À part les multiples reprises de films porteurs plus ou moins récents, le cinéma américain continue de briller par son absence dans nos cinémas, alors qu’un excellent film d’action (GREYHOUND de Aaron Schneider, avec Tom Hanks), qui était censé sortir en salles, vient d’atterrir sur en exclusivité sur AppleTV+. Dommage, car le film aurait gagné à être présenté sur grand écran – cela dit, Apple a fait un grand coup. La pénurie de films américains veut donc que les écrans soient majoritairement réservés au cinéma français, qui nous offre toute sa panoplie cette semaine: LES PARFUMS de Grégory Magne, dont la bande-annonce nous a charmés, ÉTÉ 85 de François Ozon, qui aurait dû être présenté à Cannes, L’AVENTURE DES MARGUERITE de Pierre Coré, dont le scénario (un voyage dans le temps) nous intrigue, et DIVORCE CLUB de Michäel Youn, qui ne nous intrigue pas du tout. Les cinéphiles purs et durs se régaleront avec ABOUT ENDLESSNESS de Roy Andersson, qui sera certainement le film le plus dingue de la semaine.

Finalement, dans les reprises, vous pourrez piocher chez HARRY POTTER AND THE DEATHLY HALLOWS 1 et 2, THE GREATEST SHOWMAN, JUDY, THE LION KING (Version 2019), SPIDER-MAN: FAR FROM HOME, JOKER et THE DARK KNIGHT RISES de Christopher Nolan.  Jean-Pierre THILGES

LES PARFUMS

Comédie romantique; Réalisateur, scénariste: Gregory Magne; avec Emmanuelle Devos, Grégory Montel, Gustave Kervern, Sergi López; Directeur/Photo: Thomas Rames; France 2020, 100 minutes.

Anne Walberg est une célébrité dans le monde du parfum. Elle crée des fragrances et vend son incroyable talent à des sociétés en tout genre. Elle vit en diva, égoïste, au tempérament bien trempé. Guillaume est son nouveau chauffeur et le seul qui n’a pas peur de lui tenir tête. Sans doute la raison pour laquelle elle ne le renvoie pas…

• Une comédie attendrissante en ce début d’été, portée par deux comédiens formidables : Emmanuelle Devos et Grégory Montel. (aVoir-aLire.com) “Les Parfums” invite avec délicatesse à la reconnexion à soi et aux autres. Un film d’utilité publique ! (Bande à part) Fort de son joli duo d’acteurs, ce second long métrage ne cède jamais à la tentation des éclats dramatiques et des fioritures comiques. Le résultat se révèle étonnamment sensible. (Les Fiches Du Cinéma) Conçue dans les vieux pots de la fiction traditionnelle, cette comédie chaste atteint pourtant gentiment son objectif : elle distrait sans vulgarité. Mais sans panache non plus. (Positif)   
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ÉTÉ 85

Comédie dramatique; Réalisateur, scénariste: François Ozon, d’après le roman “La Danse du Coucou” de Aidan Chambers;  avec Félix Lefebvre, Benjamin Voisin, Philippine Velge, Valeria Bruni-Tedeschi, Melvil Poupaud, Isabelle Nanty; Directeur/Photo: Hichame Alaouié; Fusique: Jean-Benoît Dunckel; France 2020, 100 minutes; Label Festival de Cannes 2020.  

L’été de ses 16 ans, Alexis, lors d’une sortie en mer sur la côte normande, est sauvé héroïquement du naufrage par David, 18 ans. Alexis vient de rencontrer l’ami de ses rêves. Mais le rêve durera-t-il plus qu’un été ? L’été 85…

