Alors que la huitième édition du LuxFilmFest bat son plein, la programmation normale dans nos cinémas reste un peu en retrait. Un très beau film rescapé du dernier Festival de Toronto mérite quand même votre attention: Notre film de la semaine est donc BREATHE avec Andrew Garfield et Claire Foy, le premier long-métrage réalisé par l’acteur Andy Serkis, émotions fortes garanties! La plantureuse (et elle ne s’en cache pas) Jennifer Lawrence revient dans RED SPARROW, un film d’action et d’espionnage de Francis Lawrence. La grosse farce française rentre une fois de plus par la grande porte avec LA CH’TITE FAMILLE de Dany Boon, qui tente de nous refaire le coup de box-office qu’il avait réussi avec BIENVENUE CHEZ LES CH’TIS et ses 20.5 millions d’entrées rien qu’en France. Pour en revenir au LuxFilmFest, en fin de rubrique, nous avons inclus les affiches des attractions à venir jusqu’à dimanche prochain, pour que vous ne loupiez rien. Peut-être que vous nous y rencontrerez…au milieu du premier rang! Jean-Pierre THILGES
PS: La sortie de DIE BIENE MAJA 2 – DIE HONIGSPIELE vient d’être annulée à l’instant!
Le film de la semaine
BREATHE ****
Drame romantique; Réalisateur: Andy Serkis; avec Andrew Garfield, Claire Foy, Tom Hollander, Hugh Bonneville, Diana Rigg; Scénariste: William Nicholson, basé sur des faits réels; Directeur/Photo: Robert Richardson; Musique: Ilan Eshkeri; GB/USA 2017, 118 minutes; Sélection officielle Festival de Toronto 2017
Fin des années 1950. Robin Cavendish est beau, brillant et aventureux. Sans trop de mal, il séduit celle qui deviendra sa conjointe, la belle et douce Diana. Alors que le couple nage en plein bonheur, Robin est foudroyé par la poliomyélite. Paralysé et condamné à mourir à brève échéance, il doit sa survie à un respirateur mécanique inventé par un ami. Grâce à la détermination de Diana, au soutien de l’inventeur Teddy Hall et à la naissance de son fils Jonathan, Robin reprend espoir. Il quitte alors l’hôpital, retourne chez lui et entame une croisade pour venir en aide à d’autres handicapés comme lui…
- Si vous n’aimez pas les films sentimentaux, si vous n’aimez pas les combats contre la maladie et la douleur, si vous n’aimez pas les belles histoires avec de beaux acteurs racontées avec de belles images, abstenez-vous, car ce beau film (j’assume mes mots) n’est définitivement pas pour vous. Le premier long-métrage réalisé par l’acteur Andy Serkis – il a joué Gollum dans “The Lord of the Rings”, King-Kong dans le film homonyme de Peter Jackson, vous l’avez vu dans la nouvelle trilogie de “Planet of the Apes “- est une véritable affaire de coeur pour lui, et il faut vraiment avoir un coeur de pierre (ou un coeur endurci de critique de cinéma) pour ne pas se laisser envoûter par ce drame parfois terrifiant, qui trouve malgré tout le temps de se permettre quelques moments de franche rigolade. Le rôle de Robin Cavendish est interprété par Andrew Garfield (ex-Spider Man), son épouse Diana est jouée par la ravissante et talentueuse Claire Foy, que vous venez de découvrir en Reine Elisabeth dans les deux premières saisons de “The Crown”, la magnifique série sur Netflix. Nous avions découvert BREATHE en septembre dernier à Toronto, et l’ayant vu sortir en BluRay en Amérique récemment, nous désespérions un peu à l’idée qu’il n’allait peut-être pas atterrir sur nos écrans. Mais il est désormais programmé et croyez-nous, vous auriez tort de la rater! Ce n’est pas du cinéma intellectuel, loin de là (pour ça, vous avez le festival), mais du cinéma traditionnel qui vous prendra par les tripes. Et sachez qu’un des producteurs du film est Jonathan Cavendish, qui a monté le film en hommage à ses parents, dont il raconte l’histoire. Quatre étoiles du coeur! (Jean-Pierre Thilges)
- Primarily a showcase for stars Andrew Garfield and Claire Foy, “Breathe” allows both to essay the kind of old-school, hand-on-heart human emoting that Serkis himself (who stays out of the ensemble here) rarely gets to do on camera. On the other hand, one can see how the reigning king of disembodied performance would be drawn to direct Garfield in a role played almost entirely from the neck up: As Cavendish, a spirited tea broker suddenly and irreversibly paralyzed with polio at the age of 28, the actor conscientiously grimaces, gurns and grins through the chronic pain with a full body’s worth of expressive detail in his jaw alone. A big performance on a very contained canvas, it’s polished and presented as the kind of tour-de-force that won Eddie Redmayne an Oscar for “The Theory of Everything” — a film that could serve as a template for Serkis’s debut, though beside “Breathe’s” consistently lovestruck perspective and lush album of Robert Richardson-lensed sunsets, it looks positively gritty by comparison. (Guy Lodge/Variety)
- A true story of enduring love and survival against impossible odds, “Breathe” is chiefly noteworthy as the feature-directing debut of British screen star Andy Serkis (Lord of the Rings, Planet of the Apes), a kind of dry run for his “Jungle Book” reboot next year. But the main authorial force behind this personal passion project is producer Jonathan Cavendish, who co-founded the London-based motion-capture studio Imaginarium Productions with Serkis in 2011. Cavendish conceived “Breathe “as a tribute to his parents, Robin and Diana, and the “swashbuckling band of eccentrics” that surrounded them during their long and extraordinary marriage. Despite being paralyzed from the neck down at 28, Robin defied medical science by living a full, productive, positive life as a devoted family man and trailblazing disability rights campaigner. “Breathe” is clearly aiming for the same heart-wrenching emotional heights as James Marsh’s Oscar-winning Stephen Hawking biopic “The Theory of Everything”. But this is very much a crude copy, its noble intentions hobbled by a trite script, flat characters and a relentlessly saccharine tone that eventually starts to grate. Set in a jolly old England of warm beer, country houses and village greens, it feels more like “Downton Abbey” with a medical subplot than a serious biopic about an astoundingly able disabled man and his devoted wife. (Stephen Dalton/Hollywood Reporter)

