Un des plus beaux films de l’année arrive ENFIN sur nos écrans: Prix du public du LuxFilmFest 2023, Audience Award au British Irish Film Festival Spring Edition et nomination pour l’Oscar du meilleur film étranger, autant vous dire que THE QUIET GIRL est une perle à ne surtout pas rater cette semaine.  Par contre, rien de bien tranquille dans l’interprétation de Nicolas Cage en Dracula dans RENFIELD qui ne manquera pas de mordre les fans de cinéma d’épouvante. WAR PONY fut un des moments forts du Festival de Cannes en 2022, alors que le nouveau film de Ari Aster – BEAU IS AFRAID –  devrait trouver son public d’afficionados, malgré une durée de trois heures qui fait peur. Les deux autres sorties, HAWAII et LOVE AGAIN font plutôt partie du tout-venant. Finalement, le film d’ouverture de Cannes 2023, JEANNE DU BARRY, arrive en avant première le mardi 16 mai.

Jean-Pierre THILGES

Un incident technique avait occulté la bande-annonce de LITTLE DUKE dans les HATARI PAPERS. Le film résonne bien auprès du public luxembourgeois et le panel du MUR DES ÉTOILES octroie une moyenne de 3 étoiles au film de Andy Bausch. Voici donc – avec nos excuses – le trailer du film de Andy Bausch.  

Semaine du 10 au 16 mai 2023

Le film de la semaine

THE QUIET GIRL / AN CAILÍN CIÚIN *****

Drame; Réalisateur, scénariste: Colm Bairéad, d’après le livre de Claire Keegan; avec Catherine Clinch, Carrie Crowley, Andrew Bennett; Directrise/Photo: Kate McCullough; Musique: Stephen Rennicks; Irlande 2022, 96 minutes; Festival de Berlin 2022/Nomination Oscars 2023 Meilleur Film étranger; Prix du public luxfilmfest 2023/Audience Award British Irish Film Spring Editon 2023.  

Irlande, 1981, Cáit, une jeune fille effacée et négligée par sa famille, est envoyée vivre auprès de parents éloignés pendant l’été. Mais dans cette maison en apparence sans secret, où elle trouve l’épanouissement et l’affection, Cáit découvre une vérité douloureuse…

• Un film d’un genre devenu beaucoup trop rare qui, en plus, a l’immense bonheur de ne durer que 96 minutes générique de fin compris, ce qui est une qualité que la plupart des cinéastes d’aujourd’hui ont oublié. 96 minutes d’une beauté fulgurante qui vous bouleversera et qui – à moins que vous ayiez un coeur de pierre – vous fera sortir vos mouchoirs. “Matilda” en nettement plus sérieux, interprété par une jeune actrice lumineuse que vous n’oublierez pas de sitôt. Courez-y, c’est du cinéma avec un très grand C ! En fait, ans le moindre doute, un film que vous retrouevrez dans notre Top 5 pour 2023. (jpt)
• The Quiet Girl a la force d’une toile de Vilhelm Hammershøi ou d’un poème de Keats. C’est une œuvre dotée d’une hypersensibilité rare. Un très beau film sur l’enfance et l’amour qu’elle requiert. (Bande à part) Chronique d’un été que passe, chez de lointains parents, une petite fille mutique privée d’affection, l’œuvre bouleverse par l’attention prodiguée à une vie affective renaissante et à une poésie de l’ordinaire trop souvent négligée. (Positif) Un drame délicat en langue gaélique qui revendique en filigrane sa singularité irlandaise. (L’Humanité) Une évocation de l’enfance délicate et bouleversante, un personnage inoubliable. (Télérama)

RENFIELD

Comédie d’épouvante; Réalisateur: Chris McKay; avec Nicolas Cage, Nicholas Hoult, Akwafina; Scénariste: Robert Kirkman, basé sur des personnages de Bram Stoker;  Directeur/Photo: Mitchell Amundsen; Musique: Marco Beltrami; USA 2023, 93 minutes.

