Alors que notre quotidien à tous est peu passionnant par les temps qui courent, se faire raconter de belles histoires sur l’écran géant d’une salle de cinéma est peut-être, sans doute ou certainement ce qu’il vous faut pour sortir de la mouise. Si le Petit Prince a voulu que le pilote lui dessine un mouton, pourquoi ne pas demander au cinéma de votre choix “raconte-moi une histoire ? Une belle histoire, un peu triste sur les bords, mais où il fait bon respirer l’air marin qui flotte autour des roches blanches de Douvres ? SUMMERLAND de Jessica Swale n’est peut-être pas du très grand cinéma, mais je vous garantis qu’il vous apportera quelques moments de vraie détente, même si vous verserez l’une ou l’autre petite larme. Je ne sais pas s’il en sera de même pour GOTT, DU KANNST EIN ARSCH SEIN! qui démarre également cette semaine, mais dont ni le titre ni la bande-annonce inspirent confiance. Mais bon, il en faut pour tous les goûts. L’autre raison de se réjouir, aussi pour moi personnellement, c’est que les salles reprennent la version luxembourgeoise des excellentes coproductions SONG OF THE SEA/D’MELODIE VUM MIER de Thom Moore et ERNEST & CÉLESTINE/DEN ERNEST AN D’CÉLESTINE de Benjamin Renner, Vincent Patar et Stéphanie Aubier… et c’est pour ce dernier que j’ai eu le privilège de le traduire en Lëtzebuergesch. Huelt also är Kanner mat an de Kino.
Jean-Pierre THILGES
SUMMERLAND ***
Comédie dramatique; Réalisatrice, scénariste: Jessica Swale; avec Gemma Arterton, Gugu Mbatha-Raw, Tom Courtenay, Siân Phillips, Penelope Wilton, Dixie Egerickx; Directeur/ Photo: Laurie Rose; Musique: Volker Bertelmann; GB 2020, 99 minutes.
Pour se concentrer sur son travail d’écrivain alors que la Seconde Guerre mondiale fait rage, la jeune et ambitieuse Alice s’enferme dans son bureau en haut des falaises de Douvres. Coupée du monde extérieur, elle tente de trouver la preuve scientifique que les mythes et la magie n’existent pas. Son isolement est rompu lorsqu’elle doit s’occuper de Frank, un jeune évacué de Londres. L’innocence et la curiosité de ce dernier font émerger des émotions et des secrets du passé qu’elle a longtemps tenté de réprimer…
- Un très beau film, en effet. Et si Mark Kermode l’aime (voir ci-dessous), pourquoi me priverai-je d’aimer un (premier) film superbement mis en scène, aux paysages magnifiques et aux situations qui vous feront monter les larmes aux yeux, film qui pèche juste par une sur-abondance de moments dramatiques qui se résolvent un peu trop facilement sur la fin. Mais il ne faut surtout pas bouder son plaisir pour une oeuvre sacréemen bien foutue et racontée qui fait honneur au cinéma britannique, sinon au cinéma tout court. Trois étoiles blanches, comme les roches de craie de Douvres. (jpt)
- Life seldom feels so carefully mapped out, so it falls to Gemma Arterton (alongside a perfectly judged little turn from Tom Courtenay) to inject some sense of reality, and it’s a mark of how good she is that she nearly succeeds. There are flashes of vulnerability and rawness from her, often just a glance or a slowly crumpling expression, that connect us to Alice through the clutter of tchotchkes, and headscarves and sensible British briskness. (Jessica Kiang/Variety)
- What a lovely, hopeful and rather magical movie this is. The feature debut from writer/director Jessica Swale, whose impressive theatre CV includes the Olivier award-winner Nell Gwynn, Summerland provides just the tonic we need in times of turmoil. A tale of love lost and found, told with wit and charm, it maintains an impressive balance between the sly and the sentimental, gently subverting mainstream formulae as it slips back and forth in time, alternating between the realist and the romantic. (Mark Kermode/The Guardian)
GOTT, DU KANNST EIN ARSCH SEIN!
