Le film de la semaine est allemand et à ne pas mettre dans toutes les mains. DER GOLDENE HANDSCHUH de Fatih Akin avait profondément choqué le public lors du dernier Festival de Berlin. Basé sur le roman et besteller du tueur en série Fritz Honka, le film ne vous épargnera aucun détail des meurtres sanglants et du comportement abject de l’énergumène en question. N’ayant pas encore eu l’occasion de voir le film, je réserve évidemment mon jugement, mais après le jeu de massacre (totalement fictif) perpétré par Keanu Reeves dans l’ignoble JOHN WICK 3 (toujours à l’affiche), je me pose de sérieuses questions sur les motivations de Fatih Akin (Gegen die Wand) à s’intresser à ce sujet des plus scabreux.
Le reste de la programmation de la semaine est nettement plus gentil: Un SPIDER-MAN: FAR FROM HOME amusant, THE SECRET LIFE OF PETS, dont on nous dit qu’il est supérieur et plus drôle que le premier, qui nous avait déjà fait beaucoup rigoler, CARMEN Y LOLA, un drame romantique sur un amour entre femmes, ANNABELLE COMES HOME, un film d’épouvante d’une série qui n’arrête pas de finir, et APOLLO 11, un documentaire spectaculaire, avec plein d’images inédites, sur le premier voyage dans la lune. Et puis, si vous ne l’avez pas encore vu, ruez-vous sur TOY STORY 4. Et ne dites surtout pas que je ne vous avais pas prévenu pour DER GOLDENE HANDSCHUH! Jean-Pierre THILGES
DER GOLDENE HANDSCHUH
Kriminaldrama; Regie, Drehbuch: Fatih Akin, nach dem Roman von Heinz Strunk; mit Jonas Dassler, Margarethe Tiesel, Katja Studt, Hark Bohm; Kamera: Rainer Klausmann; Musil: FM Einheit; Deutschland 2019, 110 Minuten; Offizielle Auswahl Berlinale 2019; Deutscher Filmpreis 2019 – beste Maske.
Die Geschichte spielt in der ersten Hälfte der 1970er Jahre. Fritz Honka treibt sich im Halbweltmilieu von St. Pauli herum. Sein Stammlokal ist die Kneipe “Zum Goldenen Handschuh”, die als eine Art Sammelpunkt für gescheiterte Existenzen gilt. Dort betrinkt er sich regelmäßig und entwickelt dabei massive destruktive Fantasien. Im Goldenen Handschuh lernt der Serienmörder auch seine Opfer kennen, darunter die obdachlose Gerda. Sie wohnt einige Zeit bei ihm, geht für ihn auch Anschaffen, bevor Honka sie im Alkoholrausch umbringt. Eine Weile später scheint sein Leben durch einen neuen Job eine positive Wendung zu nehmen. Er verliebt sich sogar, in die verheiratete Putzfrau Helga. Die aber weist ihn zurück. Daraufhin verfällt Honka wieder in alte Verhaltensmuster. Er trinkt unkontrolliert, und sein Hass auf Frauen wird immer stärker…
- Achtung: Dieser Film ist nicht für jedermann und ganz sicher nicht für zartbesaitete Mitmenschen. Bei der Berlinale sorgte er bei den einen für abgrundtiefen Ekel, bei einigen (wenigenI anderen allerdings auch für pure Begeisterung. Ein Freund betitelte den “Goldenen Handschuh” gar als “besten Film der Berlinale 2019”, was wir ihm sogar abnehmen, da et “Splatter Filme” mag. Sicherheitsgurt und (eventuell) Kotztüte nicht vergessen! (jpt)

