Alors que la mini-rétrospective Kurosawa est complétée par le magnifique et bouleversant IKIRU/VIVRE ***** de 1952, l’Utopia nous régale également avec une reprise en copie 4K de THE GOLD RUSH/LA RUEE VERS L’OR (1925) ***** de Charles Chaplin, film qu’il faut absolument (re-)découvir sur grand écran. A voir aussi, EDDINGTON de Ari Aster et ERNEST COLE – LOST AND FOUND de Raoul Peck, tous deux présentés à Cannes cette année. Les gosses commenceront leurs grandes vacances en compagnie des SCHTROUMPFS. Grand bien leur fassse.
Jean-Pierre THILGES
SEMAINE DU 16 AU 22 JUILLET

En reprise
THE GOLD RUSH 4K (1925) *****
Comédie; Ecrit et réalisé par Charles Chaplin; avec Charles Chaplin, Lita Grey, Tom murray, Mack Swain, Henry Bergman; USA 1925, 88 minutes.

Un chercheur d’or affronte les périls du Grand Nord pour rejoindre la formidable épopée de la ruée vers l’or. Suite à une tempête de neige, il se retrouve prisonnier d’une cabane isolée, en compagnie de Big Jim McKay, qui a trouvé un gisement d’or, et de l’ignoble Black Larsen. Après tirage au sort pour décider qui des trois va partir à la recherche de nourriture, c’est Larsen qui est désigné et se met en route. Coincé dans la cabane avec Charlie, le “Chercheur d’or Solitaire”, et gagné par la faim, Big Jim se met à avoir des hallucinations inquiétantes …

- Un des grands chefs d’oeuvre du cinéma muet et du cinéma tout court. C’est tout ce que vous devez savoir. (jpt)

En reprise
IKIRU / VIVRE 4K (1952) *****
Drame; Réalisé par Akira Kuosawa; avec Takashi Shimua, Shinichi Himori; Japon 1952, 143 minutes.

Atteint d’un cancer, Watanabe, chef de service du génie civil, décide de réaliser le projet qu’il avait tout d’abord repoussé, celui d’assainir un terrain vague du quartier de Hureocho pour que les enfants puissent jouer dans un véritable jardin.

- Kurosawa made it in 1952, when he was 42 (and Shimura was only 47). It came right after “Rashomon” (1951) and “The Idiot” (1952), which also starred Shimura. Ahead was his popular classic “The Seven Samurai” (1954) and other samurai films like “The Hidden Fortress” (1960), the film that inspired the characters R2D2 and C3PO in “Star Wars.” The film was not released internationally until 1960, maybe because it was thought “too Japanese,” but in fact it is universal. I saw “Ikiru” first in 1960 or 1961. I went to the movie because it was playing in a campus film series and only cost a quarter. I sat enveloped in the story of Watanabe for 2 1/2 hours, and wrote about it in a class where the essay topic was Socrates’ statement, “the unexamined life is not worth living.”‘ Over the years I have seen “Ikiru” every five years or so, and each time it has moved me, and made me think. And the older I get, the less Watanabe seems like a pathetic old man, and the more he seems like every one of us. (Roger Ebert)

EDDINGTON
Drame; Ecrit et réalisé par Ari Aaster, avec Pedro Pascal, Emma Stone, Joaquin Phoenix, Luke Grimes, Austin Butler; USA 2025, 148 minutes.

En 2020, au début de la pandémie de COVID-19, le shérif Joe Cross patrouille les rues de la ville d’Eddington, dans Sevilla County au Nouveau-Mexique. Il constate au quotidien un important changement dans les mœurs des gens, à commencer par le comportement de sa femme Louise et de sa belle-mère Dawn qui s’abreuvent des vidéos d’un pseudo-gourou. Plusieurs citoyens se mobilisent en faveur du port du masque, d’autres s’y opposent. Certains se renseignent en ligne, d’autres se radicalisent. Tous cherchent la vérité. Dans ce climat social tendu, Joe décide de briguer la mairie. Or, son rival, le candidat sortant Ted Garcia, entend garder son poste coûte que coûte. (Synopsis: Régie du Cinéma Québec)

- Aster tweaks a few liberal shibboleths (like COVID safety protocols), but he’s really out to capture the creeping unreality of what America’s become. It’s all too common today to see ambitious filmmakers turn their movies into “statements” that fit all too neatly into preset ideological boxes. But in “Eddington,” his teasingly audacious, bracingly outside-the-box cosmic sociological Western thriller, writer-director Ari Aster (“Beau Is Afraid,” “Midsommar”) gleefully tosses any hint of liberal art-house orthodoxy to the winds. (Owen Gleiberman/Variety)

I KNOW WHAT YOU DID LAST SUMMER
Film d’épouvante; Réalisé par Jennifer Kaytin Robinson; avec Madelyn Cline, Chase Sui Wonders, Jennifer Lobe Hewitt, Freddie Prinze jr.; USA 2025, 111 minutes.

orsque cinq amis provoquent par inadvertance un accident de voiture mortel, ils dissimulent leur implication et concluent un pacte pour garder le secret plutôt que d’en subir les conséquences. Un an plus tard, leur passé revient les hanter et ils sont confrontés à une terrible vérité : quelqu’un sait ce qu’ils ont fait l’été dernier… et est déterminé à se venger. Traqués un à un par un tueur, ils découvrent que cela s’est déjà produit et se tournent vers deux survivants du légendaire massacre de Southport de 1997 pour obtenir de l’aide. (Résumé:cinoche.com)

- Pas encore de critiques fiables, mais on se demande si toutes ces interminables resucées sont vraiment nécessaires. Heureusemet qu’i ly a de vrais bons films à se mettre sous la dent cette semaine. (jpt)


SMURFS
Animation numérique; Réalisé par Chris miller; avec la voix (v.o.) de Rihanna; USA 2025, 92 minutes.