• François Ozon, à propos de son film: Pendant toutes ces années (NDLR:Le roman est paru en 1985), je crois que je n’ai pas eu l’envie ou l’idée de faire ce film parce qu’en réalité, j’avais surtout envie de le voir, d’en être le spectateur ! Et j’étais sûr que quelqu’un allait le faire… Un cinéaste américain… Mais ce n’est jamais arrivé, à ma grande surprise.Après GRÂCE À DIEU, j’ai relu le livre par curiosité et j’ai eu un choc car j’ai réalisé que beaucoup de scènes ou de thèmes du livre, je les avais déjà filmés : le traves-tissement dans UNE ROBE D’ÉTÉ ou UNE MEILLEURE AMIE, la scène de morgue dans SOUS LE SABLE, une relation avec un professeur dans DANS LA MAISON, le cimetière dans FRANTZ… Ce livre que j’avais lu adolescent avait nourri mon imaginaire, mais je n’avais jamais fait le lien. Le côté puzzle du livre que j’avais oublié m’a paru aussi très cinématographique. Et je me suis souvenu que lorsque j’avais écrit une première version de scénario à 18 ans avec un ami, je m’étais concentré uniquement sur l’histoire d’amour, j’avais enlevé des éléments qui me semblaient secondaires comme l’assistance sociale, le professeur, les parents, le judaïsme ou les flash-backs… Peut-être que je n’étais pas capable de gérer tous ces éléments à l’époque. Les films se font quand ils doivent se faire, cette histoire a eu besoin de mûrir en moi pour que je sache comment la raconter et finalement je suis resté fidèle au roman dans sa structure narrative. Pour le reste, j’ai adapté le contexte de l’histoire à la France, et je l’ai restitué à l’époque où j’ai lu le livre. Dans le film, il y a à la fois la réalité du livre et mon souvenir de ce que j’ai ressenti en le lisant. (Extrait du dossier de presse) 

L’AVENTURE DES MARGUERITE

Comédie dramatique; Réalisateur_Pierre Coré; avec Lila Gueneau, Alice Pol, Clovis Cornillac, Nils Othenin-Girard; Scénaristes: Alexandre Coffre, Pierre Coré, Stéphane Kazandjian, dparès le livre de Vincent Cuvelier; Directeur/Photo: Jean-Paul Agostini; Musique: Jérôme Rebotier; France 2020, 86 minutes.

Marguerite et Margot ont toutes les deux douze ans, avec chacune sa famille, ses copains, ses problèmes… Et son époque. Car l’une vit en 1942 et l’autre en 2020. Mais c’est sans compter sur une mystérieuse malle magique qui les transporte chacune dans l’époque de l’autre. Margot et Marguerite ont un autre point commun : leur père n’est plus là, disparu en pleine Seconde Guerre Mondiale ou n’habitant plus à la maison. À 70 ans d’écart, elles se lancent dans une grande aventure pour retrouver leurs présents, explorant l’Histoire, mais aussi la mémoire de leurs familles…

• Pierre Coré, à propos de son film: En effet, il y a beaucoup de références au conte dans le film. On parle quand même de malle magique et de voyage dans le temps, forcément ça invoque quelque chose de la fable. J’ai donc glissé plein de petits indices : j’ai choisi des bergers alle-mands tout noirs pour évoquer l’image du loup, le père se nomme Louis Cayrolles en hommage à Lewis Carroll, la tante s’appelle Alice forcément, et je m’amuse à filmer Marguerite à travers un miroir. Au cours de leur aventure, les personnages se rendent à Hauze (en clin d’œil à Victor Fleming), ils vont d’ailleurs croiser une sorcière penchée sur son chaudron, et même faire « fondre » le méchant du film. (Extrait du dossier de presse) 

ABOUT ENDLESSNESS/OM DET ÖENDLIGA

Titre français: Pour l’éternité; Réalisateur, scénariste: Roy Andersson; avec Martin Serner, Jessica Louthander, Jan Eje Ferling, etc.; Directeur/Photo: Gergely Pálos; Suède/Norvège/ Allemagne/France 2019, 77 minutes; Festival de Venise 2019, LuxFilmFest 2020.

