Avant toutes choses: PRESQUE, le film au titre à dormir debout, est sorti la semaine passée. Nous l’avons vu entretemps et nous sommes enthousiastes, d’autant plus que le titre colle très bien au film, qui est vraiment une révélation, surtout que le genre de la comédie française ne nous a guère inspirés, ces derniers temps. Courez donc le voir toutes affaires cessantes !
Ce qui nous améne, sans transition, à l’excellente offre de cette semaine, qui vous propose une très jolie comédie dramatique italienne, un Lion d’Or made in France (attention, âmessensibles), un biopic américain sur deux joueuses de tennis, une comédie allemande féministe sur les bords, dont la bande-annonce nous a donné envie de voir le film, ainsi qu’une histoire très, très belge. Puisqu’on vous dit que le cinéma, c’est la vie…
Jean-Pierre THILGES
Semaine du 2 au 8 février 2021
GLI ANNI PIÙ BELLI
Comédie dramatique; Réalisateur: Gabriele Muccino; avec Pierfrancesco Favino, Micaela Ramazotti, Kim Rossi Stuart, Claudia santamaria; Scénaristes: Gabriel muccino, Paolo Costella; Directeur/Photo: Elio Moli; Musique: Nicola Piovani; Italie 2021, 129 minutes; Festival du Film italien Villerupt 2021.
En 1980, à Rome, Paolo, Giulio et Riccardo ont 16 ans et sont comme des frères. Rapidement, Gemma, la copine de Paolo, rejoint leur bande. Au fil des années, chacun prend un chemin différent. Paolo devient professeur de latin et de littérature, Riccardo s’essaye dans plusieurs domaines, comme le journalisme ou la politique. Giulio quand à lui devient avocat, mais l’appât du gain l’ébranle, alors que Gemma est devenue serveuse. Lorsque cette dernière commence à entretenir une liaison en cachette avec Giulio, la fin du groupe semble inévitable…
- Gabriele Muccino atteint son but ici, à savoir faire bouillonner les émotions du spectateur, grâce à une peinture de personnages que l’on sent pensée et travaillée longtemps à l’avance et qui offre à chacun des acteurs principaux un champ d’expression qui s’enrichit d’époque en époque traversées. (Rolling Stone) Jalonné d’adresses au spectateur, de plans-séquences à la vitalité communicative, de chansons populaires italiennes et de tubes du Top 50, ce film choral plus enjoué que mélancolique assume un amour inconditionnel pour ses personnages, imparfaits donc attachants. (Télérama) On sent que l’auteur a beaucoup à dire sur les compromissions intellectuelles, le déclassement d’une génération ou les blocages institutionnels de son pays, mais la superficialité du propos et la conclusion archi-consensuelle laissent de marbre. (Positif)
Lion d’Or Venise 2021
L’ÉVÉNEMENT
Drame; Réalisatrice: Audrey Diwan; avec Anamaria Vartolomei, Kacey Mottet Klein, Sandrine bonnaire, Luàna Bajrami; Scénaristes: Audrey Diwan, Marica Romano, d’après le livre de Annie Ernaux; Directeur/Photo: Laurent Tangy; Musique: Evgueni & Sacha Galperine; France 2021, 100 minutes.
L’histoire d’Anne, très jeune femme qui décide d’avorter afin de finir ses études et d’échapper au destin social de sa famille prolétaire. L’histoire de la France en 1963, d’une société qui condamne le désir des femmes, et le sexe en général. Une histoire simple et dure retraçant le chemin de qui décide d’agir contre la loi. Anne a peu de temps devant elle, les examens approchent, son ventre s’arrondit…
- Audrey Diwan ne perd jamais de vue son enjeu : celui de nous faire éprouver, de l’intérieur, ce que vit sa protagoniste. Elle ne cède à aucune afféterie, dépouille ses images, sculpte le relief de ses sons, et fait jaillir ce que le cinéma peut offrir de mieux : la possibilité d’une empathie, pour revenir, à l’issue du générique de fin, à la lumière du jour plus riche et plus ouvert. (Bande à part) Audrey Diwan signe un film extrêmement juste dans sa dureté, qui à la morale obtuse d’une société emprisonnant le corps des femmes oppose un regard libre et sans crainte. (Les Fiches du Cinéma) Un peu flottant quand il se contente de coller aux déambulations d’Anne, le film gagne la partie grâce à sa crudité, sa frontalité. A sa façon de se dissoudre « dans la tête et la vie des autres », comme l’écrivait Annie Ernaux. Puissamment politique, il vient rappeler que la bataille de l’avortement continue de faire rage. (Le Nouvel Observateur)
KING RICHARD
Film biographique; Réalisateur: Reinaldo Marcus Green; avec Will Smith, John Berenthal, Saniyya Sidney, Demi Singleton; Scénariste: Zach Baylin; Directeur/Photo: Robert Elswit; Musique: Kris Bowers; USA 2021, 144 minutes.
