Petite semaine…

Toronto-1112x630.jpgÀ un peu plus d’une semaine de l’ouverture du Toronto International Film Festival, où les Hatari Papers seront présents, et alors que chez nous, la Schueberfouer n’aide pas vraiment la fréquentation dans les cinémas, les nouveaux films ne sont pas vraiment légion, ce qui, entre nous, m’arrange bien. Comme ça je peux me préparer moralement et physiquement au grand voyage et aux dizaines d’heures de vrai cinéma que je vais ingurgiter dans la grande métropole canadienne, entre le 6 et le 16 septembre où, l’année passée, j’avais découvert une pléthore de grands films, dont le magique THE SHAPE OF WATER de Guillermo del Toro, mon “meilleur film” de 2018.

Chez nous, l’attraction de la semaine (pour cinéphiles purs et durs) sera BURNING/BEONING du Coréen Lee Chang-Dong, prix FIPRESCI au dernier Festival de Cannes, qui – justement – célébrera sa première nord-américaine à Toronto. À part ça, la moisson est plutôt médiocre avec un film de science-fiction américain, A-X-L, une production allemande de Detlev Buck, ASPHALTGORILLAS, et un film d’animation numérique, allemand lui-aussi, KÄPT’N SHARKY.  Allez, je commence à faire mes valises!

Jean-Pierre THILGES

NB: Pour suivre nos réactions à chaud depuis Toronto, et si vous ne l’avez pas encore fait, mettez un like sur la page Facebook des HATARI PAPERS, puisque nous serons en ligne (entre les films, bien sûr) pendant toute la durée du TIFF.  

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BURNING/BEONING

Drame, thriller; Réalisateur: Lee Chang-dong; avec Ah-in Yoo, Steven Yeun, Jong-seo Yun; Scénariste: Oh Jung-Mi; Directeur/Photo: Hong Kyung-pyo; Musique: Mowg; Corée du Sud 2018, 148 minutes; Prix Fipresci Cannes 2018; Sélection officielle TIFF 2018. 

Lors d’une livraison, Jongsu, un jeune coursier, retrouve par hasard son ancienne voisine, Haemi, qui le séduit immédiatement.  De retour d’un voyage à l’étranger, celle-ci revient cependant avec Ben, un garçon fortuné et mystérieux.  Alors que s’instaure entre eux un troublant triangle amoureux, Ben révèle à Jongsu son étrange secret. Peu de temps après, Haemi disparaît…

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  • Huit ans après son dernier film (le très beau “Poetry” qui gagna le Prix du meilleur scénario en 2010), le Coréen Lee Chang-dong est de retour sur la Croisette avec une fiction qui exploite son sujet de prédilection : le parcours rédemptoire de personnages de laissés-pour-compte. En adaptant la nouvelle “Les Granges brûlées”, du Japonais Haruki Murakami, le cinéaste s’assure un traitement qui mêle description d’une vie quotidienne déprimante et un thriller à l’inverse exaltant. A travers les yeux du personnage de Jongsu, on assiste à un spectacle dont le discours social alarmant est la preuve que Lee Chang-dong cherche à emmener son cinéma vers une strate qui dépasse le seul naturalisme attendrissant. (…) On pourra toujours reprocher au réalisateur d’avoir été un peu trop démonstratif dans l’image qu’il donne de cette Corée partagée entre des pauvres, invisibles, enfermés dans leur précarité et vivant dans la peur, et des riches qui peuvent se permettre tout ce qu’ils veulent sans avoir à se soucier de la justice. Pourtant, son film carbure à la force d’une poésie romanesque et d’une profondeur psychologique qui dépasse de très loin ce seul état de fait. Grâce à un usage plus qu’astucieux de non-dits et d’une perversité latente, c’est bel et bien vers un thriller oppressant qu’il parvient à mener progressivement son long-métrage, tout en ne nous donnant jamais la clef pour savoir s’il s’agit concrètement d’un véritable pamphlet dénonçant une domination sociétale ou l’histoire d’une jalousie compulsive qui vire à la névrose.  Une telle densité thématique emballée dans l’écrin d’une mise en scène flamboyante, voilà le beau cadeau que Lee Chang-dong a offert à ce Festival de Cannes. Sa plus grande réussite est d’avoir su mettre sa délicatesse habituelle au profit d’une intrigue criminelle retors. On peut aussi le féliciter d’avoir su explorer cette piste si délicate qu’est celle de la recherche de l’inspiration via cette scène finale qui n’est véritablement utile qu’à la condition de la percevoir comme la prolongation mentale de la précédente. Autant d’arguments qui font de ce long-métrage un prétendant sérieux à l’obtention d’une place au palmarès. (Julien Dugois/avoir-alire.com) 

