Bon, même si le Kleeschen, ce n’est que pour jeudi, la programmation de la semaine anticipe le grand Saint quand même avec le beau film d’animation en coproduction luxembourgeoise qu’est PACHAMAMA – LE TRÉSOR SACRÉ de Juan Antin, avec ASTÉRIX – LE SECRET DE LA POTION MAGIQUE, cette fois en animation numérique et quelques avant-premières du très attendu RALPH BREAKS THE INTERNET, le traditionnel Disney des fêtes de fin d’année, en attendant l’arrivée de MARY POPPINS RETURNS. Le petit cadeau/bijou de Saint-Nicolas pour les dames s’appelle HISTOIRE(S) DE FEMME(S), un documentaire féministe et drôle (l’un n’exclut pas l’autre, heureusement) signé Anne Schroeder. Très intéressant aussi, et un peu dans la même verve, le film islandais WOMAN AT WAR de Benedikt Erlingsson, présenté à la semaine de la Critique cannoise. Autre film de femme, PUPILLE de Jeanne Henry. La catégorie “bruit et fureur” sans laquelle les fêtes de fi nd’années seraient pas la même chose est représentée avec MORTAL ENGINES, un film ultra-destructeur à l’iconographie impressionnante produit par Peter Jackson. Finalement, les fans (surtout féminins) de Matthias Schweighöfer seront peut-être comblées par 100 DINGE, où l’objet de leur convoitise est même représenté à poil sur l’affiche. J’en connais une qui va se ruer au cinéma, n’est-ce pas, Tatjana? Jean-Pierre THILGES
P.S: La photo (ci-dessus) de Kurt Russell en Père Noël est extraite du film THE CHRISTMAS CHRONICLES, une aventure extraordinaire et très, très, très drôle qui passe actuellement sur Netflix.
PACHAMAMA ***
Animatio numérique; Réalisateur: Juan Antin; avec les voix françaises de Anrea Santamaria, India Coenen, Säid Amadis; le film sort aussi en version luxembourgeoise (acteurs non communiqués) Scénario: Juan Antin, Patricia Valeix, Olivier de Bannes, Nathalie Hertzberg; Musique: Pierre Hamon; France/Luxembourg/Canada 2018, 72 minutes.
Tepulpaï et Naïra, deux petits indiens de la Cordillère des Andes, partent à la poursuite de la Pachamama, totem protecteur de leur village, confisqué par les Incas. Leur quête les mènera jusqu’à Cuzco, capitale royale assiégée par les conquistadors…
- Encore une très belle carte de visite pour les films et l’animation made in Luxembourg. Coproduit par Doghouse Films Luxembourg, l’hsitoire de ce film au graphisme chatoyant s’adresse plus au petits, mais je peux vous garantir que ses images et ses couleurs resteront gravées dans votre mémoire. Avec sa durée de juste 72 minutes, PACHAMAMA est idéal pour une visite au cinéma avec vos gosses, d’autant plus qu’il est présenté en version luxembourgeoise et en version originale française. Ce n’est certes pas aussi somptueux qu’un COCO, mais cela “en jette” quand-même. (Jean-Pierre Thilges)
HISTOIRES DE FEMMES ***
Documentaire; Réalisatrice: Anne Schroeder; Narration: Sandra Bintz; Images: Amandine Klee, Serge Benassutti; Musique: Jeannot Sanavia; Production: Samsa/CNA; Luxembourg 2018, 68 minutes.
«Histoire(s) de Femme(s) » retrace l’émergence et l’évolution de l’émancipation des femmes au travers de destins personnels de femmes issues de différentes générations du 20ème siècle. Livrant leurs expériences lors d’entretiens individuels, des femmes, d’origine luxembourgeoise, jeunes et moins jeunes, racontent leurs rêves et leurs espoirs, leurs luttes personnelles et politiques, leurs déceptions et leurs acquis. Bien que s’inscrivant dans le contexte historique de l’essor du mouvement féministe en Europe, « Histoire(s) de Femmes » aborde des sujets communs à toutes les franges de la population : la jeunesse, le temps qui passe, les conflits sociétaux et politiques, la transmission familiale, entre autres. Sensible aux parcours intergénérationnels, Anne Schroeder propose avec « Histoire(s) de Femme(s) », un écho à son précédent documentaire « Histoire(s) de jeunesse(s) ».
- À environ 68 minutes, Histoire(s) de Femme(s) d’Anne Schroeder affiche la durée idéale pour un sujet qui reste évidemment d’actualité. En mélant des interviews contemporaines à des images d’archives rares, souvent drôles et parfois enrageantes (par exemple un Pierre Werner paternaliste déclarant la manifestation des femmes devant la Chambre des Députés comme “sympathique”), la réalisatrice offre un tour d’horizon de la condition féminine dans notre pays, avant-hier, hier et aujourd’hui. Parfois on rigole, parfois on avale sa salive, tellement ce que l’on voit et entend est pour le moins inattendu. Et pourtant, tout cela ne remonte qu’à “hier”! (Jean-Pierre Thilges)
ASTÉRIX – LE SECRET DE LA POTION MAGIQUE
Animation numérique; Réalisateurs: Louis Clichy, Alexandre Astier; avec les voix de Christian Clavier, Guillaume Briat, Alex Lutz, Élie Semoun; Scénariste: Alexandre Astier, d’après la bédé de Goscinny et Uderzo; France 2018, 85 minutes.
