Une impératrice à Toronto

 

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Joyeuse entrée, vendredi dernier, au Kinepolis Kirchberg          (Photo: jpt)

Ce mercredi, c’est LE grand jour. Vicky Krieps, dont l’interprétation de l’Impératrice Sis(s)i est d’une justesse monumentale, fait sa joyeuse entrée dans TOUS les cinémas luxembourgeois. Et dès jeudi, cette même Vicky Krieps, flanquée de sa réalisatrice Marie Kreutzer (à droite sur la photo) présenteront CORSAGE au Toronto International Film Festival, où – vous l’avez deviné –  les HATARI PAPERS seront également de la partie. Ce qui veut dire que ces mêmes HATARI PAPERS ne paraîtront qu’en version minimale les deux lundis prochains, tout comme LE MUR DES ÉTOILES, dont vous trouverez la dernière mise à jour à la fin de cette publication. Par contre, restéz branchés sur les HATARI PAPERS, où entre le 8 et le 18 septembre, vous trouverez des réactions “à chaud” sur les films importants du festival.

Jean-Pierre THILGES

SEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE 2022

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Der Film, den man gesehen haben muss

CORSAGE ****

Dramatische Komödie; Regie, Drehbuch: Marie Kreutzer; mit Vicky Krieps, Florian Teichtmeister, Katharine lorenz, Jeanne Werner, Kamera: Judith Kaufmann; Musik: Camille; Österreich/Luxemburg (Samsa)/Deutschland/Frankreich 2022, 114 Minuten; Un Certain Regard Cannes 022, Beste Darstellerin Vicky Krieps, bester Ton; Sarajevo Film Festival 2022, beste Darstellerin; Deutsch/Ungarisch/Französisch/Englisch mit englischen Untertiteln.

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Wien 1877. Kaiserin Elisabeth feiert ihren 40. Geburtstag. Ein weiterer Punkt in ihrem lebenslänglichen Pflichtprogramm, das sie diszipliniert und unter strenger Beobachtung durch die Öffentlichkeit absolviert. Ihre einzige Chance, diesem zu entkommen, ist ein inszenierter Ohnmachtsanfall, ein wilder Ausritt oder eine heimliche Zigarette. Elisabeth, lebenshungrig, stark und streitbar, will sich mit zunehmendem Alter immer weniger in das fügen, was von ihr verlangt wird: repräsentativ, vorbildlich und schön zu sein. Aber das System, in dem sie ihre Rollen zu spielen gelernt hat, ist längst Teil ihrer selbst geworden…

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  • Dieu du ciel…ou plutôt “Gott im Himmel” ! On savait depuis PHANTOM THREAD que Vicky Krieps était une grande, une très grande actrice, et entretemps, elle a amplement confirmé son extraordinaire talent, mais honnêtement, ce que Vicky a réussi à extraire du personnage de l’Impératrice Elisabeth dite Sisi d’Autriche (normalement traitée sur un mode “kitsch” au cinéma) défie toute concurrence. En complicité totale avec la réalisatrice Marie Kreutzer, Vicky crève l’écran et fait voler en éclats tout ce que Ernst Marischka, Romy Schneider et Karlheinz Böhm ont jamais pu faire pour le tourisme en Autriche. Ayant vu CORSAGE deux fois de suite, j’ai eu tout le loisir de scruter intensément le visage de Vicky pendant les 114 minutes que dure le film – ce qui se joue comme joie, drame, dédain, dégoût, peur, sarcasme, arrogance, amour, désintérêt et flemme sur ce faciès, cela me rappelle – et je n’exagère pas – le jeu de deux de mes acteurs de cinéma préférés, Messieurs Robert Mitchum et John Wayne. Tout comme Wayne et Mitchum, Vicky ne joue pas le personnage, elle EST le personnage, elle vit et respire le personnage. Et Marie Kreutzer, qui a saupoudré le film et son heroïne d’observations aussi merveilleuses qu’inédites, permet même à Vicky de casser le mur de l’écran en regardant directement et complicitement droit dans l’objectif de la caméra. Ce film ne ressemble à rien de ce que vous attendez, cette Sisi-là, vous ne l’avez jamais rencontrée,  cette femme qu’on avait enfermée dans le plus rigide des corsets vestimentaires et sociétaux, on la voit se désintégrer au fur à mesure que progresse un film qui défie l’imagination, tellement sa mise en scène aussi joyeuse qu’engagée (ah, ces superbes anachronismes) et son interprétation “out of this world” viennent combler nos rêves cinéphiles les plus fous. Et c’est une fois de plus le Luxembourg qui – à travers son Film Fund et l’engagement de Samsa Film/Bernard Michaux – qui a rendu possible l’illustration de cette magnifique descente aux enfers aux allures de joyeuse entrée. Quatre étoiles pour le film, cinq étoiles pour Vicky Krieps, dont on ne peut que tomber amoureux!   Jean-Pierre Thilges

