Alors que d’autres gueulent “Liberté! Liberté!” dans les rues, nos cinémas proclament haut et fort le mot “Diversité!” dans leur programmation, où se chevauchent cette semaine un biopic sur la Princesse Diana (SPENCER); le premier film réalisé par l’actrice Maggie Gyllenhaal (THE LOST DAUGHTER); un nouveau film de super-héros (SPIDER-MAN: NO WAY HOME); un drame palestinien, co-produit par le Luxembourg (BETWEEN HEAVEN & EARTH); trois films français de genres totalement différents (MYSTÈRE, HAUTE COUTURE et LA PIÈCE RAPPORTÉE), ainsi que deux films pour enfants. Hélas, CLIFFORD, THE BIG RED DOG que nous avions envie de voir, ne sort pas en version originale. Jean-Pierre THILGES
SEMAINE DU 15 AU 21 DÉCEMBRE 2021
SPENCER
Drame biographique; Réalisateur:Pablo Larrain; avec Kristen Stewart, Timothy Spall, Jack Nielen, Sally Hawkins, Jack Farthing; Directrice/Photo: Claire Mathon; Musique: Jonny Greenwood; USA/GB/Allemagne/Chili 2021, 101 minutes; Festivals de Venise et Toronto 2021.
Le mariage entre la princesse Diana et le prince Charles bat de l’aile. Des rumeurs d’adultère et de divorce abondent. Malgré tout, la Reine ordonne une trêve pour les festivités de Noël au domaine des Sandringham. Diana sait comment elle doit se comporter, ce qu’on attend d’elle, mais la princesse est beaucoup trop triste pour prendre part à ces puériles mondanités. Elle veut échapper à tout ce décorum et retrouver un tant soit peu de liberté. Or, les choses ne sont pas si simples pour une dame de son rang…(Synopsis: cinoche.com)
- Right off, we feel as if we’re seeing…Diana. The real thing. Kristen Stewart doesn’t just do an impersonation (though on the level of impersonation she’s superb). She transforms; she changes her aspect, her rhythm, her karma. Watching her play Diana, we see an echo, perhaps, of Stewart’s own ambivalent relationship to stardom — the way that she’ll stand on an awards podium, chewing her lip, reveling in the attention even as she’s slightly uncomfortable with it (and even as she makes that distrust of the limelight a key element of her stardom). Mostly, though, what we see in Stewart’s Diana is a woman of homegrown elegance, with a luminosity that pours out of her, except that part of her is now driven to crush that radiance, because her life has become a wreck. (Owen Gleiberman/Variety)
THE LOST DAUGHTER
Drame; Réalisatrice, scénariste: Maggie Gyllenhaal, d’après le roman de Elena Ferrante; avec Olivia Colman, Dakota Johnson, Peter Sarsgaard, Ed Harris, Jessie Buckley; Directrice/Photo: Hélène Louvart; Musique: Dickon Hinchcliffe; USA/Grèce 2021, 121 minutes; Sélection officielle Toronto Intl. FilmFestival 2021; Prix du meilleur scénario Festival de Venise 2021.
Seule en vacances à la mer, Leda devient obsédée par une jeune mère et sa fille alors qu’elle les regarde sur la plage. Troublée par leur relation (et leur famille élargie bruyante et menaçante), Leda est submergée par ses propres souvenirs de la terreur, de la confusion et de l’intensité de la maternité précoce. Un acte impulsif choque Leda dans le monde étrange et inquiétant de son propre esprit, où elle est forcée de faire face aux choix non conventionnels qu’elle a faits en tant que jeune mère et à leurs conséquences. (Résumé: cinoche.com)
- Olivia Colman gives a powerhouse turn in The Lost Daughter, prickly and combustible as Leda Caruso, a middle-aged languages professor on a working holiday in Greece. In flight from her past, possibly from herself, she stares at the sea as though it’s done her a great wrong and eats alone at the bar, repelling anyone who draws close. She haunts the resort like a ghost while other ghosts are haunting her. In her excellent directing debut, Maggie Gyllenhaal conjures Elena Ferrante’s 2008 source novel into humid, sensual cinema: a captivating miniature, full of telling details and little dramas writ large. The likes of Ed Harris, Dakota Johnson and Paul Mescal provide The Lost Daughter with an impressive Greek chorus. But this is Colman’s stage and her tragedy. You can’t take your eyes off her for a second. (Xan Brooks/The Guardian)
SPIDER-MAN – NO WAY HOME
Action fantastique; Réalisateur: Jon Watts; avec Tom Holland, Benedict Cumberbatch, Zendaya, Maria Tomei, Non Favreau, Alfred molina, Willem Dafoe, J.K.Simmons; Scénaristes: Chris McKenna, Erik Sommers, basé sur les bédés de Stan Lee, Steve Dikto; Directeur/Photo: Mauro Fiore; Musique: Michael Giacchino; USA 2021, 150 minutes.