À la suite d’une chute lors de la cueillette du gui, le druide Panoramix décide qu’il est temps d’assurer l’avenir du village. Accompagné d’Astérix et Obélix, il entreprend de parcourir le monde gaulois à la recherche d’un jeune druide talentueux à qui transmettre le Secret de la Potion Magique…
Sorti en novembre 2014, Astérix : Le Domaine des dieux (animation) avait très bien marché en salles puisqu’il avait réalisé pas loin de 3 millions d’entrées sur le sol français. A titre de comparaison, toujours en France, Astérix et Obélix contre César (1999) (acteurs) avait fait 9 millions d’entrées, Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002) (acteurs) 14,2 millions, Astérix au Jeux olympiques (2008) (acteurs) 6,8 millions et Astérix et Obélix : Au service de Sa Majesté (2012) (acteurs) 3.7 millions. (…) Contrairement au premier film d’animation, Jules César et les Romains ne sont pas au centre de l’histoire de Astérix – Le Secret de la Potion Magique, puisque ce film dévoile le monde gaulois en dehors du village d’irréductibles et nous en apprend davantage sur la jeunesse de Panoramix et sur sa célèbre potion. (Extrait du dossier de presse)
WOMAN AT WAR/ KONA FER Í STRIŌ
Drame, thriller; Réalisateur: Benedikt Erlingsson; avec Halldora Gierhardsdottir, Jóhann Sigurōarson; Scénaristes: Benedikt Erlingsson, Ōlafur Egilsson; Directeur/Photo: Bergsteinn Björgúlfsson; Musique: David Thór Jónsson; Islande/France/Ukraine 2018, 101 minutes; Prix SACD Semaine de la Critique Cannes 2018.
Halla, la cinquantaine, déclare la guerre à l’industrie locale de l’aluminium, qui défigure son pays. Elle prend tous les risques pour protéger les Hautes Terres d’Islande. Mais la situation pourrait changer avec l’arrivée inattendue d’une petite orpheline dans sa vie…
- Merveilleux conteur, Benedikt Erlingsson met en scène une saga foisonnante dans les Hautes Terres d’Islande. (Le Monde) Culotté, barré, généreux, “Woman at War” (prix SACD de la Semaine de la Critique) trouve dans le visage de sa guerrière des temps modernes (exceptionnelle Halldora Geirhardsdottir) le contrepoint sensible à son humour pince-sans-rire et à la majesté des paysages. (Le Nouvel Observateur) Cette manière à la fois très réfléchie et très joueuse de faire du cinéma a un charme fou. (Télérama) Une proposition réjouissante dont l’apparente naïveté scénaristique, qui inscrit la fable décalée au cœur d’un interventionnisme écologiste sans état d’âme, fonctionne comme une arme particulièrement efficace. (Cahiers du Cinéma)
MORTAL ENGINES
Action, science-fiction; Réalisateur: Christian Rivers; avec Hera Hilmar, Hugo Weaving, Robert Sheehan, Stephen Lang; Scénaristes: Peter jackson, Philippa Boyens, Fran Walsj, d’après le roman de Philip Reeve; Directeur/Photo: Simon Raby; Musique: Junkie XL; USA/Australie 2018, 128 minutes.
Des centaines d’années après qu’un évènement apocalyptique ait détruit la Terre, l’humanité s’est adaptée pour survivre en trouvant un nouveau mode de vie. Ainsi, de gigantesques villes mobiles errent sur Terre prenant sans pitié le pouvoir sur d’autres villes mobiles plus petites. Tom Natsworthy – originaire du niveau inférieur de la grande ville mobile de Londres – se bat pour sa propre survie après sa mauvaise rencontre avec la dangereuse fugitive Hester Shaw. Deux personnages que tout oppose, qui n’étaient pas destinés à se croiser, vont alors former une alliance hors du commun, destinée à bouleverser le futur…
- Images impressionnantes, scénario co-écrit par le producteur du film, l’australien Peter Jackson, Christian Rivers, un réalisateur inconnu au bataillon, autant vous dire qu’il faudra attendre ce que ça donne. Philip Reeve a écrit quatre romans à ce jour sur l’univers post-apocalyptique des MORTAL ENGINES, en d’autres termes, si celui-ci est un succès commercial, vous savez à quoi vous attendre. Lire à ce sujet le Petit Coin de l’Ouvreuse de vendredi dernier sur http://www.5minutes.lu. (jpt)
100 DINGE
Komödie; Regie, Drehbuch: Florian David Fitz; Mit Florian David Fitz, Matthias Schweighöfer, Miriam Stein, Johannes Allmayer; Kamera: Bernhard Jasper; Musik: Arne Schumann, u.a.; Deutschland 2018, 111 Minuten.
