sans la moindre esbroufe par Richard Linklater dont l’humour en filigrane nous manquait, HIT MAN est à des années-lumière de ce que le cinéma américain mainstream et blockbusterisé nous fait gober mois après mois, année après année, en nous vendant – pour une fois – une lanterne déguisée en vessie. Quatre étoiles. (jpt)


LA CONTADORA DE PELICULAS
Comédie dramatique; Réalisatrice: Lone Scherfig; avec Antonio de la Torre, Bérénice Bejo, Daniel Brühl, Sara Becker; Scénaristes: Isabel Coixet, Walter Salles, Rafa Russo, d’après le roman de Herman Rivera Letelier; Directeur/Photo: Daniel Aranyo; Musique: Fernado Velasquez; Espagne/France/Chili 2023, 116 minutes; Toronto Intl. Film Festival 2023.

Au tournant des années 1970, dans un village minier du désert d’Atacama, au Chili, Medardo, Maria Magnolia et leurs quatre enfants se passionnent pour le cinéma. Mais lorsque le père est accidenté à la mine, l’argent se fait aussi rare que les séances de cinéma. Jusqu’au jour où Medardo décide que chacun de ses enfants ira voir un film et le racontera en rentrant à la maison. À ce jeu-là, c’est la cadette qui est la meilleure. Maria Margarita deviendra la raconteuse de films de sa famille et très vite celle de son village…

- Movies about movies tend to be as sentimental as Cinema Paradiso, the all-time tearjerker in the genre, or as caustic as the recent Babylon. But Lone Scherfig finds a fine balance between love of movies and the harsh wider world in The Movie Teller, a beautifully made coming-of-age film about Maria Margarita, who acts out the Hollywood movies she has seen at the local cinema in her small mining town. Set in the Chilean desert in the late 1960s and early ’70s, the drama benefits greatly from the sure hand and clear eye Scherfig has brought to her best films, other period pieces including An Education (2009) and Their Finest (2016). All that can’t quite make up for the rocky screenplay, though. (Caryn James/The Hollywood Reporter)

HYPNOSEN/THE HYPNOSIS
Comédie dramatique; Réalisateur: Ernst De Greer; avec Herbert Nordrum, Asta Kamma August, Andrea Edwards; Scénaristes: Ernst De Geer, Mads Stegger; Suède, Norvège, France 2023, 98 minutes; London Film Festival 2023.

André et Vera, un jeune couple d’entrepreneurs a l’occasion de présenter leur application de santé féminine lors d’un prestigieux concours. Avant de s’y rendre, Vera essaie l’hypnothérapie pour arrêter de fumer. À partir de ce moment, son attitude change et André commence à se comporter de manière inattendue…

- There are certain moviegoers who can face onscreen murders, maimings and the grisliest of mutilations and scarcely bat an eyelid, but who feel every cell in their body die a little whenever a character is rude in a restaurant. If you happen to suffer from this condition, consider yourself warned about Swedish director Ernst De Geer‘s feature debut “The Hypnosis” — a witty, incisive satire on the modern obsession with self-actualization, which is also, to those of us with heightened sensitivity to social awkwardness, 98 masochistic minutes of second-hand squirm. Many’s the film offered up as evidence for Roger Ebert’s often quoted assertion that cinema is “a machine for creating empathy”; fewer are the titles, like this one, that make one question if that’s necessarily a good thing. (Jessica Kiang/Variety)

Exclusivité C inextdoor


SIEGER SEIN
Jugendfilm; Regie, Buch: Soleen Yusef; mit Dileyla Agirman, Andreas Döhler, Sherine Ciara Merai; Kameras: Stephan Burchardt; Musik: David Menke, Boris Rogowski; Deutschland 2024, 119 Minuten; Berlinale 2024.

Die elfjährige Mona ist mit ihrer siebenköpfigen kurdischen Familie aus Syrien geflüchtet und in Berlin gelandet, genauer gesagt im Bezirk Wedding. Dort kommt sie an eine berüchtigte Grundschule. 90 Prozent “Ausländeranteil”. Hier herrscht Chaos. Die meisten Lehrkräfte sind mit den Nerven am Ende, und bei den Schüler*innen steigt das Frustlevel täglich. Auch bei Mona. Deutsch kann sie kaum, dafür aber Fußball. In ihrer Heimat hat sie oft mit ihren Freund*innen auf der Straße Fußball gespielt. Sie vermisst ihr Zuhause, die Freund*innen und besonders ihre Tante Helin. Sie war Monas Heldin und hat deren Fußballleidenschaft stets unterstützt. In Deutschland ist alles anders. Herr Che, ein engagierter Lehrer, erkennt Monas außergewöhnliches Talent und nimmt sie in die Mädchenmannschaft auf. Gut gemeint, aber alles andere als einfach… (Quelle: 74. Internationale Filmfestspiele Berlin (Katalog)

- Der Film von Soleen Yusef (Regie und Drehbuch) zeigt ab der ersten Minute unglaubliche Power. Die elfjährige Mona wird von Dileyla Agirman mit erfrischender Natürlichkeit verkörpert, irgendwo zwischen trotziger Verweigerung und einer großen Traurigkeit ob der vielen Erinnerungen an ein Zuhause, in das sie und ihre Familie nicht mehr zurückkehren können, weil der Krieg es ihnen genommen hat. Inszenierung, Ausstattung und die Dialogführung zeigen eine gewisse Berliner Rotzigkeit, die ungekünstelt daherkommt und einfach normale Menschen zeigt, die vielleicht einen etwas raueren Ton an den Tag legen, aber genau dadurch authentisch wirken, was auch für die Darstellung des Schulalltags in einer ganz normalen Schule im Berliner Stadtteil Wedding gilt. (FBW Wiesbaden)


Kirchberg goes India
TURBO

Belval goes India
THALAVAN
Bande-annonce non téléchargeable
LE MUR DES ETOILES




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