Cela fait près de deux ans de pandémie que on attend TOP GUN: MAVERICK, il arrive en trombe (en avant-première) via le Festival de Cannes, où Tom Cruise a été invité pour lui rendre hommage. Succès évidemment assuré, puisque le premier TOP GUN – réalisé par Tony Scott – reste un des films d’action les plus adorés globalement depuis sa sortie en 1986. Deuxième incontournable de la semaine – si vous parlez allemand – LEANDER HAUßMANNS STASIKOMÖDIE tourne en bourrique le faux (ou l’infâme) Staatssicherheitsdienst de la RDA ne prend pas de prsionniers, mais vous fera rire. Troisième pépite, luxembourgeoise cette fois, le documentaire CRISE ET CHUCHOTEMENTS de Jossy Mayor et Laurent Moyse raconte le weekend le plus noir dans l’histoire du Luxembourg et de sa place financière, qui a failli voler en éclats. le vendredi 26 septembre 2008.
Jean-Pierre THILGES
Semaine du 18 au 24 mai 2022
Avant-Premières
TOP GUN: MAVERICK
Film d’action; Réalisateur: Joseph Kosinksi; avec Tom cruise, Jennifer Connelly, Miles Teller, Val kilmer, Jon Hamm, Ed Harris; Sc énaristes: Ehren Kruger, Eric Warren Singer, Christopher McQuarrie; Directeur/Photo: Claudio miranda; Musique: Lorne Balfe, Harold Faltermeyer, Hans Zimmer; USA 2022, 131 minutes; Sélection officielle Festival de Cannes 2022.
- One could argue that our new, post-Cold War world didn’t need a “Top Gun” sequel. (Tom Cruise himself once insisted as much.) But one would be wrong to do so. Building on the three-parts-steel-to-one-part-corn equation that director Tony Scott so effectively set 36 years earlier, the new film more than merits its existence, mirroring Cruise’s character, Pete “Maverick” Mitchell, in pushing the limits of what the machine could do — the machine in this case being cinema, which takes to the skies as no blockbuster has before. (Peter Debruge/Variety)
LEANDER HAUßMANNS STASIKOMÖDIE
Komödie; Regie, Drehbuch: Leander Haußmann; mit David Kross, Jörg Schüttauf, Antonia Bill, Henry Hübchen, Detlev Buck; Kamera: Michal Grobowski; Musik: Malakoff Kowalski; Deutschlkand 2022, 116 Minuten.
Berlin, Anfang der 1980er Jahre: Der Staatssicherheitsdienst der DDR wirbt den jungen, systemtreuen Ostberliner Ludger an, um ihn in die Künstlerszene des Prenzlauer Berg einzuschleusen. Dort sammelt er brav Informationen, beginnt aber auch, sich unter den freigeistigen Künstlern immer wohler zu fühlen. Schließlich verliebt er sich in die geheimnisvolle Natalie, versucht sich selbst als Dichter und avanciert in der Szene bald zu einer gefragten Persönlichkeit. So steht Ludger bald vor dem Problem, dass er einerseits seinem Stasi-Job nachkommen muss, andererseits aber seiner künstlerischen Berufung folgen will…
- Ostberlin, und trotzdem scheint die Sonne – Leander Haußmanns STASIKOMÖDIE erzählt als detailverliebte, durchweg stark besetzte Agentenkomödie von den Subkulturen im Ostberlin der Achtzigerjahre, dass es Spaß macht, sich zu erinnern und in diese Vergangenheit einzutauchen. Regisseur Leander Haußmann stellt gleich zu Beginn des letzten Teils seiner DDR-Trilogie (nach SONNENALLEE und NVA) klar, dass im Spannungsfeld von Staatssicherheit und Widerstand jede Seite ihr Fett wegbekommt. Dabei gelingt die Gradwanderung, dass selbst über einen perfiden Ausspitzelungsapparat wie die Stasi gelacht werden kann, wenn sich dessen Oberhaupt Erich Mielke als Sonnenkönig inszeniert. Im Widerstand zerbrechen sich die Nicht-Konformen (Nikos) derweil nächtelang die Köpfe über die Redewendung „Perlen vor die Säue“. Das Ensemble lebt von einem Gewebe grandioser darstellerischer Leistungen von David Kross als Spitzel im Untergrund („Auftrag: Eintauchen, Auskundschaften, Zersetzen“) sowie Jörg Schüttauf als sein älteres Ich, einem Romanautor, der sich mit seiner Vergangenheit konfrontieren muss, von Henry Hübchen als verrauchte Stasi-Vaterfigur, Detlev Buck als Straßenpolizist oder Deleila Piasko als Hippie-Amazone. Und auch mit großartigen Ideen wie etwa einer ferngesteuerten Ampelschaltung, die zur ultimativen moralischen Prüfung wird, bietet Leander Haußmanns STASIKOMÖDIE an allen Ecken und Enden Unterhaltung. (Gutachten der FBW Wiesbaden)
Films made in Luxembourg
CRISE ET CHUCHOTEMENTS ***
Documentaire; Réalisateurs, scénaristes: Jossy Mayor, Laurent Moyse; avec Luc Frieden, Jeannot Krecké, Carlo Thill, Frank Wagener, Jean Guill, Charles Goerens, Yves Mersch, Serge Allegrezza, Jean-Jacques Rommes; Directeur/Photo: Carlo Thiel; Musique: Rafaël Leloup; Luxembourg 2022, 71 minutes.
