C’mon, c’mon, petite semaine…

 

Petite semaine, en effet, mais elle commence par une très bonne nouvelle: Lors de sa réunion traditionnelle de janvier, l’Association Luxembourgeoise de la Presse Cinématographique (ALPC) a élu son meilleur film de l’année, et cette fois, le verdict est tombé sur THE POWER OF THE DOG de Jane Campion, dont vous savez à quel point nous adorons ce film, qui collectionne les accolades un peu partout dans le monde, et qui a d’excellentes  chances de rapporter un Oscar à sa réalisatrice en mars prochain. Pour ceux qui n’ont pas vu le film sur grand écran, sachez qu’il est disponible sur Netflix. Mais il ne faut surtout pas le regarder sur votre portable !

Pour ce qui est de la semaine au cinéma, elle nous donnera l’occasion de souffler un peu, avec juste 4 films en sortie nationale: C’MON, C’MON de Mike Mills, GOING DOWN/THE VAULT de Jaume Balagueró, PRESQUE de Bernard Campan et Alexandre Jollien, et finalement DAS SCHWARZE QUADRAT de Peter Meister. Voilà, c’est déjà tout.

Jean-Pierre THILGES

SEMAINE DU 26 JANVIER AU 1ER FÉVRIER 2022

C’MON C’MON

Comédie dramatique: Réalisateur, scénariste: Mike Mills; avec Joaquin Phoenix, Woody Norman, Gaby Hoffmann, Scoot McNairy; Directeur/Photo: Robbie Ryan; Musique: Aaron & Bryce Dessner; USA 201, 109 minutes.

Johnny, un journaliste radio, voit sa vie changer du jour au lendemain quand il se voit confier la responsabilité de s’occuper de son jeune neveu, Jesse. Ce dernier n’a pas la langue dans sa poche. Évidemment, cette situation nouvelle pour tous les deux leur demande des ajustements importants. Mais entre les heurts et les bonheurs, le duo trouvera un équilibre qui pourrait amener des changements positifs. Ils se lanceront ensemble dans un voyage formateur à travers le pays… (Résume: cinoche.com)

• “C’mon C’mon” is a well-made film with some nice exchanges between Johnny and Jesse, and between Johnny and the perennially exasperated Viv. Robbie Ryan’s monochrome cinematography is lovely, though it makes every scene look like a picture from the same expensive coffee-table book. But I found something a bit self-congratulatory here: these beautiful shots of Manhattan combined with Johnny’s quasi single-dad situation reminded me (not unpleasantly) of Woody Allen, dictating his novel over the strains of Gershwin’s Rhapsody in Blue. The teens Johnny interviews are mostly real people talking about their real lives, and in many ways, these are best moments in the film – though there is something coercive about presenting these testimonies embedded in an elaborate emotional fiction. The film is subtly siphoning off these young people’s authenticity. (Peter Bradshaw/The Guardian) 

WAY DOWN/THE VAULT

Filmd’action; Réalisateur: Jaume Balagueró; avec Freddie Highmore, Sam Riley, Liam Cunningham, Astrid Bergès-Frsibey; Scénaristes: Rafa Martinez, Andrés Koppel, e.a.; Directeur/Photo: Daniel Aranyó; Musique: Arnau Bataller; Espagne 2022, 118 minutes.

Coupe du monde de football 2010. Contacté par un cambrioleur de haut vol, un brillant étudiant britannique s’envole pour l’Espagne pour s’emparer d’un trésor détenu dans une banque au système de sécurité très élaboré et dont il ne subsiste aucun plan…

• Retitled from the even more indistinct “Way Down” for U.S. release, Spanish heist “The Vault” stubbornly remains one of those movies you know you’ll be forgetting almost as soon as you finish watching it. There’s nothing really wrong with this glossy tale of a “mission impossible” raid on a heavily fortified Madrid bank to retrieve treasure, as slickly directed by Jaume Balaguero of the “[rec]” series. It’s just that a caper of this type needs tense set pieces, surprising twists, idiosyncratic characters or charismatic stars — ideally, all the above — to distinguish itself, and this one falls short in all those departments. (Dennis Harvey/Variety) 

PRESQUE

Comédie dramatique; Réalisateurs: Bernard Campan, Alexandre Jollien; avec Bernard Campan, Alexandre Jollien, Tiphaine Daviot, Julie-Anne Roth; Scénristes: Hélène Grémillon, Alexandre Jollien, Bernard Campan; Directeur/Photo: Christophe Offenstein; Musique: Niklas Paschburg; France/Suisse 2022, 92 minutes.

