QUO VADIS, AIDA?, le film à ne surtout pas rater cette semaine nous arrive de Bosnie-Herzegovine. Il est nommé aux Oscars, a été nommé aux Bafta, fut célébré aux Festivals de Venise, Toronto, Miami et Rotterdam, et il a raflé le Grand-Prix et le Prix de la Presse ALPC lors du dernier LuxFilmFest. Un des très grands films de 2021! Comble de malchance, les trois avant-première de THE FATHER de Florian Zeller ont dû être annulées mercredi dernier à cause d’un incident technique dont la faute n’incombait pas au Ciné Utopia. Le film, qui affichait complet, est repris ce mercredi et deux séances supplémentaires ont été ajoutées. Jean-Pierre THILGES
Grand-Prix et Prix de la Presse ALPC au Luxfilmfest 2021
QUO VADIS, AIDA? ****
Drame historique; Réalisatrice, scénariste: Jasmila Zbanić; avec Jasna Djuricic, Izudin Bajrovic, Bris Ler, Johan Heldenbergh; Directrice</Photo: Christine A. Meier; Musique: Antoni Lazarkiewicz; Bosnie-Herzogovine 2020, 101 minutes.
Srebrenica, juillet 1995. Modeste professeure d’anglais, Aida vient d’être réquisitionnée comme interprète auprès des Casques Bleus, stationnés aux abords de la ville. Leur camp est débordé : les habitants viennent y chercher refuge par milliers, terrorisés par l’arrivée imminente de l’armée serbe. Chargée de traduire les consignes et rassurer la foule, Aida est bientôt gagnée par la certitude que le pire est inévitable. Elle décide alors de tout tenter pour sauver son mari et ses deux fils, coincés derrière les grilles du camp…
- Un film basé sur des faits réels, qui vous noue la gorge de la première à la dernière image et que vous n’oublierez pas de sitôt. Mis en scène avec une rigueur documentaire souvent insoutenable, QUO VADIS, AIDA? est également une véritable leçon de cinéma et de mise en scène, puisque la réalisatrice arrive à soutenir le suspense (lui aussi bien trop réel) pour une histoire, dont le spectateur connaît l’inévitable issue dès les premiers moments. Récompensé un peu partout dans des festivals, nommé aux Oscars et aux Bafta-Awards, le film a également impressionné le jury officiel et le jury presse ALPC lors du dernier LuxFilmFest, qui lui ont décerné leurs prix respectifs à l’unanimité. Un document féroce sur la guerre des Balkans, sur un génocide bestial pratiqué en plein coeur de l’Europe à Srebrenica, où les casques bleus néerlandais ont été débordés par les événments. Un film à ne manquer sous aucun prétexte. Quatre étoiles ! (jpt)
- Seen through the eyes of a UN interpreter, this slowly unfolding drama is perfectly pitched to both engage and horrify. The submission by Bosnia-Herzogovina for this year’s international feature Oscar is a slow-burn drama with a palpable sense of growing dread, set during the Srebrenica massacre of 1995. More than 8,000 Bosnian Muslims were murdered by units under the command of General Ratko Mladić, now facing a life sentence having been convicted of crimes against humanity. Yet if that makes Quo Vadis, Aida? sound like an unbearably tough prospect, be reassured that in the hands of writer-director Jasmila Žbanić, who won a Berlin Golden Bear for her 2006 debut feature, Grbavica, this horrifying tale is lent a profoundly human heart, ensuring that we keep on watching, a notable achievement for a movie that is centrally concerned with the spectre of looking away. (Mark Kermode/The Guardian)
6 nominations aux Oscars 2021
THE FATHER
en 5 avant-premières
Drame; Réalisateur; Florian Zeller, avec Antony Hopkins, Olivia Colman, Imogen Poots, Rufus Sewell, Mark Gatiss; Scénaristes: Christopher Hampton, Florian Zeller, d’après la pièce de Florian Zeller; Directeur/Photo: Ben Smithard; Musique: Ludovico Einaudi; GB/France 2020, 97 minutes; Sélection officielle Festival de Toronto 2020; six nominations aux Oscars 2020, dont meilleur film et meilleur acteur; BAFTA 2021 du meilleur acteur et du meilleur scénario adapté.
Me 14/04 à 19.30h, 19.45h, 20.00h, 20.15h et 20.30h
À Londres, vers la fin de sa vie, Anthony est en perte progressive d’autonomie. Ingénieur retraité, il répète constamment les mêmes phrases, oublie des noms et crée des situations malaisantes en mélangeant son présent avec des souvenirs de son passé. Il ne se rend pas compte de la réduction de ses capacités intellectuelles et refuse catégoriquement d’accepter des soins infirmiers à domicile. Témoin de la détérioration de sa santé mentale, sa fille Ann l’entoure avec beaucoup de tendresse et d’affection. Elle se retrouve devant un dilemme déchirant lorsqu’elle doit choisir entre déménager à Paris pour y vivre avec son nouveau conjoint ou rester avec son père malade…
- La meilleure preuve que les gens ont vraiment envie de retourner au cinéma voir de films de qualité, c’est que les trois avant-premières de THE FATHER étaient complètes en quelques heures seulement. Comble de malchance, une panne numérique lors de l’encodage du film a fait que les 3 séances complètes de mercredi dernier ont dû être annulées. Le film est donc repris ce mercredi ET passera désormais dans les 5 salles du Ciné Utopia, ce qui veut dire qu’il reste des places ! À vos ordinateurs ! Il faudrait rappeler aux autres distributeurs aussi bruxellois que récalcitrants que le public est bien là et qu’il serait grand temps qu’ils soutiennent les cinémas luxembourgeois (les seuls qui soient ouverts) en mettant à leur disposition des films dignes du nom, comme NOMADLAND qui marche bien, comme THERE IS NO EVIL qui marche bien aussi ou comme THE FATHER qui attire le chaland. Alors qu’est-ce qu’ils attendent ? (jpt)
- Anthony Hopkins delivers a tour-de-force performance in Florian Zeller’s drama of dementia, which puts us in the mind of a man who’s losing his. There have been some good dramas about people sliding into dementia, like “Away From Her” and “Still Alice,” but I confess I almost always have a problem with them. As the person at the center of the movie begins to recede from her adult children, from the larger world, and from herself, he or she also recedes — at least, this is my experience — from the audience. I have never been sure how to get around that, but in “The Father,” the French playwright and novelist Florian Zeller, making his auspicious debut as a feature-film director (the movie is based on his 2014 play), has found a way. (Owen Gleiberman/Variety)
JEDINI IZLAZ (THE ONLY WAY OUT)
Drame, thriller; Réalisateur: Darko Nicolic; avec Andjelka Prpic, Vladimir Aleksic, Ljubomir Bandovix; Scénriste: Marko Popovic; Directeur/Photo: Miljan Milovanic; Musique: Djordje Miljenovic; Serbie 2021, 110 minutes; version originale, sous-titres anglais.
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