Le vendredi 26 septembre 2008, la direction de Fortis Luxembourg avertit le ministre luxembourgeois des finances, Luc Frieden, que la banque est au bord du gouffre. La crise des « subprimes » et l’acquisition d’ABN AMRO ont précipité la chute du groupe dont elle fait partie et qui a son siège en Belgique. Pendant trois jours, une délégation luxembourgeoise sous la conduite de l’Etat travaille d’arrache-pied pour tenter de sauver l’entité luxembourgeoise. A peine a-t-elle esquissé un scénario de sauvetage qu’elle apprend qu’une autre banque systémique, la Dexia-BIL, est entraînée dans un désastre similaire. La disparition des deux banques risquerait de porter un coup fatal à l’économie du pays et de déstabiliser toute la place financière…
- Le jour, où plutôt le weekend, en 2008, où la place financière luxembourgeoise, et avec elle, le pays entier, a failli boire la tasse, quand aussi bien la Banque Générale que la Banque Internationale se retrouvait au bout du gouffre. Le film raconte, à travers des interviews avec quelques-uns des acteurs principaux du drame, qui en parlent d’ailleurs avec candeur, comment l’état luxembourgeois a été obligé de mettre les petits plats dans les grands pour sauver les meubles. Évidmement, côté mise en scène, les têtes parlantes n’offrent pas une grande variété aux deux réalistauers, mais ce que ces têtes parlantes révèlent, valent leur poids en or – ou plutôt en milliards d’euros. Trois étoiles! (jpt)
Full disclosure: JPT a collaboré au sous-titrage du film
NATURAL LIGHT/TERMÉSTETES FÉNY
Drame de guerre; Réalisateur, scénariste: Dénes Nagy, d’aprés le roman de Pál Zavada; avec Ferenc Szabó, Tamás Garbacz, László Bajkó; Directeur/Photo: Tamás Dobos; Musique: Santa Ratniece; Hongiue 2021, 103 minutes; Festival de Berlin 2021.
Le caporal Semetka est un des 100 000 soldats hongrois qui ont soutenu les troupes allemandes dans leurs attaques contre l’Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale. Son unité est chargée de débusquer des partisans et de contrôler la population des territoires occupés. Ses soldats sont dans une forêt épaisse et atteignent une rivière où se trouvent deux hommes sur un radeau, un élan mort à côté d’eux. Évidemment, la troupe va tailler toute la viande de l’animal, puis laisser ces deux hommes avec la carcasse…
- Natural Light est un film d’auteur hardcore, intense, lent et au pas délibérément mesuré. Les silences entre les rares moments de dialogue succinct sont emplis par un design sonore impressionniste et si la violence survient toujours hors-champ, et souvent du côté opposé à celui où Semetka regarde, Nagy s’assure qu’on entend bien tout. Le film, tourné en Lettonie, se passe presque entièrement dans l’épaisse forêt sus-mentionnée, dont les verts et les bruns sombres se fondent dans les couleurs des uniformes des soldats. Ces images troubles évoquent aussi la morne condition humaine en ces temps si terriblement inhumains, tandis qu’on voit un homme tenter de s’accrocher son humanité, mais aussi de rester en vie. On n’a pas à réfléchir trop longuement pour y voir un parallèle avec le monde d’aujourd’hui, et avec notre propre condition. (Vladan Petkovic/Cineuropa)
LAST SEEN ALIVE
Thriller; Réalisateur: Brian Goodman; avec Gerard Butler, Jaimie Alexander, Russell Hornsby; Scénariste: Marc Frydman; Directeur/Photo: Peter Holland; Musique: Sam Ewing; USA 2022, 95 minutes.
Alors qu’ils sont sur le point de divorcer, Will Spann conduit sa future ex-épouse chez ses parents. Lors d’un arrêt dans une station-service, Lisa disparaît sans laisser de trace. La police n’est pas d’une grande aide, Spann est donc forcé de prendre les choses en main, d’autant plus qu’il est devenu le suspect numéro Un de l’affaire…
- Sorti nulle part ailleurs, le film semble s’inspirer d’un thriller néerlandais de George Sluizer, “Spoorloos/The Vanishing” (1988) , dont il avait filmé lui-même un remake avec Jeff Bridges, Kiefer Sutherland et Sandra Bullock en 1993. Aucune critique disponible en ligne. (jpt)
J’ADORE CE QUE VOUS FAITES
Comédie; Réalisateur, scénariste: Philippe Guillard; avec Gérard Lanvin, Artus, Antoine Bertrand, Laura Del Sol; Directeur/Photo: Denis Rouden; Musique; Roméo Guillard; France 2022, 91 minutes.
- Philippe Guillard: “Il y a longtemps que je tournais autour de la notion de « popularité » : ce qu’elle est, ce qu’elle implique, ce qu’elle provoque, pourquoi on la recherche, pourquoi on en vient à la fuir etc. À ma petite échelle, j’ai été confronté à ça quand je bossais sur Canal+. Le plus souvent, c’était comique et sympathique, et surtout bienveillant (pour moi en tout cas). Quelques années après, étant passé derrière la caméra, j’étais retombé dans l’anonymat. J’ai beaucoup accompagné Gérard Lanvin en promo, et j’ai revécu, à travers lui, des scènes que j’avais déjà vécues : des types qui débarquent d’on ne sait où et qui ne le lâche plus de la soirée. Ça donne forcément lieu à de la comédie…” (Extrait du dossier de presse)
DÉTECTIVE CONAN: LA FIANCÉE DE SHIBUYA (V.F.)
Titre japonais: Meitantei Conan : Halloween no Hanayome; Manga; Réalisateur: Susumu Mitsunaka; Scénaristes:
LE MUR DES ÉTOILES au 16.5.2022