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  • Endlich “Corsage” gesehen. Was für ein grandioser Film. Ich glaube, seit James Gandolfini als Tony Soprano habe ich keine so differenzierte, angstfreie, intensive Figurenzeichnung mehr gesehen. Es ist keine verwaschene Lyrik, die Marie Kreutzer und Vicky Krieps da auftischen, jede Geste, jeder Sound, jedes Bild ist erzählerisch präzise. Der Film wirkt, als wäre er immer schon da gewesen. Ein Meisterwerk. Es ist ein Winter, dem Winter in “The Shining” verwandt, die Wiener Hofburg als Overlook-Hotel. Eine Frau, kein Mann, dreht sich auf engstem Raum um sich selbst in den Abgrund. Mehr muss man nicht wissen. Ob der Film historisch plausibel ist, das war mir schnell komplett egal. Er ist atemberaubend, in seiner perspektivischen Konsequenz. Nie, kein einziges Mal erliegt er der Verführung, etwas anderes zu erzählen, als seine Geschichte. Und die ist erzählerisch vollständig, hat sogar ein Ende. Ich weiß nicht, wann ich zuletzt ein echtes Ende gesehen habe. Ich finde nicht, dass man jedes Gedicht interpretieren muss, bei großer Lyrik reicht es, wenn man sie bemerkt. Hier ist sie. (Hosea Ratschiller) 

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  • Die Regisseurin, die auch das Drehbuch geschrieben hat, setzt bei ihrer Darstellung der Kaiserin Elisabeth und ihres Kampfes um Selbstbestimmung stark auf die Erzählkraft der Bilder. Die poetischen Tableaus oder Konstellationen der Menschen im Raum erzählen vom Innenleben, den Begrenzungen und Beziehungen der Hauptfigur – und arbeiten weniger die historischen Stationen ihres Lebens ab. Der weitgehende Verzicht auf erklärende Dialoge zugunsten poetisch-assoziativer Gedanken lässt der Regisseurin die künstlerische Freiheit, über die historische Person hinaus etwas über Frauen und Begrenzung durch Geschlechterrollen zu erzählen. Diese Freiheit spiegelt sich auch in der Auswahl der Musik und Ausstattung wieder, die klare Brüche mit der sogenannten „Faktenlage“ bewusst ins Spiel bringen. Damit gelingt der Regisseurin die Lesbarkeit des historischen Porträts als Beitrag zur Diskussion der heutigen Zeit. (Melanie Rohde/ visionkino.de)

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KOMPROMAT

Thriller politique; Réalisateur: Jérôme Salle; avec Gilles Lelouche, Joanna Kulig; Scénaristes: Jérôme Salle, Caryl Ferey; Directeur/Photo: Matias Boucard; France 2022, 127 minutes,

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L’évasion spectaculaire d’un diplomate français de Sibérie. Victime d’une machination orchestrée par le FSB, l’intellectuel va devoir se transformer en homme d’action pour échapper à son destin…

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Kompromat est un terme russe désignant des documents compromettants, authentiques ou fabriqués, utilisés pour nuire à une personnalité politique, un journaliste, un homme d’affaires ou toute autre figure publique. Si ce genre de manœuvres n’est pas rare en Russie, elles concernent d’ordinaire des Russes. Pour son film, Jérôme Salle s’est librement inspiré d’une histoire vraie qui avait pour particularité d’avoir impliqué un Français. (Dossier de presse)

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LA NUIT DU 12

Thriller policier; Réalisateur: Dominik Moll; avec Bastien bouillon, Bouli Lanners, Anouk Grinberg; Scénario: Dominik Moll, Gilles Marchand, d’après le roman de Pauline Guéna; Directeur/Photo: Patrick Ghiringhelli; Musique: Olivier Marguerit; France 2022, 115 minutes; Festival de Cannes 2022. 

