Les amateurs de cinéma d’action seront sans doute comblés par le reboot de TOMB RAIDER avec Alicia Vikander, le cinéma de réflexion est représenté avec HANNAH d’Andrea Pallaoro, pour lequel Charlotte Rampling a été primée au dernier Festival de Venise, tandis que le cinéma allemand pointe le bout de son nez avec DER HAUPTMANN de Robert Schwentke. Si vous aimez la nature et les belles images, le documentaire EARTH: ONE AMAZING DAY est exactement ce qu’il vous faut en ce début de printemps quelque peu pluvieux. Les gosses aventureux parlant allemand auront peu de choses à redire de 5 FREUNDE UND DAS TAL DER DINOSAURIER, alors que TOUT LE MONDE DEBOUT de Franck Dubosc nous fait ni chaud ni froid. Si vous aimez le cinéma indien (venu en direct de Bollywood), vous ne voudrez pas rater RAID de Raj Kumar Gupta à Kinepolis Belval, tandis que Utopia fêtera sa messe du dimanche matin avec, au Ciné Breakfast, les avant-premières de LA PRIÈRE de Cédric Kahn et GOD’S OWN COUNTRY de Francis Lee. Deux autres avant-premières, THE WEDDING PLAN et LE MAÎTRE EST L’ENFANT viennent compléter le mixed bag plutôt éclectique de la semaine. Jean-Pierre THILGES
HANNAH
Drame; Réalisateur: Andrea Pallaoro; Avec Charlotte Rampling, André Wilms, Stéphanie Van Vyve; Scénaristes: Andrea Pallaoro, Orlando Tirado; Directeur/Photo: Chayse Irvin; Musique: Michelino Bisceglia; France/Italie/Belgique 2017, 95 minutes; Coupe Volpi Meilleure Interprétation Féminine, Festival de Venise 2017.
Le portrait intime d’une femme enfermée dans un quotidien à la solitude grandissante, perdue entre le soudain emprisonnement de son mari, des enfants qui ne veulent plus la voir, et un métier de femme de ménage qui l’ennuie…
- Si vous n’aimez pas les films austères et déchirants, vous ferez sans doute mieux de passer votre chemin, la bande-annonce découverte à Utopia ayant déjà nettement donné le ton d’un film que les uns appellent “sublime”, alors que d’autres utilisent des termes comme “pour spectateurs masochistes”. Toujours est-il que le prix d’interprétation vénitien pour Charlotte Rampling n’a pas été volé. (jpt)
- Entièrement lové autour de son actrice, Andrea Pallaoro offre à Charlotte Rampling l’un de ses rôles les plus forts avec “Hannah”, beau film triste et fascinant. (Bande à part) Portrait de femme, magistralement brossé par Andrea Pallaoro (“Medeas”), en une palette de couleurs sombres (images signées par le Canadien Chayse Irvin). Le film est austère, elliptique, dur. Mais Rampling s’approprie tout, avec passion. Art et essai ? Oui. Mais art consommé et essai réussi. (Nouvel Observateur) Incarnée par la superbe Charlotte Rampling, l’héroïne au masque las est impressionnante de stoïcisme et de minéralité – à un tel point qu’on finit parfois par l’oublier. La mélancolie n’est certes pas absente du tableau, mais elle est si intériorisée que seule la mécanique du vivant reste visible. Au point de laisser perplexe. (L’Humanité) Il y a quelque chose d’immuable et d’irréductible qui fait la singularité de Charlotte Rampling depuis ses débuts. Même ici, où son masque de vieillesse un peu las nimbe le film d’une aura mélancolique. Peut-être que le réalisateur Andrea Pallaoro s’est justement trop reposé sur elle, pensant qu’il suffisait de la filmer pour qu’il advienne quelque chose sur l’écran. (Les Inrocks) Spectateur masochiste, ce film est pour toi ! Une heure trente d’une Charlotte Rampling mutique, grise, confite de mal-être et de haine d’elle-même que le cinéaste se plaît à filmer sous toutes les coutures, révélant sans ménagement les marques du temps sur son corps avec délectation. (Le Monde)
DER HAUPTMANN
Kriegsdrama; Regie, Drehbuch: Robert Schwentke; mit Max hubacher, Milan Peschel, Frederick Lau, Bernd Hörschel; Kamera: Florian Ballhaus; Musik: Martin Todsharow; Deutschland 2017, 119 Minuten; Offizielle Auswahl, Toronto 2017; Max Ophüls Filmfestival 2018.
