Difficile de vous dire quel film il faudrait voir en priorité cette semaine, puisque – à part “Beanie” – nous n’en avons vu aucun en avance. Nos préférences vont vers la comédie allemande NICHT GANZ KOSCHER qui passe en exclusivité dans les salles du circuit Cinextdoor. Les 161 minutes de BARDO, réalisé par un des plus prétentieux réalisateurs contemporains, nous infligent une peur bleue. Et Valéria Bruni-Tedeschi s’attaque à Patriche Chéreau dans LES AMANDIERS et le fait interpréter par Louis Garrel, un acteur que je n’arrive pas à apprécier. RESTE UN PEU de Gad Elmaleh est intéressant sur le papier et pourrait même créer des controverses. Pour le reste, la semaine offre un peu tout, n’importe quoi et l’un ou l’autre fond de tiroir.
Jean-Pierre THILGES
SEMAINE DU 16 AU 22 NOVEMBRE 2022
BARDO
FALSE CHRONICLE OF A HANDFUL OF TRUTHS
Comédie dramatique; Réalisateur: Alejandro González Iñárritu; avec Daniel Giménez Cacho, Griselda Siciliani, Xinema Lamadrid; Scénaristes: Nicolás Giacobone, Alejandro González Iñárritu; Directeur/Photo: Darius Khondji; Musique: Bryce Dessner; Mexique 2022, 161 minutes; Festival de Venise 2022.
Silverio, journaliste et documentariste mexicain réputé vivant à Los Angeles, doit recevoir un prix international prestigieux, celui-ci rentre dans son pays natal, sans savoir que ce simple voyage va le confronter à une terrible crise existentielle. Ses souvenirs et ses angoisses ressurgissent à cette occasion jusqu’à l’obséder et à le plonger dans un état de confusion et d’émerveillement. Avec émotion et humour, Silverio affronte des questions à la fois universelles et intimes sur l’identité, la réussite, la mortalité, l’histoire du Mexique et les liens profonds qui le rattachent à sa femme et à ses enfants. En d’autres termes, à la raison même d’être de l’espèce humaine en ces temps si particuliers…
- “Bardo, False Chronicle of a Handful of Truths” is a movie longer than its title, and maybe even more pretentious. It’s the first film that Alejandro G. Iñárritu (“Birdman,” “The Revenant”) has made in his native Mexico in 22 years, and you feel, in every scene, the sweat and ardor of his ambition. He wants to make an epic statement — about life and death, fiction and reality, history and imagination. He wants to make a confessional autobiographical fantasia about the fears and dreams hidden behind his façade as a famous and celebrated film director. He also wants to complement and compete with his fellow filmmaker and transplanted countryman Alfonso Cuarón, who in 2018 returned to Mexico and drew on his own life to make “Roma,” the world’s artiest Oscar-bait movie, getting it bankrolled by the deep pockets of Netflix. (“Bardo” is, if possible, an even artier Oscar-bait movie, also bankrolled by the deep pockets of Netflix.) (Owen Gleiberman/Variety)
LES AMANDIERS
Comédie dramatique; Réalisatrice: Valeria Bruni-Tedeschi; avec Nadia Tereszkiewicz, Sofiane Bennacer, Louis Garrel; Scénaristes: Caroline Deruas, Valeria Bruni-Tedeschi, Noémie Lvovsky, Agnès De Sacy; Directeur/Photo: Julien Poupard; France 2022, 125 minutes; Festival de Cannes 2022; Festival du Film Italien Villerupt 2022.
Fin des années 1980, Stella, Etienne, Adèle et toute la troupe ont vingt ans. Ils passent le concours d’entrée de la célèbre école créée par Patrice Chéreau et Pierre Romans au théâtre des Amandiers de Nanterre. Lancés à pleine vitesse dans la vie, la passion, le jeu, l’amour, ensemble ils vont vivre le tournant de leur vie mais aussi leurs premières grandes tragédies…
- Le film aborde des thèmes d’une très grande gravité, et surtout d’une extrême contemporanéité. En mettant en scène les années 1980, Valeria Bruni-Tedeschi parle d’aujourd’hui où les addictions, les violences conjugales continuent de briser tous les milieux sociaux. Subtilement, le film aborde la question sensible de la dépendance des femmes victimes à leurs bourreaux et de la difficulté pour elles de s’en défaire. De même, elle aborde sans bruit la manière dont des élèves avides de réussite peuvent se soumettre aux dérives les plus folles de leurs enseignants. (Laurent Cambon/avoiur-alire.com)
Exclusivité Cinextdoor
NICHT GANZ KOSCHER
Göttliche Komödie; Regie, Drehbuch: Stefan Sarazin, Peter Keller; mit Haitham Omari, Luzer Twersky, Yussuf Abu-Ward; Kamera: Holger Jungnickel, Alexander Haßkerl; Musik: Matthias Petsche, Michael Popp; Deutschland 2022, 122 Minuten; Filmfest München 2022.