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Fritz Honka hockt am Tresen. Zusammengesunken, schmierige Haare, verdrehte Augäpfel, verfaulte Zähne, verwarzte Nase. Er leckt sich die Lippen. Gerade hat er einer Frau einen Korn ausgegeben, er will sie später mit nach Hause nehmen. Aber heute wird das nichts, quer durch den “Goldenen Handschuh” grölt sie: “Einen wie den würd ich nich mal anpissen, wenn er brennen würde!” Verrohte Sprache, verrohte Sitten. War schon klar, dass man auf der Berlinale mit Fatih Akin in eine Jauchegrube würde abtauchen müssen. Am Samstag feierte sein neuer Film hier im Wettbewerb Premiere, “Der goldene Handschuh” heißt er, eine Verfilmung von Heinz Strunks Bestseller über den realen Massenmörder Fritz Honka, der im Hamburg der Siebzigerjahre vier Frauen ermordete. Fatih Akin hatte einen Horrorfilm angekündigt, und der war mit Spannung erwartet worden. Nicht zuletzt wegen der Frage, wie man diesen Roman überhaupt verfilmen kann. Immerhin beschreibt Strunk in seinem Buch ungeheuer widerliche Details. Wie weit würde Akin gehen? Die Antwort ist: sehr weit. Nach dem Verlassen des Kinos möchte man sehr heiß duschen und dann intensiv mit Mundwasser gurgeln, um den Schmier und Schleim, das Blut und den Sabber, den Filz und Dreck wieder loszuwerden, mit dem dieser Film den Zuschauer überschüttet. Ekel löst “Der Goldene Handschuh” also aus. Viel mehr leider nicht. Es wird gelitten und gestorben in diesem Film, Köpfe werden abgesägt und Frauen auf das Schlimmste erniedrigt, wobei der vom Nachwuchsdarsteller Jonas Dassler mit vollem Einsatz gespielte Honka der niedrigste Wurm von allen ist – aber bei all dem bleibt man als Zuschauer seltsam unbeteiligt. (Oliver Kaever/Spiegel Online)
SPIDER-MAN: FAR FROM HOME ***
Aventures fantastiques; Réalisateur: Jon Watts; avec Tom Holland, Jake Gyllenhaal, Zenday, Samuel L. Jackson, Jon Favreau, Marisa Tomei; Scénaristes; Chris McKenna, Erik Sommers, basé sur des personnages de Stan Lee et Steve Ditko; Directeur/Photo: Matthew J. Lloyd; Musique: Michael Giacchino; USA 2019, 130 minutes.
L’araignée sympa du quartier décide de rejoindre ses meilleurs amis Ned, MJ, et le reste de la bande pour des vacances en Europe. Cependant, l’idée de Peter de laisser son costume de super-héros derrière lui pendant quelques semaines, est rapidement compromise quand il accepte à contrecoeur d’aider Nick Fury à découvrir le mystère de plusieurs attaques de créatures, qui ravagent le continent…notamment Venise et Londres…
- Le deuxième épisode du deuxième reboot de la saga Spider-Man nous arrive peu de temps après le tonitruant Spider-Man animé, “Into the Spider-Verse”, qui – à juste titre – avait remporté l’Oscar du meilleur long-métrage d’animation en mars. Ici, nous revenons en territoire connu avec un scénario quelque peu tarabiscoté, une bonne dose d’humour et d’auto-dénigrement de la part du super-héros arachnide. Comme le méchant du film s’est mis en tête de détruire toutes mes capitales favorites en Europe, je me demande s’il n’a pas quelque chose contre MOI? À moins qu’on soit totalement allergique aux super-héros, ce qui ne surprendrait personne compte tenu de la pléthore de films de ce genre qui inondent nos écrans, celui-ci se regarde avec un certain plaisir, même si au fil des 130 minutes, on se perd dans la toile d’araignée d’un scénario qui part dans toutes les directions. Restez jusqu’à la fin du générique final! Trois (é)toiles! (jpt) PS: Il est intéressant de noter que Spider-Man, bien que faisant partie de l’univers Marvel, ne se retrouve pas encore sous la houlette de Disney, “Far from Home” étant un film Sony/Columbia, ce qui nous vaut d’ailleurs un fameux gag visuel avec le logo de la société.
