Enfin, un nouveau film américain que nous sommes impatients de découvrir: CIVIL WAR d’Alex Garland propose une peinture angoissante d’une Amérique basculant dans le chaos d’une guerre civile. Ce n’est pas un hasard que ce film explosif sort à quelques mois des élections présidentielles aux USA, où – aussi absurde que ça puisse paraître – ce salopard de Trump pourrait retomber sur la gueule du monde entier. Et la préapocalypse d’Alex Garland vous sera même proposée en image et son IMAX au Kirchberg. Mais il y a autre chose à vous mettre sous la dent cette semaine : JAKOBS ROSS *** , un Heimatfilm empoisonné co-produit par la Suisse et le Grand-Duché, ROSALIE, un drame français sur une femme-à-barbe, et MARIA MONTESSORI, un drame italo-français sur la fondatrice des fameuses écoles Montessori pour enfants dont on disait à l’époque qu’ils étaient “déficients”. Pour le reste – encore un film d’épouvante américain ABIGAIL dont personne n’a besoin,  SPY X FAMILY CODE WHITE, un manga en IMAX, deux films bollywoodiens et une reprise en 3D du monumental TITANIC **** de James Cameron, film qui avait fait 110 entrées au Luxembourg lors de sa sortie initiale en 1997/1998.

Jean-Pierre THILGES

SEMAINE DU 17 AU 23.4.2024

CIVIL WAR

Drame préapocalyptique; Réalisateur, scénariste: Alex Garland; avec Nick Offerman, Kirsten Dunst, Wagner Moura; USA 2024, 109 minutes; son en IMAX 6-Track.

Alors que l’Amérique est en pleine guerre civile, une photojournaliste expérimentée s’aventure à Washington avec ses collègues et une débutante déterminée à tout faire pour documenter la chute du président. Ce faisant, ils se retrouvent au milieu d’une série d’affrontements mortels dans une Amérique en ruine, dans un futur proche, qui est sur le fil du rasoir…

• The press are the good guys, but also kind of the bad guys, in Alex Garland’s virtuosic “Civil War,” a jarring ground-level account of what a near-future disunification of the United States might look like. Intended as a wake-up call, the long-fuse thriller — which starts slow and snowballs to a jaw-dropping raid on Washington, D.C. — embeds viewers alongside a dedicated team of journalists making their way to the Capitol while the country unravels around them. It’s the most upsetting dystopian vision yet from the sci-fi brain that killed off all of London for the zombie uprising depicted in “28 Days Later,” and one that can’t be easily consumed as entertainment. A provocative shock to the system, “Civil War” is designed to be divisive. Ironically, it’s also meant to bring folks together. (Peter Debruge/Variety) 
• iWrter-director Alex Garland stages a spectacular if evasively apolitical “civil war” in this futurist-dystopian action thriller, involving hundreds of extras lying on the road next to upturned blackened cars with CGI-mutilated buildings in the smoky distance. The film’s fence-sitting reluctance to name any of the issues that might actually result in a civil war arguably means that the film can be enjoyed by the widest possible audience base. But the whole thing does finally snap into shape for a Call of Duty melee in the heart of American democracy, an ugly denouement possibly riffing on the January 6 Capitol attack, in which something seems to be clearly at stake and which (belatedly) gives us a glimpse of believable horror and delirium. (Peter Bradshaw/The Guardian)

Films made in/with Luxembourg (Amour Fou)

JAKOBS ROSS (SONGS WITHIN) ***

Heimatfilm, Drama; Regisseurin: Katalin Gödros; mit Luna Wedler, Valentin Postlmayer, Eugénie Anselin, Luc Feit, Marie Jung; Scg^hweiz/Luxemburh 2034, 103 Minuten; LuxFilmFest 2024; Schweizer Dialekt mit französischen und englischen Untertiteln. 

Die schwangere Magd Elsie wird mit dem Knecht Jakob zwangsverheiratet und auf eine ärmliche Pacht abgeschoben. Doch dann taucht der Jenische Rico auf, der Elsies Liebe zur Musik teilt. Doch die anbahnende Beziehung steht in der Schweiz des 19. Jahrhunderts unter keinem guten Stern….