Spider-Man est démasqué et ne peut désormais plus séparer sa vie normale de ses lourdes responsabilités de super-héros. Quand il demande de l’aide à Doctor Strange, les enjeux deviennent encore plus dangereux, le forçant à découvrir ce qu’être Spider-Man signifie véritablement…
- Encore un Spider-Man, encore un ver solitaire qui se mord la queue, encore une fois 150 minutes passées dans des mondes parallèles qui nous laissent de glace. Et si quelqu’un pouvait enfin offrir une paire de ciseaux aux producteurs de ces trucs interminablement interminables…(jpt)
Films made in/with Luxembourg
BETWEEN HEAVEN & EARTH ***
Drame; Réalisatrice, scénariste: Najwa Najjar; avec Mouna Hawa, Firas Nassar, Faris Husari, Ebaa Monder, Buraq Nashashibi; Directeur/Photo: Tómas Örn Tómasson; Musique: Tamer Karawan; Palestine/Islande/Luxembourg 2019, 95 minutes; Sélection officielle LuxFilmFet 2020.
Tamer, le fils d’un activiste palestinien tué à Beyrouth dans les années 1970, et Salma, une palestinienne de Nazareth, sont mariés depuis 5 ans et vivent dans les territoires palestiniens. Tamer reçoit enfin une autorisation pour aller en Israël afin de rendre leur divorce officiel. La procédure prend un tournant quasi-kafkaïen quand l’administration israélienne informe le couple que leur demande ne peut aboutir, car le décès du père de Tamer n’est pas enregistré en Israël. L’identité de Tamer est alors remise en question et le couple doit rechercher la dernière compagne du père de Tamer pour pouvoir enfin se séparer officiellement…
- « L’histoire d’une femme et d’un mari qui entreprennent de divorcer mais se rendent compte qu’ils ont toujours des choses en commun et se raccrochent à l’affection qu’ils ont l’un pour l’autre est une métaphore claire et efficace pour le conflit au Moyen-Orient, du moins de la manière dont la chose est présentée dans le film : au-delà de la politique, des disputes et des attaques, Salma et Tamer sont deux individus de la classe moyenne, approchant l’âge mûr, mais avant tout fatigués et las. Ils veulent se séparer et passer le reste de leur vie en paix. Pour l’homme, ce ne sera pas possible avant qu’il ne se confronte à son passé douloureux, qu’il accepte le traumatisme qu’il a vécu et entame un processus de guérison. Le conflit entre Salma et Tamer […] sourd avec une énergie authentique ». ( Ola Salwa, Cineuropa, 26/11/19)
MYSTÈRE
Comédie dramatique; Réalisateur: Denis Imbert; avec Vincent Elbaz, Shanna Keil, Marie Gilain, Éric Elmosnino; Scénaristes: Rémi Sappe, Mathieu Oullion, Denis Imbert, Stéphanie Vasseur; Directeur/Photo: Fabrizio Fontemaggi; Musique: Armand Amar; France 2021, 83 minutes.
Stéphane décide d’emménager dans les belles montagnes du Cantal afin de renouer avec sa fille de 8 ans, Victoria, mutique depuis la disparition de sa maman. Lors d’une promenade en forêt, un berger confie à Victoria un chiot nommé « Mystère » qui va petit-à-petit lui redonner goût à la vie. Mais très vite, Stéphane découvre que l’animal est en réalité un loup. Malgré les mises en garde et le danger de cette situation, il ne peut se résoudre à séparer sa fille de cette boule de poils d’apparence inoffensive…
- Denis Imbert, sur l’origine du film: ” Je voulais quitter Paris et m’éloigner des nuisances de la ville, sortir du civilisé, me retrouver dans la nature, je suis originaire du Limousin. J’ai cherché une histoire, qui se déroule dans un monde sauvage, préservé de l’homme. J’avais envie de filmer des grands espaces éclairés de lumières naturelles, des paysages sur plusieurs saisons. C’était sûrement inconsciemment une façon de renouer avec mon enfance. “ (Dossier de Presse)
HAUTE COUTURE
Comédie dramatique; Réalisatrice, scénariste: Sylvie Ohayon; avec Nathalie Baye, Lyna Khoudri, Pascale Arbillot, Clotilde Courau; Directeur/Photo: George Lechaptois; Musique: Pascal Lengagne; France 2021, 101 minutes.