Pour l’éternité nous entraîne dans une errance onirique, dans laquelle des petits moments sans conséquence prennent la même importance que les événements historiques : on y rencontre un dentiste, un père et sa fille sous la pluie, un homme dans un bus, un couple dans un café, des jeunes qui dansent, Hitler ou encore l’armée de Sibérie… Une réflexion sous forme de kaléidoscope sur la vie humaine dans toute sa beauté et sa cruauté, sa splendeur et sa banalité…

• The Swedish director won Venice’s 2014 Golden Lion award for his beguiling “A Pigeon Sat on a Branch Reflecting on Existence”. If About Endlessness risks feeling like that movie’s B-side, it’s still delicious, odd and utterly unlike anything else in competition; a film that makes the humdrum seem unique and the banal otherworldly. Andersson likes to frame his subjects in medium shot, posing them in drab offices, cafes or train stations, observing them for a few minutes before moving on. These people might be exhibits in some tatty museum of human curiosities. If so, it would be the sort of establishment where the labels on the cases have long since peeled off and the postcards in the gift shop have gone yellow at the edges. (Xan Brooks/The Guardian) 

DIVORCE CLUB

Comédie;  Réalisateur: Michaël Youn; avec Arnaud Ducret, François-Xavier Demaison, Caroline Anglade, Audrey Fleurot; Scénaristes: David Gillcreast, Matt Alexander, Michaël Youn, Claude Junior Zidi, Cyrille Droux, Marie-Pierre Huster; Directeur/Photo: Stéphane Le Parc; Musique: Freaks; France 2020, 108 minutes.

Après 5 ans de mariage, Ben est toujours aussi éperdument amoureux. Jusqu’au jour où il découvre en public que sa femme le trompe : humilié et plaqué dans la foulée ! Abattu et lâché par ses proches, Ben peine à remonter la pente jusqu’à ce qu’il croise le chemin de Patrick, un ancien ami lui aussi divorcé qui lui propose d’emménager chez lui. Patrick, au contraire de Ben, entend bien profiter de son célibat retrouvé et de tous les plaisirs auxquels il avait renoncé durant son mariage. Bientôt rejoints par d’autres divorcés, les fêtards quarantenaires ébauchent les premières règles du ” Divorce Club “…

• Michael Youn, à propos de son film: Quand on se sépare… on tombe toujours sur un bon copain ou une bonne copine qui vous entraîne jusqu’aux tréfonds de la nuit en vous hurlant: « T’inquiète, tu vas voir, ce divorce, c’est la meilleure chose qui pouvait t’arriver dans la vie ! » On passe tous par là. Malheureusement, je n’ai pas eu la chance de tomber sur un endroit aussi cool que ce « Divorce Club », où ces hommes et ces femmes, puisque je précise qu’il est mixte, peuvent se consoler ensemble en se lâchant comme des ados mais avec des moyens d’adultes. En revanche, pour avoir vécu en colocation pendant près de 15 ans avec des potes, jusqu’à la naissance de ma fille il y a 9 ans, (donc jusqu’à l’âge de 38 ans quand même !!!), je pense être très très bien placé pour parler du sujet ! Aujourd’hui, je ne serais plus capable de vivre dans un bordel pareil, mais franchement, tant que vous n’avez pas d’enfant, c’est extraordinaire. En tous cas si, comme moi à l’époque, vous voulez fuir la solitude.” (Extrait du dossier de presse)

BONJOUR LE MONDE !

Animtion papier mâché; Réalisateurs: Anne-Lise Koelher, Éric Serre; avec les voix (v.o.) de Kaycie Chase, Boris Rehlinger, Julien Crampon, etc.; Idée, concept: Anne-Lose Koelher; Directeurs7Photo: Fabrice Richard, Philippe Roussilhe; France 2019, 61 minutes.

10 espèces d’animaux parmi tant d’autres naissent, vivent et s’apprivoisent les unes les autres le long d’une rivière… Le hibou moyen-duc prend son envol pour naître une seconde fois et apprivoiser la nuit. Le grèbe huppé sillonne son territoire de pêche, devenant invisible et fait la danse des algues. Le martin-pêcheur dans son voyage à la recherche d’une place au soleil. La tortue cistude qui se laisse guider par l’eau et défie le temps. La noctule de Leisler qui voit avec les oreilles la symphonie du soir. Le castor d’Europe, ce bâtisseur des berges qui ne peut résister à l’odeur des arbres. La salamandre tachetée explorer les deux côtés du monde, cette étrange merveille. Le butor étoilé, l’oiseau-roseau qui rêve d’attraper la lune. Le grand brochet qui souhaite devenir colossal pour vivre de grandes aventures. Et enfin l’anax empereur, ce combattant dont l’armure est forgée par le soleil. Tous s’exclamant : « Bonjour le monde ! ».