• Ich sollte es vielleicht nicht allzu laut sagen, aber ich habe eine gewisse Vorliebe für “Heimatfilme”, besonders deshalb weil meine Grossmutter (meng “Ditt”) mich in ganz jungen Jahren (ab 5) in so ziemlech jeden Heimatfilm mitschleppte, der für “Jugendliche zugelassen” in den Düdelinger Kinos lief. Gute Filme waren damals eher weniger darunter, trotzdem, etwas hängen geblieben. (Full discloseure: THE SOUND OF MUSIC ist mein liebster “Heimatfilm”.)                                                    “Jakobs Ross” ist ein “vergifteter” Heimatfilm, weshalb er mir  beim LuxFimFest ins Auge sprang. Auch wenn der Streifen nicht die Geschichte erzählt, die ich eigentlech sehen wollte (Elsie als Musiker in Italien, was der Romanvorlage natürlich nicht entsprechen würde),  so geben das harte Dorfleben und der Rassismus gegen alles Fremde in der Schweiz doch einen spannenden Hintergrund für die unorthodoxe Liebesgeschichte in herrlicher Natur. Schde nur dass unsere talenierten luxemburgischen Schauspieler einmal mehr als Lückenbüsser eingesetzt werden. (jpt) 
• «Vo nüt chunt nüt» heisst es immer wieder in Jakobs Ross. Wie gut, dass die Macher bei der Verfilmung des Bestsellers von Silvia Tschui eher nach dem Motto «Vo viel chunt viel» arbeiteten. Mit viel Aufwand und Leidenschaft haben sie die Geschichte der Magd Elsie auf die Leinwand gebracht, wobei die starken Make-up-Effekte und Luna Wedler in der Hauptrolle herausragen. (outnow.ch)

ROSALIE

Drame romantique; Réalisatrice_ Stéphanie Di Giusto; aver Nadia Tereskiewicz, Benoît Magimel, Benjamin Biolay; France 2023, 115 minutes; Festival de Cannes 2023. 

Rosalie est une jeune femme dans la France de 1870 mais elle n’est pas comme les autres, elle cache un secret : depuis sa naissance, son visage et son corps sont recouverts de poils. De peur d’être rejetée, elle a toujours été obligée de se raser. Jusqu’au jour où Abel, un tenancier de café acculé par les dettes, l’épouse pour sa dot sans savoir son secret. Mais Rosalie veut être regardée comme une femme, malgré sa différence qu’elle ne veut plus cacher…

• Stéphanie Di Giusto s’appuie sur la vie réelle de Clémentine Delait, atteinte d’hirsutisme, pour réaliser un film à la gloire de l’amour et de la tolérance. Nadia Tereszkiewicz prête sa fraîcheur au personnage. (L’Humanité) Au-delà de l’intéressant MacGuffin social, économique et politique de sa barbe, Rosalie aurait pu espérer un traitement aussi complexe que la vie et la personnalité de Clémentine Delait qui l’a inspirée, si le film avait soutenu le regard de son héroïne – et de son actrice. (Cahiers du Cinéma) Évitant tout sensationnalisme, le film, à l’approche très classique, est une œuvre touchante, encourageant à combattre les discriminations et à assumer ses différences. (Les Fiches du Cinéma) Moins fantasque que l’imaginaire suscité par son héroïne, Rosalie se révèle une chronique historique soignée, parfois un peu trop attachée à mettre en valeur les mentalités de l’époque. (…) L’interprétation de Nadia Tereszkiewicz y apporte heureusement une sensibilité qui séduit vraiment. (Télérama) 

MARIA MONTESSORI (LA NOUVELLE FEMME)

Drame historique; Réalisatrice, scénariste: Léa Todorov; avec Jasmine Trinca, Leila Bekhti; Italie, France 2023, 99 minutes; Festival du Film italien Villerupt 2023. 

En 1900, Lili d’Alengy, célèbre courtisane parisienne, a un secret honteux – sa fille Tina, née avec un handicap. Peu disposée à s’occuper d’une enfant qui menace sa carrière, elle décide de quitter Paris pour Rome. Elle y fait la connaissance de Maria Montessori, une femme médecin qui développe une méthode d’apprentissage révolutionnaire pour les enfants qu’on appelle alors « déficients ». Mais Maria cache elle aussi un secret…

• Souvent inégal, à la limite parfois de la mièvrerie, La Nouvelle femme rend hommage à la grande Maria Montessori dont le nom illustre continue d’orienter le projet pédagogique de nombreux établissements scolaires. Une réussite en demi-teinte. (aVoir-aLire.com) Biopic en costumes, La Nouvelle Femme est aussi un film de son temps, qui pose sans anachronisme la question du féminisme et celle de l’inclusion. (La Voix du Nord) Biopic féministe aussi pédagogique que son sujet, le premier long-métrage de fiction de Léa Todorov n’échappe pas à la démonstration ni aux scènes d’émotion attendues (et surlignées). (Le Monde) 

ABIGAIL

Film d’épouvante; Réalisateurs: Matt Bettinelii-Olpin, Tyler Gillet; avec Melissa Barrera, Dan Stevens; USA 2024, 109 minutes. 

