
Nous nous rapprochons lentement mais sûrement de la rentrée et des grands festivals de septembre comme Venise ou Toronto. Cette semaine, plus près de chez nous, le cinéma se met sur son 31 en vous offrant une véritable merveille signée Quentin Tarantino: ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD, qui évoque les Sixties cinéphiles comme aucun cinéaste ne l’avait jamais fait. Diamétralement opposée au cinéma de QT, Agnès Varda a signé avec VARDA PAR AGNÈS son testament filmé, peu de temps avant de s’éteindre pour toujours. Elle et son cinéma infiniment tendre nous manque déjà cruellement. Le jeune public sera également gâté dans les prochains jours, outre la sortie (enfin) de la version allemande de TOY STORY 4, DORA ANDTHE LOST CITY OF GOLD de James Bobin est à recommander fortement pour les gosses un peu plus âgés. Quant à ONLY YOU de Harry Wootliff, ce drame romantique au titre un peu terne a obtenu d’excellentes critiques. Pour arrondir le tout, un manga japonais (PROMARE) et deux toiles bollywoodiennes (MISSION MANGAL, BATLA HOUSE) viennt compléter ce beau tableau de chasse.
Jean-Pierre THILGES
Once upon a Time in Hollywood *****
Comédie dramatique et violente; Réalisateur, scénariste: Quentin Tarantino; avec Leonardo DiCaprio, Brad Pitt, Margot Robbie, Al Pacino, Timothy Olyphant, Kurt Russell, Michael Madsen, Damian Lewis, Dakota Fanning, Luke Perry, Emile Hirsch, Nicholas Hammond et plein d’autres, qu’il faudra reconnaître; Directeur/Photo: Robert Richardson; USA 2019, 161 minutes; Sélection officielle Festival de Cannes 2019.
1969, Los Angeles. L’âge d’or d’Hollywood en est à ses derniers balbutiements. La vedette de télévision Rick Dalton (Leonardo DiCaprio) réalise que ses heures de gloire sont derrière lui. Accompagné par son fidèle complice de toujours, sa doublure Cliff Booth (Brad Pitt), le comédien tentera de conserver sa place dans une industrie qui le considère déjà comme un has been. Sa voisine, Sharon Tate (Margot Robbie) , la jeune et lumineuse femme du cinéaste Roman Polanski, voit de son côté, sa carrière d’actrice prendre son envol… (Résumé: cinoche.com)
- Plus jouissif et plus cinéphile que ce neuvième film de Quentin Tarantino, tu meurs! La durée de 161 minutes (générique de fin à ne pas manquer compris) pourrait causer problème à tous ceux qui ne peuent même pas rester assis pendant plus de 10 minutes avant d’aller se chercher un énième popcorn. Autant vous dire que “Once upon a Time in Hollywood” n’est pas destiné aux impatients, tout comme il n’est pas destiné à des non-cinéphiles, ceux qui ne reconnaîtront pas les multiples et abondantes références au Hollywood de la fin des années 1960. Tarantino s’amuse comme un gosse en faisant revivre toutes ses obsessions cinéphiles et cinéphages de cette époque glorieuse (ou peu glorieuse, diront les autres), où des changements conséquents ont commencé à bouleverser le cinéma américain avec l’arrivée de blockbusters du genre “Star Wars”, “Jaws” ou “E.T.”. Le meurtre crapuleux de Sharon Tate et de ses amis par des disciples de Charles Manson, en 1969, plane comme une ombre sur ce film totalement jouissif, que Tarantino réussit à clôturer par une séquence magistrale qui m’a fait froid dans le dos et qui fera date dans l’histoire du cinéma. En fait, par sa beauté lumineuse et sa cruauté, cette scène de conte de fées empoisonné m’a rappelé le chef d’oeuvre de Charles Laughton, “La nuit du chasseur/The Night of the Hunter”, qui restera à tout jamais un de mes films de chevêt. Tarantino s’amuse et, à un moment donné, il pleure. Et nous autres cinéphiles, nous pleurons avec lui. 5 étoiles! (jpt)
Lisez aussi le billet doux de l’ouvreuse sur 5minutes.lu
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Dora and the Lost City of Gold
Titre français: Dora et la Cité perdue; Film d’aventures et familial; Réalisateur: James Bobin; avec Isabela Moner, Michael Peña, Eva Longoria, Temuera Morrison et les voix de Benicio del Toro, Danny Trejo; Scénaristes: Nicholas Stoller, Matthew Robinson, Tom Wheeler, basé sur la série télévisée “Dora the Explorer”;Directeur/Photo: Javier Aguirresarobe; Musique: John Debney, Germaine Franco; USA 2019, 100 minutes.
