Nous n’avons pas choisi de film de la semaine, même si notre amour pervers pour le premier DEADPOOL nous a en quelque sorte “forcé” de mettre DEADPOOL 2 en exergue des HATARI PAPERS de la semaine et même si le changement de réalisateur nous fait un tout petit peu peur. Les cinéphiles purs et durs (en d’autres termes les “Utopistes”) seront sans doute plus attirés par EN GUERRE de Stéphane Brizé, avec Vincent Lindon, qui nous arrive en ligne directe depuis le Festival de Cannes. THAT SUGAR FILM (SUGARLAND en France), un documentaire amer et drôle sur l’abondance de sucres dans nos aliments devrait également trouver son public (mon amie Diana va adorer), tandis que LOVE ADDICT qui, contrairement à ce que son titre indique, est français, ne (nous) donne vraiment pas envie – ni d’insister, ni d’assister. Pour terminer, sachez que – dès vendredi – les HATARI PAPERS partent en vacances nipponnes pour deux semaines, ce qui veut dire que les deux prochains lundis, vous n’aurez que les affiches des films qui sortent ces semaines-là, sans textes accompagnants sur wordpress. Nos excuses anticipées, mais vous n’y perdrez pas au change, puisque les 510 personnes qui ont “liké” la page Facebook des PAPERS (et ceux qui la “likeront” encore d’ici-là) seront aux premières loges pour découvrir plein de photos prises dans l’empire du soleil levant, pays de Yasujiro Ozu, d’Akira Kurosawa, de Masaki Kobayashi, de Shohei Imamura, de Kaneto Shindo, de Hayao Miyazaki et de Nagisa Oshima. ジーン・ピエール・ティルス /Jīn piēru tirusu
DEADPOOL 2
Comédie, action violente; Réalisateur: David Leitch; avec Ryan Reynolds, Josh Brolin, Morena Morena Baccarin, Eddie Marsan; Scénaristes: Rhett Reese, Paul Wernick, Ryan Reynolds; avec des perosnnages créés par Fabian Nicieza, Rob Liefeld; Directeur/Photo: Jonathan Sela; Musique: Tyler Bates; USA 2018, 120 minutes.
L’insolent mercenaire de Marvel remet le masque !Plus grand, plus-mieux, et occasionnellement les fesses à l’air, il devra affronter un Super-Soldat dressé pour tuer, repenser l’amitié, la famille, et ce que signifie l’héroïsme – tout en bottant cinquante nuances de culs, car comme chacun sait, pour faire le Bien, il faut parfois se salir les doigts…
- Je ne cache pas mon admiration pour le premier volet de DEAPOOL qui – tout en étant d’une violence inouïe (NC 17 aux USA) – était d’une folle invention et truffé de gags tout ce qu’il n’y a pas de politiquement correct. Tim Miller, réalisateur du savoureux premier, a cependant quitté le tournage pour cause de divergences artistiques avec Ryan Reynolds et fut remplacé au pied levé par David Leitch, dont vous avez sans doute vu “John Wick” ou “Atomic Blonde”. Il faudra donc voir si Leitch a réussi à conserver l’irrévérence et l’insolence de l’original. (jpt)
EN GUERRE
Drame social; Réalisateur: Stéphane Brizé; avec Vincent Lindon, Mélanie Rover, Jacques Borderie, David Rey; Scénaristes: Stéphane Brizé, Olivier Gorce; Directeur/Photo: Ericv dumont; Musique: Bertrand Blessing; France 2018, 113 minutes; Sélection officielle (compétition) Festival de Cannes 2018.
Malgré de lourds sacrifices financiers de la part des salariés et un bénéfice record de leur entreprise, la direction de l’usine Perrin Industrie décide néanmoins la fermeture totale du site. Accord bafoué, promesses non respectées, les 1100 salariés, emmenés par leur porte‑parole Laurent Amédéo, refusent cette décision brutale et vont tout tenter pour sauver leur emploi…
- Le deuxième film du millésime cannois 2018 arrive sur nos écrans en même temps que sa présentation sur la Croisette. Si – comme nous – vous avez beaucoup apprécié LA LOI DU MARCHÉ en 2015 et l’interprétation de Vincent Lindon dans le film (Prix d’Interprétation à Cannes, César du meilleur acteur 2015), vous ne voudrez sans doute pas louper EN GUERRE qui s’intéresse de très près au climat social régnant actuellement en France. (jpt)
Stéphane Brizé a voulu tourner En Guerre pour comprendre ce qu’il y a derrière les images des médias qui se font régulièrement les témoins de la violence qui peut surgir à l’occasion de plans sociaux. “Et à la place du mot « derrière », il vaudrait mieux dire « avant ». Qu’y a-t-il avant le surgissement soudain de cette violence ? Quel est le chemin qui mène à cela ? Une colère nourrie par un sentiment d’humiliation et de désespoir qui se construit durant des semaines de lutte et où se révèle – on le découvrira – une disproportion colossale des forces en présence”, précise le cinéaste. (Dossier de presse)
Stéphane Brizé collabore pour la 4ème fois avec Vincent Lindon après Mademoiselle Chambon, Quelques heures de printemps et La Loi du marché : “C’est une relation qui se construit film après film, année après année, et qui est proprement inouïe. Et ce n’est pas tant la confiance qu’il y a entre nous qui permet ce chemin, mais plutôt l’absence totale de complaisance l’un envers l’autre. Après trois films où je mettais Vincent en scène dans des rôles de taiseux, il fallait nécessairement faire évoluer notre travail et radicalement changer la nature du parcours et du personnage ; tout en poursuivant cette nécessaire observation du monde. Dans ce film, il est un homme qui parle, qui se défend, qui résiste bruyamment. Nous en avions besoin l’un et l’autre car c’est finalement quelque chose qui nous caractérise dans la vie : nous sommes habités par la colère. Nécessité du propos, nécessité d’une évolution de notre travail, ce rôle de leader et cette histoire sont venus répondre à ces deux exigences”, relate le cinéaste. (Dossier de presse)
THAT SUGAR FILM
Titre français: Sugarland; Documentaire; Réalisateur, scénariste: Damon Gameau; avec Damon Gameau, Kyan Khojandi, Hugh Jackman, Stephen Fry; Directeur/Photo: Judd Overton; USA 2017, 90 minutes.