Suite au kidnapping de la fille d’un puissant magnat de la pègre, un groupe de criminels amateurs pensaient simplement devoir enfermer et surveiller cette jeune ballerine afin de pouvoir réclamer une rançon de 50 millions de dollars. Retirés dans un manoir isolé, les ravisseurs commencent mystérieusement à disparaître, les uns après les autres, au fil de la nuit. C’est alors qu’ils découvrent que la fillette avec lesquels ils sont enfermés n’a rien d’ordinaire…

• The trailer for “Abigail” tells you almost everything you need to know about the movie, a wacky high-concept horror thriller about a group of kidnappers who bite off more than they can chew when they unwittingly abduct a child-sized vampire ballerina. (…) Youcan’t really get or stay mad at “Abigail” for essentially delivering what its marketing promises. Sure, the movie’s creators, led by co-helmers Matt Bettinelli-Olpin and Tyler Gillett (better known as “Radio Silence,” directors of “Ready or Not” and the 2022 “Scream” reboot), could have delivered more, even though disenchanted viewers can’t exactly claim false advertising. The setup is strictly by the numbers and the characters are all stock types. (Simon Abrams/rogerebert.com) 

SPY FAMILY CODE WHITE

Animation manga; Réalisateur: Kazuhiro Furuhashi; Japon 1924, 110 minutes.

Loid est un espion. Yor, une tueuse à gages. Ensemble, ils mènent une double vie en jouant le rôle du père et de la mère d’une famille parfaite. Ce qu’ils ignorent, c’est que leur fille adoptive, Anya, connaît leurs secrets grâce à son don de télépathie. Un beau jour d’hiver, Loid se sert de sa couverture pour partir en week-end avec sa famille et prendre part en parallèle à une mission liée à l’opération Strix. Malheureusement, Anya se retrouve mêlée par erreur à cette dernière et devient l’élément déclencheur d’un conflit qui menace la paix dans le monde !

• Nous ne sommes vraiment pas fans de mangas, mais les afficionados de ce genre de sauterie apprécieront certainement le fait qu’ils peuvent découvrir le film en IMAX.

ICI ET LÀ-BAS

Comédie; Réaliateur: Ludovic Bernard; avec Ahmes Sylla, Hakim Jemili; France 2024, 90 minutes.

Installé depuis 15 ans au Sénégal, Adrien mène une vie paisible au côté de sa compagne Aminata. Lorsqu’ il est renvoyé en France pour un problème de visa, il débarque chez Sékou, un cousin éloigné de sa femme, qui travaille comme commercial à Paris. Contraint par sa patronne d’aller en régions à la rencontre de clients, Sékou n’a d’autre choix que d’embarquer ce drôle de cousin dans un tour de France qui leur réserve bien des surprises…

TITANIC 3D **** (Reprise)

Drame sentimental; Réalisateur: James Cameron; avec Leonardo Di Caprio, Kate Winslet; USA  1997, 194 minutes.

Espérant découvrir des bijoux de grande valeur, un explorateur dirige des fouilles dans l’épave du Titanic et n’en ramène que le nu d’une femme. Lorsqu’elle aperçoit le croquis à la télévision, Rose De Witt Bukater, une centenaire qui a survécu au naufrage, se manifeste à l’explorateur et à son équipe. Comme c’est elle qui a posé pour le dessin lors de la funeste traversée, elle leur relate l’aventure amoureuse qu’elle a vécue sur le paquebot avec un jeune Américain sans le sou et leur décrit la tragédie.

• Si vous vous demandez pourquoi nos cinémas sortent tellement de classiques américains actuellement plutôt que des nouveautés, la réponse est simple: La grève des scénaristes et acteurs américains en 2023 a provoqué des retards de production sur un grand nombre de films, d’où la pénurie. Cela dit, toute raiso nest bonne pour revoir TITANIC en 3D sur grand écran. Lors de sa sortie initiale, le film avait fait plus de 110.000 entrées au Luxembourg.  (jpt) 

Bollywood Kirchberg

GHILLLI

Bollywood Belval

VARSHANGALKKU SHESHANN

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LE MUR DES ETOILES