“Hakuna matata!”, comme disait l’autre. Cette semaine…malgré une véritable explosion de haine sur Internet de gens dont la majorité n’ont pas encore pu voir le film – Disney va encore dynamiter le box-office global avec l’adaptation numérique du ROI LION, réalisée par Jon Favreau, qui recrée l’histoire du film original de 1994 en images de synthèse très réalistes. L’entreprise n’est certes pas originale, mais d’un point de vue technique et “entertainment”, le résultat est brillant. Et puis, Hamlet chantant et rugissant dans la savane africaine, c’est quand même pas mal pour démarrer les vacances. Notre conseil: Soit , comme nous, vous aimez Disney et vous allez vous éclater, soit vous faites une croix dessus et vous partez à Knokke manger une gaufre aux fraises. Ou une tomate-crevettes. Nos pronostics: 2 milliards de dollars de recettes dans le monde. Cela dit, après que vos gosses vous ont entrainé voir THE LION KING (peut-être contre votre gré), vous pourrez vous refaire une santé avec l’excellent drame musical WILD ROSE de Tom Harper, que nous avons vu et beaucoup aimé au Festival de Toronto en 2018. Ceux qui aiment le cinéma asiatique et les films-fleuve, pourront se rabattre sur un très long (185 minutes) rescapé du Festival de Berlin 2019, SO LONG, MY SON de Wang Xiaoshuai. Finalement, pour la bonne mesure, une comédie américaine avec le duo Anne Hathaway/Rebel Wilson: THE HUSTLE de Chris Addison, un remake féminin d’un remake masculin, qui nous fait un peu peur. Un film hispano-anglais, YULI de Iciar Bollain, a remplacé le film chinois SO LONG, MY SON à la dernière minute. Cela dit… dans la jungle, la grande jungle, le lion ne dort pas cette semaine! Jean-Pierre THILGES
THE LION KING ****
Titre français; Le Roi Lion; Aventures africaines, images de synthèse; Réalisateur: Jon Favreau; avec les voix (v.o.) de Donald Glover, Beyoncé Knowles; Billy Eichner, Seth Rogen, James Earl Jones, Alfre Woodard, John Oliver, John Kani, Chiwetel Ejiofor; Scénariste: Jeff Nathanson, basé sur le film THE LION KING de 1994; Directeur/Photo: Caleb Deschanel; Musique: Hans Zimmer; Chansons: Elton John, Tim Rice; USA 2019, 118 minutes.
Au fond de la savane africaine, tous les animaux célèbrent la naissance de Simba, leur futur roi. Les mois passent. Simba idolâtre son père, le roi Mufasa, qui prend à cœur de lui faire comprendre les enjeux de sa royale destinée. Mais tout le monde ne semble pas de cet avis. Scar, le frère de Mufasa, l’ancien héritier du trône, a ses propres plans. La bataille pour la prise de contrôle de la Terre des Lions est ravagée par la trahison, la tragédie et le drame, ce qui finit par entraîner l’exil de Simba. Avec l’aide de deux nouveaux amis, Timon et Pumbaa, le jeune lion va devoir trouver comment grandir et reprendre ce qui lui revient de droit…
- Au risque de me faire traiter de timbré par les éternels grincheux qui ont horreur du cinéma populaire, qui font la gueule quand il s’agit de se taper “un film pour gosses” et qui, de toute façon, n’aiment pas Disney, je tiens à affirmer que je me suis bien amusé avec ce remake à 100 pourcent en images de synthèse, du dessin animé mythique de 1994. Grand amateur d’animation, je me permets de préférer l’original, mais je dois avouer que la prouesse technique de recréer tout cela en images de synthèse et en réaliét virtuelle m’a carrément estomaqué. Heureusement que les animaux parlent et chantent dans le film, car leur recréation par ordinateur est tellement réaliste qu’on pourrait s’y perdre. Il parait que Jon Favreau et son armée de techniciens ont été perfides au point d’inclure deux vrais animaux dans leur ménagerie, en lançant le défi à tout spectateur de les dénicher, ce qui est impossible, tellement tout cela ressemble à un vrai safari au coeur de la savane africaine. Je suis convaincu que le nouveau LION KING se retrouvera tout en haut du box-office mondial dans les semaines à venir. Juste un petit avertissement: Compte tenu de la reproduction très réaliste des fauves, les jeunes enfants pourraient avoir peur au cinéma. Finalement, on peut regretter que Disney emprunte de plus en plus en plus un chemin où l’originalité est écratée au profit de remakes de thèmes qui ont déjà prouvé qu’ils pouvaient attirer les masses. D’un autre côté, la prouesse technique est telle qu’on aurait tort de ne pas se laisser tenter par l’aventure. Le spectacle est au rendez-vous, les larmes aussi…et la bonne rigolade avec Timon et Püumba aussi. Hakuna matata, donc. Et quatre étoiles! (jpt)