Renfield est l’assistant torturé du maître le plus narcissique qui ait jamais existé : Dracula. Renfield est contraint par son maître de lui procurer des proies et de pourvoir à toutes ses requêtes, mêmes les plus dégradantes. Mais après des siècles de servitude, il est enfin prêt à s’affranchir de l’ombre du Prince des ténèbres. À la seule condition qu’il arrive à mettre un terme à la dépendance mutuelle qui les unit…

• One of the many lures of the vampire genre is that it operates in close spiritual proximity to death. But in “Renfield,” with its leaping, limb-tearing, slo-mo-and-back fight scenes that are like something out of a more splatterific “Kick-Ass,” nothing about death is particularly permanent. The blood spurts and flows — it’s a very fluid movie. And the rules turn out to be fluid too. The grip of a Dracula film was once linked to the prospect of a stake being plunged through Dracula’s heart (the finality of it), but in “Renfield” there is no stake. And there’s nothing much at stake. Is it fun to see Nicolas Cage go full vampire for the first time since “Vampire’s Kiss,” the low-budget 1988 indie in which he essentially launched himself as the Method maniac of operatic kitsch kabuki overacting? (Owen Gleiberman/Variety) 

WAR PONY

Drame; Réalisatrices, scénaristes: Gina Gammell, Riley Keough; avec Jojo Bapteise Whiting, LaDainian V^Crazy Thunder, Ashley Shelton; Directeur/Photo: David Gallego; Musique: Christopher Stracey; USA 2022, 114 mnutes; Caméra d’Or, Festival de Cannes 2022.

Deux jeunes hommes de la tribu Oglala Lakota vivent dans la réserve de Pine Ridge, dans le Dakota du Sud. Bill, 23 ans, cherche à joindre les deux bouts à tout prix. Matho, 12 ans, est quant à lui impatient de devenir un homme. Liés par leur quête d’appartenance à une société qui leur est hostile, ils tentent de tracer leur propre voie vers l’âge adulte…

• Bison, which represent sustenance, survival and community in Oglala Lakota tradition, loom large in War Pony, an intimate debut feature directed by Riley Keough (Zola) and her collaborator Gina Gammell. It’s a slow-burning film, one that pulls you in with its steady observations of the minor triumphs and major pitfalls of Bill (Jojo Bapteise Whiting), a goofy 23-year-old Oglala Lakota man trying to make ends meet, and Matho (Ladainian Crazy Thunder), a 12-year-old desperate for his father’s approval. The fruit of a year-long collaboration, War Pony is also a moving experiment in collective narrative filmmaking — an example of how stories can honor instead of exploit. (Lovia Gyarkye/The Hollywood Reporter) 

BEAU IS AFRAID

Comédie dramatique; Réalisateur, scénariste: Ari Aster; avec Joaquin phoenix, Patti Lupone, Amy Ryan, Nathan Lane; Directeur/Photo: Pawel Pogorzelski; Musique: The Haxan Cloak; USA 2023, 179 minutes.

Beau Wasserman se confie à son psychologue sur sa relation difficile avec sa mère, qu’il doit visiter incessamment pour souligner l’anniversaire du décès de son père. Le jour venu, un imprévu survient à son appartement situé dans un quartier en pleine vague de crimes. Cela l’oblige à reporter son départ, au grand déplaisir de la principale intéressée. Cependant, à la suite d’un événement tragique, Beau, paniqué, s’engage malgré lui dans une série de mésaventures qui lui font tout remettre en question…

• Having given us two classic scary movies with Hereditary and Midsommar, film-maker Ari Aster now unfortunately beckons us down the rabbit hole for a giant and epically pointless odyssey of hipster non-horror. Running at over three hours, Beau Is Afraid is a colossal recovered memory of mock Oedipal agony which is scary, boring and sad in approximate proportions of 1 to 4 to 2. It’s a movie in which Aster has surrendered some of his own originality and distinction for an indulgent, derivative flourish that seems to pastiche Charlie Kaufman or Darren Aronofsky’s crazy Mother! or maybe even Richard Kelly’s much controverted Southland Tales. (Peter Bradshaw/The Guardian)
• Not since “Psycho” has an off-screen mother loomed so large over a film’s protagonist, played here by Joaquin Phoenix, cowering from the world. The Hitchcock comparison could be misleading, since Aster (who helmed indie studio A24’s two most successful horror movies, “Hereditary” and “Midsommar”) makes a surprising tonal shift away from traditional nightmare material for this deranged road trip, which follows Beau cross-country — and through several substitute families — to face his intimidating Jewish mom. (Peter Debruge/Variety)

HAWAII

Comédie; Réalisatrice: Melissa Drigeard; avec Bérénice Bejo, Élodie Bouchez, Émilie Caen; Scénaristes: Melissa Drigeard, Vincent Juillet; France 203, 104 minutes.

