
Comme nos météorologues nationaux semblent de plus en plus obsédés par l’arrivée des tornades dans nos contrées, ils se rueront sans doute dans les salles pour voir sur grand écran Imax – avec TWISTERS – ce qui risque d’arriver à nos clochers nationaux un de ces jours. Avec THE GARFIELD MOVIE qui arrive à point pour le début des vacances, on se dit que chat va barder et lasagner, mais les réactions des critiques américains n’étaient guère enthousiastes. Peu importe, les gosses vont adorer. Pour ce qui est des cinéphiles un peu plus sophistiqués, ils s’orienteront plutôt vers l’intrigant FREMONT et/ou la reprise dix ans plus tard du formidable BOYHOOD de Richard Linklater **** en copie restaurée. Bonnes vacances !
Jean-Pierre THILGES
SEMAINE DU 17 AU 23 JUILLET 2024

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TWISTERS
Film-catastrophe; Réalisé par Lee Isaac Chung; avec Daisy Edgar-Jones, Glen Powell, Anthony Ramos; Scénaristes: Mark L. Smith, Joseph Kosinski, basé sur des personnages créées par Michael Crichton et Anne-Marie Martin; Directeur/Photo: Dan Mindel; Musique: Benjamin Wallfisch; USA 2024, 117 minutes.

Kate est encore traumatisée par sa confrontation avec une tornade lorsqu’elle était étudiante. Désormais, elle préfère étudier le comportement des tempêtes en toute sécurité depuis New York. Mais lorsque son ami Javi lui demande de tester un nouveau détecteur de tornades, elle accepte de retourner au cœur de l’action. Elle rencontre alors le charmant et téméraire Tyler Owens, célèbre pour ses vidéos de chasse aux tornades postées sur les réseaux sociaux. Alors que la saison des tempêtes atteint son paroxysme, des tornades d’une ampleur sans précédent mettent leurs vies en péril…

- “Twisters” has something big to compete against — and no, I don’t mean “Twister,” Jan de Bont’s 1996 tornado thriller, which grossed $242 million in the United States and is a movie I adored (I was one of the rare critics who had it on his 10 Best of the Year list). “Twisters,” a stand-alone sequel coming out close to three decades later, will certainly be compared to the original film (to cut to the storm chase: It’s not nearly as good). But it will also, inevitably, be viewed through the scrim of all the real-life tornado footage that’s now readily available to those of us who are couch-potato storm chasers, happy to sit at home watching other people’s close encounters with tornadoes. (Owen Gleiberman/Variety)


THE GARFIELD MOVIE
Animation numérique; Réalisateur: Mark Dindal; avec les voix (v.o.) de Chris Pratt, Samuel L.Jackson, Hannah Waddingham, Ving Rhames; Scénaristes: Paul Kaplan, Mark Torgove, David Reynolds, ea.; Musique: John Debney; USA 2024, 101 minutes.

Garfield, le célèbre chat d’intérieur, amateur de lasagnes et qui déteste les lundis, est sur le point d’être embarqué dans une folle aventure ! Après avoir retrouvé son père disparu, Vic, un chat des rues mal peigné, Garfield et son ami le chien Odie sont forcés de quitter leur vie faite de confort pour aider Vic à accomplir un cambriolage aussi risqué qu’hilarant…

- The lasagna-obsessed feline with a near-pathological aversion to Mondays, who first came into popular consciousness in the late ‘70s as a comic strip, is a diluted version of himself in “The Garfield Movie.” Not only is his suave apathy mostly replaced by an excessive excitedness with only sporadic glimpses of his endearingly negative qualities, but this Garfield jumps off trains, stages a heist, and is subjected to trite physical comedy by way of numerous predictable action sequences. The ordeal mimics a rehashed plot from the dull “The Secret Life of Pets” franchise with Garfield forcefully plugged in. All of these choices amount to a production that fundamentally misunderstands Garfield’s appeal as a lovingly indifferent, self-centered glutton whose greatest aspiration is to do nothing and have all his needs catered to him. (Carlos Aguilar/Variety)


FREMONT
Drame; Réalisateur: Babak Jabali; avec Anaita Wali Zada, Hilda Schmelling, Avis See-tho, Jeremy Allen-White; Scénaristes. Carolina Cavalli, Babak Jalali; Directrice/Photo: Laura Valladao; Musique: Mahmoud Schricker; USA 2023, 88 minutes.