- Tom Holland swings into Europe on a school trip that sees Prague under attack, Italy in danger – and Jake Gyllenhaal wearing a very weird helmet. Well, not too far from home. In fact, we are on pretty familiar ground, despite Spider-Man now going on a hormonally charged school trip to Venice, Prague and other European cities whose national governments have given this film tax breaks. For all these exotic novelties, this is a very mainstream Marvel picture, written by Chris McKenna and Erik Sommers and directed by Jon Watts, culminating in the traditional CGI damage to tourist landmarks in the time-honoured final battle-spectacular. A new character has been perfunctorily added in the form of Mysterio (Gyllenhaal) and the film is certainly nowhere near the envelope-pushingly surreal ambition of Spider-Man: Into the Spider-Verse, from last year. But Tom Holland is still very winning as Spidey, still living at home with his Aunt May (Marisa Tomei) who is embarrassing him with her love life and by referring to her nephew’s spider sense as “Peter tingle”. J Jonah Jameson makes a brief, horrible return as a gruesome Alex Jones-style pundit, and Peter Parker has all sorts of dramatic new problems (it’s important to stick around for those post-credit stings). (Peter Bradshaw/The Guardian)
THE SECRET LIFE OF PETS 2
Titre français: Comme des bêtes 2; Animation numérique; Réalisateurs: Chris Renaud, Jonathan Del Val; avec les voix (v.o.) de Patton Oswald, Kevin Hart, Jenny Slate, etc.; Scénariste: Brian Lynch; Musique: Alexandre Desplat; USA 2019, 86 minutes.
Le Fox-Terrier Max doit faire face à un grand bouleversement : sa propriétaire Katie s’est mariée et a eu un adorable bébé, Liam. Max est tellement obsédé par la garde du petit, qu’il en développe des troubles obsessionnels du comportement. Lors d’une excursion en famille dans une ferme, Max et le gros Duke vont faire la connaissance de vaches souffrant d’intolérances aux canidés, de renards hostiles et d’une dinde monstrueuse, ce qui ne va pas arranger les tocs de Max. Heureusement il va être conseillé par le vieux Rico. Ce chien de ferme aguerri le pousse à dépasser ses névroses, afin de trouver l’Alpha qui sommeille en lui et laisser le petit Liam respirer. Pendant ce temps, alors que son maître est absent, Giget, la petite Loulou de Poméranie, essaie de sauver le jouet préféré de Max d’un appartement infesté de chats avec l’aide de l’imposante Chloe, devenue complètement accro à l’herbe à chat…
- D’après certains critiques américains, ce volume 2 serait supérieur au premier, et plus drôle aussi. Comme le premier nous avait déjà fait rire, nous ne raterons pas cette suite. (jpt)
- Stronger sentiments and higher hijinks elevate this sequel above the original, as vexed dog Max wrestles with his protective instincts. Illumination’s “The Secret Life Of Pets” films do something the “Despicable Me” studio’s other offerings have yet to accomplish: They allow younger audiences to explore their feelings about new life experiences in a silly, lighthearted way through the travails of adorable animated animals. Despite being an overly loud and caustic clone of “Toy Story,” the first feature showed its target market that it’s perfectly okay to be frustrated about a new sibling joining the family. It gave kids and parents the fundamental tools to work through their difficulties, all with a healthy dose of slapstick.
Director Chris Renaud’s followup, “The Secret Life of Pets 2,” similarly spotlights the trepidation surrounding the arrival of a child. Only now, Renaud and returning screenwriter Brian Lynch deliver a lesson for the parents in the audience. Even though it poaches some themes and narrative structure from yet another Pixar classic (“Finding Nemo”), at least this time around the filmmakers demonstrate an essential understanding of the deeper elements that make that film work. This new installment stands as a celebration of pets’ endearing eccentricities, and a blessed respite from the live-action dog-centric weepies of late. (Courtney Howard/Variety)
CARMEN Y LOLA
Drame romantique; Réalisatrice, scénariste: Arantxa Echevarria; avec Zaira Romero, Rosy Rodriguez, Morena Borja; Directeur/Photo: Pilar Sánchez Dias; Musique: Nina Aranda; Espagne 2018, 107 minutes; Quinzaine des Réalisateurs Cannes 2018.
