…tout le monde, il est gentil. La semaine passée, on a été un tantinet vache, ce qui nous a d’ailleurs valu une jolie flopée d’insultes juvéniles. Les risques du métier, quoi. On sera donc gentils cette semaine, une semaine qui s’annonce horrifique avec WEAPONS, commerciale avec FREAKIER FRIDAY, WILLIAM TELL et Y’A PAS DE RÉSEAU (gloups !) et “art et essai” avec THE SALT PATH, VITTORIA, la reprise de LA HAINE et le Stippi Cinextdoor THE ASSESSMENT. Bref, il y aura des toiles pour tout le monde, même pour nous.
Jean-Pierre “Bop” THILGES
Semaine du 6 au 12 août

WEAPONS
Film d’épouvante; Ecrit et réalisé par Zach Creegger; aver Julia Garner, Josh Brolin, Aiden Ehrenreich, Amy Madigan; USA 2025, 128 minutes.

En plein cœur de la nuit, les 17 enfants d’une classe de l’école primaire de Maybrook aux États-Unis se réveillent à une heure précise et s’enfuient de leurs foyers. Mus par une force inébranlable, ils sont partis à la course et personne ne sait où ils s’en sont allés. Tous ont disparu, sauf un. Alex est le seul élève restant. Paniqués et inquiets, les parents soupçonnent l’enseignante Justine Gandy d’avoir manigancé quelque chose… (Résumé: Régie du Cinéma Québec)

- Zach Cregger’s sprawling “Barbarian” follow-up is an unpredictable journey into the depths of evil in a small town. Gripping and confident, it’s one of the year’s best (horror) films. Josh Brolin, Julia Garner and Alden Ehrenreich lead a locked-in cast. (Variety)


FREAKIER FRIDAY
Comédie; Réalisé par Nisha Ganatra; avec Jamie Lee Curtis, Lindsay lohan, Mark Harmon; USA 2025, 111 minutes.

Mère célibataire d’une adolescente prénommée Harper, Anna Coleman tombe sous le charme d’Eric, un Britannique originaire des Philippines, lui aussi parent d’une adolescente. Le coup de foudre réciproque et imprévu se change en une relation amoureuse sérieuse et bientôt, Eric et Anna planifient leur mariage. Cette nouvelle irrite Harper, mais aussi Lily, la fille d’Eric. Les deux jeunes filles qui se détestent au quotidien à l’école s’allient pour faire dérailler la noce. (Résumé: Régie du Cinéma Québec)

- Selon la formule connue, FREAKIER FRIDAY démarrant partout au même moment et la presse sérieuse étant sous embargo, il n’y a pas encore de critiques fiables. (jpt)


WILLIAM TELL
Drame historique; Ecrit et réalisé par Nick Hamm; avec Claes Bang, Connor Swindelis, Ellie Bamber; Gb/Suisse/Italie 2024, 133 minutes; Toronto Intl. Film Festival 2025.

L’histoire se déroule en 1307, alors que les Habsbourg, une famille noble autrichienne, règnent sur la Suisse avec une main de fer, imposant des impôts lourds et réprimant la population. Guillaume Tell, un paysan et chasseur, devient un symbole de résistance lorsque le bailli autrichien, Gessler, le force à tirer sur une pomme placée sur la tête de son fils, suite à un acte de rébellion…

- Debuting at the Toronto Film Festival, it’s a film driven by future-proofed storytelling, setting up an overwhelming sweep of characters over its plodding 133-minute running time, before culminating in a shameless sequel tease in its final image. And yet, with a towering Claes Bang in the lead role and a dynamic supporting cast, it’s easier to swallow the notion of there being more Tell adventures to come. (J.Kim Murphy/Variety)


THE SALT PATH
Comédie dramatique; Réalisé par Marianne Elliott; avec Jason isaacs, Gillian Anderson, James Lance; GB 2024, 115 minutes; Toronto Intl. Film Festival 2024, LuxFilmFest 2025

À l’aube de la retraite, Ray et Moth perdent leur maison et découvrent que Moth est en phase terminale d’une maladie neurodégénérative. Pour profiter au maximum du temps qu’il leur reste, il·elle·s se lancent dans un voyage d’un an, magnifique et révélateur, le long du sentier côtier du sud-ouest de l’Angleterre…

- Marianne Elliott directs this affecting drama, based on Raynor Winn’s memoir, which builds steadily as the couple journey towards redemption. is film gives cinema one of the most nail-biting scenes of the year so far: an edge-of-the-seat moment as Gillian Anderson puts her bank card into a cash machine. Is there enough money in the account? Everything is at stake. This impressive, intelligent drama is an adaptation of Raynor Winn’s memoir about walking the South West Coast Path from Somerset to Dorset, with her husband, Moth. Unlike other hikers, the couple were not walking for pleasure – at least not to begin with. They had nowhere else to go after losing their farm. From theatre director Marianne Elliott, it stars two fancy actors – Anderson and Jason Isaacs – both giving lovely, emotional, low-key performances. (Cath Clarke/The Guardian).