Louis est directeur d’une société de pompes funèbres. Croquemort, c’est comme ça qu’on dit. Célibataire endurci, à 58 ans il ne peut se résoudre à prendre sa retraite. Igor a 40 ans, un esprit vif dans un corps handicapé. Infirme moteur cérébral, c’est comme ça qu’on dit aussi. Féru de philosophie, ses compagnons de route sont Socrate, Spinoza et Nietzsche. Des autres qu’il frôle, il ne connaît rien, ignorant tout ou presque de la sensualité, de l’amitié, du sexe et des vraies rencontres. Par un hasard qui n’appartient qu’à la vie, les chemins de Louis et d’Igor se croisent. Tous deux embarquent dans une aventure qui les dépasse et de loin…

Presque est pour Alexandre Jollien une façon de transmettre un outil spirituel à des gens qui ne sont pas forcément intéressés par la philosophie : « C’est la philosophie qui m’a sauvé la vie : c’est une façon d’exister, de relativiser, d’avancer. Pendant le tournage je me disais souvent et ma femme me le répétait : “pense à tous ceux qui souffrent de discrimination”. Et c’est ce qui me portait. S’il n’y avait pas un peu d’humour dans la vie, il y aurait de quoi se flinguer tous les jours. C’est difficile de parler du handicap et de la mort sans tomber dans le pathos. » (Dossier de presse) 

DAS SCHWARZE QUADRAT

Komödie; Regie, Drehbuch: Peter Meister; mit Bernhard Schütz, Jacob Matschenz, Sandra Hüller; Kamera: Felix Novo de Oliveira; Musik: Andreas Lucas; Deutschland 2021, 105 Minuten.

Die beiden Kunstdiebe Vincent und Nils haben von einem mysteriösen “Kunden” einen besonders einträglichen Auftrag erhalten: Sie sollen das Gemälde “Das Schwarze Quadrat” des russischen Malers Kasimir Malewitsch stehlen, eine Ikone der Malerei des 20. Jahrhunderts. Der Coup gelingt, und auf einem auf einem Kreuzfahrtschiff soll die Übergabe des Kunstwerks stattfinden. Allerdings kommt durch eine Verkettung aberwitziger Ereignisse alles anders, als geplant – so nehmen im Bauch des riesigen Dampfers die Turbulenzen ihren Lauf, bei dem unterschiedlichste Interessengruppen die Finger im Spiel haben…

• Was passiert, wenn jemand als David-Bowie-Imitator auf eine Bühne geschoben wird, der aber gar keine Ahnung hat, wer der „Thin White Duke“ überhaupt war? Und wie kommt es dazu, dass das Gemälde „Das Schwarze Quadrat“ von Kasimir Malewitsch ein wenig nach Urin stinkt? „Je größer die Fallhöhe, desto besser die Pointe“ ist ein Merksatz des Komödienschreibens. Peter Meister setzt mit den Pop-Legenden Bowie und Elvis sowie einer der berühmtesten Ikonen der Malerei des 20. Jahrhunderts sehr hoch an. Dass sein Langfilmdebüt „Das Schwarze Quadrat“ dann vor allem auf einem Kreuzfahrtschiff spielt und seine Filmfiguren kleine Gauner*innen, Ver­lie­re­r*in­nen und Gernegroße sind, bestätigt nur, wie gut er diesem Grundprinzip des komischen Kinos hier gefolgt ist. (Wilfried Hippen/taz) 

LE MUR DES ÉTOILES