In den letzten Wochen des Zweiten Weltkriegs findet der junge Gefreite Willi Herold auf der Flucht eine Hauptmannsuniform. Ohne zu überlegen, streift er die ranghohe Verkleidung und die damit verbundene Rolle über. Schnell sammeln sich versprengte Soldaten um ihn – froh, wieder einen Befehlsgeber gefunden zu haben. Aus Angst enttarnt zu werden, steigert sich Herold nach und nach in die Rolle des skrupellosen Hauptmanns und verfällt dem Rausch der Macht. “Der Hauptmann” zeigt auf eindringliche Weise, wie selbst im Chaos der letzten Kriegstage etablierte Befehlsketten und Machtmechanismen funktionieren, und stellt den Zuschauer vor die Frage: Wie würde ich handeln?
- Natürlich kommt der Hauptmann des Titels nicht von ungefähr. Aber eine schmunzelnde Köpenickade mit, sagen wir mal, angenehm satirischen Sticheleien gegen das Uniformvertrauen von uns Deutschen sollte man nicht erwarten. Der neue Film von Robert Schwentke ist viel radikaler als die Geschichte des Schusters Voigt – und zu lachen gibt es auch nichts.Das machen schon die ersten Szenen deutlich, in denen ein Soldat vor seinen eigenen Leuten flieht. Zu den Tönen einer Trompete verfolgen sie ihn mit einem Wagen, schießen auf ihn, das »kleine Schweinchen«, wie ihr Anführer Junker (Alexander Fehling) den Flüchtenden nennt. Nur durch einen Zufall, durch eine Höhle unter dem Wurzelwerk eines Baumes, kann sich der Gefreite Willi Herold (Max Hubacher) retten. (…)
- »Der Hauptmann« ist Robert Schwentkes erster in Deutschland realisierter Film nach mehr als einem Jahrzehnt. In Hollywood hat er Blockbuster gemacht, wie »Flight Plan« mit Jodie Foster oder den charmanten »R.E.D – Älter. Härter. Besser.« So sehr die Geschichte, die er in »Der Hauptmann« erzählt, der realen von Willi Herold gleicht, so hat er sie doch als eine Art Parabel, als eine Momentaufnahme des Wahnsinns des Krieges in Szene gesetzt, als einen Totentanz des NS-Regimes – gerade wenn Herold wie Adolf Hitler in seinem Auto steht. Dazu gehört auch, dass Kameramann Florian Ballhaus kongenial in Schwarzweiß die Weite des flachen Landes als eine Seelenlandschaft in Szene setzt, mit ihrem Schnee und der Kälte und den Wäldern, wo die Bäume wie Gitterstäbe wirken. Ein Land in Agonie. Man wird den Film in eine Reihe stellen müssen mit »Pasolinis Saló« oder »Die 120 Tage von Sodom« und Viscontis »Die Verdammten«. Drei Filme, die man nur mit Schmerzen ertragen kann. (Rudolf Worschech/epd film)
TOMB RAIDER
Film d’action; Réalisateur: Roar Uthaugh; avec Alicia Vikaner, Dominic West, Walton Goggins, Kristin Scott-Thomas, Derek Jacobi; Scénaristes: Geneva Robertson-Dworet, Alastair Siddons, Evan Daugherty; Directeur/Photo: George Richmond; Musique: Junkie XL; USA 2018, 118 minutes.