Lorsque le Grand Schtroumpf est mystérieusement kidnappé par les vilains sorciers : Razamel et Gargamel, la Schtroumpfette et son meilleur ami Le Schtroumpf Sans-Nom partent en mission pour le retrouver ! Commence alors une aventure délirante où nos héros bleus vont croiser la route de nouveaux amis hauts en couleur comme Mama Poot et ses petits. Les Schtroumpfs doivent prendre en main leur destin pour sauver celui du monde entier.


ERNEST COLE – LOST AND FOUND
Documentaire; Ecrit et réalisé par Raoul Peck; avec Lakeith Stanfield (voix), Raoul Peck; France 2025, 105 minutes; Festival de Cannes 2025 – meilleur documentaire.

Ernest Cole, photographe sud-africain, a été le premier à exposer au monde entier les horreurs de l’apartheid. Son livre House of Bondage, publié en 1967 alors qu’il n’avait que 27 ans, l’a conduit à s’exiler à New York et en Europe pour le reste de sa vie, sans jamais retrouver ses repères. Raoul Peck raconte ses errances, ses tourments d’artiste et sa colère au quotidien, face au silence ou la complicité du monde occidental devant les horreurs du régime de l’Apartheid. Il raconte aussi comment, en 2017, 60 000 négatifs de son travail sont découverts dans le coffre d’une banque suédoise.

- Le documentaire admirable et déchirant de Raoul Peck est comme le pendant tragique de son portrait de James Baldwin : un film sur un loser génial qui aurait dû devenir riche et célèbre. (Les Inrocks) Dans “Ernest Cole, photographe”, l’auteur de “I Am Not Your Negro” fait « parler » Ernest Cole en composant à partir d’entretiens avec ses proches et de textes laissés par l’artiste, une sorte de journal intime d’une intensité rare. (L’Obs) Dans cette biographie posthume, incisive et si justement racontée, pleine d’empathie, le regard acéré du photographe s’efface, en pointillé, comme rattrapé par les tentacules du monstre qu’il a regardé en face. (Libération)


KOUTÉ WVA 1.5*
Drame; Réalisé par Maxime Jean-Baptise; avec Melrick Diomar, Nicole Diomar; Guyane/Belgique/France 2024, 76 minutes; Primé au Festivalde locarno 2024.
Melrick est un jeune garçon qui passe l’été en Guyane chez sa grand-mère. Au cours de son séjour, il apprend à jouer du tambour pour raviver la mémoire de son oncle défunt, Lucas, mort dans des circonstances tragiques. Malgré une vague de meurtres de jeunes hommes qui secoue l’actualité, Melrick prend conscience de sa place dans une famille détruite par un deuil irréparable.
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« Servi par une image superbe qui sublime les corps plus encore que les paysages qu’ils habitent, Kouté vwa est un prometteur premier long métrage, qui donne à voir les images manquantes d’un territoire en souffrance, mais riche de ceux qui le font vivre et le racontent. » (Aurore Engelen / Cineuropa)


CERTAINS L’AIMENT CHAUVE
- Mais pas nous. (jpt)

Kinepolsi Bollywood
TANVI THE GREAT
Tanvi Raina, une jeune femme autiste, découvre le rêve inachevé de son père, soldat de l’armée indienne décédé : hisser le drapeau sur le glacier de Siachen, l’un des postes militaires les plus extrêmes au monde. Bravant les barrières imposées aux personnes autistes dans l’armée, elle se lance avec détermination dans une quête héroïque pour réaliser cette promesse paternelle.

SARBALA JI
Set in pre-independence Punjab, Sarbala Ji is a quirky, high-energy comedy about love, identity, and mistaken intentions. The story follows Sucha (Gippy Grewal), a charming wedding entertainer, and Gajjan (Ammy Virk), his shy, sewing-loving cousin who fears marriage. When a harmless flirtation at a wedding leads to Sucha being cursed to never marry, a chain of unpredictable events unfolds—featuring a runaway groom, bandits, secret crushes, and a bride who loves the farm more than fashion. As Gajjan is kidnapped and Sucha impersonates the groom to keep the wedding hopes alive, both cousins find themselves tangled in unexpected romances and comic chaos. What begins as a clever cover-up turns into a wild ride of redemption, friendship, and true love—with two weddings, plenty of music, and a band of dacoits joining the baraat!
Bande-annonce non-téléchargeable

SAIYAARA
A young couple’s intense relationship spirals through passionate moments and devastating setbacks as they fight to keep their love alive.
LE MUR DES ETOILES




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