Pour une semaine où les genres se culbutent, le film à voir ou à revoir (sur grand écran) est THE CIRCUS, tourné par Charles Chaplin en 1928, à un moment, où le cinéma muet était en train de disparaître. Le “grand public” se ruera sans doute sur MORBIUS et SONIC THE HEDGEHOG 2, les cinéphiles qui y regardent de plus prés choisiront entre APPLES, PETROV’S FLU et AFTER YANG, et les plus petits (s’ils parlent allemand) devraient se régaler avec PETERCHEN’S MONDFAHRT. Et pour terminer, félicitons quand-même Jane Campion pour l’Oscar remporté (et amplement mérité) pour THE POWER OF THE DOG, notre film préféré et celui de l’ALPC pour 2021. Jean-Pierre THILGES

SEMAINE DU 30 MARS AU 5 JUIN 2022
Exclusivité Cinextdoor
THE CIRCUS *****
Comédie (un peu dramatique); Réalisateur, scénariste: Charles Chaplin; avec Charles Chaplin, Merna Kennedy, Al Ernest Garcia, Harry Crocker; Directeur/Photo: Roland Thoheroh; Musique: Charles Chaplin; USA 1928, 72 minutes.
Charlot, pris pour un pickpocket, se réfugie dans un cirque et déboule sur la piste en plein spectacle. Son arrivée fait rire le public et le directeur l’engage aussitôt comme clown. Charlot devient amoureux de l’écuyère mais son rival le fait renvoyer…
- Celui qui n’aime pas les films de Charles Chaplin, n’aime pas le cinéma ! Voilà, c’est dit! Merci encore aux salles Cinextdoor de ressortir les films de Charlot dans des transferts nouveaux. Cinq étoiles ! (jpt)
© Roy Export Company
MORBIUS
Aventures fantastiques; Réalisateur: Daniel Espinosa; avec Jared Leto, Michael Keaton, Adria Arjona, Jared Harris; Scénaristes: Matt Sazama, Burk Sharpless, baéà sur les bédés Marvel de Roy Thomas et Gil Kane; Directeur/Photo: Oliver Wood; Musique: Jon Ekstrand; USA 2022, 104 minutes.
Gravement atteint d’un trouble sanguin et déterminé à sauver d’autres souffrant de la même maladie, le Docteur Morbius tente le tout pour le tout. Au départ, ce qui semble un réel succès se transforme lorsqu’une dangereuse noirceur s’empare de lui. Est-ce que le bien viendra à bout du mal – où est-ce que Morbius deviendra victime de ses nouvelles pulsions mystérieuses ?
La sortie de MORBIUS avait été repoussée plusoieurs fois, mais cette fois ça y est! Les fans de l’écruire Marvel vont encore se réjpouir, alors que moi, je ne suis pas sûr si je survivrai à un nouveau héros “marvelous”. Celui-ci a au moins le mérite de faire court, puiosquel film ne dure que 104 minutes…et non trois heures. Il n’y a pas encore de critiques en ligne. (jpt)
SONIC THE HEDGEHOG 2
Aventures fantastiques; Réalisateur: Jeff Fowler; Avec Jim Carrey, James Marsden et les voix de Ben Schwartz, Idris Elba; Scénaristes: Pat Casey, Josh Miller, John Whittington; Directeur/Photo: Brandon Trost; Musique: Junkie XL; USA 2022, 122 minutes.
Une fois installé à Green Hills, Sonic est déterminé à prouver qu’il a la trempe d’un héros. Il est mis à l’épreuve alors que le Dr Robotnik réapparaît, cette fois-ci avec un nouveau partenaire, Knuckles, cherchant une émeraude qui aurait le pouvoir de détruire des civilisations entières. Et voilà Sonic aux côtés de son propre acolyte, Tails, qui s’aventurent dans une mission de globe-trotter pour trouver l’émeraude avant qu’elle ne tombe dans de mauvaises mains… (Synopsis: cinoche.com)
Le film sortant aux Etats-Unis le 8 avril, il n’y a pas encore de critiques.
APPLES/MILA ***
Tragicomédie dramatique; Réalisateur: Christos Nikou; avec Aris Servetalis, Sofia Georgovassili, Anna Kalaitzidou; Scénaristes: Christos Nikou, Stavros Raptis; Directeur/Photo: Bartosz Swiniarski; Musique: Alexander Voulgaris; Grèce 2021, 91 minutes; Venise 2021, Telluride 2021, Toronto 2021, LuxFilmFest 2022.