Die beiden erfolgreichen Unternehmer Paul und Toni sind gute Freunde, aber auch ewige Konkurrenten, wenn es darum geht, wer von ihnen der Bessere ist und wer die cooleren Dinge besitzt. Das Leben der beiden ist vollgestopft mit Geräten und Accessoires, die schick und teuer, aber letztlich überflüssig sind. Sie sind Opfer und Antreiber der modernen Wohlstandsgesellschaft. Als ihnen das bewusst wird, schließen die Freunde eine Wette darüber ab, wer von ihnen länger ohne materiellen Besitz auskommt. Dazu schließen sie ihre gesamten Habseligkeiten in eine Lagerhalle und dürfen sich in den nächsten 100 Tagen jeweils einen Gegenstand pro Tag zurückholen – angefangen bei der Unterhose. So sehen sich die beiden auf einmal mit Herausforderungen und Fragen konfrontiert, über die sie vorher nie nachdenken mussten…
- Die Grundidee haben sie dem dokumentarischen Selbstexperiment »My Stuff« des finnischen Regisseurs Petri Luukkainen aus dem Jahr 2013 entlehnt, dabei aber die Fallhöhe gesteigert, indem sie aus dem Solo-Selbstversuch ein Duett für zwei junge Unternehmer machen, die in Wettkonkurrenz treten. (…) Der Film »100 Dinge« hinterfragt zwar durchaus ernsthaft die Dinge des Lebens, das aber ohne irgendjemandem dabei ernsthaft wehtun zu wollen, weshalb er zwar durchaus amüsant ist, aber leider gar kein bisschen bissig. Die beiden attraktiven Helden manövrieren mal mit, mal ohne Kleider durch erlesen dekorierte Szenerien in bunt gestylten Hipsterbüros und malerisch leeren Loftwohnungen. Man wünscht sich sehnlichst, es wäre alles ein bisschen wilder, gefährlicher und radikaler. Dass er auch anders könnte, hat zumindest Florian David Fitz als Autor und Darsteller von »Vincent will Meer« schon mal bewiesen. (Anke Sterneborg/epd film)
PUPILLE
Drame; Réalisatrice, scénariste: Jeanne Herry; avec Sandrine Kiberlain, Gilles Lelouche, Élodie Bouchez, Miou-Miou, Jean-François Stévenin, Bruno Podalydès; Directeur/Photo: Sofian El Fani; Musique: Pascal Sangla; France 2018, 107 minutes.
Théo est remis à l’adoption par sa mère biologique le jour de sa naissance. C’est un accouchement sous X. La mère à deux mois pour revenir sur sa décision…ou pas. Les services de l’aide sociale à l’enfance et le service adoption se mettent en mouvement. Les uns doivent s’occuper du bébé, le porter (au sens plein du terme) dans ce temps suspendu, cette phase d’incertitude. Les autres doivent trouver celle qui deviendra sa mère adoptante. Elle s’appelle Alice et cela fait dix ans qu’elle se bat pour avoir un enfant….
Jeanne Herry a choisi pour son deuxième long métrage de se pencher sur l’adoption et plus précisément sur la période où l’enfant est remis à l’adoption, rarement évoquée au cinéma selon elle. S’il ne s’agit pas d’un sujet qui la touche directement, une de ses amies a adopté un enfant. Cet événement lui a donné envie de se renseigner sur le processus : “Je suis partie dans le Finistère où j’avais un contact. J’y suis allée plusieurs fois et j’ai compris que la tâche de ces travailleurs sociaux était de trouver des parents pour un bébé, pas de trouver un enfant pour des parents en manque : ce fut une révélation. J’ai trouvé des dispositifs de fiction intéressants dans la matière documentaire. Ces séquences de face-à-face, le fait de parler sans arrêt au bébé, car Françoise Dolto est passée par là, tout ce que je découvrais représentait de futures pépites de mise en scène”.
Si le titre “Pupille” évoque bien sûr un enfant placé sous la responsabilité de l’État, il renvoie également au regard, comme l’explique la réalisatrice : “Je portais beaucoup d’attention à la place de mon regard d’ailleurs, je me suis demandé tout au long de la réalisation quel était mon point de vue, sur chaque séquence, et comment, et d’où regarder chaque personnage. Et aussi où regardait chaque personnage”. (Extrait du dossier de presse)
Family at the Movies/Avant-Premières
RALPH BREAKS THE INTERNET
Ralph quitte l’univers des jeux d’arcade pour s’aventurer dans le monde sans limite d’Internet. La Toile va-t-elle résister à son légendaire talent de démolisseur ? Ralph et son amie Vanellope von Schweetz vont prendre tous les risques en s’aventurant dans l’étrange univers d’Internet à la recherche d’une pièce de rechange pour réparer la borne de Sugar Rush, le jeu vidéo dans lequel vit Vanellope. Rapidement dépassés par le monde qui les entoure, ils vont devoir demander de l’aide aux habitants d’Internet, les Netizens, afin de trouver leur chemin, et notamment à Yesss, l’algorithme principal, le cœur et l’âme du site créateur de tendances BuzzzTube…