Eh oui, c’est l’été, c’est la canicule, même Wolverine fait trempette, les vacances sont bien là, la Schueberfouer pointe le bout de son nez (où un manège coûte plus ou moins le prix d’une entrée de ciné) et les gens (vous, pas moi) n’ont guère envie de se cacher dans une salle obscure, fut-elle air conditionnée. Au moins, les J.O. parisiens (fascinants, il est vrai) ont enjambé la moto de Tom Cruise en direction de Los Angeles. Coming into Los Angeleees, bringin’in a couple of G’s…” Ce n’est donc guère une surprise que la programmation dans nos salles soit plus ou moins aléatoire, avec comme seul gros morceau une enième mouture du vieux pépé Alien qui, cette fois s’appelle ALIEN: ROMULUS, que vous pourrez même découvir en Imax.  Le reste, c’est plutôt catégorie “petite cinéphilie” avec LE ROMAN DE JIM, L’ENFANT QUI MESURAIT LE MONDE, LA LLEGADA/UPON ENTRY et la reprise, en copie restaurée, de BEAU TRAVAIL de Claire Denis. Voilà, c’est ce que j’avais à vous dire sans grand enthousiasme.

Jean-Pierre THILGES

SEMAINE DU 14 AU 20 AOÛT 2024

ALIEN ROMULUS

Science-fiction, épouvante; Réalisateur:Fede Alvarez; avec Cailee Spaeny, Isabela Merced, David Jonsson Fray; Scénaristes: Fede Alvarez, Rodolfo Sayagzes; Directeur/Photo: Galo Olivares: USA 2024, 119 minutes.

Alors qu’il entreprend des fouilles dans une station spatiale abandonnée, un groupe de jeunes voyageurs se retrouve confronté à la forme de vie la plus terrifiante de l’univers…

Euh, que dire ? C’est le septième de la série (sans compter “Alien vs Predator” , le sixième (Alien: Covenant) ne valait pas un clou, au moins, cette fois, on pourra se faire peur en IMAX. pour le reste, le film n’étant pas encore sorti, il n’y a pas encore de critiques dignes du nom. Souvenez-vous: Dans l’espace, personne ne vous entend crier. Ni d’ailleurs dans une salle IMAX avec le son à fond ! (jpt)   

LE ROMAN DE JIM

Comédie dramatique; Ecrit et résalisé par Arnaud et Jean-Marie Larrieu, d’après le roman de Pierre Bailly; avec Karim Leklou, Laettitia Dosch, Sara Giraudeau; Directrice/Photo: Irina Lubtchansky; Musique: Bertrand Belin, Shane Copin; France 2024, 101 minutes; Festival de Cannes 2024. 

Aymeric retrouve Florence, une ancienne collègue de travail, au hasard d’une soirée à Saint-Claude dans le Haut-Jura. Elle est enceinte de six mois et célibataire. Quand Jim nait, Aymeric est là. Ils passent de belles années ensemble, jusqu’au jour où Christophe, le père naturel de Jim, débarque…

Pour préparer ce long-métrage, les cinéastes ont revu des films de Vincente Minnelli, à commencer par Comme un torrent sorti en 1958. Ils se sont également inspirés de Tendres Passions de James L Brooks : “Ce film nous a beaucoup troublés, avec son personnage féminin qui traverse plusieurs décennies de vie”. confie Jean-Marie Larrieu. (Extrait du dossier de presse) 

LA LLEGADA / UPON ENTRY

Drame, thriller; Ecrit et réalisé par Juan Sebastian Vasquez, Alejandor Rojas; avec Alberto Ammann, Bruna Cusi, Ben Temple; Directeur/Photo: Juan Sebastian Vasquez; Musique: Raquel Torras; Espagne 2022, 77 minutes; Prix FIPRESCI Festival de Tallin 2022. 

Projetant de démarrer une nouvelle vie aux États-Unis, Diego et Elena quittent Barcelone pour New-York. Mais à leur arrivée à l’aéroport, la Police des Frontières les interpelle pour les soumettre à un interrogatoire. D’abord anodines, les questions des agents se font de plus en plus intimidantes. Diego et Elena sont alors gagnés par le sentiment qu’un piège se referme sur eux…

Paranoïaque, absurde et tristement réel, Border Line est une petite pépite de suspense impressionnante pour un premier film. (Ecran Large) Leur thriller anti-spectaculaire, en huis clos et quasi-temps réel, sonne vrai et universel. (L’Obs) Border Line frappe par son extrême précision, et son juste dosage d’intimidation psychologique. (Le Monde) Un exercice de style efficace, interprété avec conviction, et d’une brièveté calculée au plus juste pour ne pas lasser. (Télérama) 

L’ENFANT QUI MESURAIT LE MONDE

Drame; Réalisateur: Takis Candilis; avec Bernard Campan, Raphaël Brottier, Maria Apostolakea; Scénaristes: Takis Candilis, Samy Baaroon, Karim Boukercha, d’après le roman de Metin Arditi; Directeur/Photo: Yorgos Arvanitis; Musique: Cyril Morin; France/Grèce 2024, 104 minutes.

ur l’île de Kalamaki en Grèce, Yannis, un jeune enfant autiste, rythme ses journées en mesurant l’ordre du monde : les bateaux qui accostent, les prises des pêcheurs, le va-et-vient des clients du café.L’arrivée inattendue de son grand-père, Alexandre Varda, homme d’affaires de renom qu’il n’a jamais rencontré, va perturber l’équilibre fragile de son quotidien…

Adapté du roman du même nom de Metin Arditi, le film se contente d’évoquer par petites touches le contexte économique que l’écrivain s’est attaché à développer dans son livre. (…) Un parti pris réducteur qui, en privilégiant les sentiments, produit un film charmant. Pas plus. (Le Monde) La promesse du titre fait illusion. Parler de happy end pourrait gâcher l’effet de surprise si l’action qui précède était convaincante. Comme ce n’est pas le cas, on ne dit que notre déception. (Positif) Il manque une vitalité qu’aurait pu apporter le décor de l’île de Spetses, rendue trop familière par le réalisateur, d’origine grecque. Seul Bernard Campan trouve la note sobrement juste pour nous faire traverser ce drame familial qui va vers l’espoir. (Télérama) 

Reprise

BEAU TRAVAIL ***

Drame de guerre; Réalisé par Calire Denis; avec Denis Lavant, Michel Subor, Grégoire Colin; Scénaristes: Claire Denis, Jean-Paul Fargeau, basé sur “Billy Budd” de Herman Melville; Directrice/Photo: Agnès Godard (Céar de la meilleure photo); France 1999,  90 minutes.

Dans le golfe de Djibouti, un peloton de la Légion étrangère répare les routes et s’entraîne à la guerre. A Marseille, l’ex-adjudant Galoup se rappelle les moments qu’il a vécus avec ses hommes. Il se souvient aussi du commandant qu’il n’a pas accepté de partager avec un jeune légionnaire.

Un film militaire transformé en ballet suspendu entre abstraction et incarnation, désir et rivalité ? Beau Travail est surtout un film singulier et magnifique de Claire Denis. (Les Inrocks) Si Beau Travail est si beau, c’est que le plus calmement du monde il touche du doigt ce qui nous travaille, nous fissure (l’obsession, la mémoire, la mort annoncée) et lentement nous désagrège. (Libération) C’est un voyage éblouissant au pays des vaines illusions qui impressionne les rétines comme le soleil de midi. De quoi lui retourner le titre en compliment… (Télérama) 

Kirchberg goes India

THANGALAAN

Bande-annonce non-téléchargeable.

LE MUR DES ETOILES