Ce n’est pas encore la pléthore de nouveaux films, mais on ne va pas se plaindre d’une semaine de cinéma, où les grands Anthony Hopkins et Olivia Colman apparaissent en compagnie de Tom et Jerry et d’un manga japonais qui, nous dit-on, a fracassé tous les records du box-office au pays du soleil levant. THE FATHER de Florian Zeller nous arrive couronné par deux Oscars et une véritable ribambelle de critiques positives, et devrait redonner envie de retourner au cinéma à ceux qui, jusqu’à maintenant se sont montrés récalcitrants. Comme les cinémas français rouvrent également ce mercredri, suivi par les salles belges début juin, on peut s’attendre à ce que l’offre de nouveaux films s’étoffe rapidement. Mais le début est fait, alors profitez-en ! Jean-Pierre THILGES
THE FATHER ****
Drame; Réalisateur: Florian Zeller, avec Antony Hopkins, Olivia Colman, Imogen Poots, Rufus Sewell, Mark Gatiss; Scénaristes: Christopher Hampton, Florian Zeller, d’après la pièce de Florian Zeller; Directeur/Photo: Ben Smithard; Musique: Ludovico Einaudi; GB/France 2020, 97 minutes; Sélection officielle Festival de Toronto 2020; 2 Oscars 2021: Meilleur acteur, meilleur scénario adapté.
À Londres, vers la fin de sa vie, Anthony est en perte progressive d’autonomie. Ingénieur retraité, il répète constamment les mêmes phrases, oublie des noms et crée des situations malaisantes en mélangeant son présent avec des souvenirs de son passé. Il ne se rend pas compte de la réduction de ses capacités intellectuelles et refuse catégoriquement d’accepter des soins infirmiers à domicile. Témoin de la détérioration de sa santé mentale, sa fille Ann l’entoure avec beaucoup de tendresse et d’affection. Elle se retrouve devant un dilemme déchirant lorsqu’elle doit choisir entre déménager à Paris pour y vivre avec son nouveau conjoint ou rester avec son père malade…
- Quand THE FATHER fut présenté en avant-première, il y a quelques semaines, la demande était telle, que le Ciné Utopia a été plus ou moins frocé de présenter le film simultanément dans ses 5 salles qui – restrictions pandémiques obligent – étaient toutes complètes. Cette semaine, la sortie du film dans pratiquement tous les cinémas est la preuve irréfutable que “ça redémarre”, vu que la France rouvre ses salles aussi ce mercredi, et que la Belgique suivra début juin. Nommé pour six et récompensé par deux Oscars, THE FATHER apporte la preuve que Anthony Hopkins reste un des tous grands acteurs du cinéma mondial et que Florian Zeller a réussi son coup d’adapter sa pièce de théâtre pour le grand écran. Mais on ne peut pas qualifier le film de “divertissement”, puisqu’il évoque quand-même, et d’une façon hallucinante, une maladie qui, à un moment ou un autre, pourrait nous guetter tous. Anthony Hopkins est entouré d’une équipe d’acteurs au diapason, dont se détache l’incomparable Olivia Colman. Quatre étoiles. (jpt)
- Anthony Hopkins delivers a tour-de-force performance in Florian Zeller’s drama of dementia, which puts us in the mind of a man who’s losing his. There have been some good dramas about people sliding into dementia, like “Away From Her” and “Still Alice,” but I confess I almost always have a problem with them. As the person at the center of the movie begins to recede from her adult children, from the larger world, and from herself, he or she also recedes — at least, this is my experience — from the audience. I have never been sure how to get around that, but in “The Father,” the French playwright and novelist Florian Zeller, making his auspicious debut as a feature-film director (the movie is based on his 2014 play), has found a way. (Owen Gleiberman/Variety)
DEMON SLAYER – MUGEN TRAIN
Titre original: Kimetsu no Yaiba: Mugen Ressha-Hen; Manga; Réalisateur: Haruo Sotazaki; avec les voix (v.o.) de Natsuki Hanae, Akari Kitô, Yoshitsugu Matsuoka; Scénario: Koyoharu Gotôge, d’après son manga; Musique: Yuki Kajiura, Go Shiina; Japon 2020, 117 minutes.