Ben, ein orthodoxer Jude aus Brooklyn, soll von seiner Familie verkuppelt werden – worauf er überhaupt keine Lust hat. Um der arrangierten Ehe vorerst zu entgehen meldet er sich als Freiwilliger, um nach Alexandria zu reisen und die dortige jüdische Gemeinde zu retten. Einst war sie die größte der Welt, doch jetzt fehlt der zehnte Mann, um das Pessahfest zu begehen. Allerdings gestaltet sich der Weg als hindernisreich, und so strandet der New Yorker schlussendlich in der Wüste Sinai. Notgedrungen tut er sich mit dem wortkargen, mürrischen Beduinen Adel zusammen, der auf der Suche nach seinem entlaufenen Kamel ist. Beiden ist klar, dass sie sich gegenseitig brauchen, um aus der Wüste zu finden. Dazu aber müssen die ungleichen Männer versuchen, ultraorthodoxe Religionspraktiken aus Brooklyn mit Beduinen-Pragmatismus in Einklang zu bringen…
- Dass diese Odyssee der Beginn einer wunderbaren Freundschaft ist, heißt nicht, zu viel zu verraten – und auch nicht, dass in zwei Filmstunden nahöstliche Komplexitäten gestreift werden müssen. Wo der palästinensisch-israelische Konflikt zwar pflichtschuldige Erwähnung findet, konzentriert sich die Handlung in einer graziösen Ausweichbewegung jedoch auf andere Motive. (…) In den Überlebenslektionen der Wüste, Quelle dreier Weltreligionen, werden Lebenspraxis und biblische Weisheit synchronisiert und unprätentiös fundamentale Gemeinsamkeiten veranschaulicht. Und auf Wunder darf man immer hoffen. Wie in seinen Vorgängerfilmen unterlegt Regisseur Sarazin dieses innere Verstehen mit erhaben-schönen Bildern einer Landschaft – gedreht u. a. in der jordanischen Wüste Wadi Rum und im Kloster Saint Gerassimos am Toten Meer –, die nur auf den ersten Blick öde erscheint. (Birgit Roschy/epd-film.de)
RESTE UN PEU
Comédie; Réalisateur: Gad Elmaleh; avec Gad Elmaleh, Régine Elmaleh, David Elmaleh; Scànaristes: Gad Elmaleh, Benjamin Charbit; Directeur/Photo: Thomas Bremond; Musique: Ibrahim Maalouf; France 2022, 93 minutes.
Après trois années à vivre le “rêve américain”, Gad Elmaleh décide de rentrer en France. Sa famille et ses amis lui manquent. Du moins, c’est la réponse officielle pour justifier son retour… car Gad n’est pas (seulement) rentré pour le couscous de sa mère. Non, c’est une autre femme qu’il vient retrouver à Paris… la Vierge Marie…
Né de parents juifs, Gad Elmaleh a eu une éducation talmudique : “Je suis allé à la Yeshiva, qui est un centre d’étude de la Torah, j’ai pris des cours d’hébreux, j’ai lu les textes, je continue à les lire et à les étudier. Je n’aurais jamais pu faire ce film si je n’avais pas été en prise directe avec cette matière-là. J’ai grandi au Maroc, il y a toujours eu des synagogues, des églises et des mosquées dans le paysage, on vivait ensemble, juifs, chrétiens et musulmans, ça coulait de source.” Dans Reste un peu, il raconte sa conversion au catholicisme, conscient d’aborder un sujet épineux : “Je joue vraiment avec le feu, avec des notions sensibles comme le sacré, l’idolâtrie, la passion, la tentation. Parler de ma fascination pour Marie, moi qui suis juif, d’une certaine manière, c’est un jeu interdit. C’est le péché ultime, l’idolâtrie, dans la religion juive !”Néanmoins, il espère que cette démarche permettra de provoquer des débats. (Dossier de presse)
La forme de Reste un peu flirte avec le documentaire ou le mockumentaire, et peut être déroutante pour le spectateur mais Gad Elmaleh tenait à “faire tomber le masque et raconter ce que j’ai au fond du cœur, des doutes existentiels, et un véritable amour pour les religions et pour Marie en particulier.” L’acteur et réalisateur, qui s’est toujours interrogé sur l’identité au sens large dans son travail, s’interroge cette fois sur sa place, en tant qu’homme de 50 ans, dans la société et dans sa famille. Il avait envie cette fois de ne plus se cacher sous des artifices : “Si vous saviez tout ce que j’ai retiré comme gras au montage, comme gags, comme grimaces ! Il y a de l’humour dans le film, mais l’humour naît naturellement des situations, le trait n’est pas forcé. C’est la situation que j’étire, mais pas tant pour l’effet comique que pour la réflexion que ça peut engager en chacun.” Il tenait à ce que la forme de son film soit plus simple que celle de Coco, sa précédente et première réalisation : “je tenais à ce que le dispositif soit plus léger et que ça ne soit pas une superproduction comme Coco par exemple. Je ne voulais pas faire une comédie sur la religion avec des gags et des personnages, d’autres le font très bien.” (Dossier de presse)
EINFACH MAL WAS SCHÖNES
Romantische Komödie: Regie: Karoline Herfurth; mit Karoline Herfurth, Nora Tschirner, Jasmin Shakeri, Herbert Knaup; Drehbuch: Monika Fässler, Tim Hebborn; Kamera: Daniel Gottschalk; Musik: Annette Focks; Deutschland 2022, 116 Minuten.