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Jon Favreau’s ‘live-action’ remake of the 1994 cartoon classic leans on the strength of the original story while pushing the animation to photo-realistic new extremes. From the ecstatic Zulu chant that opens the film — “Nants ingonyama bagithi baba!” — to the thundering drumbeat that ends it, director Jon Favreau’s exhilarating live-action take on “The Lion King” hews closer to the Walt Disney animated masterpiece than any of the studio’s recent remakes. Technically, “live action” is the wrong way to describe the movie — it’s more a cover version, really — which is every bit as animated as the 1994 original, and leagues beyond Favreau’s 2016 “The Jungle Book” update in terms of how breathtakingly photo-realistic the visual-effects work looks. At times, the movie mimics the earlier Disney toon practically shot for shot — as in the presentation of baby Simba on Pride Rock and the spectacular wildebeest stampede that endangers him as a cub — so much so that composer Hans Zimmer didn’t need to change a note for these sequences. That raises the inevitable question, “Why bother?” and though any number of artistic arguments could be made (no one balks when a fresh version of “Hamlet” hits the stage, and what is “The Lion King” but a leonine riff on Shakespeare’s regicidal classic?), the answer here can be spelled in dollars. Considering the 1994 film was the top-grossing movie of its time, and factoring in the success of “The Jungle Book” (the project whose nearly billion-dollar box office sparked this entire phenomenon), “The Lion King” could be Disney’s most successful do-over yet. (Peter Debruge/Variety)
WILD ROSE ****
Drame musical; Réalisateur: Tom Harper; avec Jessie Buckley, Julie Walters, Sophie Okonedo; Scénariste: Nicole Taylor; Directeur/Photo: George Steel; Musique: Jack C. Arnold; GB 2018, 100 minutes; Sélection officielle Toronto Intl. Film Festival 2018.
À peine sortie de prison et de retour auprès de ses deux enfants, Rose-Lynn n’a qu’une obsession : quitter Glasgow pour devenir chanteuse de country à Nashville. Tiraillée entre sa passion et ses obligations de mère, la jeune femme va devoir faire des choix…
- Le meilleur film adulte de la semaine! Si vous avez aimé “A Star is born” avec Lady Gaga et Bradley Cooper, cet excellent drame musical sera exactement ce qu’il vous faut pour bien démarrer la saison estivale. Porté par une prestation renversante de Jessie Buckley, le film de Tom Harper nous avait enthousiasmé au dernier Festival de Toronto, au même titre d’ailleurs que le remake de Bradley Cooper. Une critique a écrit que “Wild Rose” is the most honest movie about women in music”…et il n’a pas tort. Si “A Star is born” était avant tout une version glamourisée de la scène musicale américaine, “Wild Rose” s’applique à montrer à quel point il est difficile pour une jeune chanteuse de s’imposer dans une industrie tournée avant tout vers le fric”. Quatre étoiles! (jpt)
- Directed by Tom Harper from a script by Nicole Taylor, Wild Rose is a love letter to country music, Glasgow, and the enduring, messy strength of mother daughter relationships. In many ways, Wild Rose is telling a classic story of a woman balancing her career ambitions with her familial obligations. But in Harper’s hands, it morphs into a dynamic, inspiring tale of setbacks and unexpected victories, set to a vibrant, raucous country soundtrack full of old classics and new original songs — all sung live by Buckley. I’m already listening on repeat .But most refreshing is seeing a woman’s emotional arc progress completely independently of any male characters or romantic interests. If there’s a love story here, it’s one between mothers and daughters. Rose-Lynn, who had both her kids before she turned 18, both reveres and resents them. She’s little more than a child herself, and constantly grappling with how her already precarious identity as a mother fits into her aspirations. (…) But for all the film’s strong points, the biggest thing it has going for it is Buckley, who dances, stomps and twirls her way across the screen with such bon vivant zest that it’s impossible to look away from her. She’s tender and rude, sweaty and gorgeous, and oozes star quality from every pore. And still, this is no rosy working class drama. Taylor’s debut script is intricately woven and empathetic, without glamorising the struggle. There’s no guarantee that Rose-Lynn will make it. But with Buckley in the driver’s seat, it’s enough just to watch her try. (Anne Cohen/Refinery29.com)
En dernière minute:
YULI
Biographie de danseur; Réalisateur: Iciar Bollain; avec Crlos Acosta, Santago Alfonso, Kevyin Martinez; Scénariste: Paul Laverty; Directeur/Photo: Alex Catalan; Musique: Alberto Iglesias; Espagne/GB 2019, 104 minutes.