Élevée dans la jungle par ses parents explorateurs, Dora possède des habiletés et des connaissances hors du commun. Ces particularités représentent un atout important pour la survie en nature. Cependant, elles ne sont d’aucune aide lorsque l’adolescente doit séjourner en ville chez son cousin Diego, et s’inscrire à l’école secondaire du voisinage. Les habitudes bizarres de la nouvelle venue font rapidement d’elle la risée de ses camarades de classe. Mais tout bascule pendant la visite scolaire d’un musée lorsque Dora et ses amis sont kidnappés par des inconnus à la recherche des trésors d’une cité perdue.
- Un film d’aventures pour enfants et adolescents qui est ni trop bête, ni trop enfantin… et qui a même enchanté les critiques outre-Atlantique. (jpt)
- Dora and the Lost City of Gold’: An Exuberant, Tongue-in-Cheek Adventure for EveryoneStar Isabela Moner’s irrepressible charm alone recommends the film. Its wonderful sense of humor about itself? That helps, too. (…) Put under a microscope, any kids’ show is at least a little bit weird. The long-running animated “Dora the Explorer” is no exception, hinging on fourth wall-crashing moments in which the plucky eponymous heroine stops to help teach her audience basic Spanish, while often adventuring through a jungle filled with solvable puzzles, talking backpacks, and a sweet monkey who frequently wears rain-boots (his name is, of course, Boots). Fortunately, everyone involved with the live-action spin on the Nickelodeon series, “Dora and the Lost City of Gold,” is well-aware of that fact, happily marrying the odder elements of the animated series and a fizzy “real world” adventure to delightful effect. (…) If only every big screen adaptation of a beloved existing property could feel this funny and fresh, there’d be less to fear about an industry besieged by recycled material that never takes a risk. That’s what Dora is all about.(Kate Erbland/IndieWire)
Only You
Drame romantique; Réalisateur, scénariste: Harry Wootliff; avec Laia Costa, Josh O’Connor, Lisa McGrillis; Directeur/Photo: Shabier Kirchner; Musique: Emilie Levienaise-Farrouch; GB 2019, 119 minutes.
Le soir du nouvel an, Elena (35 ans) et Jake (26 ans) se rencontrent de manière inopinée, en se disputant un taxi qu’ils finissent par partager. Débute entre eux une histoire passionnée. Rapidement, ils emménagent ensemble et la question de fonder une famille commence à poindre, les aléas de la vie aussi… Sauront-ils traverser certaines épreuves sans mettre en péril leurs sentiments ?
- The course of true love runs less than smooth in this engrossing debut feature from writer-director Harry Wootliff. (…) Here’s something special – a terrifically engrossing drama about two wholly believable characters, made with the kind of wit, honesty and raw emotional intimacy that pierces right to the heart of their relationship. Vividly rendered, and filled with tangible yearning, it strikes a balance between romantic passion and mundane domesticity, as the skin-prickling attraction of new love is tested by the day-to-day tribulations of real life. (Mark Kermode/The Guardian)
Varda par Agnès
Documentaire; Écrit, réalisé et interprété par Agnès Varda; France 2019, 116 minutes; Sélection officielle, Festival de Cannes 2019.
Ouvrant en conteuse aguerrie les portes de son univers, Agnès Varda revisite avec son inventivité coutumière, ses inspirations et sa filmographie. Un touchant autoportrait qu’elle avait conçu comme un au revoir..
Cinéaste admirée, Agnès Varda, qui s’est éteinte à l’âge de 90 ans, fut aussi photographe, puis “visual artist”. Sa fille Rosalie revient (dans Télérama) sur le documentaire qu’elle a produit, “Varda par Agnès”, qui donne les clés d’une œuvre foisonnante, et d’une sacrée personnalité, soucieuse de transmission aux jeunes générations. Un bel hommage.
- Le cinéma est l’histoire de sa vie, une affaire très personnelle, une entreprise familiale ! A 90 ans, Agnès Varda revient sur son formidable parcours dans un documentaire produit par sa fille Rosalie, pétillante sexagénaire. Et, pour la première fois, c’est celle-ci que nous sommes allés rencontrer dans les bureaux de Ciné-Tamaris, la maison de production des « films d’Agnès et de Jacques », Varda et Demy, où l’on peut aussi croiser leur fils Mathieu, acteur et cinéaste. Auprès de sa mère, Rosalie Varda a lancé l’aventure de Visages Villages (2017), dans laquelle fut embarqué le photographe JR et qui fit un beau succès en salles. Varda par Agnès est un autre pari : un documentaire rétrospectif et inventif sur une œuvre qui suscite aujourd’hui une admiration unanime. Régulièrement fêtée depuis la Palme d’or d’honneur qui lui fut remise en 2015, Agnès Varda a choisi de se montrer au travail, dans l’action, la réflexion, la création. Au cœur d’une passion qu’il s’agit pour elle de transmettre, dit Rosalie Varda. (Télérama)
Promare
Film d’animation, manga; Réalisateur: Hiroyuki Imaishi; avec les voix (v.o.) de Kenichi Matsuyama, Ayane Sakura, Tetsu Inada, etc.; Scénariste et auteur: Kazuki Nakashima; Directeur/Photo: Shinsuke Ikeda; Musique: Hiroyuki Sawano; Japon 2019, 111 minutes.

