Encore une belle semaine en perspective, avec l’arrivé très attendue de la suite de FROZEN/LA REINE DES NEIGES qui va faire un malheur dans les salles. LES MISERABLES de Ladj Ly n’est pas une nouvelle adaptation de Victor Hugo, mais un polar dur et socialement engagé sur les banlieues en France, qui a fait “le buzz” au dernier Festival de Cannes. Réunir Helen Mirren et Ian McKellen dans le même film est un pur bonheur que Bill Condon nous fait partager dans THE GOOD LIAR. Et si vous n’avez jamais vu un film guatémaltèque, NUESTRAS MADRES de César Diaz vous offre l’occasion de parfaire votre éducation. Pour le reste, ni COUNTOWN, ni JOYEUSE RETRAITE! nous feront sortir de nos gonds. (Jean-Pierre THILGES)
FROZEN II
La reine des neiges 2; Animation numérique; Réalisateurs: Jennifer Lee, Chris Buck; avec les voix (v.o.) de Kristen Bell, Idina Menzel, Josh Gad, Jonathan Groff, Evan Rachel Wood, Martha Plimpton, Alfred Molina; Scénaristes: Jennifer Leem Allison Schroeder; Directeur/Photo: Mohit Kalianpur; Musique: Christopher Beck, Kristen Anderson-Lopez (chansons) USA 2019, 104 minutes.
Pourquoi Elsa est-elle née avec des pouvoirs magiques ? La jeune fille rêve de l’apprendre, mais la réponse met son royaume en danger. Avec l’aide d’Anna, Kristoff, Olaf et Sven, Elsa entreprend un voyage aussi périlleux qu’extraordinaire. Dans le premier film, Elsa craignait que ses pouvoirs ne menacent le monde. Cette fois, elle espère qu’ils seront assez puissants pour le sauver…
- Les mamans et les papas, les oncles et les tantes, les marraines et les papas avaient peur que ce moment arrive…FROZEN 2 s’installe sur les écrans et on peut pratiquement jurer que le succès sera le même que pour le premier film, dont la chanson continue de hanter tous ceux qui auront dû l’écouter du matin au soir, lorsque la progéniture à regardé, et re-regardé le film des dizaines de fois. Cela dit, nous aussi, nous avons été fans du premier film, sans pour autant chanter la chanson du matin au soir. Disney va…encore une fois…faire un malheur! (jpt)
- Released in 2013 to a record-scorching $1.29 billion, “Frozen” was such a huge hit for Walt Disney Animation Studios that many of its fans were probably assuming its sequel would play it safe and deliver more of the same: a sparkling 21st-century fairy tale in which a pair of wide-eyed heroines shrug off the need to be rescued by men, demonstrating the power of self-reliance and sisterly love. Certainly, screenwriter Jennifer Lee (who once again co-directs with Chris Buck) would be foolish to stray too far from this formula, but “Frozen II” is anything but a mindless remake. (Peter Debruge/Variety)
LES MISERABLES
Drame policier; Réalisateur: Ladj Ly; avec Damien Bonnard, Alexis Manenti, Djebril Didier Zonga, Issa Perica; Scénaristes: Ladj Ly, Giordano Gederlini, Alexis Manenti; Directeur/Photo: Richard Deusy; Musique: Pink Noise; France 2019, 102 minutes; Prix du Jury Cannes 2019.
Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg, intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93. Il va faire la rencontre de ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada, deux “Bacqueux” d’expérience. Il découvre rapidement les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors qu’ils se trouvent débordés lors d’une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes…
- Un film brulant sur la banlieue, qui a fait fureur au dernier Festival de Cannes. Adapté du propre court-métrage du réalisateur, qui avait été nommé, en 2017, pour le César du court-métrage. (jpt)
Les Misérables est le premier long métrage de fiction de Ladj Ly, produit dans le système classique. Avec ce film, le réalisateur raconte un peu sa vie, ses expériences, celles de ses proches. Il explique : “Tout ce qui est dedans est basé sur des choses vécues : la liesse de la Coupe du monde évidemment, l’arrivée du nouveau flic dans le quartier, l’histoire du drone… Pendant cinq ans, avec ma caméra, je filmais tout ce qui se passait dans le quartier, et surtout les flics, je faisais du copwatch. Dès qu’ils débarquaient, je prenais ma caméra et je les filmais, jusqu’au jour où j’ai capté une vraie bavure. Dans le film, l’histoire du vol du lionceau déclenchant la colère des Gitans propriétaires du cirque est également vécue… J’ai voulu montrer toute la diversité incroyable qui fait la vie des quartiers. J’habite toujours ces quartiers, ils sont ma vie et j’aime y tourner. C’est mon plateau de tournage !” (Extrait du dossier de presse)
THE GOOD LIAR
L’Art du mensonge; Drame; Réalisateur: Bill Condon; avec Helen mirren, Ian McKellen, Russell Tovey, Jim Carter; Scénariste: Jeffrey Hatcher, d’après le roman de Nicholas Searle; Directeur/Photo: Tobias A. Schliessler; Musique; Carter Burwell; USA/Canada 2019, 110 minutes.