Dans les rues de La Havane, Carlos Acosta est le roi des compètes improvisées de breakdance. Son père Pedro, chauffeur poids-lourd, reconnaît le talent extraordinaire de son jeune fils qu’il appelle Yuli d’après un dieu africain de la guerre. Même si Carlos ne veut absolument pas porter de tutu et de ballerines, il préférerait devenir footballeur, son père l’inscrit au début des années 80 à l’Ecole Nationale de Ballet de Cuba. Ce n’est pas une période facile mais Carlos apprend et progresse pour devenir un excellent danseur, et à 18 ans, il est appelé à l’English National Ballet. Suite à une blessure, il retourne à Cuba. Après des années entières consacrées à la danse il veut croquer la vie à pleines dents, mettant ainsi sa carrière en jeu…
- La réalisatrice Icíar Bollaín (« El olivo ») et le scénariste Paul Laverty (« I, Daniel Blake ») racontent, avec en toile de fond l’histoire mouvementée de Cuba, les méandres d’une incroyable carrière qui mènera le danseur de la Havane au Royal Ballet de Londres. Carlos Acosta, qui apparaît dans le film, y sera le premier Roméo noir du ballet classique. Basé sur son autobiographie « No Way Home », le film « Yuli » est un biopic surprenant, une émouvante histoire de famille, une performance époustouflante qui combine récit, danse, musique, lumière, mouvement, bref, un vibrant hommage à la force de l’art qui repousse toutes les limites….(movies.ch)
THE HUSTLE
Titre français: Le Coup du Siècle; Comédie; Réalisateur: Chris Addison; avec Anne Hathaway, Rebel Wilson, Alex Sharp, Casper Christensen; Scénaristes: Jac Schaeffer, Stanley Shapiro, Paul Henning, Dale Launer, basé sur le film “Dirty Rotten Scoundrels” de Frank Oz; Directeur/Photo: Michael Coulter; USA 2019, 94 minutes.
Lonnie est une escroc recherchée par la police. De passage dans le sud de la France, elle fait la connaissance de Josephine, une arnaqueuse professionnelle qui fait fortune sur le dos de ses victimes. Bien qu’elle ne voit pas cette concurrente d’un bon oeil, Josephine lui apprend les rudiments du métier afin de dérober des hommes riches qui n’ont pas toujours été gentils envers la gent féminine. Insatisfaite de sa rémunération, Lonnie commence à tenir tête à Joséphine, qui lui propose un pari. Laquelle arrivera à séduire et extorquer une large somme d’argent à un naïf jeune homme? Tous les coups sont permis… (Résumé: cinoche.com)
THE HUSTLE est le remake au féminin du film de Frank Oz de 1989, “Dirty Rotten Scoundrels”, emmené par Steve Martin et Michael Caine, qui est lui-même le remake de “Bedtime Stories” (1964) avec Marlon Brando. “Je ne voulais pas qu’on se contente de changer les sexes des personnages : ce n’est pas une raison suffisante pour refaire un film. J’ai présenté une version totalement réinterprétée et actualisée du film, avec un nouveau scénario mené par deux arnaqueuses”, précise la comédienne Rebel Wilson, qui est aussi productrice. (Extrait du dossier de presse)
- Those of us who love Frank Oz’s 1988 comedy Dirty Rotten Scoundrels, an elegant dance between the suave and the stupid in which Michael Caine and Steve Martin play con men on the Mediterranean coast — guess which one’s suave? — have no cause to be indignant that filmmakers have remade it. Scoundrels, after all, was a remake of 1964’s Bedtime Story, starring David Niven and Marlon Brando. And The Hustle, directed by Chris Addison, promises to reimagine the nature of high-stakes swindling by having women (the well-cast Anne Hathaway and Rebel Wilson) be the fraudsters, exploiting, as Hathaway’s character puts it, men’s inability to imagine that a woman is cleverer than they are. Alas, those looking for a sharply feminist reinvention of this tale will have to wait another couple of decades. “The Hustle” is a beat-for-beat “Scoundrels” copy in which plot points are slavishly reproduced, almost never varying from the last iteration unless technological advances or the changed gender of the protagonists requires it. Though the 55-year-old plot’s bones are sturdy and its new performers gifted, moviegoers hoping for a mercilessly funny post-Weinstein revenge fantasy (its poster declares: “They’re giving dirty rotten men a run for their money”) will walk away feeling conned. (John DeFore/Hollywood Reporter)
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Anne Hathaway kills the comedy in dire scam caper. (The Guardian)