Richard Williams est un père de famille aimant et autoritaire. Un jour, il décidera d’élaborer un plan de 78 pages décrivant les entraînements nécessaires pour créer des championnes de tennis. Malgré son manque d’expérience dans ce sport, il mettra ce plan à rude épreuve avec ses deux filles, Venus et Serena. Loin de l’échec, les deux jeunes filles se mettront à performer dans leur sport, jusqu’à devenir les meilleures au monde…(Synopsis: cinoche.com)
- Venus and Serena Williams are co-producers on the project and this is very much the authorised version, making it clear at all times how essentially sweet natured and nice he was as a dad, hardly ever losing his temper. Smith’s performance has the easy, even balance of a gyroscope in full spin, and it’s almost an older version of the untroubled athleticism he brought to his Muhammad Ali in Michael Mann’s film 20 years ago – but essentially opaque. Enjoyable and well-crafted as it is, this movie can’t quite decide what to do with the tougher, darker side of Richard Williams. What was it really like living with someone so driven? So disciplinarian? And someone who, in the film, appears to favour one daughter over the other at crucial stages? That remains a mystery. (Peter Bradshaw/The Guardian)
WUNDERSCHÖN
Komödie; Regie: Karoline Herfurth; mit Karoline Herfurth, Nora Tschirner, Martina Gedeck, Joachim Krôl; Drehbuch: Lena Stahl, Monika Fässler, Karoline Herfurth; Kamera: Daniel Gottschalk; Musik: Annette Focks; Duetschland 2022, 131 Minuten.
Fünf Frauen im Konflikt mit den traditionellen Schönheitsidealen und Geschlechterrollen der westlichen Gesellschaften: Da ist zum Beispiel Sonja, die sich nach der Geburt ihres zweiten Kindes unattraktiv fühlt und alles versucht, um wieder so auszusehen, wie vorher – nicht zuletzt für ihren Mann Milan, der sich der aufreibenden Nöte seiner Frau gar nicht bewusst ist. Unterdessen muss Sonjas bindungsscheue Freundin Vicky sich mit ihrem Kollegen und Verehrer Franz herumschlagen, der sie von der Liebe überzeugen will und fest behauptet, dass gleichberechtigte Partnerschaften möglich sind. Sonjas Schwägerin Julie entspricht zwar gängigen Idealen, doch für eine Karriere als Model scheint es in der auf pervertierte Vorstellungen von Perfektion eingeschworenen Modebranche immer noch nicht zu reichen. Die etwas kräftigere Schülerin Leyla ist derweil überzeugt, dass ihr Leben viel besser wäre, wenn sie wie Julie aussehen würde. Auch Julies Mutter Frauke hadert mit ihrem Körper: Sie glaubt mit ihren fast 60 Jahren, nicht mehr von ihrem Mann Wolfi begehrt zu werden…
- In ihrer nunmehr schon dritten Regiearbeit blicken Karoline Herfurth und ihre Co-Autorinnen Lena Stahl und Monika Fäßler auf das ewige Thema Schönheit. Mit Augenzwinkern, einer genauen Beobachtungsgabe für die Realität und einer großen Portion Sensibilität zeigt der Film fünf Frauen, die in verschiedenen Abschnitten ihres Lebens stehen und sich nicht schön genug, nicht glücklich genug oder nicht erfolgreich genug fühlen. Mit großer Sensibilität blickt Herfurth auf ihre Protagonistinnen und zeigt die Unsicherheit und Verletzlichkeit, die hinter jeder einzelnen Figur steckt. Als Ensemblefilm bringt WUNDERSCHÖN alle Hauptdarsteller*innen in loser Verknüpfung zusammen und entwickelt dabei fünf einzelne starke Erzählungen, die allesamt überzeugen. (FBW Wiesbaden)
Avant-Première en présence de Jan Bucquoy (Utopia 2.2.)
LA DERNIÈRE TENTATION DES BELGES
Comédie dramatique; Réalisateur, scénariste: Jan Bucquoy; avec Wim Willaert, Alice on the Roof, Alex Vizorek; Directeur/Photo: Michel Baudour; Musique: Marka; ; Belgique 2022, 75 minutes.
C’est l’histoire d’un père et sa fille, ils se trouvent sur le bord d’une falaise. Elle veut sauter et lui s’efforce de la retenir. En lui racontant les histoires de ses folles aventures, de sa vie d’artiste provocateur, mais aussi celle d’un père trop absent que sa fille a tellement attendu. Comme dans les contes des «1000 et une nuits », aussi longtemps qu’il retiendra son attention, elle ne sautera pas…
- Il n’y a pas encore de critiques disponibles…
IN 80 TAGEN UM DIE WELT
Originaltitel: Le Tour du monde en 80 Jours; Digitale Animation; Regie: Samuel Tourneux; Drehbuch: Gerry Swallow, David Michel, Derek Dressler, frei nach jules Verne; Musik: Norbert Gilbert;Frankreich/Belgien 2021, 82 Minuten; in deutscher Sprache.
Das verträumte Seidenäffchen Passepartout träumt von großen Abenteuern. Als sich eines Tages die Wege zwischen dem Entdecker-Frosch Phileas Frogg und Passepartout kreuzen, schließen sie eine Wette ab: Sie wollen in 80 Tagen den Globus umrunden und dabei 10 Millionen Muscheln verdienen. Für den jungen Affen ist das die Chance seines Lebens: Endlich kann er die große weite Welt entdecken. Blöd nur, dass die schlecht gelaunte Wüstenrennmaus Inspektor Fix Phileas hinter Gitter bringen will. Die verrückte Reise wird so nur noch spannender!