
Huit nouvelles sorties au cinéma cette semaine, pas moins de trois films made in Luxembourg (dont un en avant-première), les nouveaux films de Sofia Coppola et de Oskar Roehler, visibles UNIQUEMENT en “province” (bravo, le CDAC), un nouveau Jim Knopf pour les gosses, une comédie française avec Vincent Lindon et François Damiens, autant vous dire que la semaine ne sera pas de tout repos pour ceux qui veulent tout voir, ou presque. Nos cinémas font un réel effort pour proposer une programmation juteuse à tous égards, si seulement plus de spectateurs pouvaient honorer ce travail de défriche dans un marché, où les grosses machines américaines se font toujours attendre. Mais avec une telle ribambelle de films d’un folle diversité, on ne perd rien au change. Jean-Pierre THILGES
Exclusivité CDAC
ON THE ROCKS
Comédie mélancholique; Réalisatrice, scénariste: Sofia Coppola; avec Bill Murray, Rashida Jones, Marlon Wayans, Jessica Henwick; Directeur/Photo: Philippe Le Sourd; Musique: Phoenix; USA 2020, 96 minutes.
Une jeune femme renoue contact avec son père, un coureur de jupons invétéré, pour confondre son mari infidèle…
- C’est un privilège pour les cinéphiles luxembourgeois que de pouvoir découvrir le nouveau film de Sofia Coppola sur grand écran, puisque ON THE ROCKS a été achété par Apple TV et ne sortira que dans quelques rares pays et sur quelques très rares écrans, avant que le film n’arrive sur la plateforme de streaming. C’est garce aux dynamiques programmateurs du circuit CDAC que vous pourrez découvrir le film à travers le pays, alors qu’il ne devrait PAS être visible en ville. Faudra vous déplacer “ailleurs”! (jpt)
- If you go back and watch Sofia Coppola’s “Lost in Translation” (2003), you’ll see that it’s lost none of its shimmer — that airily crafted blend of mood and moment, location and dislocation, all wrapped around the delicate tale of two souls who didn’t know they were lost until they found each other in the floating limbo of the Park Hyatt Tokyo. “On the Rocks,” Coppola’s seventh film as a writer-director, marks her creative reunion with Bill Murray, the costar of “Lost in Translation” (which Murray regards as his favorite of his own performances). And so it’s only natural that we go into it hoping for some older-and-wiser version of the same magic. When we first see Murray, he’s in the back of a chauffeured Mercedes, and he looks sensational. The eyes, with their hound-dog melancholy, still twinkle with mischief. There’s a touch more gravel in the voice, and the hair is now white, but it’s perfectly coiffed — and so is the Murray attitude of cynical zen joie de vivre. (Owen Gleiberman/Variety)
BABYTHEETH ***
Comédie dramatique; Réalisatrice: Shannon Murphy; avec Eliza Scanlen, Toby Wallace, Emily Barclay, Eugene Gilfedder, Essie Davis; Scénariste: Rita Kalnejais, d’après sa pièce; Directeur/Photo: Andrew Commis; Musique: Amanda Brown; Australie 2019, 117 minutes; Festival de Venise 2019, LuxFilmFest 2020.
Lorsque Milla, une adolescente gravement malade, tombe follement amoureuse de Moses, un minable trafiquant de drogue, c’est le pire des cauchemars pour ses parents. Le premier contact de Milla avec l’amour lui apporte une nouvelle soif de vivre. Ce qui aurait pu être un désastre pour la famille Finlay conduit plutôt à un lâcher prise général et à une sorte de grâce et d’harmonie dans le chaos glorieux de la vie. “Babyteeth” explore joyeusement la joie simple d’être vivant.
- Un premier film tout à fait surprenant, un film de femme, écrit par une autre femme, qui a adapté sa propre pièce de théâtre. Des acteurs tout aussi surprenants (les adolescents ET les adultes), une thématique qui fait très mal, tout en restant passablement optimiste…autant vous dire que ce beau film ne vous laissera pas indifférent. Trois étoiles. (jpt)
- You only get one flush of first love, and it tends to choose you rather than the other way round: For most of us, it’s an experiment, a flight test of the heart, a thing you can afford to get wrong. For terminally ill 16-year-old Milla, however, her first looks to be her only, and not an ideal one at that. Is it true love that draws her to older kamikaze junkie Moses, or just the assurance that his future scarcely looks brighter than hers? Emotional compromise finally begets an overwhelming torrent of feeling in “Babyteeth,” a wickedly perverse and, in time, intensely moving variation on familiar coming-of-age themes that marks an arresting feature debut for both director Shannon Murphy and screenwriter Rita Kalnejais. (Guy Lodge/Variety)
Films made in Luxembourg
THE RACER **
Comédie dramatique et sportive; Réalisateur: Kieron J. Walsh; avec Matteo Simoni, Louis Talpe, Iain Glen, Tara Lee, Marco Lorenzini; Scénaristes: Ciaran Cassidy, Kieron J. Walsh, Sean Cook; Directeur/Photo: James Mather; Musique: Hannes De Maeyer; Irlande, Luxembourg, Belgique 2020, 97 minutes.