Dramatische Komödie; Regie: André Erkau; mit Sinje Irslinger, Max Hubacher, Til Schweiger, Heike Makatsch, Jürgen Vogel, Benno Fürmann; Drehbuch: Katja Kittendorf, Tommy Wosch, nach dem Roman von Frank Pape; Kamera: Torsten Breuer; Musik: Michael Regner; Deutschland 2020, 94 Minuten.
Polizistin möchte die 16-jährige Steffi werden, die gerade erfolgreich ihren Realschulabschluss gemacht hat. Doch vorher steht erstmal die Abschlussfahrt nach Paris an. Es kommt allerdings alles anders, denn bei einer Routineuntersuchung wird festgestellt, dass Steffi unheilbar an Krebs erkrankt ist. Trotz des Schocks und den Zweifeln ihres Umfelds hält die junge Frau an ihrem Plan fest, in die Stadt der Liebe zu reisen. Als sie den Zirkussohn Steve kennenlernt, und der ihr – auf der Flucht vor seinem autoritären Vater – anbietet, mit ihr nach Paris zu fahren, ist Steffi sofort Feuer und Flamme. Kurz darauf sind die beiden ohne Geld in einem gestohlenen Auto auf dem Weg nach Frankreich. Steffis Eltern wollen dem nicht tatenlos zusehen und versuchen, die beiden einzuholen. So beginnt ein ungewöhnlicher Roadtrip, in dessen Verlauf Steffi immer klarer wird, wie sie ihre verbleibende Zeit nutzen will…
- „Gott, du kannst ein Arsch sein!“ basiert auf dem gleichnamigen Buch von Frank Pape, der darin die letzten 296 Tage seiner an Krebs verstorbenen Tochter verarbeitet. Allerdings lehnen Katja Kittendorf und Tommy Wosch die Drehbuchadaption sehr lose an die wahre Begebenheit an und verdichten die Handlung beispielsweise auf drei Tage nach der Diagnose. Der Regisseur André Erkau hat daraus ein tragikomisches Jugenddrama entstehen lassen, das mit fortschreitender Laufzeit immer mehr für sich einnimmt. Einerseits weist der Film Mainstream-Elemente wie Kranfahrten ohne erzählerischen Mehrwert, Musik zu sämtlichen Gelegenheiten und zig Gastauftritte von Stars wie Benno Fürmann auf; dazu die Besetzung der Eltern mit Heike Makatsch und Til Schweiger, der hier einen Pastor spielt. Andererseits gelingen viele wahrhaftige und nachdenkliche Momente, bei denen sich der lakonische Humor und die ernste Tragik zu einem stimmigen Ganzen verbinden, das die von Michael Regner und Florian Kreier komponierten Songs passend untermalen. Nicht zuletzt trägt die Chemie zwischen der Newcomerin Sinje Irslinger und Max Hubacher zum Gelingen bei. (Christian Horn/visionkino.de)
Kino fir Kanner op Lëtzebuergesch (Reprise)
DEN ERNEST AN D’CÉLESTINE ****
an der Iwwersetzung vum Jemp Thilges
Au fond des rues enneigées et pavées, nichées dans des réseaux de tunnels souterrains sinueux, vit une civilisation de souris assidues, terrifiées par les ours qui vivent au-dessus du sol. Contrairement à ses camarades souris, Célestine est une artiste et une rêveuse – et quand elle finit presque par prendre le petit déjeuner pour le troubadour ursin Ernest, les deux forment un lien improbable. Mais leur amitié ne tarde pas à être mise à l’épreuve par leurs communautés respectives de peur des ours et de mangeurs de souris.
Kino fir Kanner op Lëtzebuergesch (Reprise)
D’MELODIE VUM MIER/SONG OF THE SEA ****
Song of the Sea raconte l’histoire de Ben et de sa petite sœur Maïna – la dernière enfant-sceau – qui se lancent dans un fantastique voyage à travers un monde en déclin de légendes et de magie anciennes pour tenter de rentrer chez eux au bord de la mer. Le film s’inspire des mythologiques Selkies du folklore irlandais, qui vivent comme des phoques dans la mer mais deviennent des humains sur terre…
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LE MUR DES ETOILES
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LES HATARI PAPERS ET LE MUR DES ETOILES SONT PUBLIES PAR
The Hatari Papers 