Lors d’une pandémie mondiale qui provoque chez les victimes une amnésie soudaine, Aris (Aris Servetalis), un homme d’âge moyen, se retrouve inscrit dans un programme de rétablissement conçu pour aider les patients non-identifiés à se construire une nouvelle identité. Des tâches quotidiennes lui sont prescrites via des cassettes audio. Elle lui permettent de se créer de nouveaux souvenirs et de les documenter grâce à une caméra. Petit à petit, il se recrée un quotidien ordinaire et rencontre Anna (Sofia Georgovasili), une femme qui est également en voie de guérison…
- Une des rares pépites un peu plus réjouissantes du LuxFilmfest 2022, où l’ambiance générale de la programmation fut plutôt morne et déprimante. Au moins, la pandémie du film nous a fait rire, même si le rire était de couleur jaune. Trois étoiles. (jpt)
- Christos Nikou couldn’t have anticipated the almost unrecognizable world into which he would be releasing his debut feature, “Apples,” but it’s a testament to the strength of this lonely and aloof tragicomedy’s central allegory that it adapts so well to our pear-shaped times. What might have been the latest oddity of the Greek Weird Wave — or else a surreal collection of live-action “The Far Side” cartoons — instead feels soulfully relevant as reality aligns with the speculative world Nikou imagined. (Peter Debruge/Variety)
PETROV’S FLU/PETROVY V GRIPPE
Drame grotesque; Réalisateur, scénariste: Kirill Serebrennikov, d’après le roman de Alexey Salnikov; avec Semyon Serzin, Chulpan Khamatova, Vladislav Semiletkov; Directeur/Photo: Vladislav Opleyants; Russie 2021, 145 minutes; Festival de Cannes 2021.
Affaibli par une forte fièvre, Petrov est entraîné par son ami Igor dans une longue déambulation alcoolisée, à la lisière entre le rêve et la réalité. Progressivement, les souvenirs d’enfance de Petrov ressurgissent et se confondent avec le présent…
- Bien loin du ton élégiaque de Leto, le nouveau film de Kirill Serebrennikov est un trip cinématographique baroque et énigmatique, une déambulation urbaine convoquant différents types d’images et modes narratifs. On gagnera à s’y perdre. (Les Fiches du Cinéma) Il n’y a ici ni présent ni réalité fixes, mais un entrecroisement de temps et d’états où se mêlent la brutalité quotidienne et la science-fiction, le fait divers, et les réminiscences de l’enfance, le poétique et le trivial. (Cahiers du Cinéma) Le film décrit un monde où tout est chaos et brutalité, où la crasse est une seconde peau et où seul l’alcoolisme rend la réalité supportable. (Les Inrockuptibles) Selon votre humeur, vous trouverez l’expérience tapageuse du film exaltante ou éprouvante. (Positif)
AFTER YANG *
Drame; Réalisateur: Kogonada; avec Colin Farrell, Jodie Turner-Smith, Malea Emma Tjandrawidjaja; Scénaristes: Kogonada, Alexander Weinstein; Directeur/Photo: Benjamin loeb; Musique: Aska Matsumiya; USA 2021, 96 minutes; Festival de Cannes 2021: Un certain Regard; LuxFilmFest 2022.
Lorsque Yang, l’ami androïde de sa fille, doté d’une intelligence artificielle, tombe en panne, Jake tente de le réparer. Ce faisant, l il découvre la vie qui s’est écoulée devant lui et qui lui a échappé. Il renoue alors avec sa femme et sa fille à travers une distance qu’il ignorait…
- Présenté à la soirée de remise des prix du dernier LuxFilmFest, ce film était arrivé avec toutes sortes d’accolades dithyrambiques (voir ci-dessous), mais hélas, sa froideur, ses personnages figés et son intrigue aux limites du soporifique m’ont laissé de glace. Il doit y avoir un public quelque part pour ce genre de cinéma immobile mais je n’en fais pas partie. J’avais largement préféré “Ex-Machina”, un film autrement plus corsé que celui.-ci sur la même thématique. Une étoile… (jpt)
- Kogonada’s delicate, subtle screenplay is based on a short story by Alexander Weinstein titled “Saying Goodbye to Yang.” Like the story, the film is speculative fiction, leaning less towards overt sci-fi invention and more towards existential pondering. Where the short story is set in Detroit, the setting of its onscreen counterpart is nebulous, existing somewhere in the near future in some potential metropolis. “After Yang” will certainly draw some comparison to “Ex Machina”, another story about AI that compresses its narrative into interior spaces, keeping most of the action in one futuristic house (and a film with another memorable dance sequence). But where the AI in that film was ominous, here he is loving. Yang is a dedicated older brother and he offers poignant thoughts on what it means to be human—even though he is not human himself. (Emily Zemler/The Observer)
PETERCHENS MONDFAHRT
Digitaler Animationsfilm; Regie: Ali Samadi Ahadi; mit den Stimmen von Dirk Petrick, Roxana Samadi, Peter Simonischek; Drehbuch: Arne nolting, Ali samadi Ahadi, nach dem Kinderbuch von Gerdt von Bassewitz; Musik: Ali N.Askin; Deutchland/Österreich 2021, 85 Minuten.