1998. Les premières étapes du Tour de France ont été transférées en Irlande. Le belge, Dom Chabol, est l’un des meilleurs coureurs depuis vingt ans. Dom a secrètement envie de porter le maillot jaune avant la fin de sa carrière. Au début de ce qui sera probablement son dernier tour, Dom se retrouve viré de son équipe. Son meilleur ami, Sonny, le masseur de l’équipe, ne parvient pas à le rassurer quant à son avenir. Cependant, une liaison avec Lynn, un jeune médecin irlandais, atténue le choc et Dom commence à accepter l’idée de la vie civile. Néanmoins, alors qu’il se prépare à rentrer chez lui, Dom est renvoyé sur la selle…
- Il n’y sans doute rien de plus difficile que de mettre en scène le Tour de France de façon réaliste, les spectateurs étant habitués à des reportages télévisés en direct, hautement dynamiques et techniquement presque parfaits. Il faudrait sans doute un budget astronomique pour que de telles séquences soient réussies. THE RACER fait de son mieux pour illustrer l’excitation autour de la plus grande course cycliste du monde (du moins ses 3 étapes irlandaises en 1998), mais tout cela reste aléatoire. En fait, nous attendions un peu plus de ce film tourné en coproduction avec le Luxembourg, cela se regarde avec un certain plaisir, mais la vision plutôt ambigue des auteurs sur le phénomène du dopage (qui est au centre de l’intrigue) peut/ doit faire peur et le scénario paresseux n’aide pas non plus. Dommage. Deux étoiles. (jpt)
Films made in Luxembourg
ENG ÄERD **
Documentaire; Réalisation, concept: Tom Alesch; avec la voix de Eugénie Anselin; Directeur/Photo: Nikos Welter; Musique: Emre Sevindik; Luxembourg 2020; 84 minutes; Sélection officielle LuxFilmFest 2020.
Si l’ensemble de la population mondiale adoptait le même mode de vie que celui du luxembourgeois moyen, il faudrait huit planètes Terre pour fournir assez de ressources à tout le monde. Eng Äerd présente les initiatives durables de citoyens luxembourgeois luttant contre l’épuisement des ressources naturelles. Différentes initiatives déjà existantes au Luxembourg sont présentées par les personnes qui les portent et les animent. Le film souhaite encourager les spectateurs à oser le changement, et cela tant au niveau privé et associatif qu’au niveau économique et politique. Il examine les motivations des écologistes luxembourgeois et montre que chacun peut contribuer à construire une société nouvelle, plus saine et plus solidaire, en équilibre avec la nature et pour le bien de tous.
Un film documentaire sur les initiatives en faveur de l’écologie au Luxembourg. Sa première, prévue au dernier LuxFilmfest, avait été annulée suite à l’arrêt du festival pour cause de pandémie.
- Un documentaire luxembourgeois très bien renseigné sur son sujet, qui présente une série d’initiatives écologiques à travers le pays. Une oeuvre importante que l’on doit qualifier d’utilité publique, mais qui – sur le plan cinématograpique – ne fait que peu d’étincelles. Celéa dit, son contenu ne doit en aucun cas passer inaperçu. Deux étoiles. (jpt)
(Full disclosure: Hatari Publishing a contribué au sous-titrage bilingue du film)
MISBEHAVIOUR
Comédie dramatique; Réalisatrice: Philippa Lowthorpe; avec Keira Knightley, Gugu Mbataha-Raw, Jessie Buckley, Greg Kinnear, Lesley Manville Rhys Ifans; Scénaristes: Rebecca Frayn, Gaby Chiappe; Directeur/Photo: Zac Nicholson; Musique: Dickon Hinchcliffe: GB 2020, 106 minutes.
