Et oui, Noël et la Saint Sylvestre sont ante portas et le moment est venu de faire nos bagages pour quelques jours sous le soleil d’Arabie, avec notamment une visite chez nos copains Bugs, Duffy, Tom, Jerry, Taz et Yosemite Sam au superbe parc d’attractions Warner Bros. à Abu Dhabi. Ce qui veut dire aussi que le moment est venu de vous faire part – comme chaque année – de notre TOP 15 pour 2024, un choix éclectique qui, bien évidemment, n’engage que nous. Cela dit, si vous avez vu les 15 films, vous méritez le titre de cinéphile plénipotentiaire premier en rang.

Notre film de la semaine, L’HISTOIRE DE SOULEYMANE de Boris Lokjine fait d’ailleurs partie de ce Top 15 – c’est un TOUT petit film devenu très, très grand, qui développe un suspense digne de Hitchcock dans un milieu véritablement coupe-gorge. Noël est également synonyme de films familiaux, MUFASA – THE LION KING de Barry Jenkins devrait donc remplir les salles pendant les vacances, et bien au-delà. Côté cinéphilie, EVERYBODY LOVES TOUDA de Nabil Ayouch et YOUNG HEARTS de Anthony Schatteman devraient vous combler, alors que les fans d’humour teuton devraient se retrouver chez DER SPITZNAME de Sönke Wortmann. Et comme il en faut pour tout le monde, SONIC THE HEDGEHOG 3 et JAMAIS SANS MON PSY viennent combler les lacunes. Sur ce, JOYEUX NOËL et BONNE ANNÉE.
That’s all Folks!
Jean-Pierre THILGES
SEMAINE DU 18 AU 24 DECEMBRE 2024

L’HISTOIRE DE SOULEYMANE ****
Drame; Réalisé par Boris Lokjine; avec Abou Sangaré, Alpha Oumar Sow, Nina Meurisse; France 2024, 93 minutes; Cannes 2024, Un certtain regard: Prix du jury, Meilleur Interprète, Prix FIPRESCI; European Film Awards: Meilleur interporète:

Tandis qu’il pédale dans les rues de Paris pour livrer des repas, Souleymane répète son histoire. Dans deux jours, il doit passer son entretien de demande d’asile, le sésame pour obtenir des papiers. Mais Souleymane n’est pas prêt…
- Une histoire d’un simplicité désarmante qui se métamorphose en drame hitchcockien au suspense haletant. 93 minutes de pur cinéma, avec un acteur renversant de vérité qui – soit dit en passant – attend toujours son authorisation de séjour en France. Quatre étoiles! (jpt)

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Un thriller à couper le souffle. (Télérama) « L’Histoire de Souleymane » se distingue des standards du cinéma naturaliste, évoquant la tragédie froide et la tristesse infinie du « Samouraï » de Melville, autre portrait d’un homme en fuite rendu à l’état d’abstraction. (L’Obs) La durée du film se cale sur les deux jours, de pur suspense, qui séparent Souleymane de cet entretien, dont la mise en scène ne nous prépare pas vraiment au poignant épilogue. (Le Monde) Car, chose rare, si le film est bon, s’il nous plaît, c’est qu’il endure sa condition et la sublime pour nous, mais au risque que ce don ou ce talent ne lui soient d’aucun secours. (Libération)


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MUFASA THE LION KING
Animation numérique; Réalisé par Barry Jenkins; avec les voix (v.o.) de Aaron Pierre, Kelvin Harrison jr., Mads Mikkelsen, Seth Rogen, Thandiwe Newton, Beyoncé, etc.; USA 2024, 120 minutes.

Relatée sous forme de flashbacks, l’histoire de Mufasa est celle d’un lionceau orphelin, seul et désemparé qui, un jour, fait la connaissance du sympathique Taka, héritier d’une lignée royale. Cette rencontre fortuite marque le point de départ d’un périple riche en péripéties d’un petit groupe « d’indésirables » qui s’est formé autour d’eux et qui est désormais à la recherche de son destin…

- Le premier film, signé Jon Favreau, avait rapporté plus de 1,6 milliards de dollars au box-office mondial, mettant ainsi la barre très haut pour le réalisateur Barry Jenkins (Moonlight/The Underground Railroad)) qui s’essaie pour la première fois à un film d’animation. (Dossier de presse)
- Le film sortant partout au même moment, il n’y a pas encore de critiques officielles.


EVERYBODY LOVES TOUDA
Drame; Réalisé par Nabil Ayouch; avec Nisrin Erradi, Joud Chamihy, Jalila Tiemsi; Maroc 2024, 102 minutes; Festival de Cannes 2024.

Touda rêve de devenir une Cheikha, une artiste traditionnelle marocaine, qui chante sans pudeur ni censure des textes de résistance, d’amour et d’émancipation, transmis depuis des générations. Se produisant tous les soirs dans les bars de sa petite ville de province sous le regard des hommes, Touda nourrit l’espoir d’un avenir meilleur pour elle et son fils. Maltraitée et humiliée, elle décide de tout quitter pour les lumières de Casablanca…

- À travers son héroïne, Everybody Loves Touda est un hommage aux Cheikhates, des femmes en rébellion contre le pouvoir en place et qui chantaient l’Aïta, un genre musical marocain normalement porté par les hommes. Bravant l’interdiction de faire de la musique, les Cheikhates risquaient gros pour vivre de cette passion. Si ces femmes ont été adulées par la population marocaine à une époque, elles sont perçues comme des femmes de mauvaise vie depuis les années 60/70. À travers son film, le réalisateur a voulu les réhabiliter. (Dossier de presse)

YOUNG HEARTS
Drame; Ecrit et réalisé par Anthony Schatteman; avec Lou Goossens, Marius De Saeger, Geert Van Rampelberg; Belgique 2024, 100 minutes; Berlinale 2024.

