
Une semaine strictement cinéphile…avec le retour en copie flambant neuve du mythique ORLANDO (1992) de Sally Potter, avec THE WATCHERS, le premier film (d’épouvante) de la fille de M.Night Shyamalan, avec MARIA de Jessica Palud, qui s’intéresse à l’actrice Maria Schneider et à son rôle dans le sulfureux L’ULTIMO TANGO A PARIGI de Bernardo Bertolucci, et GOODBYE JULIA de Mohamed Kordofani, le premier film soudanais (sauf erreur) à arriver sur nos écrans.
Jean-Pierre THILGES
SEMAINE DU 12 AU 18 JUIN 2024

En reprise – copie remastérisée
ORLANDO ****
Drame biographique; Réalisatrice: Sally Potter; avec Tilda Swinton, Billy Zane, Qunetin Crisp, Jimmy Summerville; Scénaristes: Sally pOtter, Walter Donohue, d’après le roman de Virginia Woolf; Directeurs/Photo: Alexey Rodionov, Andrew Speller; Musique: David motion, Sally Potter; GB 1992, 94 minutes; Festival de Venise 1992.
Orlando est un personnage qui traverse notre histoire sur 400 ans, tout en changeant de sexe. Jeune noble sous Elisabeth I, il sera ambassadeur dans les déserts d’Asie Centrale, puis devient femme à Londres sous l’époque Victorienne, avant d’émerger au XXè siècle comme un être ordinaire qui, en perdant tout, à découvert sa vraie identité…

Orlando is a book that inspires devotion. Virginia Woolf’s experimental novel was an immediate critical and commercial success when it was first published in 1928, and its reputation has only grown since. The story of a time-travelling aristocrat who lives through 400 years of history – and changes sex along the way – Orlando was originally written as a tribute to Woolf’s lover Vita Sackville-West, and is now celebrated as a queer and feminist landmark. It has inspired generations of artists, filmmakers and writers, and been reimagined as ballet, opera and theatre. (…) The best of these retellings approach Orlando as an ever-evolving work of queer imagination. Sally Potter’s film adaptation, which marks its 30th anniversary this year, is a case in point. Warmly received upon its Venice Film Festival premiere in 1992, Potter’s Orlando is now considered a bravura work of adaptation. Starring Tilda Swinton in the title role, the film is a historical romp full of wit and sumptuous detail. Yet despite the era-spanning narrative, it’s also a film that reflects a very specific moment in British history. True to the spirit of Woolf’s text, Potter’s Orlando is steeped in queer culture, and has become over the decades a subject of fascination – and ambivalence – for successive generations of LGBTQI+ fans. (Racher Pronger/bbc.com)

THE WATCHERS
Film d’épouvante; Réalisatrice, scénaristete : Ishana Shyamalan, d’après le roman de A.M.Shine; avec Dakota Fanning, Georgina Campbell, John Lynch; Directeur/Photo: Eli Arenson; Musique: Abel Korzeniowski; USA 2024, 102 minutes.

Employée d’une animalerie dans une petite ville d’Irlande, Mina doit se rendre à Belfast pour livrer un perroquet acquis par le zoo. Se fiant à son GPS, elle emprunte une route peu fréquentée qui traverse une forêt dense dans les collines. Lorsque sa voiture tombe en panne et que s’interrompt tout signal qui la gardait en contact avec l’extérieur, elle se retrouve perdue dans les bois avec pour seul compagnon l’oiseau qu’elle transporte en cage. Le crépuscule approche quand elle repère du mouvement et découvre Madeleine, qui lui commande de la suivre jusqu’à un bâtiment sécuritaire. Mina apprend alors que Madeleine, Chiara et Daniel sont prisonniers d’une forêt hostile peuplée de créatures maléfiques qui sortent la nuit pour les observer à travers la paroi vitrée de leur refuge et que son sort est désormais lié au leur… (Synopsis: Régue du Cinéma Québec)