Escroc professionnel, Roy Courtnay a déjà en vue sa prochaine cible : Betty McLeish, récemment devenue veuve, dont la fortune s’élève à des millions de dollars. Dès la première rencontre entre Roy et Betty, l’arnaqueur commence par faire son numéro bien rodé de manipulateur et la veuve, visiblement séduite, semble facile à duper. Mais cette fois, ce qui avait l’air d’une simple arnaque prend l’allure d’un jeu du chat et de la souris aux enjeux de grande ampleur. Tandis que Roy et Betty découvrent des supercheries bien plus insidieuses, les voilà qui plongent dans un monde de dangers, de complots et de trahisons …
- Deux des plus grands acteurs du cinéma et du théâtre anglais s’affrontent dans une histoire d’arnaques…que faut-il de plus pour se précipiter au cinéma? (jpt)
- Helen Mirren and Ian McKellen deliver an acting duet to die for in Bill Condon’s delectably clever and civilized con-artist thriller. (…) We’re used to movies about con artists turning into shell-game entertainments, like the “Ocean’s” films or David Mamet’s trap-door thrillers. But “The Good Liar” turns out to have a more serious upshot than you’d expect. There’s a backstory, set during World War II, and it’s all about abuse, survival, misogynistic crime, and the seeds of a sociopath. It all adds up, yet you may feel that the too-wicked-for-words caginess that was so appealing in the film‘s first half didn’t need to be leavened with the furrowed brow of historical reckoning. (You may also find that the plausibility factor gets a bit too stretched for comfort.) In the end, the true subject of “The Good Liar” isn’t con artistry but vengeance. And that’s just enough of a turn of the screw to make you want to see the whole thing again. (Owen Gleiberman/Variety)
NUESTRAS MADRES
Drame; Réalisateur, scénariste: César Diaz; avec Armando Espitia, Emma Dib, Aurelia Caal; Directeur/Photo: Virginie Surdej; Musique: Rémi Boubai; Guatémala/Belgqiue/France 2019, 78 minutes; Caméra d’Or, Prix SACD Festival de Cannes 2019.
Guatemala, 2018. Le pays vit au rythme du procès des militaires à l’origine de la guerre civile. Les témoignages des victimes s’enchaînent. Ernesto, jeune anthropologue à la Fondation médico-légale, travaille à l’identification des disparus. Un jour, à travers le récit d’une vieille femme, il croit déceler une piste qui lui permettra de retrouver la trace de son père, guérillero disparu pendant la guerre. Contre l’avis de sa mère, il plonge à corps perdu dans le dossier, à la recherche de la vérité et de la résilience…
- A forensic anthropologist recovering the bones of people killed during Guatemala’s dark civil war believes he may have found his father’s remains in “Our Mothers,” a heartfelt though slight drama whose surprise Camera d’Or win at this year’s Cannes will significantly boost the film’s chances on the fest circuit. César Díaz’s debut may be one of the few fiction features to look at the horrors of the genocide perpetrated by the U.S.-backed military against the indigenous population, but his rudimentary screenplay is so overly didactic that the good intentions are diluted by the formulaic structure and writing. Notwithstanding a few genuinely affecting moments, “Our Mothers” never breaks free from being a standard social-issue movie mostly invested in preaching the cause. (Jay Weissberg/Variety)
COUNTDOWN
Film d’épouvante; Réalisateur, scénariste: Justin Dec; avec Elizabeth Lail, Jordan Calloway, Talitha Bateman; Directeur/Photo: Maxime Alexandre; Musique; Danny Bensi, Saunder Juriaans; USA 2019, 90 minutes.
Après le décès tragique d’un de ses patients, Quinn, une infirmière, télécharge sur son téléphone une application qui prédit avec exactitude la date et l’heure de la mort de la personne qui l’utilise. Paniquée par la nouvelle qu’il ne lui reste que trois jours à vivre, elle angoisse. Cherchant à comprendre ce phénomène étrange et paranormal, elle entame une enquête avec le soutien de Matt, un jeune homme aussi effrayé qu’elle…
- Sans renouveler les codes, “Countdown” se pose en amusant petit mix entre “Destination finale”, “Happy Birthdead” et “Ring”, qui assume sa part d’humour tout en utilisant avec efficacité les ficelles du genre, autour d’une menace réussie. (Ecran Large) Faire le deuil des êtres aimés et non de soi devient ainsi l’unique issue pour soigner les traumatismes du passé et enfin déjouer la malédiction qui les touchait. (…) Si “Countdown” est finalement si attachant, c’est parce qu’il a su préserver soigneusement ce que beaucoup de blockbusters à grands spectacles auront perdu lors de cette décennie : une certaine croyance en ses images. (Les Inrocks) L’horreur technologique à destination du public ado, avec sursauts systématiques, une pointe d’humour connecté et un scénario post-#MeToo qui règle son compte au harcèlement sexuel. (Télérama)
- Even the lowly jump scare can be a source of pleasure. But at its most mechanical, this least imaginative of stock devices in current horror cinema elicits less fright than annoyance — rather like a repetitive, low-level electric shock, one just potent enough to rate as an irritant. Ninety minutes of that feeling adds up to “Countdown,” a bombastically dumb new chiller that probably would have been called “Killer App” if that title hadn’t already been used several times. That doesn’t stop every other idea here from being well-worn, and it likely won’t stop writer-director Justin Dec’s debut feature from pulling in moderately decent returns as it opens the weekend before Halloween. But making a movie about terror by phone needn’t have translated into something so void of nuance and style it might as well be watched on one. (Dennis Harvey/Variety)
JOYEUSE RETRAITE!
Comédie; Réalisateur_ Fabrice Bracq; avec Thierry Lhermitte, Michèle Laroque, Nicole Ferroni, Nicols Martinez; Scénaristes: Guillaume Cliquot de Mentque, Fabrice Bracq; Directeur/Photo: Philippe Brelot; Musique: Adrien Bekerman; France 2019, 90 minutes (?)
L’heure de la retraite est enfin arrivée pour Philippe et Marilou ! Ils s’apprêtent à réaliser leur rêve : partir vivre sous le soleil du Portugal. Au revoir le travail, au revoir la famille, au revoir les emmerdes ! Ils pensaient enfin être tranquilles… mais leur famille a d’autres projets pour eux !
Au revoir la famille, au revoir les cons! Tout est dit, je crois.