Donya, jeune réfugiée afghane de 20 ans, travaille pour une fabrique de fortune cookies à San Francisco. Ancienne traductrice pour l’armée américaine en Afghanistan, elle a du mal à dormir et se sent seule. Sa routine est bouleversée lorsque son patron lui confie la rédaction des messages et prédictions. Son désir s’éveille et elle décide d’envoyer un message spécial dans un des biscuits en laissant le destin agir…

- Bien que routinière, la vie de Donya croise une galerie de personnages plus ou moins loufoques, sujets aux névroses, un vague à l’âme dont il est préférable de rire plutôt que de pleurer. Toute la politesse de Babak Jalali. (Le Monde) “Fremont” parvient peu à peu, jusqu’à son dernier tiers renversant de beauté, à trouver un équilibre à la croisée des chemins entre Aki Kaurismäki et les premiers Jim Jarmusch. La mélancolie infusée y est jumelée d’une volonté positive : être paumée n’est pas si grave, ou en tout cas pas une fatalité. (Les Inrocks)
- An Afghan translator in a California bedsit searches for connection in Babak Jalali’s black-and-white charmer, featuring a memorable cameo from The Bear’s Jeremy Allen White. The fourth film from Iranian-American director Babak Jalali is an utter delight: a wry, Jarmuschian musing on the human connections and possibilities that spark in the most unexpected places. (…) It’s admirably understated film-making, shot in restrained black and white, with a tight aspect ratio that evokes the walls closing in around Donya during the long insomniac nights. A sparse, loose-limbed jazz score adds to the picture’s gauche charm. (Wendy Ide/The Guardian)
https://youtu.be/1_Ck3bk87As?si=RZTJ1IpKzW_B_Ics

LES PISTOLETS EN PLASTIQUE
Comédie policière; Réalisateur, scénariste: Jean-Paul Meurisse; avec Laurent Stocker, Delphine Baril, Charlotte Laemmel; Directeur/Photo:Javier Ruiz-Gomez; Musique: Thibault Deboaisne; France 2024, 96 minutes; Quinzaine des Cinéastes Cannes 2024.

Léa et Christine sont obsédées par l’affaire Paul Bernardin, un homme soupçonné d’avoir tué toute sa famille ayant disparu mystérieusement par la suite. Alors qu’elles partent enquêter dans la maison où a eu lieu la tuerie, les médias annoncent que Paul Bernardin vient d’être arrêté dans le Nord de l’Europe…

- Drôles et irrévérencieux, les Pistolets en plastique, de Jean-Christophe Meurisse, tirent à vue sur l’époque, les jugements à l’emporte-pièce et la fascination pour le mal. (L’Humanité) Meurisse s’approprie l’affaire Dupont de Ligonnès pour livrer une satire drôle, mais qui aurait gagné à être plus fédératrice. (Les Fiches du Cinéma) Sans ménager, avec son petit théâtre des horreurs, les spectateurs, subissant de plein fouet les éclaboussures sanguinolentes dont ils raffolent en secret, Jean-Christophe Meurisse épingle au coutelas la fascination de ses compatriotes pour les crimes sordides. (Télérama)
https://youtu.be/brBYEEyimtI?si=pA-z-TgJ_lEccu9-

Reprise 10e anniversaire
BOYHOOD ****
Comédie dramatique; Réalisateur, scénariste: Richard Linklater; avec Ellar Coltrane, Lorelei Linklater, Patricia Arquette, Ethan Hawke; Directeurs/Photo: Lee Daniel, Shane F. Kelly; USA 2002-2014, 165 minutes; Meilleur réalisateur, Berlinale 2014; Oscar 2015 Meilleur second rôle Patricia Arquette.

Chaque année, durant 12 ans, le réalisateur Richard Linklater a réuni les mêmes comédiens pour un film unique sur la famille et le temps qui passe. On suit le jeune Mason de l’âge de six ans jusqu’ à sa majorité, vivant avec sa sœur et sa mère, séparée de son père. Les déménagements, les amis, les rentrées des classes, les premiers émois, les petits riens et les grandes décisions qui rythment sa jeunesse…

Le film qui a remporté l’Ours d’Argent du meilleur réalisateur au Festival de Berlin en 2014 revient en copie restaurée 4K. Voir grandir et mûrir Elmar Coltrane et Lorelei Linklater devant vos yeux sur une période de 12 ans, tout en voyant évoluer Patricia Arquette et Ethan Hawke (qui jouent leurs parents), est une expérience unique, d’autant plus que le scénario et les dialogues comptent parmi ce que le cinéma américain indépendant a de plus intelligent à offrir. Quatre étoiles ! (jpt/TéléRevue)


Kirchberg goes India
BAD NEWZ
https://youtu.be/uV50UfcIT68?si=_fBBPWbY5Cra5Gth



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