Le sucre est partout ! Toute notre industrie agroalimentaire en est dépendante. Comment cet aliment a pu s’infiltrer, souvent à notre insu, au cœur de notre culture et de nos régimes ? Damon Gameau se lance dans une expérience unique : tester les effets d’une alimentation haute en sucre sur un corps en bonne santé, en consommant uniquement de la nourriture considérée comme saine et équilibrée. A travers ce voyage ludique et informatif, Damon souligne des questions problématiques sur l’industrie du sucre et s’attaque à son omniprésence sur les étagères de nos supermarchés ! THAT SUGAR FILM/SUGARLAND changera à tout jamais votre regard sur votre alimentation…
- À la manière de Morgan Spurlock qui, avec SUPER SIZE ME en 2004, nous avait enlevé toute envie de consommer des hamburgers, Damon Gameau nous met en garde conte l’omniprésence de sucre dans pratiquement tout ce que nous consommons. C’est évidemment drôle…et terrifiant à la fois! Dites-vous bien, que (ci-dessous) ce ne sont pas les dents de l’amer! (jpt)
- Une plongée effrayante dans le cynisme d’un modèle économique. (Les fiches du cinéma) Un documentaire plein de fantaisie et mené à vive allure dénonce les graves dangers des sucres « cachés » dans les produits alimentaires. (L’Humanité) Servi par une mise en scène très ludique, jamais culpabilisant malgré ses révélations anxiogènes, ce documentaire d’un citoyen éclairé mériterait d’être classé d’utilité publique. (Télérama) Comme on pouvait s’en douter, le résultat n’est pas beau à voir. (Le Monde)

LOVE ADDICT
Comédie; Réalisateur: Frank Bellocq; avec Kev Adams, Mélanie Bernier, Marc Lavoine, Michael Madsen; Scénaristes: Yaèel Cojot-Goldberg, Daive Cohen, Frank Bellocq; Directeur/Photo: Thierry Arbogast; France 2018, 93 minutes.
Gabriel est un love addict, un amoureux compulsif des femmes. Un sourire, un regard, un parfum… Il craque. Mais à force de dérapages de plus en plus acrobatiques entre sa vie sociale et sa vie professionnelle, Gabriel est totalement grillé. Bien décidé à changer (ou du moins à essayer), il recourt aux services d’une agence de « Minder », sorte de coach personnel 2.0. C’est Marie-Zoé, aux méthodes plutôt atypiques, qui va prendre en main le cas de Gabriel pour une thérapie de choc…
- Dans cette comédie poussive émaillée de gags cousus de fil blanc, Kev Adams joue le rôle d’un séducteur impénitent en quête de chasteté, malheureusement confronté au charme de sa coach de désintox. On est loin d’être accrocs. Une comédie romantique avec Kev Adams, dans le rôle d’un don Juan compulsif ? L’idée fait presque aussi peur qu’une soirée brochettes avec Hannibal Lecter. Il faut déjà parvenir à se persuader que le garçon, petite moustache pour faire viril sur une éternelle bobine de collégien, exerce sur les femmes – toutes les femmes, même votre grand-mère – une attraction si puissante qu’elle ne peuvent s’empêcher de fondre dans ses bras. Mais bon, admettons. Gabriel – c’est le petit nom du héros – est un amoureux en série, il en est tout encombré, il a besoin d’aide. (…) Dans cette salade composée, on trouve certes des morceaux comestibles, quelques bouts de dialogues assez vifs, et un Marc Lavoine réjouissant en tonton flamboyant-dépressif, dont le cabotinage stratosphérique constitue à lui tout seul un vrai film dans le film. A condition de ne pas être allergique. Bref, il en faut peu pour être heureux, mais tout de même pas assez pour rattraper une fade romance, les trous béants du scénario, et les blagues balourdes qui traînent en longueur. Et encore moins pour être « addict ». (Cécile Mury/Télérama)