Le groupe de Tanjirô a terminé son entraînement de récupération au domaine des papillons et embarque à présent en vue de sa prochaine mission à bord du train de l’infini, d’où quarante personnes ont disparu en peu de temps. Tanjirô et Nezuko, accompagnés de Zen’itsu et Inosuke, s’allient à l’un des plus puissants épéistes de l’armée des pourfendeurs de démons, le Pilier de la Flamme Kyôjurô Rengoku, afin de contrer le démon qui a engagé le train de l’Infini sur une voie funeste…
- Produced by the same team at Ufotable, “Demon Slayer the Movie: Mugen Train” looks even more rudimentary than its small-screen counterpart, “Demon Slayer: Kimetsu no Yaiba,” which has amassed a cult following among Funimation, Crunchyroll and Netflix subscribers in the U.S. The slight downgrade in quality may come as a surprise to those expecting slicker visuals from the theatrical blockbuster. At times, the imagery hardly qualifies as animation, coming across as a sequence of still drawings: fixed expressions and poses that suggest emotion or energy, even when nothing is actually moving in the frame — though this is hardly unusual in the manga-inspired medium, which relies on such tricks to tell elaborate stories on modest budgets. (Peter Debruge/Variety)
Cinéma portugais
ZÉ PEDRO ROCK N’ ROLL
Documentaire; Réalisé par Diogo Varela Silva; avec Henrique Amaro, Jorge Barata, Dony Bettencourt; Portugal 2019, 110 minutes.
Zé Pedro, the legendary guitar player of Xutos e Pontapés, is the greatest name in Portuguese rock ‘n’ roll. He was its main driving force, not only as the founding guitar player of the greatest Portuguese band ever, but also by promoting the genre as a music critic, radio broadcaster and owner of Johnny Guitar, a mythic club and concert hall in Lisbon where so many bands took their first steps…
- Comme – hélàs – c’est devenu une habitude, les organisateurs des séances portugaises ne fournissent aucun détail sur les films proposés à l’avance. Si on n’informe pas la presse spécialisée, la presse spécialisée ne peut pas informer ses lecteurs. (jpt)
Avant-Premières
TOM & JERRY -THE MOVIE
Animation numérique, live action; Réalisateur: Tim Story; avec les voix (v.o.) de Chloë Grace Moretz, Michael Peña, Tom, Jerry, Jordan Bolger; Scénario: Kevin Costello, avec des personnages créés par William Hanna et Joseph Barbera; Directeur/Photo: Alan Stewart; Musique: Christopher Lennertz; USA/GB 2021, 101 minutes; en version originale, version française et allemande, selon les salles.
Fraîchement débarquée à Manhattan, la souris prénommée Jerry part à la recherche d’un logement, mais, dans cette grande ville, les occasions sont rares et souvent rudimentaires. Elle s’installe donc en secret dans un hôtel luxueux où doit bientôt se dérouler un fastueux mariage entre Ben et Preeta, un couple d’influenceurs. La réussite de cet événement important est confiée à Kayla, une jeune femme rusée nouvellement employée par le complexe. Elle décide d’engager Tom, un chat errant, pour chasser le petit rongeur qui risque à lui seul de compromettre la réputation de l’établissement.
- In the 80 years since Tom and Jerry made their cartoon debut, the duo have zonked, bonked and kerplonked one another too many times to count, and somehow the joke has never gotten old. Nor have the aggravated gray cat and his rival the clever brown mouse, who remain forever young, and forever scrappy — a hand-drawn Punch and Judy whose ruthless slapstick antics have withstood critiques from all corners, including parents who think such animated violence could be a bad influence on kids. The erstwhile MGM stars got bad reviews when Film Roman tried to go the feature route in 1993 (that movie never should have given them voices), and they’ll probably get skewered again now that Warner Bros. has tried to position the animated duo alongside a live-action ensemble (led by a pair of daffy performances from Chloë Grace Moretz and Michael Peña) in “Tom & Jerry.” But these two pests have taken far worse — frying pans to the face, waffle irons to the tail — and managed to shake it off. (Peter Debruge/Variety)
EMILY UND DER VERGESSENE ZAUBER
Kinderfilm; Regie: Marcus Ovnell; mit Harriet Slater, Chelsea edge, Tipper Seiffert-Cleveland; Schweden 2020, 82 Minuten; In deutscher Sprache.
Exklusiv in den CDAC-Kinos
ANTBOY 2 + ANTBOY 3
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LE MUR DES ETOILES
The Hatari Papers 