Une énorme tempête de feu a dévasté la moitié des villes du monde, affaiblissant les hommes et donnant naissance à des mutants capables de manier le feu, les Burnish. 30 ans plus tard, un groupe de mutants terroristes, appelés les Mad Burnish, menacent de détruire de nouveau la Terre. Le seul rempart de l’humanité ? La Burning Rescue, une équipe de pompiers d’un nouveau genre. Galo Thymos et son équipe vont tout faire pour arrêter les Mad Burnish…
- Volontairement cliché et stupide, “Promare” est un sacré spectacle pour qui accepte de rentrer dans le délire. Tout autant qu’une fin de cycle pour le studio Trigger. Après lui, on le voit mal, en effet, continuer sur cette lancée. Offrez-vous un gros trip bourrin par une journée d’été et allez voir “Promare”. Le spectacle vaut clairement les quelques neurones que vous laisserez en échange. (Ecran Large) Fondé sur l’intégration du dessin traditionnel à un environnement animé en images de synthèse, le film offre une expérience plastique sous acide, susceptible de provoquer la berlue et une migraine. (Le Monde) On n’avait jamais vu pareil recours à l’abstraction dans un divertissement si purement adolescent. Eprouvant et ébouriffant. (Libération)
Kinepolis goes Bollywood twice…
Mission Mangal
Traduction: Mission Mars; Drame historique et biographique; Réalisateur: Jagan Shakti; avec Akshay Kumar, Vidya Balan, Sonakshi Sinha; Scénaristes: R. Balki, Jagan Shakti (e.a.), basé sur des faits réels; Directeur/Photo: Ravi Varman; Musique: Amit Trivedi; Inde 2019, 127 minutes.
Mission Mangal (transl. Mission Mars) is an upcoming Indian Hindi-language drama film directed by Jagan Shakti and jointly produced by Cape of Good Films, Hope Productions, Fox Star Studios, Aruna Bhatia, and Anil Naidu. The film stars an ensemble cast of Akshay Kumar, Vidya Balan, Taapsee Pannu, Nithya Menen, Kirti Kulhari, Sharman Joshi, H. G. Dattatreya and Sonakshi Sinha and is loosely based on the story of scientists at Indian Space Research Organisation who contributed to the Mars Orbiter Mission, which marked India’s first interplanetary expedition. (Source: Wikipedia)
Batla House
Drame historique, film d’action; Réalisateur: Nikhil Advani; avec John Abraham, Mrunai Thakur; Scénariste: Ritesh Shah, basé sur des faits réels; Directeur/Photo: Saumik Mukherjee; Musique: John Stewart Eduri; Inde 2019, 146 minutes.
Batla House is an upcoming Indian Hindi-language action thriller film directed by Nikhil Advani. Inspired by the Batla House encounter case (see below) that took place in 2008, the film stars John Abraham in the lead role of a police officer named Sanjeev Kumar Yadav.
Batla House encounter officially known as Operation Batla House, took place on 19 September 2008, against Indian Mujahideen (IM) terrorists in Batla House locality in Jamia Nagar, Delhi, in which two terrorists, Atif Ameen and Mohammad Sajid, were killed while two other Mohammad Saif and Zeeshan, were arrested, while Ariz Khan managed to escape. Encounter specialist and Delhi Police inspector Mohan Chand Sharma was martyred during the incident. The encounter led to arrest of a number of local people, leading to widespread allegations and protests by political parties, civil society groups, activists, especially teachers and students of the Jamia Millia Islamia University. Several political organizations like Rashtriya Ulama Council which brought a full train of protestors from Azamgarh to Jantar Mantar, Delhi demanding an independent Judicial Enquiry whereas the Samajwadi Party and Bahujan Samaj Party (BSP) demanded a judicial inquiry into the encounter, in the Parliament, as “new versions” of the encounter, started appearing in the newspapers. Subsequently, on the Delhi High Court’s directive on 21 May 2009, the National Human Rights Commission (NHRC) in its 22 July report cleared the police of any violations of rights. Public speculations and debate however continued. (Source: Wikipedia)
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