Tiens, on dirait que c’est la rentrée au cinéma. Deux avant-premières de CORSAGE au Kirchberg et à Diekirch, en présence de l’Impératrice Vicky et de l’équipe du film; FREIBAD, une nouvelle comédie de Dorris Dörrie; AVEC AMOUR ET ACHARNEMENT, le dernier film de Claire Denis;  SUNDOWN de Michel Franco, avec Tim Roth et Charlotte Gaisnbourg; LA DÉGUSTATION avec Isabelle Carré et Bernard Campan; le film serbe MAN OF GOD en trois séances spéciales; encore une comédie allemande avec OVER & OUT en exclusivité chez les amis de CinextDoor; la fin du Disney Summer avec la reprise tu tonitruant BIG HERO 6 à Utopia; finalement un peu de Bollywood avec COBRA au Kinepolis Belval. C’est tout et ce n’est pas rien ! Tandis que pour votre serviteur, le Toronto International Film Festival pointe le bout de son nez à l’horizon…

Jean-Pierre THILGES

Semaine du 31.8 au 6.9.2022

Avant-Premières en présence de l’équipe du film

Kinepolis Kirchberg Vendredi 2.9., Scala Diekirch Samedi 3.9.

CORSAGE ****

Dramatische Komödie; Regie, Drehbuch: Marie Kreutzer; mit Vicky Krieps, Florian Teichtmeister, Katharine lorenz, Jeanne Werner, Kamera: Judith Kaufmann; Musik: Camille; Östeereich/Luxemburg (Samsa)/Deutschland/Frankreich 2022, 114 Minuten; Un Certain Regard Cannes 022, Beste Darstellerin Vicky Krieps. 

Wien 1877. Kaiserin Elisabeth feiert ihren 40. Geburtstag. Ein weiterer Punkt in ihrem lebenslänglichen Pflichtprogramm, das sie diszipliniert und unter strenger Beobachtung durch die Öffentlichkeit absolviert. Ihre einzige Chance, diesem zu entkommen, ist ein inszenierter Ohnmachtsanfall, ein wilder Ausritt oder eine heimliche Zigarette. Elisabeth, lebenshungrig, stark und streitbar, will sich mit zunehmendem Alter immer weniger in das fügen, was von ihr verlangt wird: repräsentativ, vorbildlich und schön zu sein. Aber das System, in dem sie ihre Rollen zu spielen gelernt hat, ist längst Teil ihrer selbst geworden…

Die Regisseurin, die auch das Drehbuch geschrieben hat, setzt bei ihrer Darstellung der Kaiserin Elisabeth und ihres Kampfes um Selbstbestimmung stark auf die Erzählkraft der Bilder. Die poetischen Tableaus oder Konstellationen der Menschen im Raum erzählen vom Innenleben, den Begrenzungen und Beziehungen der Hauptfigur – und arbeiten weniger die historischen Stationen ihres Lebens ab. Der weitgehende Verzicht auf erklärende Dialoge zugunsten poetisch-assoziativer Gedanken lässt der Regisseurin die künstlerische Freiheit, über die historische Person hinaus etwas über Frauen und Begrenzung durch Geschlechterrollen zu erzählen. Diese Freiheit spiegelt sich auch in der Auswahl der Musik und Ausstattung wieder, die klare Brüche mit der sogenannten „Faktenlage“ bewusst ins Spiel bringen. Damit gelingt der Regisseurin die Lesbarkeit des historischen Porträts als Beitrag zur Diskussion der heutigen Zeit. (Melanie Rohde/ visionkino.de)

FREIBAD **

Komödie; Regie: Doris Dörrie; mit Andrea Sawatzki, Maria Happel, Nila, Farooq, Lisa Wagner; Drehbuch: Doris Dörri3, Karin Kaçi, Madeline Fricke; Kamera: Hanno Lentz, Theresa Maué; Musik: Anna Kühlein; Deutschland 2022, 102 Minuten; FilmFest München 2022. 

Es ist Sommer, es ist extrem heiß – und die Nerven im einzigen Frauenfreibad Deutschlands liegen blank: unterschiedliche Kulturen und Temperamente treffen aufeinander, das führt zu Spannungen und Diskussionen. Da ist zum Beispiel eine Gruppe deutscher Frauen, angeführt von Eva, die in Konflikt mit einigen türkischen Besucherinnen gerät. Die eine Seite fühlt sich belästigt, die andere Seite fürchtet eine Verdrängung. In dieser Situation sorgt eine Gruppe arabischer Frauen rund um Yasemin für allseitiges Aufsehen, da sie mit Burkinis baden wollen. Zwischen allen Fronten steht der Bademeister Nils, der als einziger Mann im Freibad zwischen den diversen Parteien vermitteln muss und zugleich das Objekt der Begierde mancher Badegästinnen ist…