Première d’atelier au sein de la Maison Dior, Esther participe à sa dernière collection de Haute Couture avant de prendre sa retraite. Un jour, elle se fait voler son sac dans le métro par Jade, 20 ans. Mais celle-ci, prise de remord, décide de lui restituer son bien. Séduite malgré elle par l’audace de la jeune fille et convaincue qu’elle a un don, Esther lui offre la chance d’intégrer les ateliers de la Maison Dior comme apprentie. L’occasion de transmettre à Jade un métier exercé depuis toujours pour la beauté du geste…
- Même si le film, surtout dans sa première partie, n’évite pas les maladresses, Haute Couture, contrairement à tant d’autres fictions hexagonales destinées à un large public, se distingue par ses qualités d’écriture, par ses inventions scénaristiques et, surtout, bénéficie des prestations irréprochables de ses actrices. (Positif)
LA PIÈCE RAPPORTÉE
Comédie; Réalisateur, scénariste: Antonin Peretjako; avec Josiane Balasko, Anaïs Demoustier, Philippe Katherine, William Lebghil; Directeur/Photo: Simon Roca; Musique: Mathieu Lamboley; France 2021, 86 minutes.
Paul Château-Têtard, vieux garçon de 45 ans et pur produit du 16e arrondissement de Paris, prend le métro pour la première fois de sa vie et tombe amoureux d’une jeune guichetière, Ava. Leur mariage n’est pas du goût de « maman », Adélaïde Château-Têtard, qu’on appelle aussi la Reine Mère. Pourtant cette dernière s’en accommode : un héritier serait le bienvenu. Mais le bébé tarde à venir. Une guerre sans pitié s’engage entre les deux femmes, la Reine-mère étant persuadée qu’Ava trompe son fils. Il doit bien y avoir un amant quelque part…
- Car sous des aspects de comédie légère, la Pièce rapportée est une fable noire à forte charge politique sur l’entre-soi d’une bourgeoisie rance, les fortunes mal acquises et la revanche des classes populaires. Un pur bonheur. (L’Humanité) Comédie aussi drôle que les deux premiers films de Peretjatko, La Pièce rapportée est pourtant un film plus posé, plus construit. (Les Inrockuptibles) Plus machiavélique qu’on ne pourrait le croire, le film prend un tour de conte cruel. (Le Monde)
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DIE SCHULE DER MAGISCHEN TIERE
Kinderfilm; Regie: Gregor Schnitzler; mit Emilia Maier, Leonard Conrads, Loris Sichrovsky; Drehbuch: Viola Schmidt, John Chambers, nach den Kinderbüchern von Margit Auer; Kamera: Wolfgang Eichholzer; Musik: Dominik Giesriegel; Deutschland/Österreich 2021, 93 Minuten.
Ida muss mit ihren Eltern umziehen. In der neuen Schule fühlt sie sich überhaupt nicht wohl, und wegen ihrer ehrgeizigen Art und ihrer guten Noten wird sie schnell als Besserwisserin abgestempelt. Dann aber nimmt ihr Leben eine unerwartete Wendung, als die Klassenlehrerin Miss Cornfield verkündet, dass demnächst jedes Kind ein magisches Tier als Begleiter bekommt – und den Anfang machen ausgerechnet Ida und der schüchterne Benni, auch er ein Außenseiter. Ida wird der gewitzte Fuchs Rabbat zur Seite gestellt, Benni die uralte, weise Schildkröte Henrietta. Die magischen Tiere können sprechen, haben einen ganz eigenen Charakter und einen eigenen Willen…
- Dass es wichtig ist, Vorurteile gegenüber anderen abzubauen und dass Freunde füreinander durch dick und dünn gehen, sind nur zwei der positiven Botschaften die der Film mit viel Sympathie schon jüngeren Zuschauer*innen vermitteln kann. Eine fantasievolle Ausstattung und Farbdramaturgie, die durchgehend sonnige Stimmung und der schwungvolle Soundtrack machen DIE SCHULE DER MAGISCHEN TIERE zu einem unterhaltsamen und spannenden Kinoabenteuer. (FBW Wiesbaden)
CLIFFORD – THE BIG RED DOG
Uniquement en version allemande et française
LE MUR DES ÉTOILES