A la fin des années 60, le concours de Miss Monde est regardé par des millions de spectateurs. En 1970, le Mouvement de libération des femmes investit la compétition en plein direct. Cette intervention perturbera à jamais le cours de l’histoire de Miss Monde. Alors que Miss Suède part grande favorite, elle se fera doubler par Miss Grenade…
- Does anyone still watch televised beauty pageants? Some must do: The likes of Miss America and Miss World presumably aren’t being broadcast to a global audience of ghosts, whatever their declining presence in the popular imagination. Yet for years now, the pageant industry has felt like a dead woman walking and waving, steadily losing TV ratings and youth appeal, however many concessions it makes to more progressive standards of femininity: Banning the swimsuit round might help, but something larger is being denuded anyway. A bouncy fact-based Britcom in the “Made in Dagenham” vein, Philippa Lowthorpe’s “Misbehaviour” marks the point at which the worm turned. Revisiting the protest-blighted 1970 Miss World contest from the alternating perspective of participants and opposing activists, it’s cheery, easy comfort viewing, but for all its gaudy, kitschtastic period trappings, there’s little nostalgia underpinning it. (Guy Lodge/Variety)
ENFANT TERRIBLE
Filmbiografie: Regie: Oscar Roehler; mit oliver Masucci, Hary Prinz, Katja Riemann, Frida-Lovia Hamann, Eva Mattes; Drehbuch: Klaus Richter, Oskar Roehler; Kamera: Carl-F. Koschnick; Musik: Martin Todharow; Deutschland 2020, 134 Minuten; Off.Auswahl Festival de Cannes 2020.
Episodenhaft beleuchtet der Spielfilm das Leben und Werk Rainer Werner Fassbinders, der beruflich wie privat polarisierte, zugleich zweifellos Deutschlands bedeutendster Filmemacher der letzten 50 Jahre. Der Film zeigt Fassbinders Genie, die Schikanen, denen er sein Umfeld nicht nur durch seine Arbeitswut aussetzte, sowie die Suche nach Liebe, die ihn zeitlebens antrieb, in stilisierten, theaterhaften Settings, von seinen Anfängen über die ersten Erfolge bis hin zu den privaten Tragödien und seiner Drogensucht sowie den frühen Tod im Jahr 1982. Regisseur Oskar Roehler lehnt sein Biopic dabei ästhetisch an das Fassbindersche Universum an.
Genau wie ON THE ROCKS von Sofia Coppola (siehe oben) läuft auch Oscar Roehlers diesjähriger (und dort pandemiebedingt dort nicht gezeigter) Cannes-Beitrag lediglich in den CDAC-Kinos über Land (Start im Ciné Scala, Diekirch). Filmbegeisterte und/oder Oskar Roehler Fans müssen sich wohl auf Achse machen, wenn sie die eigenwillige Fassbinder-Bio sehen wollen. Danke an die “Provinzkinos”, die eine immer grössere Eigendynamik an den tag legen. (jpt)
- „Enfant Terrible“ ist eine mit 134 Minuten überlange große Verbeugung des Regisseurs Oskar Roehler vor dem ikonischen Genie Rainer Werner Fassbinder. Mit einer kunstvollen Farb- und Lichtdramaturgie und außergewöhnlichen Bühnen-Kulissen nähern sich Roehler und sein Kameramann Carl-Friedrich Koschnick dem Fassbinderschen Universum chronologisch. Episodenhaft erzählt der Film vom genialen Theater- und Film-Regisseur, der im übrigen an authentischen Bildern in langen Einstellungen ohne Schnitte experimentierte, über den verzweifelt nach Liebe Suchenden bis hin zum unerbittlichen Dompteur seiner Truppe. Dabei kann Roehler sich voll und ganz auf seinen charismatischen Hauptdarsteller verlassen: Oliver Masucci scheint eins zu sein mit seiner Figur. Dabei kann, viel vielfach behauptet, von physiognomischer Ähnlichkeit nicht wirklich die Rede sein. Masucci verkörpert einen genialischen Künstler mit all’ seinen Macken und Schwächen, aber auch mit seinen guten Seiten, wie eine Episode mit André Hennicke offenbart. (Pitt Herrman)
MON COUSIN
Comédie; Réalisateur: Jan Kounen; avec Vincent lindon, François Damiens, Pascale Arbillot, Alix Poisson; Scénaristes: Jan Kounen, Fabrice Roger-Lacan, Vincent lindon, Virginie Le Pionnier; Directeur/Photo: Guillaume Schiffman; Musique: Anne-Sophie Versnaeyen, Jérôme Rebotier, Agoria, Nicolas Becker; France 2020, 105 minutes.