• Die mit wortwitzigen Dialogen des Autorinnen-Trios, einer tollen Besetzung, herausragend das in vielerlei Hinsicht mutige Protagonistinnen-Duo Maria Happel und Andrea Sawatzki, erfrischenden Bildern und einer flotten Mucke von „Sweet Dreams“ (Eurythmics) bis „Kiss Me“ (Sixpence None The Richer) punktet.  „Freibad“ hat das Zeug zu einer richtigen Sommerkomödie mit durchaus diskussionswürdigem Hintergrund. Hoffentlich ist der Sommer noch nicht vorbei, wenn sie in unsere Kinos kommt – die geplante Open Air-Premiere in der Isarmetropole war schon buchstäblich ins Wasser gefallen.  (Pitt Herrmann/filmportal.de) 

AVEC AMOUR ET ACHARNEMENT

Drame romantique; Réalisatrice: Claire Denis; avec Juliette Binoche, Vincent Lindon, Grégoire Colin, Bulle Ogier; Scénaristes: Claire Denis, Christine Angot, d’après le roman de Christine Angot; Directeur/Photo: Eric Gautier; France 2022, 116 minutes; Ours d’Argent Berlin 2022, meilleure réalisation.

C’est Paris et c’est déjà l’hiver. Sarah et Jean s’aiment, ils vivent ensemble depuis plusieurs années. C’est un amour qui les rend heureux et plus forts. Ils ont confiance l’un en l’autre. Le désir ne s’est jamais affadi. Un matin, Sarah croise par hasard François son ancien amant, ce François qui lui a présenté Jean, ce François qu’elle a quitté pour Jean sans hésiter…

• Si elle ne manque ni de talent, ni d’élégance pour filmer les relations amoureuses, la réalisatrice prend un malin plaisir à leur tordre le cou jusqu’à les enrober de noirceur pesante. Le maintien en embuscade du fauteur de troubles que l’on ne fait d’abord que deviner et dont on ne sait pas grand-chose laisse planer dans un premier temps une tension opportune que l’arrivée brutale de François, juste bon à catapulter la romance Jean/Sara pour la remplacer par une histoire aux effluves artificiels, rend inutilement extravagante. Sans doute enivré par le goût du drame, le récit prend une tournure caricaturale au moment où un simple geste mal interprété fait office de cocufiage avéré. Des visages pris dans l’étau de la caméra, des plans floutés, des dialogues taillés à la serpe augmentent le malaise jusqu’à discréditer une situation où aliénation et domination ont gommé toute trace d’amour. En résulte un chaos qui n’aide ni à la compréhension du film, ni à la bienveillance pour les protagonistes, surtout quand, à l’instar de Vincent Lindon, ils sont affublés de discours désordonnés et hors sujet sur l’éducation et l’égalité des chances.  Amateurs de comédies romantiques, passez votre chemin.  (avoir-alire.com) 

SUNDOWN

Drame; Réalisateur, scénariste: Michel Franco; avec Tim Roth, Charlotte Gainsbourg; Directeur/Photo: Yves Cape; Mexique/France/Suède 2022, 84 minutes.

Une riche famille anglaise passe de luxueuses vacances à Acapulco quand l’annonce d’un décès les force à rentrer d’urgence à Londres. Au moment d’embarquer, Neil affirme qu’il a oublié son passeport dans sa chambre d’hôtel. En rentrant de l’aéroport, il demande à son taxi de le déposer dans une modeste « pension » d’Acapulco…

• SUNDOWN est d’une rarissime hauteur de vue. De ces films qui, attentifs aux bruissements du monde, encapsulent quelque chose de sa violente beauté. C’est tout le paradoxe d’Acapulco, paradis perdu dont Michel Franco chante ici le requiem. (La Septième Obsession) Le trait a beau être rêche, la méchanceté du film ne s’éprouve pas comme un jeu de massacre cinglant, mais comme une leçon de vide, une sereine indifférence aux choses, une gueule de bois comateuse avant la fin du monde. (Libération) La fuite perpétuelle de Neil, tout en traduisant une rupture obligée d’avec une société indésirable, met à nu une crise existentielle endémique toujours présente dans les films de Michel Franco. Elle est centrale, cette fois-ci, et comme toujours irrésolue. (Positif) 

LA DÉGUSTATION

Comédie vini-viticole; Réalisation, scénariste: Ivan Calbérac, d’après sa pièce; avec Bernard Campan, Isabelle Carré, Geneviève Mnich; Directeur/Photo: Philippe Guilbert; Musique: Laurent Aknin; France 2021, 82 minutes.

