L’arrivée d’un nouveau film de Andy Bausch est toujours un événement, n’en déplaise à ses détracteurs (les “Usual Suspects”), qui ne manqueront pas de se manifester. Toujours est-il que LITTLE DUKE montre une nouvelle facette de notre cher Andy, et le grand public sera plus que certainement au rendez-vous. D’autant plus que la concurrence n’est pas très grande cette semaine, où THE POPE’S EXORCIST sera sans doute le seul film à pouvoir faire de l’ombre aux hurluberlus du Pafendall et aux “Stater Geessen”. Prost!
Jean-Pierre THILGES
Semaine du 26.4. au 2.5.2023
Films made in Luxembourg
LITTLE DUKE
Dramatesch Komedie: Regie: Andy Bausch; mam André Jung, Luc Feit, Valérie Bodson, Marco lorenzini, Mayson Bossi, Elisabet Johannesdottir, Larisa Faber; Steve Karier, Marie Jung, Timo Wagner, Joseine Peiffer, Sophie Langevin, Hervé Sogne, Jean-Paul Maes, Christian Kmiotek, Serge Tonnar (hiss!!!), Leo Folschette, Claire Johnston-Cauldwell, an nach villen aneren; Kamera: Carlo Thiel; Musek; Serge Tonnar; Lëtzebuerg 2023, 112 Minutten; op Lëtzebuergesch, mat engleschen a franséischen Ënnertitelen.
Full disclosure: JPT Traductions et Sous-titrages huet d’Ënnertitele gemaach.
Eng Ierfschaft bedeit net onbedingt d’Enn vun alle Suerrgen. Op jidfer Fall net fir zwee eeler Frënn, béid Ufank 60, déi no dem Doud vun hirem Adoptivpapp de “Little Duke” ierwen. Den iresche Pub an der idyllischer Ënnerstad vun deem räiche Lëtzebuerg huet seng beschten Zäit well laang hannert sech, ass mëttlerweil héichverschëld, renov.ierungsbedürfteg, awer passt perfekt an de Beuteschema vun de Bauspekulanten, déi dee ganze Quartier sanéiere wëllen. Wat maachen? Am Rentenalter nach eng Kéier duerchstarten, de Pub nei beliewen oder dem Drock vun de Spekulanten noginn? De schwierigen, awer clevere Wee vun zwee ale Männer, engem Realist an engem onverbesserlechen Optimist, duerch d’Welt vun de Räichen a Mächtegen
- Well ech d’Ënnertitele gemaach hunn an de Film eng hallef Dose mol um Computerschierm gekuckt hunn, awer de LITTLE DUKE nach net an der fäerdeger Versioun um groussen Ecran gesinn hunn, halen ech mech momentan mat enger Kritik zeréck, well de Film et wierklech verdéngt am Kino (oder wéi mär zu Diddeleng soen, am Zinnema) gekuckt ze ginn, an net op engem Mac. Eng Kritik kënnt deemno spéider an engem separaten Artikel. Ech kann Iech awer elo scho verrroden, datt Dir e puer Mol gutt laache wäert, well den Andy a seng Schauspiller kee Blat virun d’Kamera a scho guer net virun de Mond huelen. Hei gëtt nach Lëtzebuergesch geschwat, vun der Long op d’Zong. Sou soll et jo och sinn…dorop en Othello! (jpt)
THE POPE’S EXORCIST
Film d’épouvante; Réalisateur: Julius Avery; avec Russell Crowe, Daniel Zovatto, Alex Essoe; Scénaristes: Michael Petroni, Evan Spiliotopoulos, R.Dean McCreary, basé sur les mémoires du Père Gabriele Amorth; Directeur/Photo: Khalid Mohtaseb; musique: Jed Kurzel; USA 2023, 103 minutes.