Carmen vit dans une communauté gitane de la banlieue de Madrid. Comme toutes les femmes qu’elle a rencontrées dans la communauté, elle est destinée à reproduire un schéma qui se répète de génération en génération : se marier et élever autant d’enfants que possible, jusqu’au jour où elle rencontre Lola. Cette dernière, gitane également, rêve d’aller à l’université, fait des graffitis d’oiseaux et aime les filles. Carmen développe rapidement une complicité avec Lola et elles découvrent un monde qui, inévitablement, les conduit à être rejetées par leurs familles…
- Un film de plus sur l’homosexualité et l’homophobie ? Non, car il y a quelque chose de fort dans “Carmen et Lola”, qui tient à la joie, à l’amour qui semble pouvoir tout emporter sur son passage. (Les Inrocks) Les deux actrices savent rendre palpable le courage qu’il faut pour vivre un amour maudit par tous — la famille, les amis, la religion. Les couleurs acidulées et la féminité solaire du duo contrebalancent la noirceur du récit. (Télérama) La partie quasi documentaire et ethnologique, qui nous immerge dans la culture et les traditions des gens du voyage, sans a priori ni jugement, est la plus réussie. En revanche, celle centrée sur la romance lesbienne, écrite en pointillé, aurait mérité d’être plus étoffée. (Nouvel Observateur)
ANNABELLE COMES HOME
Titre français: Annabelle – la Maison du Mal; Film d’épouvante; Réalisateur, scénariste: Gary Dauberman; avec Vera Farmiga, Mckenna Grace, Patrick Wilson; Directeur/ Photo: Michael Burgess: Musique: Joseph Bishara; USA 2019, 106 minutes.
Déterminés à mettre Annabelle hors d’état de nuire, les démonologues Ed et Lorraine Warren enferment la poupée démoniaque dans leur “pièce des souvenirs”, en prenant soin de la placer derrière une vitre sacrée et de solliciter la bénédiction d’un prêtre. Mais Annabelle réveille les esprits maléfiques qui l’entourent et qui s’intéressent désormais à de nouvelles victimes potentielles : Judy, la fille des Warren, âgée de 10 ans, et ses amis. Une nouvelle nuit d’horreur se prépare…
C’est une poupée…et je dis “non, non, non, non, non!” (jpt)
- Original ‘Conjuring’ franchise stars Vera Farmiga and Patrick Wilson appear with Mckenna Grace and Madison Iseman in the third feature in New Line’s haunted doll horror series. (…) Dauberman orchestrates a dramatic array of supernatural entities to frighten the girls, with the bloody bride perhaps the most threatening, other than the silently menacing Annabelle. Fluid camerawork and tightly controlled editing, which transform the Warrens’ home into a genuinely haunted house, emphasize Dauberman’s dark vision, abetted by franchise vet Joseph Bishara’s shiveringly shrill score. (Justin Lowe/Hollywood Reporter)
Docs at Utopia: APOLLO 11
Documentaire; Réalisateur: Todd Douglas Miller; avec Neil Armstrong, Buzz Aldrin, Michael Collins; Directeur/Photo: Adam Holender; Musique: Matt Morton; USA 2019, 93 minutes; Sélection officielle Sundance 2019.
Réalisé à partir d’images 70MM inédites récemment découvertes et plus de 11 000 heures d’enregistrements audio, APOLLO 11 plonge au cœur de la plus célèbre mission de la NASA et des premiers pas de l’Homme sur la Lune. Le film est un voyage en immersion aux côtés des astronautes et du centre de contrôle de la mission et permet de vivre au plus près les inoubliables journées de 1969, dont on célèbre cette année le 50ème anniversaire…
- “Apollo 11” is a cool, meticulous, at times enthralling documentary that captures the Apollo 11 flight in its entirety through raw footage drawn from the NASA vaults. Some of the footage is 70mm and quite spectacular; just about all the footage has never been seen before. We witness the hours before the launch, the surging cataclysm of the liftoff, the flight into space, the orbiting of the moon, the landing of the lunar module, Armstrong on the moon, Buzz Aldrin on the moon, the relaunch from the moon’s surface, the return flight, the re-entry into the atmosphere and the splashdown, all accompanied by the watchful natterings of mission-control analysts. For those too young to have experienced the moon landing when it took place (i.e., anyone under 50), “Apollo 11” could prove to be an eye-opening adventure. I suspect, though, that the film’s appeal will mostly be limited to those who lived through the events. We’ve seen it before, of course, but not from these angles, now with this breadth and intimacy. Directed and edited by Todd Douglas Miller, “Apollo 11” has no narration, no talking heads, and so for 93 flash-cut minutes we’re simply gazing at these marvelous and inexplicable images of things that happened long ago. There’s a fantastic design to it, of course; the machines are like a heavy-duty form of magic, and the voyage comes off like clockwork. But what the images channel is the wonder of the unprecedented. (Owen Gleiberman/Variety)
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