Encore une semaine fourre-tout, où – par la force des choses – nous mettons en exergue BEETLEJUICE, BEETLEJUICE de Tim Burton, même s’îl ne sort qu’en avant-première. Il faut bien une bonne photo en ouverture pour attirer le chaland. Pour le reste, ça se bouscule un peu au portillon avec trois films français, dont se détache LA PRISONNIÈRE DE BORDEAUX de Patricia Mazuy, avec un film américain, THE FABULOUS FOUR chez Cinexdoor et un film allemand, DIE IRONIE DES LEBENS. Et, cerise sur le gâteau chez LuxFilmLab, TATAMI en séance unique, qui vaut le détour !.Plus, pour les amateurs, un gros truc bollywoodien à Belval et au Kirchberg.
Jean-Pierre THILGES
SEMAINE DU 4 AU 10 SEPTEMBRE 2024

AVANT-PREMIÈRES
BEETLEJUICE BEETLEJUICE
Comédie macabre; Réalisateur: Tim Burton; avec Michel Keaton, Winona Ryder, Catherine O’Hara, Jenna Ortega, Willem Dafoe, Monica Bellucci; Scénaristes: Alfred Gough, Miles Millar; Directeur/Photo; Haris Zambarloukos; Musique: Danny Elfman; USA 2024, 104 minutes; Film d’Ouverture, Festival de Venise 2024.

près une terrible tragédie, la famille Deetz revient à Winter River. Toujours hantée par le souvenir de Beetlejuice, Lydia voit sa vie bouleversée lorsque sa fille Astrid, adolescente rebelle, ouvre accidentellement un portail vers l’Au-delà. Alors que le chaos plane sur les deux mondes, ce n’est qu’une question de temps avant que quelqu’un ne prononce le nom de Beetlejuice trois fois et que ce démon farceur ne revienne semer la pagaille…

- Burton’s game attempt to bring the 1980s horror-comedy back from the spirit world is full of gaudy set-pieces but fails to add much to the original. (…) For all its spilling intestines and head-spinning demon babies, Beetlejuice Beetlejuice feels underpowered and throwaway. It’s a likable exercise in nostalgia; a joyride through old haunts. Burton’s underworld caper contains plenty of second-hand spirit; what it craves is fresh blood. What it needs is some substance. (Xan Brooks/The Guardian)

LA PRISONNIÈRE DE BORDEAUX
Drame; Réalisatrice: Patricia Mazuy; avec Isabelle Huppert, Hafsia Herzi, William Edimo; Scénaristes: François Bégaudeau, Pierre Courrège, Patricia Mazuy; Directeur/Photo: Simon Beaufils; Musique: Amine Bouhafa; France 2024, 108 minutes; Quinzaine des Cinéastes Cannes 2024.

Alma, seule dans sa grande maison en ville, et Mina, jeune mère dans une lointaine banlieue, ont organisé leur vie autour de l’absence de leurs deux maris détenus au même endroit… A l’occasion d’un parloir, les deux femmes se rencontrent et s’engagent dans une amitié aussi improbable que tumultueuse…

- La Prisonnière de Bordeaux tient aussi à une forme classique qui lui permet d’étudier scrupuleusement les rapports de classes, mais évite la décharge pulsionnelle et neutralise tous les éléments d’un enchaînement tragique, ce qui peut étonner après la brutalité de Bowling Saturne. (Cahiers du Cinéma) La relation des deux femmes consistera ainsi à confronter deux « économies » du mensonge : l’une bourgeoise, qui déguise la réalité, l’autre prolétaire, qui procède d’une logique de survie. Ainsi le film s’oriente-t-il vers un magnifique retournement, une qualification positive de l’idée de trahison. (Le Monde) Western amoureux ou faux polar, comédie ou mélo, La Prisonnière de Bordeaux, derrière son visage plus doux et harmonieux que les récents films de Mazuy, est lui aussi habité par le vif désir de tout foutre en l’air, de laisser s’échapper ses héroïnes condamnées. (Les Inrocks)

Exclusivité Cinextdoor
THE FABULOUS FOUR
Comédie dramatique; Réalisatrice: Jocelyn Moorhouse; avec Susan Sarandon, Bette Midler, Megan Mulally; Scénaristes: Anne Marie Allison, Jenna Milly; Directeur/Photo: Roberto Schaefer; Musique: David Hirschfelder; USA 2024, 98 minutes.

Quatre amies de longue date se revoient après plusieurs années pour souligner le mariage de l’une d’elles. Marilyn, établie en Floride, a trouvé l’âme sœur à la suite du décès de son mari et elle s’apprête à officialiser son union après quelques mois de fréquentation. Lou, Alice et Kitty seront ses filles d’honneur. Or, un vieux conflit irrésolu vient teinter ces retrouvailles importantes. (Résumé: Régue di Cinéma Québec)

- A huge misfortune befalls “The Fabulous Four” right out of the gate: its resemblance to the delightful and far superior “80 For Brady,” the 2023 comedy in which four aging women reclaim their youth and friendship on a Super Bowl misadventure. “The Fabulous Four” is by no means a knock-off — both films had been written before cameras had rolled on either one — but their similarities make “The Fabulous Four” look worse by comparison, given how little of its humor and drama hold up to the slightest scrutiny. (Siddhant Adlakha/Variety)

DIE IRONIE DES LEBENS
Drama; Regie: Markus Goller; mit Uwe Ochsenknecht, Corinna Harfouch, Robert Gwisdek; Drehbuch: Oliver Ziegenbalg; Kamera: Torsten Breuer; Musik: Volker Bertelmann; Deutschland 2024, 109 Minuten.