Pierre est le PDG du groupe Pastié, qui réunit les plus grandes marques internationales d’alcool et de grands crus classés. Comme tous les cinq ans, il doit renouveler chez le notaire le contrat qui le lie à son cousin Adrien. Un cousin qu’il ne supporte pas : ce dernier, malgré lui, enchaîne les maladresses et les gaffes qui risquent une fois de plus de mettre la société en péril ! Mais cette fois-ci, les choses vont mal tourner… Sur le ton de la comédie, les deux cousins aux tempéraments extraordinairement opposés vont se retrouver embarqués dans une aventure rocambolesque jusque dans les luxueux vignobles du Bordelais…
QUELLE SURPRISE DE VOUS TROUVER, VOUS, JAN KOUNEN, AUX MANETTES D’UNE COMÉDIE…
C’est un accident ! (rires) Je travaillais depuis un an avec Richard Grandpierre (le producteur) sur un scénario de film fantastique. Un jour, Richard m’appelle pour me proposer la réalisation d’une comédie avec Vincent Lindon et François Damiens. Une comédie dont le titre, MON COUSIN, est déjà arrêté. Je sursaute un peu : il y a dix ans que je suis absent du grand écran, et je me vois plutôt faire mon retour avec un film de science-fiction, ou un polar ou un film social, ou je ne sais quoi d’autre, mais en tout cas, pas avec une comédie sentimentale, qui est un genre dans lequel, en tant que cinéaste, je ne me projette absolument pas. À l’époque, j’en suis même très loin, puisque je suis plongé dans la réalité virtuelle.Mais la distribution me fascine – Vincent Lindon est l’acteur français qui, en ce moment enflamme le plus ma curiosité et je rêve depuis longtemps de tourner avec François Damiens – je demande à Richard de m’envoyer le scénario. Non seulement il m’amuse, mais je m’aperçois qu’il contient les fondements de ce qu’est, pour moi, une comédie « à la française » : une histoire bâtie autour de deux types qui ne se supportent pas mais qui doivent être ensemble, jouée par deux grands acteurs très différents l’un de l’autre. MON COUSIN est dans le droit fil de LA CHÈVRE et de L’EMMERDEUR. (Extrait du dossier de presse)
GOTT, DU KANNST EIN ARSCH SEIN!
Dramatische Komödie; Regie: André Erkau; mit Sinje Irslinger, Jonas Holdenrieder, Max Hubacher, Jürgen Vogel, Heike Makatsch, Til Schweiger, Benno Führmann; Drehbuch: Katja kittendrof, Tommy Wosch, nach dem Roman von Frank Pape; Kamera: Torsten Breuer; Deutschland 2020, 94 Minuten.
Polizistin möchte die 16-jährige Steffi werden, die gerade erfolgreich ihren Realschulabschluss gemacht hat. Doch vorher steht erstmal die Abschlussfahrt nach Paris an. Es kommt allerdings alles anders, denn bei einer Routineuntersuchung wird festgestellt, dass Steffi unheilbar an Krebs erkrankt ist. Trotz des Schocks und den Zweifeln ihres Umfelds hält die junge Frau an ihrem Plan fest, in die Stadt der Liebe zu reisen. Als sie den Zirkussohn Steve kennenlernt, und der ihr – auf der Flucht vor seinem autoritären Vater – anbietet, mit ihr nach Paris zu fahren, ist Steffi sofort Feuer und Flamme. Kurz darauf sind die beiden ohne Geld in einem gestohlenen Auto auf dem Weg nach Frankreich. Steffis Eltern wollen dem nicht tatenlos zusehen und versuchen, die beiden einzuholen. So beginnt ein ungewöhnlicher Roadtrip, in dessen Verlauf Steffi immer klarer wird, wie sie ihre verbleibende Zeit nutzen will.
- André Erkau hat eine Tragikomödie gedreht, die arm an tragischen und reich an komischen Momenten ist. Wie für ein Roadmovie üblich sieht das blendend aus und hört sich gut an. Torsten Breuers Kamera lässt die sommerlichen Landschaften in prächtigen Farben erstrahlen. Die von Michael Regner und Florian Kreier komponierten Originalsongs verbreiten eine lockere, beschwingt melancholische Stimmung. Über Steffis sonniges Gemüt, das selbst im Angesicht ihres Todesurteils das Leben feiert, würde wohl auch der Allmächtige (sofern er denn existierte) schmunzeln. (Falk Straub/kino-zeit.de)
JIM KNOPF UND DIE WILDE 13
Jugendfilm; Regie: Dennis Gansel; mit Solomon Gordon, Henning Baum, Annette Frier, Milan Peschel, Uwe Ochsenknecht; Drehbuch: Dirk Ahner, nach dem Buch von Michael Ende; Kamera: Philip Peschlow; Deutschland 2020, 105 Minuten.