En 1987, Julia quitte les États-Unis avec ses deux enfants pour se rendre en Espagne où elle a hérité d’un immense château qu’elle espère restaurer pour le marché de la revente. Amy, sa fille adolescente, et Henry, le cadet de la famille qui s’est terré dans le mutisme depuis la mort de son père, s’installent avec elle dans l’abbaye où ils sont bientôt témoins de manifestations surnaturelles effrayantes. Dans la foulée de ces événements, le père Gabriele Amorth, chef exorciste du Vatican, est sollicité pour aider la famille à s’affranchir d’un démon puissant et acharné qui a pris pour cible le petit Henry…
- On the face of it, “The Pope’s Exorcist” would have you believe that it’s rooted in the real-life experiences of the late Father Gabriele Amorth, the Catholic priest who served for 30 years as the head exorcist of the Diocese of Rome. Its screenwriting credits proclaim as much, for starters, while a surfeit of onscreen dates and locations in the early going lend proceedings the faintest of docudrama veneers; moreover, the film is backed by the non-profit production arm of the Jesuit research university Loyola Marymount, with Loyola rector Father Edward J. Siebert among its executive producers. Even Catholics in high places, it turns out, have a sense of humor: You needn’t wait for the “work of fiction” disclaimer in the closing credits to discern that “The Pope’s Exorcist” is ripely fantastical trash, inspired by Amorth’s work in much the same way that SunnyD is inspired by Florida oranges, and no less enjoyable for those liberties. Rather than the Bible or any of Amorth’s autobiographies, Julius Avery’s film instead swears by the trusty story template shaped by every demonic-possession horror film since “The Exorcist” a full half-century ago… (Guy Lodge/Variety)
QUAND TU SERAS GRAND
Comédie dramatique; Réalisateur, scénaristes: Andréa Bescond, Eric Métayer; avec Vincent Macaigne, Aïssa Maïga, Evelyne Istria; Directeur/Photo: Emmanuel Soyer; Musique: Robin Coudert; France 2023, 99 minutes.
Yannick est aide-soignant dans une maison de retraite. Entre pression permanente et restrictions budgétaires, il fait face aux manques de moyens avec une bonne humeur contagieuse. Mais lorsqu’on lui impose de partager le réfectoire avec une classe d’enfants, la situation se complique. Leur arrivée ainsi que celle de son animatrice, Aude, va bousculer le quotidien de tous et surtout des résidents…
Andréa Bescond et Eric Métayer ont voulu montrer l’enfance et la vieillesse comme les deux maillons oubliés de la société : “Elles constituent deux parties de la vie qu’on ignore un peu. Ces gens qui remplissent les EHPAD ont eu un métier, ils ont une vie, une histoire, ce ne sont pas simplement des vieux qu’on ramène dans leur chambre ! Et c’est la même chose pour les enfants. Brieuc, le petit héros du film, n’est pas victime d’un grave traumatisme: c’est juste un gamin délaissé affectivement. Il en existe des milliers comme lui.” (Dossier de presse)
LES COMPLICES
Comédie; Réalisatrice, scénariste: Cécilia Rouaud; avec François Damiens, William Lebghil, Laura Felpin; Directeur/Photo: Pierre Cottereau; Musique: Alexandre Lier, Sylvain Ohrel, Nicolas Weil; France 2023, 98 minutes.
Max, un impitoyable tueur à gages de cinquante ans, découvre qu’il a un problème : il s’évanouit désormais devant la moindre goutte de sang. Son avenir dans la profession étant compromis, il va devoir se reconvertir… Mais pas si simple quand sa seule compétence professionnelle est de tuer des gens. Ils se fait aider par un couple de jeunes voisins, Karim et Stéphanie, qui n’imaginent pas un instant à qui ils ont affaire… Max s’attache, malgré lui, au jeune couple, jusqu’à ce que son passé le rattrape…
- Un film qui cherche le sourire amusé plutôt que le rire gras, et qui préfère l’écriture de personnages à celle de gags. Une comédie simple qui ne tombe jamais dans la vulgarité et dans laquelle les acteurs s’amusent sans tomber dans la caricature. Pas de quoi tomber de sa chaise, mais largement assez pour passer un bon moment. (Ecran Large)
- Les comédies françaises bien troussées existent, la preuve avec cette fantaisie noire riche en cadavres et en moments drôles. (Télérama)
NOTRE TOUT PETIT MARIAGE
Comédie; Réalisateur, scénariste: Frédéric Quiring; avec hmed Sylla, Camille Lou, Grégoire Bonnet; Directeur/Photo. Christian Abomnes; France 2023, 83 minutes.