Edgar, ein 67-jähriger Comedian, füllt die Hallen mit seinen Programmen, in denen er sich über Themen des Alters wie gescheiterte Beziehungen, undankbare Kinder, nachlassende Libido und den nahenden Tod lustig macht. Hinter der Bühne ist von dem selbstbewussten Entertainer, der seine Einsamkeit mit Alkohol und Groupies zu füllen versucht, nicht mehr viel übrig. Als er zufällig seine Ex-Frau Eva wiedertrifft, die unheilbar an Krebs erkrankt ist, kommen sich die beiden wieder näher und Eva beschließt, Edgar auf seiner Comedy-Tournee durch Deutschland und Österreich zu begleiten.
Der Film startet zeitgleich mit Deutschland, es gibt noch keine Kritiken.

UNE VIE RÊVÉE
Comédie dramatique; Ecri et réalisé par Morgan Simon; avec Valeria Bruni Tedeschi, Félix Lefebvre, Lubna Azabal; France 2024, 97 minutes.
Nicole a une vie de rêve. À 52 ans, elle vit dans une cité HLM de banlieue avec son fils de 19 ans, Serge, qui ne la supporte plus. Endettée et sans emploi, elle se voit retirer chéquier, carte bleue, et ses rides se creusent sans qu’elle ne puisse rien y faire. Et si, à l’approche de Noël, la vie se décidait enfin à lui sourire ?
- Morgan Simon a commencé à écrire le scénario d’Une vie rêvée alors qu’il n’était encore qu’étudiant à la Fémis. Au départ, l’intrigue se concentrait sur le fils, mais puisqu’il a réalisé entre temps Compte tes blessures(2016), le cinéaste a préféré se focaliser sur le personnage de la mère. (Dossier de Presse)


FÊLÉS
Comédie dramatique; Réalisateri: Christophe Duthuron; avec Pierre Richard, Charlotte de Turckheim, Bernard Le Coq; France 2024, 91 minutes.
L’Arc-en-ciel est un authentique lieu associatif à Marmande qui accueille des personnes ordinaires mais violentées par la vie. Ses adhérents se soutiennent mutuellement dans leur lutte contre les difficultés quotidiennes. Quand on menace de les expulser, un élan de solidarité s’organise autour de Pierre, le fondateur, pour sauver cette maison d’accueil unique.
- Une comédie bon enfant avec un Pierre Richard discret face aux vrais pensionnaires de ce pilier social de Marmande dans leurs propres rôles. (L’Obs) Porté par une troupe d’acteurs non professionnels, l’ensemble n’est pas dénué de tendresse, et parvient, par moments, à s’approcher du cinéma engagé de Ken Loach. Mais la substance politique finit par être noyée sous une montagne de bons sentiments, avant d’être finalement discréditée par un poussif retournement de situation. (Télérama)


LuxFilmLab Ciné Utopia 4.9. à 20h
TATAMI
Drame sportif; Réalisateurs: Zar Amir Ebrahimi, Guy Nattiv; avec Arienne Mandi, Zar Amir Ebrahimi, Jaime Ray Newman; Scénaristes: Elham Erfani, Guy Nattiv; Directeur/ Photo: Todd Martin; Musique: Dascha Dauenhauer; Iran, Israel 2023, 105 minutes; Festival de Venise 2023.
La judokate iranienne Leila et son entraîneuse Maryam se rendent aux Championnats du monde de judo avec l’intention de ramener sa première médaille d’or à l’Iran. Mais au cours de la compétition, elles reçoivent un ultimatum de la République islamique ordonnant à Leila de simuler une blessure et d’abandonner pour éviter une possible confrontation avec l’athlète israélienne. Sa liberté et celle de sa famille étant en jeu, Leila se retrouve face à un choix impossible : se plier au régime iranien, comme l’implore son entraîneuse, ou se battre pour réaliser son rêve.
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Billed as the first feature film to be co-directed by an Iranian and an Israeli filmmaker, “Tatami” goes all in with a lean and tense narrative that is part sport movie, part political thriller — with both parts equally neatly realized. Directed by Guy Nattiv and “Holy Spider” lead actor Zar Amir Ebrahimi (who also stars), from a screenplay by Nattiv and Elham Erfani, the film is set during the Judo World Championships in Tbilisi, Georgia, in which Iranian judo fighter Leila (Arienne Mandi) starts to perform better than anyone except perhaps her coach Maryam (Amir Ebrahimi) expected. (…) Nattiv and Amir Ebrahimi do a fantastic job of showcasing how complex situations drawn from issues of social and political justice can power straightforwardly exciting genre cinema. The film works well as a pure sports movie, even without the additional pressure of the heinous situation in which Leila and Maryam find themselves. (Catherine Bray/Variety)

Kirchberg & Belval go India
THE GREATEST OF ALL TIME
LE MUR DES ETOILES





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