Lara Croft, 21 ans, n’a ni projet, ni ambition: fille d’un explorateur excentrique porté disparu depuis sept ans, cette jeune femme rebelle et indépendante refuse de reprendre l’empire de son père. Convaincue qu’il n’est pas mort, elle met le cap sur la destination où son père a été vu pour la dernière fois: la tombe légendaire d’une île mythique au large du Japon. Mais le voyage se révèle des plus périlleux et il lui faudra affronter d’innombrables ennemis et repousser ses propres limites pour devenir “Tomb Raider”…
- Fallait-il vraiment un remake d’un film médiocre basé sur un jeu vidéo? C’est la question qu’il faut se poser à une époque où, mis à part quelques exceptions notables, les suites et les “resucées” ont de plus en plus de mal à s’imposer auprès d’un public, qui en a marre de voir toujours les mêmes histoires. Il ne faut qu’analyser le succès de films d’action novateurs comme “Wonder Woman” ou “Black Panther” pour se demander pourquoi les producteurs se palisent à faire des copies conformes d’anciens succès ou d’anciens bides. Bien sûr, Alicia Vikander est toujours un plaisir pour les yeux, bien sûr que le nom du réalisateur (Roar Uthaugh) fait penser à un ours en rut, mais est-ce que tout cela suffira pour sortir les spectateurs de leur torpeur? Permettez-moi d’en douter. (jpt)
EARTH: ONE AMAZING DAY
Titre français: Un nouveau jour sur Terre; Documentaire BBC Earth; Réalisateurs: Peter Webber, Richard Dale, Lixin Fan; avec les voix (v.o.) de Robert Redford, Jackie Chan; Scénaristes: Frank Cotrell Boyce, Geling Yan; Directeurs/Photo: Robin Cox, Tim Shepherd, Paul Stewart; Musique: Alex Heffes; GB/Chine Populaire 2018, 94 minutes.
Un nouveau jour sur terre nous propose, grâce à de nouvelles avancées technologiques spectaculaires et des scènes totalement inédites, de nous plonger comme jamais auparavant, au plus près des splendeurs de la Nature. Du lever au coucher du soleil, reptiles et batraciens, mammifères terrestres et marins et créatures minuscules ou gigantesques guettent le soleil dont tous dépendent pour leur survie, des plus hautes montagnes aux îles les plus reculées, de la savane africaine à l’océan Arctique.
Un documentaire pour mieux comprendre que chaque jour compte davantage de tragédies et de récits enchanteurs qu’on ne peut imaginer…
- Another day, another nature documentary. At least that’s how it feels, as such offerings pop up with regularity in theaters and on television. But BBC Earth Film’s sequel to its popular Earth has several things going for it. The film largely avoids the treacly anthropomorphism that afflicts Disney’s efforts and makes them resemble live-action versions of cartoons. And it features genuinely stunning photography that certainly benefits from being seen on the big screen. Narrated by Robert Redford, Earth: One Amazing Day proves inspirational in its depiction of the wonders of the natural world. That the documentary begins with a shot of an adorable giant panda indicates that the filmmakers (there are three directors in all) know their audience. Indeed, at times the film plays like a greatest hits compilation, as with a lengthy segment devoted to, you guessed it, penguins, those superstars of the genre. Structured to depict nature’s changing reactions from the beginning of a single day until its end, the film features many memorable sequences. Fast-moving snakes hunt down a baby iguana. A zebra foal desperately tries to cross a raging river. Two giraffes pummel each other unmercifully (giraffes!). A leopard tries to kill a baby zebra, only to face the wrath of its brave, protective mother. And a sperm whale takes a nap, its massive body hanging vertically in the ocean. (Frank Scheck/Hollywood Reporter)
5 FREUNDE UND DAS TAL DER DINOSAURIER
Abenteuerfilm; Regie, Drehbuch: Mike Marzuk, nach einer Vorlage von Enid Blyton; mit Allegra Tinnefeld, Marinus Hohmann, Ron Antony Renzenbrink, Jürgen Tarrach; Kamera: Niv Abootalebi; Deutschland 2018, 100 Minuten.
Eigentlich wollten die Freunde Julian, Dick, Anne, George und Hund Timmy mit ihrer Tante Fanny zur Hochzeit ihres Cousins reisen – aber natürlich kommt es anders: Eine Autopanne zwingt die Gruppe zum Zwischenstopp in einer Kleinstadt. Dort findet im Naturkundemuseum die feierliche Enthüllung eines Knochens von einer bislang unbekannten Dinosaurier-Art statt.
