Après THE FATHER, le nouveau film de Florian Zeller s’appelle logiquement THE SON. Le film est une parmi cinq nouvelles sorties d’une semaine de cinéma où tout sera à l’ombre du LuxFilmFestival, dont vous trouverez la bande-annonce et le détail de la programmation pour la première semaine en fin de ce blog. Pour ceux qui ne s’intéressent pas au festival (il y en a – hélas – beaucoup trop), le pugilistique CREED III servira de compensation, à moins qu’Isabelle Huppert dans LA SYNDICALISTE attirerait tous les syndicalistes du pays. Finalement, plus vers le nord, deux salles Cinextdoor ont programmé CHOPIN – I’M NOT AFRAID OF DARKNESS. Pour les uns et les autres, je vous donne rendez-vous devant les écrans ! Et vive les yeux écarquillés en format 16/9.
Jean-Pierre THILGES
SEMAINE DU 1 AU 7 MARS 2023
THE SON
Drame; Réalisateur: Florian Zeller; avec Hugh Jackman, Laura dern, Vanessa Kirby, Zen McGrath, Anthony Hopkins; Scénaristes: Florian Zeller, Christopher Hampton, d’après la pièce de Florian Zeller; Directeur/Photo: Ben Smithard; Musique: Hans Zimmer; France/GB 2022, 123 minutes.
À dix-sept ans, Nicholas semble en pleine dérive, il n’est plus cet enfant lumineux qui souriait tout le temps. Que lui arrive-t-il ? Dépassée par la situation, sa mère accepte qu’il aille vivre chez son père, Peter. Remarié depuis peu et père d’un nouveau né, il va tenter de dépasser l’incompréhension, la colère et l’impuissance dans l’espoir de retrouver son fils.
- Forian Zeller has already devastated audiences in 2020 with his movie The Father, based on his own stage play and adapted by Christopher Hampton, with Anthony Hopkins as the old man being cared for by his daughter played by Olivia Colman while he succumbs to the tragic endgame of dementia. Maybe the title of Zeller’s new film The Son – again from his own play with a Hampton screenplay – provides a kind of emotional rhyme or complement to that. The Son is a laceratingly painful drama, an incrementally increased agony without anaesthetic. At the centre of it, Hugh Jackman gives a performance of great dignity, presence and intelligence as Peter, a prosperous New York lawyer whose life is enviable: he is divorced (that situation being now amicable enough), remarried with a baby son, and on the verge of a political consultancy which might give him some sort of superstar future role in the White House. (Peter Bradshaw/The Guardian)
CREED III
Drame de la boxe; Réalisateur: Michael B. Jordan; avec Michael B. Jordan, Tessa Thompson, Jonathan Majors; Scénaristes: Keenan Coogler, Zach Baylin, Ryan Coogler; Directeur/Photo: Kramer Morgenthau; Musique: Joseph Shirley; USA 2023, 116 minutes.
Idole de la boxe et entouré de sa famille, Adonis Creed n’a plus rien à prouver. Jusqu’au jour où son ami d’enfance, Damian, prodige de la boxe lui aussi, refait surface. A peine sorti de prison, Damian est prêt à tout pour monter sur le ring et reprendre ses droits. Adonis joue alors sa survie, face à un adversaire déterminé à l’anéantir…
- Jordan uses the full power of IMAX to direct some glorious fight scenes. The ace music supervision amps our sense of the stakes of each match long before the athletes enter the ring. Montages of Adonis and Damian training not only recall the ones in Coogler’s Creed; they also give viewers a chance to bask in the aesthetic glory of our leads. Jordan borrows from his love of anime to — along with his stunt team — choreograph the encounters as one would a modern dance. We get to see the ring from each fighter’s perspective, to live in their mind as they plan their next moves. These flourishes will surely delight many fans of the franchise, even as the narrative — the reason we keep watching Adonis fight in and out of the ring — lets us down. (The Hollywood Reporter)
LA SYNDICALISTE
Drame, thriller; Réalisateur: Jean-Paul Salomé; avec Isabelle Huppert, Yvan Attal, Marina Foïs; scénaristes: Fadette Drouard, Jean-Paul Salomé, d’après le livre de Caroline Michel-Aguirre; Directeur/Photo: Julien Hirsch; Musique: Bruno Coulais; France 2023, 121 minutes.
Un matin, Maureen Kearney est violemment agressée chez elle. Elle travaillait sur un dossier sensible dans le secteur nucléaire français et subissait de violentes pressions politiques. Les enquêteurs ne retrouvent aucune trace des agresseurs… est-elle victime ou coupable de dénonciation mensongère ?
La Syndicaliste est tiré d’une histoire vraie. C’est un tweet, dans lequel quelqu’un évoquait le livre de la journaliste Caroline Michel-Aguirre, La Syndicaliste, qui a aiguillé Jean-Paul Salomé vers ce fait divers survenu fin 2012. Le réalisateur s’est alors renseigné et a senti qu’il y avait la matière d’un film :
“J’avais déjà eu envie de faire un film sur une lanceuse d’alerte, autour d’Irène Frachon et du scandale du Mediator, mais ça ne s’était pas fait. Les pressions qu’avait subies Maureen Kearney, « la » syndicaliste d’Areva, l’agression violente dont elle avait été victime étaient puissamment dramatiques.”
“On était allé très loin pour la contraindre à arrêter ses investigations… Le parcours de cette femme, sa mise en accusation, sa rédemption, ses moments de doute ou de dépression dont elle triomphe, c’était déjà un récit de cinéma. Peut-être davantage dans la lignée d’un cinéma politique américain ou italien.”
“Il y avait aussi la promesse d’un rôle pour Isabelle Huppert : la sortie de LA DARONNE venait d’être décalée à cause du Covid, mais l’envie de retravailler ensemble était là. J’ai trouvé sur internet des photos de Maureen Kearney et j’ai tout de suite vu la possibilité qu’Isabelle lui ressemble à l’écran.” (Extrait du dossier de presse)
CINEXTDOOR Cinés Scala et Sura
CHOPIN – I’M NOT AFRAID OF DARKNESS
Documentaire musical, moyen métrage; Réalisateurs: Kim Seong Hwa, Joanna Kaczmarek, Maciej Pawelczyk; avec Fares Badmadji, Leszek Moszdzer, Won Jae Yeon; Scénariste: Joanna Kaczmarek; Directeurs/Photo: Marcin Laskawiec, Siarhei Marchyk, Jan Wilkiewicz; Pologne/Corée du Sud 2022, 60 minutes.
Trois pianistes préparent des concerts dans des endroits où se sont passés des événements atroces – le camp de concentration d’Auschwitz en Pologne, la frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, et le centre de la ville de Beyrouth…
- A documentary that weaves the stories of three outstanding pianists, a Pole—Leszek Możdżer, a Korean Won Jae-Yeon, and a Syrian immigrant, half a Pole—Fares, who, apart from their passion for Chopin’s music, combine the difficult historical experiences of countries, they come from. The characters prepare for special concerts in places where no one would expect to hear live music: at the former German Nazi concentration camp Auschwitz Birkenau, on the border with the dictatorial North Korea and in the center of Beirut, right after the explosion in the port there. These places, however, need music. Music that soothes, brings dreams back, triggers an avalanche of emotions – which not only crosses the boundaries between cultures, but also helps to heal wounds. (Seattle Polish Film Festival)