L’année cinématographique 2025 ne part définitivement pas sur le chapeaux de roue, c’est le moins que l’on puisse dire de la programmation au 1er janvier 2025 – une année  – on n’en doute pas un seul instant – en trumpe l’oeil. Ce qui risque de se passer aux USA et dans le monde suite à la seconde venue de l’Ogre Orange, de ses Sturmtruppen et de son salopard premier en rang, le bien nommé  Muskrat, pourrait être plus terrifiant que le plus terrifiant des scénarios du cinéma d’horreur. Au fait – allez donc voir le formidable WICKED PART ONE  ***** de Jon M. Chu – qui est un des meilleurs films de 2024 et qui préfigure tout ce qui se trame aux Etats Unis pour 2025 – le film est à un tel point près de la vérité trumpienne que certains Républicains parlent déjà de le faire interdire. On croit cauchemarder ! Plus près de chez nous, vous aurez droit ce mercredi à BIRD de Andrea Arnold, à WE LIVE IN TIME de John Crowley, à FESTE & FREUNDE – EIN HOCH AUF UNS de David Dietl et à UN OURS DANS LE JURA de et avec Franck Dubosc. Voilà, tout est dit ! Bonne année 2025, dans l’attente de jours et sutrout de films meilleurs…

Jean-Pierre THILGES

SEMAINE DU 1ER AU 7 JANVIER 2025

BIRD **

Drame; Ecrit et réaéisé par Andrea Arnold; avec Barry Keoghan, Nykiya Adams, Franz Rogowski; GB 2024, 119 minutes; Festival de Cannes, London Film Festival, Telluride Film Festival, Gent International Film Festival 2024.  

Bailey a douze ans. Elle vit avec son demi-frère aîné Hunter et Bug, leur père adulescent, dans un immeuble vétuste d’une ville portuaire anglaise. Pour échapper à sa condition, Bailey filme ce qu’elle voit autour d’elle avec son téléphone et projette les images sur le mur lézardé du coin de l’appartement qui lui sert de chambre. Lorsque Bug lui annonce qu’il va se marier dans quelques jours avec sa nouvelle compagne, elle-même mère d’une fillette, Bailey, qui se sent rejetée, refuse d’endosser le rôle de demoiselle d’honneur et prend la fuite. Après avoir échoué à rejoindre la bande de justiciers dans laquelle s’est enrôlé Hunter, elle fait la connaissance de Bird, un ancien résident du quartier qui est en quête de ses origines…

• Je n’ai jamais réussi à aimer le cinéma de Andrea Arnold, et je m’en excuse. C’est pourquoi, mes deux étoiles ne devraient pas vous empêcher d’aller voir ce film nerveux, provocateur, fourre-tout et étonnemment jeune, ce que moi je ne suis – hélas- plus ! (jpt) 

• Toads who sweat hallucinogens, lonely pre-teens and a sudden German in a kilt: Arnold’s pick’n’mix latest dives as much as it soars. Andrea Arnold’s flawed, garrulous new movie is a chaotic social-realist adventure with big, chancy performances, grimly violent episodes, tragedy butting heads with comedy and physical existence facing off with fantasy and imagination. It meditates on identity and belonging, the poignancy of not being valued, not being seen, the transition from childhood to adulthood, girlhood to womanhood, sexism and cruelty. The energy and heartfelt good humour offset the moments of cliche and implausibility. (Peter Bradshaw/The Guardian) 

WE LIVE IN TIME

Comédie dramatique; Réalisateur: John Crowley; avec Florence Pugh, Andrew Garfield, Adam James; GB/France 2024, 108 minutes; Toronto Intl. Film Festival, Zurich Film Festival 2024. 