Peter und seine kleine Schwester Anna sind erst vor kurzem in eine neue Stadt gezogen. Eines Abends findet Anna Sumsemann einen sprechenden Maikäfer, der ihr voller Verzweiflung erzählt, wie er einen seiner sechs Arme und seine Frau verloren hat, die samt einer Birke auf den Mond geschossen wurden. Nur mit der Hilfe zweier tierlieber Kinder, die mit Sumsemann zum Mond reisen, können der Arm des Käfers und die Maikäferfrau wieder zurückgeholt werden. Diese Geschichte erzählt Anna ihrem Bruder, aber Peter, eher vernunftbegabt und großer Technikfan, glaubt ihr erst nicht. Doch als seine kleine Schwester plötzlich in den Himmel katapultiert wird, lässt er sich ebenfalls mittels einer Wasserfontäne nach oben schießen. So beginnt für die Geschwister eine abenteuerliche Reise zum Mond, auf der die beiden dem Sandmann, Sternschnuppen, Naturgeistern, der Blitzhexe und anderen seltsamen Wesen begegnen, bis sie endlich ihr Ziel erreichen…(Zusammenfassung: visionkino.de)
- Die ursprüngliche Geschichte über die abenteuerliche Reise zweier Kinder zum Mond von Gerdt von Bassewitz ist aus dem Jahr 1912. Ali Samadi Ahadi überträgt in dieser Adaption PETERCHENS MONDFAHRT in die heutige Zeit. Aus Peter macht er einen Astronautensohn, der eigentlich nicht an magische Dinge glaubt, und stellt ihm eine fantasiebegabte, freche und selbstbewusste kleine Schwester an die Seite. Obwohl dem Film die Entstehung am Computer anzusehen ist, wird Sumsemanns Vorgeschichte im Look eines traditionellen Zeichentrickfilms erzählt. In diesem Abschnitt können Fratzen in Großaufnahme in dunkelrot-orangenen-schwarzen Tönen auf sensible Kinder erschreckend wirken. Die liebenswert-skurrilen Figuren, denen die Zuschauer*innen im weiteren Verlauf der Geschichte begegnen, sind alle bis ins Detail sehr gut animiert und der Filmhintergrund mit Wolken, der Milchstraße und Galaxien ist prächtig ausgeleuchtet. Auf dem Mond herrschen viel Action und Bewegung, die durch kraftvolle, teils überbordende Orchestermusik unterstrichen werden. (Sabine Kögel-Popp/visionkino.de)
Exclusivité Cinextdoor
TAGEBUCH EINER BIENE
Dokumentarfilm; Regie: Dennis Wells; Drehbuch: Dennis Wells, Heike Sperling, Claudia Brendler; Kamera. Brian McClatchy, Rudolf Diesel; Musik: Darren Fung; Deutschland/ Kanada 2021, 89 Minuten.
Wir halten das Leben eines Insekts für kurz und unbedeutend. Was kann man schon in einem sechswöchigen Insektenleben erleben? Und sind Bienenvölker nicht der Inbegriff des Kollektivs – tausende tumbe Arbeitsbienen im Dienste einer Königin? Die neueste Wissenschaft allerdings zeichnet ein ganz anderes Bild: Bienenvölker sind nicht so homogen wie wir glauben, sondern voller unterschiedlicher Individuen mit sehr verschiedenen Aufgaben, Fähigkeiten und sogar Vorlieben. Auch unter Bienen gibt es mutige, feige und – ja – faule Exemplare. Und jede einzelne Biene stellt sich den Herausforderungen ihres Lebens – Hornissen bekämpfen, Blumen und den geeigneten Ort zum Nestbau finden. Dabei zeigen sie außerordentliche Intelligenz und soziale Fähigkeiten: Bienen helfen sich gegenseitig bei Gefahren und fliegen am liebsten in den gleichen Teams hinaus in die Welt. Aber wehe, sie werden vom Regen überrascht – ein einziger Regentropfen könnte tödlich sein… Ein Bienenleben mag nur sechs Wochen dauern, aber für die Bienen ist dies ein ganzes Leben. (Quelle: 54. Internationale Hofer Filmtage)
- Der Autor, Regisseur und Soziologe Dennis Wells hat 2015 die Fernsehdokumentation „Bienen: Eine Welt im Wandel“ über das Bienensterben gedreht. In der deutsch-kanadischen Koproduktion TAGEBUCH EINER BIENE blickt Wells nun aus neuen Perspektiven auf die Tiere. Die gezeigte „Bienenbiografie“ bildet den aktuellen Stand der Wissenschaft ab, zugleich werden die Tiere durch einen subjektiven Voice Over-Kommentar vermenschlicht: Anna und Nellie Thalbach sprechen die Winter- und die Sommerbiene, was den Ansatz unterstreicht, sozusagen aus Sicht der Bienen zu erzählen. Unterstützt wird das Ansinnen durch die technisch versierte Umsetzung. Der Kameramann Brian McClatchy kreiert sehenswerte Makroaufnahmen aus dem Bienenstock, die den Tieren besonders nahe kommen und ihre schnellen Bewegungen durch Zeitlupen nachvollziehbar machen. Am Ende der dreijährigen Produktionszeit steht ein mit viel Orchestermusik emotionalisierter, sehr informativer und ambitionierter Naturfilm voller Schauwerte. (Christian Horn/visionkino.de)