• Bonjour le monde ! est un film d’animation naturaliste, un outil pédagogique dont l’objectif est de faire décou-vrir aux spectateurs la faune et la fl ore qui nous entourent et d’aborder l’altérité animale. Ici les animaux pensent à haute voix, dialoguent avec la nature et font part de leurs espoirs, envies, peurs et joies.Le respect de tous les êtres vivants est une notion primor-diale, du plus petit au plus gros, du plus faible au plus fort, chaque animal et chaque plante participent à son niveau à l’équilibre des écosystèmes.Plus de 110 marionnettes et plusieurs centaines de sculp-tures mettent en scène 76 espèces animales, 43 espèces végétales et 4 espèces de champignons. Un travail mi-nutieux où chaque branche, chaque feuille, chaque brin d’herbe est une création à part entière. Cette nature de papier présente un monde sculpté et peint qui s’appuie sur une documentation et une observation rigoureuse. (Extrait du dossier de presse) 

INTO THE BEAT – DEIN HERZ TANZT

Tanzfilm; Regie: Stefan Westerwelle; mit Alexandra Pfeifer, Yalany Marschner, Trystan Pütter, Katrin Pollitt; Drehbuch: Stefan Westerwelle, Hanna Schweier, Vera Kissel; Kamera: Martin Schlecht; Musik: Andrej Melita; Deutschland 2020, 98 Minuten.

Der große Traum der überaus begabten Balletttänzerin Katya ist es, mit einem Stipendium an der New York Ballet Academy zu studieren. Voller Energie bereitet sie sich auf das Vortanzen vor, ihre Chancen stehen gut. Dann aber trifft sie auf eine Gruppe von Streetdancern – und entbrennt für diese ihr bislang ungekannte Form des Tanzes: frei von Regeln, voller Leidenschaft und Emotionen. Außerdem verliebt sie sich in den schüchternen Hip-Hop-Tänzer Marlon. Mit ihm will sie an einem Vortanzen der weltbekannten Streetdance-Crew Sonic Tigers teilnehmen. Eine Rückkehr zur strengen Welt des Ballett scheint ihr unmöglich. Doch dazu muss sie erst ihren Vater Victor von ihrem Sinneswandel überzeugen – einen berühmten Balletttänzer, für den der Karriereweg seiner Tochter längst feststeht…

• Regisseur Stefan Westerwelle verknüpft geschickt Erzählmuster des Tanzfilms und des Coming-of-Age-Genres in einer kurzweiligen Inszenierung, die über eine Gegenüberstellung rivalisierender Tanzstile hinausgeht, indem sie die starke Bindung Katyas an ihre traditionsreiche Ballettfamilie betont. Seit ihre Mutter vor drei Jahren gestorben ist, trägt Katya zu Hause mehr Verantwortung. Als Waise hat auch Marlon früh gelernt, auf eigenen Füßen zu stehen. Beide suchen nach ihrem Platz im Leben und können sich wechselseitig unterstützen. Eine agile Kamera begleitet ihre persönliche Entwicklung und die mitreißenden Streetdance-Szenen. Für eine authentische Atmosphäre sorgen die Choreographien von Tänzer*innen der Berliner Flying Steps Academy, während Andrej Melita, bekannt durch die Filmreihe “Die wilden Kerle”, mitreißende Songs und Tracks komponiert hat. (Reinhard Kleber/Vision Kino)

Reprise 

THE GREATEST SHOWMAN **** 

Reprise

JUDY ***

Reprise

THE LION KING ****

Reprise

JOKER **** 

Reprise 

THE DARK KNIGHT RISES ****

Reprise 

SPIDER-MAN: FAR FROM HOME ***

Reprise 4DX

HARRY POTTER & THE DEATHLY HALLOWS PART 1 **

Reprise 4DX

HARRY POTTER & THE DEATHLY HALLOWS PART 2 **

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La bande-annonce nostalgique

BILLY BUDD de Peter Ustinov (1962)

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Le Mur des Lamentations