- The title could almost be referring to anyone who will watch this movie with eyes on the inevitable question of how much of a chip off the old Shyamalan block it is. Is “The Watchers” a glossy/clever mystery horror thriller? Yes. Did Ishana Night Shyamalan, whose father is one of the producers, write the movie as well as direct it? Yes (though she adapted it from a 2022 novel by A.M. Shine). Is it derivative of many other movies and tropes? Yes, at least if you count “The Birds,” “The Blair Witch Project,” “Predator,” “Invasion of the Body Snatchers,” and dozens of anonymous night-world creature features. Does it have a twist ending? Yes, though the “twist” goes on for about 20 minutes and seems to include two or three separate twists (which kind of tamps down on the twisty fun of it all). Is I. Night Shyamalan a filmmaker with a future or a one-shot nepo baby? (Owen Gleiberman/Variety)


MARIA
Drame biographique; Réalisatrice: Jessica Palud; avec Anamria Vartolomei, Matt Dillon, Yvan Attal, Marie Gillain; Scéanristes: Jessica Palud, Laurette Polmannss, d’après le livre de Vanessa Schneider; Directeur/Photo: Sébastien Buchmann; Musique: Benjamin Biolay; France 2024, 100 minutes; Festival de Cannes 2024.
Maria n’est plus une enfant et pas encore une adulte lorsqu’elle enflamme la pellicule d’un film sulfureux devenu culte : Le Dernier tango à Paris. Elle accède rapidement à la célébrité et devient une actrice iconique sans être préparée ni à la gloire ni au scandale…

Au même âge que Maria Schneider lors du tournage du Dernier tango à Paris, à 19 ans, Jessica Palud a rencontré Bernardo Bertolucci puisqu’elle était stagiaire sur The Dreamers. Très admirative du travail du cinéaste, elle s’est souvent demandée comment il avait dirigé Maria sur Le Dernier tango à Paris : “L’histoire de Maria Schneider m’a percutée, sans doute parce qu’elle faisait écho à mon expérience des plateaux de tournage lorsque je travaillais comme assistante.” “Il y a encore une dizaine d’années, sur un plateau, il y avait peu de femmes. J’étais souvent la plus jeune et toujours entourée d’hommes. J’ai assisté à des scènes compliquées, des acteurs et des actrices humiliés et j’ai ressenti moi-même l’emprise dont certains réalisateurs abusaient. J’ai vécu des situations qu’aujourd’hui je qualifierais d’anormales, sans pour autant parvenir à m’exprimer. Alors, c’est vrai que l’histoire de Maria Schneider m’a bouleversée“, confie la cinéaste. Elle ajoute : “Je ne cherche pas à accuser, ni à juger, mais à faire avec l’héritage et à offrir un portrait de cette société, à travers un regard inédit, celui de Maria Schneider.” (Extrait du dossier de presse)


GOODBYE JULIA / WADAEAN JULIA
Drame; Réalisateur, scénariste: Mohamed Kordofani; avec Ger Duany, Siran Riak, Nazar Goma; Directeur/Photo: Pierre De Villiers; Musique: Mazen Hamid; Soudan/France 2023; Cannes 2023, Un Certain Regard
Une étrange amitié lie une riche soudanaise musulmane du Nord à une soudanaise chrétienne du Sud démunie après la mort de son mari. Que cache la sollicitude de l’une envers l’autre ?

- Ce jeu d’ombres entre deux femmes est fascinant, et saisi avec une grande maîtrise. Mohamed Kordofani a été, pendant seize ans, ingénieur aéronautique. Il était, en fait, cinéaste. La preuve éclatante en est faite. (L’Humanité) Signé d’une main sûre, le film affronte cette violence sans trembler, avant de se replier dans des compositions tamisées, étui feutré de l’espace domestique. (Libération) Une magnifique tragédie, subtile et saisissante. (Télérama)


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