Die Beschaulichkeit, die auf Lummerland nach den Aufregungen des Vorjahres wieder eingekehrt ist, trügt. In Wahrheit ist es nur die Ruhe vor dem nächsten Sturm: Die Piraten-Brüder “Wilde 13” sind auf dem Weg zur Insel und sinnen auf Rache, seit sie erfahren haben, dass Frau Malzahn besiegt wurde. Zur gleichen Zeit ist auch Prinzessin Li Si zu Besuch, mit deren Hilfe Jim mehr über seine Herkunft erfahren will. Um drohendes Unheil durch die Piratenbande abzuwenden und das Geheimnis um Jims Vergangenheit aufzudecken, begeben sich die beiden mit den Dampflokomotiven Emma und Molly auf eine abenteuerliche Reise.
Fortsetzung des Kinofilms “Jim Knopf und Lukas der Lokomotivführer”, basierend auf dem gleichnamigen Kinderbuch von Michael Ende
Für Regisseur Dennis Gansel erfüllte sich ein Traum: „Jim Knopf ist das Buch meiner Kindheit.“ Gansel stand bei dieser Arbeit unter besonderem Druck: „Wahnsinnig viele Kollegen, die die Bücher wie ich lieben, kamen zu mir und ermahnten mich, dass ich das nicht versauen darf.“ Seine Erleichterung war groß, als nach dem ersten Teil Kollegen wie der Regisseur Christian Schwochow meinten: „Du hast es nicht versaut.“
Der Produzent Christian Becker muss sich dieser Tage immer wieder fragen lassen, warum er mit dem Filmstart nicht wartet, bis die Nach-Corona-Normalität eingekehrt ist. Seine Antwort: „Die Kinos sind sicher und brauchen jetzt gute, starke Filme, die die Familien anziehen. Wenn wir bis nächstes Jahr gewartet hätten, gäbe es vielleicht die Hälfte der Kinos schon nicht mehr.“ (Berliner Zeitung)
Films made in Luxembourg: Avant-Première au Kinoler, le 6.10.2020
SKIN WALKER
Drame, thriller psychologique; Réalisateur, scénariste : Christian Neumann; avec Amber Anderson, Udo Kier, Jefferson Hall, Luc Schiltz, Luc Feit, Sophie Mousel, Marja-Leena Junker, Nicolas Godard; Directeur/Photo:Amandine Klee; Musique: Michel Flammant; Luxembourg/Belgique 2019, 89 minutes; Sélection off. LuxFilmFest 2020.
Regine, une femme psychologiquement fragile, trouve refuge en ville, loin de la campagne où elle a vécu une enfance traumatisante. Elle s’efforce de construire une famille aimante tout en essayant de surmonter les événements de son passé, particulièrement la naissance de son frère Isaac. L’accouchement à domicile de son frère ayant entraîné la folie de sa mère et la mort présumée d’Isaac. Le meurtre brutal de sa grand-mère fait ressurgir une question cruciale : Isaac est-il toujours en vie ? Cherche-t-il à se venger de sa famille ? Poussée par son désir de guérir de ses blessures et de retrouver sa famille, Regine revient sur les lieux de son enfance pour affronter la vérité…
La coproduction luxo-belge, réalisé par le cinéaste luxembourgeois Christian Neuman, , fut une des victimes de la crise COVID-19, lorsque en, mars dernier, les quatre derniers jours du LuxFimFest furent annulés – ce qui veut dire que la première nationale de SKIN WALKER a dû être reportée. Ce film, dont on nous dit qu’il est “passablement dérangé” aura donc sa première ce jeudi à Kahler, alors que la presse ée voit ce mardi matin. Sortie nationale, la semaine prochaine. On y reviendra donc!
- Skin Walker affiche tous les traits habituels d’un film inclassable. C’est un film d’horreur dont la violence visuelle joue un rôle toujours plus grand, sans être trop complet. C’est aussi un travail expérimental, un terrain cher à Christian Neuman dont la précédente expérience The End Of Everything As You Knew It. A Guide (2015) en est la démonstration la plus flagrante. Mais Skin Walker est aussi un thriller psychologique trahissant l’appétit du cinéaste pour des univers familiaux particulièrement torturés: son court métrage Time for New Heroes (2009), qui suivait une adolescente en train d’accepter la perte de son père, préfigure l’héroïne de Skin Walker . (Guilhem Caillard/Cineuropa.org)