13 janvier 2018. 8h07. Une alerte au missile balistique sème la panique sur l’île de Hawaï. Persuadés qu’ils vont mourir, des amis venus passer leurs vacances en bande, se disent ce qu’ils n’ont jamais osé s’avouer. Quand ils réalisent qu’il s’agit d’une fausse alerte, il est trop tard pour revenir en arrière…

Le 13 janvier 2018, un message d’alerte missile nucléaire est diffusé sur tous les médias de Hawaii. Cette annonce d’une attaque du régime nord-coréen a semé la panique et la confusion parmi la population locale, avant d’être vite démentie. C’est Vincent Juillet, co-scénariste du film, qui a découvert cette incroyable histoire vraie dans un journal et a estimé que cela ferait une bonne matière pour un long-métrage. Melissa Drigeard a décidé de faire de cette affaire non pas le sujet de son film, mais un postulat pour évoquer les relations humaines. “Et puis il y avait quand même une part de comédie dans le sujet : la vraie fausse alerte, le fait que quelqu’un ait appuyé par erreur sur le bouton rouge et que le gouverneur d’Hawaii ait mis 45 minutes à retrouver le mot de passe pour désactiver le système ! Des histoires auxquelles on a du mal à croire, mais qui sont pourtant vraies.” (Dossier de presse) 

LOVE AGAIN

Comédie romantique; Réalisateur, scénariste: Jim Strouse, d’après le roman de Sofie Cramer; avec Pryanak Chopra Jonas, Sam Heughan, Céline Dion; Directeur/Photo: Andrew Dunn; Musique: Keegan DeWitt; USA 2023, 105 minutes.

Et si un simple texto vous menait vers l’amour de votre vie ? Mira Ray essaie de surmonter le décès de son fiancé, et envoie une série de messages romantiques à son numéro de téléphone… sans réaliser que le numéro avait été réattribué au nouveau téléphone professionnel de Rob Burns. Journaliste, Rob est captivé par la sincérité de ces sublimes confessions épistolaires. Quand lui est confiée la mission d’écrire le portait de la méga star Céline Dion, il sollicite son aide pour trouver comment rencontrer Mira en face à face… et gagner son coeur…

• An old-school, straight-faced studio romance featuring five new songs from Ms. Dion, writer-director Jim Strouse’s “Love Again” is all about (…) healing — to the extent that if it were a book instead of a movie, it would be filed in the self-help section. Liberally adapted from the 2016 German film “Texts for You” (“SMS für Dich”), the more-creepy-than-cute plot focuses on a grieving New York children’s book illustrator who sparks up a relationship with the complete stranger who’s inherited her dead boyfriend’s phone number. “Truly, Madly, Deeply” this isn’t. (Peter Debruge/Variety)

Avant-Première – le film d’ouverture à Cannes

Utopia 16.5. à 20h

JEANNE DU BARRY

Drame historique; Réalisatrice: Maïwenn; avec Maïwenn, Johnny Depp, Benjamin Lavernhe, Pierre Richard; Scénaristes: Maïwenn, Nicolas Livecchi, Teddy Lussi-Modeste; Directeur/Photo: Laurent Dailland; Musique: Stephen Warbeck; France 2023, 116 minutes.

Jeanne Vaubernier, fille du peuple avide de s’élever socialement, met à profit ses charmes pour sortir de sa condition. Son amant le comte Du Barry, qui s’enrichit largement grâce aux galanteries lucratives de Jeanne, souhaite la présenter au Roi. Il organise la rencontre via l’entremise de l’influent duc de Richelieu. Celle-ci dépasse ses attentes : entre Louis XV et Jeanne, c’est le coup de foudre… Avec la courtisane, le Roi retrouve le goût de vivre – à tel point qu’il ne peut plus se passer d’elle et décide d’en faire sa favorite officielle. Scandale : personne ne veut d’une fille des rues à la Cour…

LE MUR DES ÉTOILES