Max et Lou se sont fait une promesse. Pour leur mariage ce sera seulement eux et leurs témoins. Mais ça… C’était sans compter sur l’ENORME fête surprise qui les attend ! Ils voulaient être 4, ils se retrouvent 300 et tout va très vite devenir incontrôlable… Ils rêvaient tout petit petit… Ils auront grand, TRÈS TRÈS grand !
- Mazel tov ! (jpt)
10 JOURS ENCORE SANS MAMAN
Comédie; Réalisateur: Ludovic Bernard; avec Franck Dubosc, Aure Atika, Swann Joulin; Scénarise: Mathieu Oullion; Directeur/Photo: Vincent Richard; musique: Guillaume Roussel; France 2023, 96 minutes.
Après son licenciement, Antoine, ancien DRH d’une grande enseigne de bricolage, a choisi de rester à la maison pour s’occuper de ses 4 enfants. Un nouveau travail qu’il effectue la plupart du temps seul, car sa femme Isabelle est très occupée par sa nouvelle activité d’avocate. Depuis deux ans dans la famille Mercier, les rôles ont donc clairement été inversés et Antoine commence à de moins en moins tenir le coup face à l’énergie que lui demande sa petite famille. Voilà pourquoi 10 jours de vacances à la montagne s’annoncent comme une aubaine pour le père au foyer qu’il est devenu. Hélas, une affaire inespérée pour le cabinet d’Isabelle tombe du ciel. Elle n’a pas d’autres solutions que de laisser Antoine partir 10 jours au ski seul avec les 4 enfants, et surtout : sans maman !
- En d’autres termes, 10 jours encore sans maman finit par véhiculer un fantasme d’homme célibataire, qui va à l’encontre du sujet. Le film n’ayant, alors, plus rien à raconter, Dubosc en est réduit à un laborieux one-man-show burlesque, entre chutes à ski et accidents de motoneige. (Télérama)
Kinepolis goes Bollywood
PONNIYIN SELVAN: PART TWO
The film “PONNIYIN SELVAN 2” aka PS-2 is set in 10th century Thanjavur, with the Chola dynasty emperor Chozhar and his sons Aditha Karikalan (Chiyaan Vikram) and Arulmozhi Varman/Ponniyin Selvan (Jayam Ravi) wishing to expand their kingdom. To do this, they lead conquests of Kanchi and Lanka. What follows is a series of gruesome wars and seedy conspiracies — underlined by power plays. This culminated in a mysterious woman — Mandakini (played by Aishwarya Rai Bachchan in a dual role) — with her connection to the story remaining a mystery that only the second instalment of Ponniyin Selvan will reveal.(Rotten Tomatoes)
ALL THE BEAUTY AND THE BLOODSHED ***
Documentaire; Réalisatrice, scénariste: Laura Poitras; avec Nan Goldn, David Velasco, Megan Kapler; Images: Nan Goldin; Musique: Soundwalk Collectice; USA 2022, 122 minutes; Lion d’Or Venise 2022; Sélection offciielleluxFilmFest 2023.
Nan Goldin a révolutionné l’art de la photographie et réinventé la notion du genre et les définitions de la normalité. Immense artiste, Nan Goldin est aussi une activiste infatigable, qui, depuis des années, se bat contre la famille Sackler, responsable de la crise des opiacés aux États Unis et dans le monde. Toute la beauté et le sang versé nous mène au cœur de ses combats artistiques et politiques, mus par l’amitié, l’humanisme et l’émotion.
- La cinéaste Laura Poitras et la photographe Nan Goldin, formant une alliance qui fait événement, offrent à notre époque un film incroyable : à la fois une rétrospective et un manifeste de ce dont l’art, la vie et la lutte politique – le triangle qu’ils peuvent former – sont capables dans l’état actuel des choses. (Libération)
- Poitras, sans commentaire ni carton, parvient à faire émerger la position paradoxale de Goldin, dedans et dehors. Cette propension, ce goût, même, à s’immerger sans se fondre, à traverser des mondes, elle la partage avec la cinéaste, qui, du début à la fin, contre le tropisme égotiste de tout biopic d’artiste, garde le cap de la traversée d’une époque. (Cahiers du Cinéma)