RED SPARROW
Thriller, film d’espionnage; Réalisateur: Francis Lawrence; avec Jennifer Lawrence, Joel Edgerton, Matthias Schoenaerts, Charlotte Rampling, Jeremy Irons, Mary-Louise Parker, Joely Richardson, Ciarán Hinds; Scénariste: Justin Haythe, d’après le roman de Jason Matthews; Directeur/Photo: Jo Willems; Musique: James Newton Howard; USA 2018, 141 minutes.
Une jeune ballerine, dont la carrière est brisée nette après une chute, est recrutée contre sa volonté par les services secrets russes. Entraînée à utiliser ses charmes et son corps comme des armes, elle découvre l’ampleur de son nouveau pouvoir et devient rapidement l’un de leurs meilleurs agents. Sa première cible est un agent infiltré de la CIA en Russie. Entre manipulation et séduction, un jeu dangereux s’installe entre eux…
- Jennifer Lawrence en espionne dangereuse et mortelle, pourquoi pas. Basé sur un livre d’un ex-agent de la CIA, le film se veut un peu plus réaliste que d’autres aventures récentes du même genre. Mais ne vous attendez pas à trop d’étincelles, nous sommes très loin de films comme THE SPY WHO CAME IN FROM THE COLD de Martin Ritt ou BRIDGE OF SPIES de Steven Spielberg. Les critiques américains ne sont d’ailleurs pas unanimes, comme vous pouvez le constater ci-dessous. (jpt)
- In pumped-up espionage potboilers like “Salt” or “Atomic Blonde,” Angelina Jolie and Charlize Theron have gone through the motions of imitating male action stars at their most kick-ass grandiose. They’re slickly “empowered” women, yet it’s hard to distinguish that power from the thriller-video decadence of 21st-century action filmmaking. In the elegantly tense and absorbing “Red Sparrow,” on the other hand, Jennifer Lawrence portrays a Russian spy who’s a cunningly desperate human being — or, at least, enough of one that each scene rotates around the choices she makes, the way she appraises and seizes the destiny of the moment, playing a spy as someone who acts out a role, but does so by acting as little as possible. Lawrence, in this movie, shows you what true screen stardom is all about. She cues each scene to a different mood, leaving the audience in a dangling state of discovery. We’re on her side, but more than that we’re in her head. Even when (of course) we’re being played. (Owen Gleiberman/Variety)
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A sex-and-spycraft yarn built for Cold War 2.0 — despite displaying next to no awareness of current tech, arguably this cold war’s defining ingredient — Francis Lawrence’s Red Sparrow sometimes seems to target the sort of Jennifer Lawrence fan who feels the recent Mother! didn’t pay sufficient attention to the star’s lightly clothed curves. What would a spy flick be without the male gaze? Well, it’d be something like John Le Carre — which this film, despite its focus on the strategic acquisition of foreign assets, definitely is not. Striking a sometimes uneasy balance between trust-no-one espionage and sensationalism, Sparrow seems likely to attract a fairly large audience but leave few moviegoers fully satisfied. Based on the novel of the same name by former CIA operative Jason Matthews (a book whose depiction of spy-station dialogue inspired Langley’s own book review to rave, “this is how it sounds, this is how it is done”), Justin Haythe’s script tosses big chunks of the book out, despite the film’s epic length. Gone is the emphasis on its heroine’s synesthesia, in which she reads her targets’ personalities as if they were color-coded; gone is the nitty-gritty of evasive street work. And while the novel was so attentive to its characters’ diets that it ended every chapter with a recipe, the film has perhaps one shot of a character feeding herself, and it isn’t appetizing. (John DeFore/Hollywood Reporter)

LA CH’TITE FAMILLE
Comédie; Réalisateur: Dany Boon; avec Dany Boon, Laurence Arné, François Berléand, Line Renaud, Pierre Richard; Scénaristes: Dany Boon, Sarah Kaminsky; Directeur/Photo: Denis Rouden; Musique: Michael Tordjman, Maxime Desprez; France 2018, 107 minutes
Valentin D. et Constance Brandt, un couple d’architectes designers en vogue, préparent le vernissage de leur rétrospective au Palais de Tokyo. Mais ce que personne ne sait, c’est que pour s’intégrer au monde du design et du luxe parisien, Valentin a menti sur ses origines prolétaires et ch’tis. Alors, quand sa mère, son frère et sa belle-sœur débarquent par surprise au Palais de Tokyo, le jour du vernissage, la rencontre des deux mondes est fracassante. D’autant plus que Valentin, suite à un accident, va perdre la mémoire et se retrouver 20 ans en arrière, plus ch’ti que jamais!

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