Zur großen Überraschung der Anwesenden gibt ein junger Mann namens Marty sogar bekannt, dass sein verstorbener Vater ihm einen Lageplan vermacht hat, der zum übrigen Skelett des Sauriers führt. Als dieser Lageplan gestohlen wird, wollen die fünf Freunde Marty helfen, das Tal der Dinosaurier trotzdem zu finden. Auch ein paar der Stadtbewohner schließen sich der Expedition an. Sehr schnell aber ahnen Julian, Dick, Anne und George, dass auch der Dieb mit ihnen unterwegs ist…
- Die ersten vier „Fünf Freunde“-Filme von Mike Marzuk („Verrückt nach Fixi“) kommen zusammen mittlerweile auf knapp 4,5 Millionen Kinozuschauer. Mit Ausnahme von „Fünf Freunde 4“ hat jede Fortsetzung immer einen Tick mehr Geld in die Kassen gespült als der Vorgänger und so wurde kontinuierlich jedes Jahr ein neues Kapitel der Reihe aufgeschlagen. An diesem Rhythmus hat sich vier Jahre lang genauso wenig geändert wie an der Besetzung der berühmten Jungdetektive Julian, Dick, Anne und George. Doch schon im dritten Teil begann man als Zuschauer zu spüren, dass die Nachwuchsdarsteller ihren Rollen langsam entwachsen und in Teil vier war es dann nicht mehr zu übersehen: Dort verkörperten 16- bis 17-jährige Schauspieler und Schauspielerinnen Figuren, die in den Vorlagen als Kinder angelegt sind. Das Problem haben auch die Produzenten erkannt und so vergingen zwischen dem vierten Film, der seinen Kinostart im Januar 2015 hatte, und dem nun ohne fortlaufende Nummer auskommenden „Fünf Freunde und das Tal der Dinosaurier“ ausnahmsweise drei Jahre. Der neue Film erweist sich als sanftes Reboot mit einer komplett neuen Besetzung vor der Kamera und kommt inhaltlich wie inszenatorisch ein klein wenig reifer daherkommt als die mitunter sehr kindischen Vorfilme. Aber auch hier gibt es zuweilen unpassende alberne Einschübe und Dauerregisseur Marzuk setzt auf eine immer noch recht üppige Portion Slapstick. Außerdem merkt man dem neuen Hauptdarsteller-Quartett vor allem im etwas holprigen Zusammenspiel noch deutlich seine Unerfahrenheit an. (filmstarts.de)
TOUT LE MONDE DEBOUT
Comédie; Réalisateur, scénariste: Franck Dubosc; avvec Franck Dubosc, Alexandra Lamy, Elsa Zylberstein, Gérard Darmon, Claude Brasseur, François-Xavier Demaison; Directeur/Photo: Ludovic Colbeau-Justin; Musique: Sylvain Goldberg, Emilien Levistre, Xiaoxi Levistre; France 2018, 107 minutes.
Jocelyn, homme d’affaire en pleine réussite, est un dragueur et un menteur invétéré. Lassé d’être lui-même, il se retrouve malgré lui à séduire une jeune et jolie femme en se faisant passer pour un handicapé. Jusqu’au jour où elle lui présente sa sœur elle-même handicapée…
Tout le monde debout est le premier long-métrage mis en scène par l’humoriste Franck Dubosc : “J’ai toujours et jamais eu envie de réaliser. Je dis toujours parce que mes premiers pas dans l’univers du cinéma, je les ai faits derrière une caméra Super 8. J’avais 14 ans, j’écrivais des petits scénarios de mon âge que je tournais. J’ajoute jamais, parce que je me suis vite rendu compte que pour être réalisateur, il fallait devenir chef ce dont je n’avais pas envie. En devenant acteur, au fil des années, j’ai rencontré de plus en plus de gens qui me disaient : « tu écris tes spectacles, tu les mets en scène, tu scénarises certains films, alors réalise aussi. » J’ai systématiquement répondu qu’il s’agissait d’un métier à part entière et que je l’aborderais à la seule condition d’avoir un sujet qui le justifie. Aujourd’hui, après avoir franchi le pas, je ne me considère pas encore comme un réalisateur mais comme celui de Tout le monde debout. Il faut rester humble. Ceci-dit, rien de ce que j’avais fait auparavant ne m’avait autant excité, enthousiasmé, comblé”, confie le cinéaste. (Extrait du dosier de presse)
Belval goes Bollywood
RAID
Film d’action; Réalisateur: Raj Kumar Gupta; avec Ajay Devgn, Saurabh Shukla, Ileana D’Ruz; Scénaristes: Raj Khumar Gupta, Ritesh Shah; Musique: Amit Trivedi, Tanishk Bagchi; Inde 2018, 150 minutes.
L’histoire d’un contrôleur fiscal n’est jamais simple en Inde, surtout quand il décide de mettre à mal des truands…
- Le film n’étant pas encore sorti en Inde, nous disposons d’aucun autre détail.