Divorcé du genre bourru, Jacques tient seul une petite cave à vins, au bord de la faillite. Hortense, engagée dans l’associatif et déterminée à ne pas finir vieille fille, entre un jour dans sa boutique et décide de s’inscrire à un atelier dégustation…

• Quand j’écris des pièces, je ne pense pas du tout au cinéma. Néanmoins, quand elles rencontrent un grand succès, la question se pose vite de les porter sur le grand écran. Évidemment, il faut à chaque fois évaluer ce que pourra apporter l’adaptation sur le grand écran, si le récit est suffisamment fort pour donner matière à un scénario (au théâtre, l’argument est parfois mince, les scènes généralement beaucoup plus longues, et la force des dialogues, et plus encore des acteurs qui performent en direct, peuvent primer sur le reste). Pour LA DÉGUSTATION, bien qu’elle se soit donnée très vite devant des salles remplies, je n’y pensais pas vraiment, peut-être parce que parallèlement, à cette époque-là, j’avais un autre projet cinéma. Mais un jour, juste après nos 4 nominations aux Molières, Isabelle Carré et Bernard Campan m’ont proposé de déjeuner ensemble et m’ont dit : « Et si on en faisait un film ? ». (Dossier de presse) 

Séances spéciales Kinepolis 3, 4 et 5.9

MAN OF GOD / Ο Άνθρωπος του Θεού

Drame biographique; Réalisatrice, scénariste: Yelena Popovic; avec Alexander Petrov, Mickey Rourke, Tonia Sotiropoulo; Directeur/Photo: Panagiotis Vasiliakis; Musique: Zbigniew Preisner; Grèce 2021, 125 minutes.

Exilé injustement, condamné sans jugement, calomnié sans motif. La vie, les épreuves et les tribulations d’un homme de Dieu, Saint Nectarios d’Égine, qui supporta jusqu’au bout la haine injuste de ses ennemis tout en prêchant la Parole de Dieu sans relâche…

Exclusivité CinextDoor

OVER & OUT

Tragikomödie; Regie, Drehbuch: Julia Becker; mit Jessica Schwarz, Julia Becker, Nora Tschirner, Denis Moschitto; Kamera: Florian Mag; Musik: Josef Bach, Arne Schumann; Deutschland 2022, 109 Minuten.

Die Freundinnen Steffi, Lea, Toni und Maja sind Ende 30 und kennen sich seit ihrer Jugend, genauer gesagt seit 26 Jahren. Damals, als Teenager, gaben sie sich das Versprechen einer gemeinsamen Hochzeit. Das hat zwar nicht geklappt, aber immerhin wird Maja demnächst in Spanien ihre Hochzeit feiern, zu der sie natürlich ihre Freundinnen einlädt. Doch was als fröhlicher Roadtrip in den Süden beginnt, wird bald zu einer tragikomischen Mission, denn Maja hat in ihrem Einladungsvideo geflunkert: Steffi, Lea, Toni kommen nicht zur Hochzeit, sondern zur Trauerfeier ihrer alten Freundin. Und deren letzter Wunsch war es, dass sie in einem kleinen Ort in Italien beigesetzt wird…

• In ihrer zweiten Regiearbeit führt die Filmemacherin und Schauspielerin Julia Becker sich selbst und ihre Mitstreiterinnen Jessica Schwarz und Petra Schmidt-Schaller federleicht durch einen wilden Italien-Roadtrip, der aufgrund der pointierten Dialoge und der vielen unvorhersehbaren Wendungen wie im Flug vergeht. Ein verbaler Schlagabtausch zwischen den so unterschiedlichen Freundinnen jagt den nächsten. Und nach und nach offenbaren sich Geheimnisse, Sehnsüchte und Krisen, die man jeder der Drei vollends abnimmt und die nachvollziehbar aus dem wahren Leben gegriffen scheinen. Das liegt auch an dem kongenialen (Zusammen-)Spiel von Schwarz, Schmidt-Schaller und Becker selbst, die Lea, Steffi und Toni als dreidimensionale Charaktere mit Ecken und Kanten, mit Wehmut und Tapferkeit, mit Schwäche und Stärke darstellen. (FBW Wiesbaden) 

Disney Summer – Reprise

BIG HERO 6 ***

Animation numérique; Réalsiateurs: Don Hall, Chris Williams; avec le voix (v.o.) de Ryan Potter, Scott Adsit, Jamie Chung, James Cromwell, Maya Rudolph; Scénaristes: Jordan Roberts, Robert L.Baird, Daniel Gerson; Musique: Henry Jackman; USA 2014, 102 minutes.

Un petit génie de la robotique nommé Hiro Hamada découvre qu’un complot criminel menace de détruire la ville de San Fransokyo. Avec l’aide de son plus proche ami, Baymax le robot infirmier, et de ses compagnons qu’il va transformer en une bande de superhéros high-tech, Hiro va tout faire pour sauver la ville et sa population de l’infâme Yokai…

• With “Big Hero 6,” an obscure Marvel Comics title gives the Mouse House’s toon division just enough raw material to assemble its own superhero franchise, starring millions of robots — including one, a balloon-bellied virtual nurse named Baymax, that you’ll never forget. Co-directors Don Hall and Chris Williams borrow the character names and a few key details from their pulp source, but otherwise succeed in putting a thoroughly Disney spin on things, delivering appealing personalities, bright, peppy animation, positive life lessons and what looks like a world record for the sheer amount of hugging featured in a superhero movie. (Peter Debruge/Variety) 

Kinepolis Belval goes Bollywood

COBRA

LE MUR DES ÉTOILES