Alors que Tobias, un employé de la multinationale Weetabix, s’apprête à remplir ses papiers de divorce, il est victime d’un accident. C’est ainsi qu’il rencontre Almut, la jeune chef à l’avenir prometteur qui l’a renversé avec sa voiture. Tous deux développent une grande complicité qui se transforme rapidement en histoire d’amour. Leur parcours s’avère parsemé de joie, d’épreuves et d’événements marquants…

• There’s (also) a touch of the golden era Working Title romcom here, before that formula became harder to love and easier to parody. It’s a tale of attractive, sweary Londoners flirting and falling in love but here they’re also grappling with some knottier, less cosy issues. It’s no spoiler, given both the trailer and the film’s time-jumping structure flitting back and forth, that it’s also about late-stage cancer, a development that has become something of a red flag given the rote nature of many disease-of-the-week dramas. But Irish stage and screen director John Crowley, who found his biggest success with 2015’s “Brooklyn”, has found a way to breathe life into a film about death, not aiming for wheel reinvention exactly but confidently relying on the power of big, honest emotions and two A-game stars who can easily sell them. (Benjamin Lee/The Guardian) 

FESTE & FREUNDE  – EIN HOCH AUF UNS!

Dramatische Komödie; Regie: David Dietl; mit Laura Tonke, Jasmin Shakeri, Ronald Zehrfeld, usw.; Deutschland 2025, 107 Minuten.

Ellen ist bis über beide Ohren verliebt. In Sebastian. Der jedoch ist verheiratet mit Eva. Ellen weiß das, schließlich sind alle Drei seit Ewigkeiten Teil einer verschworenen Clique. Und innerhalb einer Clique wird nicht „fremdgeliebt“! Das sagt auch Natalie immer wieder, die Ellens sehr gute Freundin ist und mit ihrer Lebensgefährtin Maya gerade eine Familie plant. Eine Familie hat Mareike schon längst. Doch aus der Partnerschaft ist die Luft raus, wohingegen Mareikes Bruder Rolf auf einer Silvesterparty mit Dina gerade auf die Frau trifft, auf die er sein ganzes Leben lang gewartet hat. Die Jahre und Feste vergehen. Bis eines Tages ein Schicksalsschlag aufzeigt, dass das Leben kurz ist. Und dass gute Freunde vor allem in dein Leben kommen, um zu bleiben. Im Idealfall für immer.

Neuverfilmung der dänischen Produktion “Lang historie kort” (“Long Story Short”, 2015).  

• Jede einzelne Figur ist lebensecht und ambivalent gezeichnet und gespielt, jede Figur erhält den Raum für eine Entwicklung, für Fehler, für Lektionen, für Freude und für Leid. Das dabei unvermeidliche zwischenmenschliche Drama wird auch mit Mut für das Lapidare, für das Beiläufige erzählt, inklusive einer mittlerweile schon wieder nostalgisch anmutenden Reise zurück in die Corona-Jahre, die noch einmal verdeutlichen, worum es in Freundschaften geht: Um das Miteinander, das Umarmen, das Lieben, das Streiten, das Versöhnen, das Feiern. Es geht um gemeinsames Lachen. Und gemeinsames Weinen. FESTE & FREUNDE ist ein Film, dem beides spielerisch leicht gelingt. Weil er so warmherzig nah am Leben ist, dass man auch nach Ende des Films diese Freunde gerne weiter um sich haben möchte. (Pressetext FBW Wiesbaden)

UN OURS DANS LE JURA

Comédie; Réalisée par Franck Dubosc; avec Franck Dubosc, Lare Calamy, Benoït Poelvoorde; France 2025, 113 minutes.

Michel et Cathy, un couple usé par le temps et les difficultés financières, ne se parle plus vraiment. Jusqu’au jour où Michel, pour éviter un ours sur la route, heurte une voiture et tue les deux occupants. 2 morts et 2 millions en billets usagés dans le coffre, forcément, ça donne envie de se reparler. Et surtout de se taire….

Après les comédies Tout le monde debout et Rumba la vie, Franck Dubosc s’essaie au film noir avec Un ours dans le Jura. Un genre qui se rapproche plus de ses goûts de spectateur : “Même si j’aime les comédies, je suis plus naturellement attiré vers les films policiers.” Il souligne aussi que ce film n’est pas un virage, mais plus une émancipation. Si le film noir est un genre plutôt anglo-saxon, l’acteur et réalisateur tenait à préserver son identité française : “Dès le départ, j’ai précisé à mon équipe qu’on ne faisait pas un film « américain ». Même si j’aime ce cinéma-là, ça reste un film français avec des personnages très français, qui portent des anoraks français, emmènent leurs enfants à l’école, jusqu’aux gendarmes qui ressemblent à des gendarmes.” (Dossier de presse) 

LE MUR DES ETOILES

Et pour rappel, notre TOP 15 pour 2024