Elias, 14 ans, vit dans un petit village de Flandre. Lorsque Alexander, son nouveau voisin du même âge venant de Bruxelles, emménage en face de chez lui, Elias réalise qu’il est en train de tomber amoureux pour la première fois. Il devra alors faire face au chaos intérieur provoqué par ses sentiments naissants afin de vivre pleinement son histoire avec Alexander et de la révéler à tous…

- Mû par l’envie de réaliser un film familial, optimiste et réjouissant, Anthony Schatteman use des outils du mélo pour rendre son histoire d’amour qui s’assume plus grande que nature, via une image lumineuse et colorée, une musique qui ne rechigne pas devant les émotions, une interprétation très réussie (à commencer par les performances des deux jeunes héros, (Lou Goossens et Marius De Saeger) et passage obligé, une réjouissante scène de course effrénée vers l’être aimé. Autant d’éléments de langage de la love story remixés avec sincérité et joie pour offrir de nouveaux récits, qui multiplient les façons d’aimer et d’être aimé, tout en prenant garde à rester accessible à un public jeune… (Aurore Engelen/cineuropa.org)

DER SPITZNAME
Komödie; Regie: Sönke Wortmann; mit Iris Berbenm Stephan Berger, Christoph Maria Herbst, Florian David Fitz, Justus von Dohnány; Deutschland 2024, 90 Minuten; Zürich Film Festival 2024.

Anna und Thomas haben die Familie zu ihrer Hochzeitsfeier in den Tiroler Alpen eingeladen. Seit dem letzten Zusammentreffen ist viel passiert: Während Anna doch noch Karriere als Schauspielerin gemacht hat, steht Thomas in seiner Firma kurz vor einer großen Beförderung, sofern er die obligatorische Sensibility-Schulung besteht. Dorotheas Ehemann René entpuppt sich bei seinen jungen Zwillingssöhnen als Helikopter-Vater, und der notorisch schlecht gelaunte Stephan hat nach einem “Vorfall” an der Uni seinen Job als Professor verloren, während seine Frau Elisabeth die Haushaltskasse mit heimlichen Bitcoin-Geschäften aufbessert. Dann sind da mit Cajus und Antigone noch die Teenage-Kinder von Stephan und Elisabeth: mit ihrer jugendlichen Wokeness sorgen sie für zusätzliches Chaos, sodass bald die ganze Hochzeit auf der Kippe steht….
Fortsetzung der Komödien “Der Vorname” (2018) und “Der Nachname” (2022).

- Über die Lustlosigkeit, mit der der Ablauf eines Familienfests nachgestellt wird, könnte man noch hinwegsehen, die ungelenk eingeflochtenen Erklärungen zu Zeitgeistphänomenen aber erinnern zu sehr ans deutsche Fernsehen. (epd-film.de)

SONIC THE HEDGEHOG 3
Aventures fantastiques; Réalisé par Patrick Cadey et Josh Miller; avec Jim Carrey, James Marsdenm Tika Sumpter, et les voix (v.o.) de Idris Elba, Keanu Reeves, Ben Schwartz; USA 2024, 109 minutes.

Sonic, Knuckles et Tails se retrouvent face à un nouvel adversaire, Shadow, mystérieux et puissant ennemi aux pouvoirs inédits. Dépassée sur tous les plans, la Team Sonic va devoir former une alliance improbable pour tenter d’arrêter Shadow et protéger notre planète…
- Eh oui, la “suiterite” made in America continue. On ne va même plus s’en plaindre, cela ne sert à rien. (jpt)


JAMAIS SANS MON PSY
Comédie; Ecrite et réalisé par Arnaud Lemort; avec Christian Clavir, Baptiste Lecaplain, Claire Chust; France 2024, 91 minutes.

Le Dr Béranger est un homme heureux. Sa vie serait parfaite s’il n’y avait pas ce patient très angoissé et extrêmement collant : Damien Leroy. Pour enfin s’en débarrasser, il lui fait croire que le seul moyen de guérir est de trouver le grand amour. Mais alors qu’il s’apprête à fêter ses 30 ans de mariage, sa fille lui annonce qu’elle a enfin trouvé l’homme de sa vie qui n’est autre que… Damien.
- Entre mensonges, blagues et manipulations, la comédie ne cesse d’étonner par son équilibre instable, qui fait tourner le réel au cauchemar. L’équation est rendue plus absurde encore par les personnages secondaires, dont Thomas VDB en guérisseur et Jean-François Cayrey en hypnothérapeute…(Télérama) Le spectateur a toujours un temps d’avance sur les gags. On a surtout de la peine pour les comédiennes, flanquées de rôles féminins qu’on croirait écrits au siècle dernier. (La Voix du Nord) Beaucoup de vannes tombent à plat. Au point que lorsque le Dr Béranger lance « les blagues, c’est censé faire rire », le spectateur ne peut qu’acquiescer dans son fauteuil. Heureusement, on sourit parfois de l’abattage de Christian Clavier. (Le Parisien)

LE MUR DES ETOILES



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