Egal, wie sehr die Radiomoderatorin Karla sich auch bemüht, sie findet einfach nicht den richtigen Mann, um eine Familie zu gründen. Doch allmählich läuft ihr die Zeit davon: Karla wird 40, die biologische Uhr tickt. Also beschließt Karla, ihr Mutterglück nicht mehr von einem Mann abhängig zu machen, sondern allein ein Kind zu bekommen. Allerdings zeigt sich ihre Familie, zu der sie ohnehin ein leicht chaotisches Verhältnis hat, von dieser Entscheidung wenig begeistert. Auch nicht einfacher wird die Situation, als Karla sich in Ole verliebt, der zwar wunderbar zu ihr passt, aber leider sehr viel jünger ist als sie selbst…
- Mit ihrer vierten Regiearbeit begibt sich Karoline Herfurth wieder ins Sujet der Romcom, wie aber schon bei ihren bisherigen Arbeiten lädt sie das Ganze auch mit dramatischen und bisweilen tragischen Elementen auf. Die Geschichte rund um Karla folgt den typischen Irrungen und Wirrungen einer romantischen Komödie. Besonders originell ist das nicht, aber solide umgesetzt. Es werden die richtigen emotionalen Knöpfe gedrückt, die Geschichte ist einigermaßen amüsant und Herfurth in ihrer Rolle angenehm quirlig. (Peter Osteried/programmkino.de)
Films made in/with Luxembourg
BEANIE ** (op Lëtzebuergesch)
“Beanie” erzielt d’Geschicht vum Erik, deen 9 Joer al ass an dee wéinst der Alkoholkrankheet vu sengen Elteren an engem Kannerheem opwiisst, a vum 7 Joer ale Lucy, deem seng Eltere ganz räich sinn. Et ass Chrëschtdag a béid Kanner hoffen, datt hir Wënsch erfëllt ginn: Den Erik wënscht sech, Hellegowend mat senger Famill ze verbréngen, an d’Lucy wëll e Mippche vum Père Noël. Zoufälleg begéinen déi Zwee sech an erliewen e richteg Chrëscht-Abenteuer. An der helleger Nuecht ginn hir Wënsch an Erfëllung…awer net esou, wéi si dat geduecht haten…
EIN WEIHNACHSTFEST FÜR TEDDY (deutsche Fassung)
Schon lange sitzt Teddy im obersten Regal einer Losbude auf einem Weihnachtsmarkt. Doch an diesem Tag ist etwas anders. Teddy spürt, dass heute etwas ganz Besonderes passieren wird. Der kleine Bär will endlich was erleben und raus in die weite Welt. Damit er sich seinen großen Wunsch erfüllen kann, muss er aber endlich einen neuen Besitzer finden. So leicht ist das nicht, denn der kleine pelzige Freund hat Ansprüche: Reich soll die Person sein und kein kleines Kind wie die achtjährige Mariann (Marte Klerck-Nilssen), die sich den kleinen Teddy sehnlichst wünscht…
STARDOG ET TURBOCAT (version française)
Après un voyage dans l’espace, Buddy le chien se retrouve dans un futur où les animaux ne sont plus les bienvenus. Heureusement il rencontre Félix, un chat rusé, et le convainc de l’aider. Ils deviennent dès lors Stardog et Turbocat, deux héros poilus lancés dans une folle aventure !
Kinepolis Kirchberg goes Bollywood
DRISHYAM
Kinepolis Belval goes Bollywood
KANTARA
LE MUR DES ÉTOILES
The Hatari Papers 