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À la PJ chaque enquêteur tombe un jour ou l’autre sur un crime qu’il n’arrive pas à résoudre et qui le hante. Pour Yohan c’est le meurtre de Clara. Les interrogatoires se succèdent, les suspects ne manquent pas, et les doutes de Yohan ne cessent de grandir. Une seule chose est certaine, le crime a eu lieu la nuit du 12…

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  • Le dernier-né de Dominik Moll, La Nuit du 12, revisite adroitement le polar en étant un plaidoyer vif contre la violence faite aux femmes. À voir absolument. (Bande à part) Dominik Moll signe un film d’enquête discret, tenu et économe dans sa méditation politique sur le féminicide, l’inverse d’une démonstration par l’outrance. (Libération) La précision du tableau inscrit le film dans la lignée de L.627 de Bertrand Tavernier, modèle de ces films criminels réalistes qui montrent le travail quotidien de la police, très éloigné de la mythologie longtemps véhiculée par le cinéma. Le souci de vérité n’exclut pas l’ampleur et le réalisateur inscrit son récit dans ces paysages montagneux au climat changeant, dans cette vallée industrielle grise dont la beauté ne se donne pas facilement. (Positif) C’est la réussite de ce film de flics ouvert sur un départ à la retraite que de doser savamment entre les interrogatoires des témoins et suspects, le quotidien de ces officiers à qui on paiera les heures sup’ « quand le monde sera devenu normal », et ce qui, dans l’interstice, fait jointure, le crime s’immisçant moins dans les vies privées que dans les consciences individuelles. (Cahiers du Cinéma) 

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ALLE FÜR ELLA

Jugendfilm; Regie: Teresa Fritzi Hoerl; mit Lina Larissa Strahl, Safira Robens, Malene Becker; Drehbuch: Timo Baer, Anja Scharf; Kamera: Fabian Roesler; Musik: Julia Bergen, David Bonk; Deutschland 2022, 100 Minuten.

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In ihrem Kopf hat Ella ihr Abitur bereits abgeschlossen. Sie träumt von einer Zukunft als Gitarristin und Sängerin einer Band, zusammen mit ihren besten Freundinnen Anaïs, Romy und Cahide. Ein Song-Contest scheint die optimale Möglichkeit zu bieten, endlich mit ihren Freundinnen als “Virginia Woolfpack” groß herauszukommen. Allerdings ist das alles nicht so einfach, wie Ella es sich vorgestellt hat. Im Laufe des Wettbewerbs stellt sich heraus: Anaïs, Romy und Cahide träumen gar nicht von einer Karriere als Musikerinnen, sondern wollen andere Lebenswege einschlagen. Jedoch scheint ein anderer Teilnehmer und Ellas größter Konkurrent  – der Rapper alfaMk aka Leon – ähnliche Ziele zu verfolgen und Ellas Talent zu erkennen…

Ella ( Lina Larissa Strahl ),Anais ( Safira Robens ),Cahide ( Tijan Marei ),Malene Becker ( Romy ),Tim ( Lorenzo Germeno ),Lavinia Wilson ( Heike )

  • Dazu greift der Film auch viele aktuelle und für die Zielgruppe relevante Themen rund um das Musikbusiness von heute auf und hinterfragt die manchmal doch sehr manipulativen Methoden, die nur dazu dienen, Klickzahlen nach oben zu treiben, inklusive eines immer noch allzu präsenten Sexismus. Doch dagegen steht die Liebe zur Musik und die Freundschaft der Mädels untereinander, die einfach stärker ist als alle Widrigkeiten. Eine schöne Botschaft, die der Film mit großer Lockerheit und viel Schwung vermittelt. (FBW Wiesbaden) 

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SPIDERMAN – NO WAY HOME: THE MORE FUN STUFF VERSION

Il s’agit du film de 2021, augmenté de 11 minutes supplémentaires

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LUXFILMFESTLAB – séance unique Utopia 7.9. à 19h

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Palme d’Or Cannes 2022

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LE MUR DES ÉTOILES

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