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THE ASSESSMENT
Drame, sciene-fiction; Réalisé par Fleur Fortuné; avec Alicia Vikander, Elizabteh Olsen, John Donnelly; USA 2024, 114 minutes; Toronto Intl. Film Festival 2024.

Dans un futur proche où la parentalité est strictement contrôlée, l’évaluation de sept jours qu’un couple doit passer pour obtenir le droit d’avoir un enfant se transforme en cauchemar psychologique, les poussant à remettre en question les fondements mêmes de leur société et ce que signifie vraiment être humain…

- Music video director Fleur Fortuné makes a compelling feature debut about a near-future where a couple’s bid for adoption stirs emotions as old as time. Aaryan (Himesh Patel) spends much of “The Assessment” fiddling with skin, having developed a tactile virtual simulation of an animal to replace the creatures that were sacrificed in a near-extinction level event some time prior. The flesh is too tough sometimes, too synthetic at others, but he’s certainly onto something and it’s hard not to feel the same way about the sci-fi candy coating on Fleur Fortuné’s strong, darkly amusing feature is. In fact, the debut, which launched with a world premiere at the Toronto International Festival, is so idiosyncratic that it might’ve been even better if it had dropped its genre trappings entirely. (Stepehen Saito/Variety)


VITTORIA
Drame; Ecrit et réalisé par Alessandro Cassigoli, Casey Kauffman; avec Anna Amato, Marilena Amato, Nina lorenza Ciano; Italie 2024, 80 minutes; Festival de Venise 2024.

Jasmine est coiffeuse à Naples où elle vit avec son mari et ses trois fils. Depuis le décès de son père, elle est hantée par un rêve récurrent qui accroit son désir d’avoir une fille. Malgré l’incompréhension de sa famille et au risque de tout bouleverser, elle décide d’entamer les démarches pour adopter…

- Drôle de projet dont le dispositif consiste à fictionnaliser la réalité (non-professionnels, les protagonistes de la “vraie histoire” jouent leur propre rôle), Vittoria se déploie prudemment pour mieux cueillir, dans sa dernière partie, les spectateurs. (Les Fiches du Cinéma) Résultat ? Une montée en puissance émotionnelle, aussi intense que profondément pudique. Non, le cinéma italien n’est pas mort. (L’Obs) e film, au-delà de l’adoption, dessine aussi le portrait de la ville de Naples et de l’Italie d’aujourd’hui. Une ville et un pays où les maladies professionnelles commencent à être reconnues, où les jeunes hommes n’ont pas honte de devenir coiffeurs pour dames, où certes l’on vénère les morts, et où les traditions populaires demeurent. (Les Inrocks)

Y’A PAS DE RÉSEAU
Comédie; Réalisé par Edouard Pluvieux; avec Gérard Jgnot, Maxime Gasteuil; France 2025, 80 minutes.
Jonas et Gabi, 9 et 11 ans, passent le week-end avec leurs parents dans un gite isolé au milieu d’une forêt. A peine arrivés, les deux enfants décident de faire le mur, seuls en pleine nature, et vont surprendre deux malfrats aussi stupides que dangereux en train de faire exploser une antenne relais pour couper le réseau. Se lance alors une course poursuite effrénée où pour leur échapper, les deux enfants vont devoir transformer leur gîte en une véritable forteresse de pièges et obstacles…

Reprise – Copie restaurée 4K
LA HAINE 4.5*
Drame social ; Réalisateur, scénariste: Mathieu Kassovitz; avec Vincent Casselm Hubert Koundé, Saïd Taghmaoui; Franc 1995, 98 minutes; Prix de la mise en scène, Cannes 1995; 3 César 1996, dont celui du meilleur film.
À la suite d’une nuit d’émeute dans la Cité des Muguets, banlieue parisienne, qui a opposé les forces de l’ordre aux jeunes, l’un de ces derniers repose entre la vie et la mort à cause d’une bavure policière. Le film propose de suivre pendant les vingtquatre prochaines heures trois jeunes de la Cité : Vinz, le juif (Vincent Cassel), Hubert, le Noir (Hubert Koundé) et Saïd, l’arabe (Saïd Taghmaoui). Vinz détient le pistolet de service perdu par l’un des policiers durant la nuit et il menace de s’en servir. Le trio se rend à Paris où Saïd récupère cinq cents francs du cocaïnomane Astérix. À leur sortie de l’immeuble, Saïd et Hubert sont interpellés par la police et subissent un interrogatoire corsé au commissariat… (Résumé: Régie du cinéma Québec)

- « La Haine » a pour lui la force et l’énergie de porter le fer dans la plaie et, plus encore, de donner la parole à des personnages qui ne l’avaient guère prise jusqu’à présent, de faire le film à partir d’eux, avec eux, et de leur point de vue à eux. (Cahiers du Cinéma) Une belle subjectivité, redoublée d’un sens du cinéma qui range son auteur dans une tradition plutôt américaine –disons pour aller vite entre la densité physique, le sens du langage vernaculaire de Scorsese et le territoire suburbain… (Les Inrocks)
LE MUR DES ÉTOILES



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