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  • The word “Burning” may just as well describe the smoldering resentment felt by the characters in the beguiling new drama from South Korean master Lee Chang-dong (“Secret Sunshine”) as it does the pyromaniacal acts they perpetrate, taking out their aggression on abandoned greenhouses for lack of a proper outlet for their rage. In contemporary Korea, as in many other first-world countries today, members of the current generation stand to be worse off than their parents at the same time the gap between those of privilege and the working poor seems more acute than ever. A departure from Lee’s more conventionally plotted earlier work, “Burning” attempts to make sense of that frustration within a strikingly unconventional thriller format (the film premiered immediately after “Under the Silver Lake” in competition at the Cannes Film Festival, which can be no coincidence, as it offers a vastly different take on an obsessive young man’s search for a missing girl for whom he inexplicably feels responsible). The degree to which “Burning” succeeds will depend largely on one’s capacity to identify with the unspoken but strongly conveyed sense of jealousy and frustration its lower-class protagonist feels, coupled with a need to impose some sense of order on events beyond our control. (Peter Debruge/Variety) 

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A.X.L.

Science-fiction; Réalisateur, scénariste: Oliver Daly; avec Becky G., Alex Neustaedter, Dorian Kingi, Eric Etebari; Directeur/Photo: Tim Orr; Musique; Ian Hultquist; USA 2018, 100 minutes.

A.X.L. est un chien robot top secret créé par l’armée pour protéger les soldats. Il représente l’intelligence artificielle la plus avancée de son époque. Après une expérience qui tourne mal, A.X.L. s’enfuit et est récupéré dans le désert par un jeune garçon du nom de Miles. Ce dernier parvient à tisser des liens avec lui après avoir activé la technologie permettant au chien d’entrer en relation avec son propriétaire. Les deux nouveaux amis développent une relation de confiance inébranlable. A.X.L. fera tout pour protéger son compagnon, notamment en affrontant les scientifiques qui l’ont créé et qui feront tout pour le récupérer….(Résumé:cinoche.com)

  • Il y a un air de déjà-vu de SHORT CIRCUIT (réalisé par John Badham) qui flotte sur le scénario de A.X.L., une comédie de 1986 dans laquelle Ally Sheedy eut des aventures similaires avec un (gentil) robot de combat nommé “Number Five”, que l’armée américaine voulait récupérer à tout prix. Un film étrange qui fera rois petits tours sur nos écrans avant de disparaître dans les abîmes de la v.o.d. (jpt) 

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  • Here’s another story of a boy and his dog—except that the dog is a robotic killing machine, developed by an amoral arms manufacturer for the United States military. What could possibly go wrong? The answer, expectedly, is a lot, and that doesn’t have anything to do with the details of the plot of this strange movie. “A-X-L” wants its eponymous dog to be both cute and threatening, depending on whatever mode the screenplay by director Oliver Daly is going for at any particular moment. Daly goes through a few approaches to this story, taking it from a generic tale of a teenage dirt bike racer who feels stuck in his life and bonds with the robot, to a plot about hiding the dog from various locals and the dastardly arms mogul’s mercenaries, and, at one point, to an all-out horror story, in which the robot tries to viciously murder a jerk teenager who, earlier, had attempted to kill it for a laugh and some internet views. (…) The dog itself is portrayed by a disjointed combination of sleek visual effects (for the moments when it goes into action) and ungainly puppetry (whenever it’s shot in close-up). The puppet seems bulkier and far more rickety in its movements than its digital counterpart, which smoothly runs and leaps and flies through the air with jet bursts. In other words, it never feels like a real thing, because it’s always obvious that the dog is either a special effect or a puppet—and also obvious when Daly switches between the two. (Mark Dujsik/rogerebert.com,) 

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ASPHALTGORILLAS

Dramatische Komödie; Regie: Detlev Buck; mit Samuel Schreiber, Ella Rumpf, Jannis Niewöhner, Kida Khodr Ramadan, Stefanie Giesinger; Drehbuch: Detlev buck, Cüneyt Kaya, Constantin lieb, nach der Erzählung “Der Schlüssel” von Ferdinand von Schirach: Kamera:  Marc Achtenbach; Musik: Torsten Reibold, Bowen Liu, Pierre Balgorry; Deutschland 2018, 103 Minuten; Offizielle Auswahl Filmfest München 2018. 

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Berliner Nächte sind gefräßig und ATRIS (Samuel Schneider) hat Hunger. Er will nicht länger der Handlanger von Unterweltboss EL KEITAR (Kida Khodr Ramadan) sein. Als sein Freund FRANK (Jannis Niewöhner) im dicken Lamborghini in ATRIS’ kleinem Drogendealer-Life vorfährt, wittern beide die Chance, ihr Schicksal zu drehen. ATRIS lässt sich auf eine Falschgeld-Nummer ein und alles eskaliert: Das hier ist immer noch Berlin. Der Deal, die Gangster, das Koks, die Karren, die Knarren – und mittendrin die furchtlose, coole Diebin MARIE (Ella Rumpf). ATRIS hat keine Chance, als mit ihr die Welle zu reiten, die er selber angeschoben hat…

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  • Asphaltgorillas ist ein Film, der so gerne cool wäre – und zwar vollumfänglich mit coolen Typen, coolen Sprüchen und cooler Action. Allerdings schimmern die bekannten Vorbilder und üblichen Verdächtigen hier so überdeutlich auf dem regennassen Asphalt und in den flackernden Neonröhren, dass jede neue Figur, jede noch so absurde Wendung des schlampig-fahrigen Drehbuchs wie eine Karikatur wirkt, wie der feuchte Traum eines Möchtegern-Mackers, der so gerne mit den richtig großen Jungs spielen möchte. Die sind aber längst schon ganz woanders. Ein weiteres Problem: Asphaltgorillas setzt sich in seiner wilden Genre-Mixtur zwischen alle Stühle und fällt dabei gewaltig auf den Arsch, weil er als Komödie nicht witzig genug, als Gangster zu vorhersehbar und gaga und als Drama zu platt, lustig und angestrengt zynisch daherkommt. Dass Buck es eigentlich besser kann und weiß, hat er vor einigen Jahren mit Knallhart bewiesen – der Film besaß allerdings etwas, woran es dem Film ebenso wie den Rhymes vom Kotti Boss erheblich mangelt: Authentizität. Und so bleibt Asphaltgorillas vor allem als gelegentlich unterhaltsames Gangsterpastiche in Erinnerung, in dessen zahlreichen Ideen sich im Grunde ein guter Film versteckt hat. Schade! (Joachim Kurz/kino-zeit.de)         ASPHALTGORILLAS

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KÄPT’N SHARKY

Digitaler Animationsfilm; Regie: Jan Stoltz, Hubert Weiland; mit den Stimmen von Anton Petzold, Axel Prahl, Jule Hermann; Drehbuch: Gabriele M. Walther, Mark Slater, nach der Kinderbuchreihe von Jutta Langreuther, Silvio Neuendorf; Musik: Stefan Maria Schneider; Deutschland 2018, 77 Minuten.

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Der kleine Käpt’n Sharky hält sich selbst für einen Furcht erregenden Piraten. Seine Crew besteht aus dem Matrosen Ratte, dem frechen Affen Fips und dem Papagei Coco. Allerdings werden Sharky und seine Freunde von den anderen Piraten und Seefahrern nicht ernst genommen. Vor allem der Alte Bill und seine Männer machen ihnen immer wieder das Leben schwer. Als Sharky in dem zehnjährigen Michi und der kessen Admiralstochter Bonnie zwei blinde Passagiere an Bord entdeckt, will er sie zunächst schnell wieder loswerden. Bis er merkt, dass die beiden ihm helfen könnten, es dem Alten Bill heimzuzahlen und dem gemeinen Kerl endlich einmal eins auszuwischen..

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