Non, le film de la semaine n’est pas SCREAM VI, mais la photo est belle, c’est pourquoi nous l’avons mise en exergue de ce blog qui vous annonce 7 jours de cinéma exceptionnels. Bien évidemment que le LuxFilmFest 2023 continuera d’attirer les foules jusqu’à dimanche inclus, mais la programmation “normale” n’est pas en reste, puisque nos salles accueillent l’exceptionnel Brendan Fraser dans THE WHALE de Darren Aronofsky (****), le très beau EMPIRE OF LIGHT de Sam Mendes (****) qui – tout comme Damien Chazelle/Babylon et Steven Spielberg/The Fabelmans – célèbrent l’amour et la magie du cinéma. Mais ce n’est pas tout puisque WHAT’S LOVE GOT TO TO WITH IT ? de Shekhar Khapur (***) est une des comédies romantiques les plus réussies et – surtout – les plus drôles depuis bien des années. Les fans du cinéma d’action seront à la fête avec 65 de Scott Beck et Bryan Woods, tandis que SCREAM VI pourrait faire courir ceux qui n’en ont toujours pas assez du tueur fou jadis imaginé par Wes Craven. Et comme nos concitoyens venus d’Inde sont très nombreux, ils seront régalés avec un film bollywoodien au Kirchberg et un autre à Belval.  Si vous ne trouvez rien à votre goût dans cinémas cette semaine, il sera san s doute temps de vous mettre à collectionner des timbres…

Jean-Pierre THILGES 

SEMAINE DU 8 AU 14 MARS 2023

THE WHALE ****

Drame; Réalisateur: Sam Mendes; avec Brendan Fraser, Sadie Sink, Ty Simpkins, Samantha Morton;  Scénariste: Samuel D.Hunter, d’après sa pièce de théâtre; Directeur/Photo: Matthew Libatique; Musique: Rob Simonsen; USA 2022, 117 minutes; Festival de Vensie 2022, Toronto Intl.Film Festival 2022, 3 nominations aux Oscars, dont celle du meilleur acteur pour Brendan Fraser. 

Souffrant d’obésité morbide, Charlie demeure enfermé chez lui. Cela n’empêche pas ce professeur empathique d’enseigner virtuellement l’anglais et de continuer à voir le meilleur chez le genre humain. Bien que sa santé se détériore, il ne veut surtout pas aller à l’hôpital, au grand désarroi de sa meilleure amie, infirmière et proche aidante, Liz. Charlie rêve de renouer avec sa fille adolescente Ellie, qu’il n’a pas vu depuis plusieurs années et dont le comportement est source d’inquiétudes.  (Synopsis: cinoche.com) 

• Avec une moyenne actuelle de 3.40 sur notre prochain MUR DES ÉTOILES (on a eu un “hater”) et une séance en avant-première “sold out”, THE WHALE de Darren Aronofsky sera sans doute le champion au box-office luxembourgeois cette semaine.  Le film est porté – c’est le terme adéquat – par un Brendan Fraser aussi méconnaissable que remarquable dans un rôle ingrat qui devrait lui valoir l’Oscar du meilleur acteur. Attendez-vous à une des films les plus bouleversants de l’année. Du théâtre très discrèment filmé par Darren Aronosfky. Quatre étoiles pour Brendan Fraser à lui tout seul! (jpt) 

EMPIRE OF LIGHT ****

Drame cinéphile; Réalisateur, scénariste: Sam Mendes; avec Olivia Colman, Micheal Ward, Tom Brooke, Toby Jones; Directeur/Photo: Roger Deakins; Musique; Trent Reznor, Atticus Ross; GB 2022, 119 minutes; Toronto Intl. Film Festival 2022, London Film Festival 2022, LuxFilm Fest 2023. 

Hilary est responsable d’un cinéma dans une ville balnéaire anglaise et tente de préserver sa santé mentale fragile. Stephen est un nouvel employé qui n’aspire qu’à quitter cette petite ville de province où chaque jour peut vite se transformer en épreuve. En se rapprochant l’un de l’autre, ils vont apprendre à soigner leurs blessures grâce à la musique, au cinéma et au sentiment d’appartenance à un groupe…

• Après le très discuté BABYLON de Damien Chazelle et le merveilleux THE FABELMANS de Steven Spielberg, EMPIRE OF LIGHT est le troisième film en trois mois à célébrer le cinéma et la cinéphilie. Moins trépidant que BABYLON et nettement plus sombre et plus nostalgique que THE FABELMANS, EMPIRE OF LIGHT s’intéresse au déclin des grands complexes de cinéma dans les années 1980, à un moment ou ces salles (qui furent souvent des bijoux architecturaux) furent remplacés par des multiplexes techniquement supérieurs, mais sans âme et sans le moindre charme. Olivia Coleman est l’héroïne bouleversante d’un film tout aussi bouleversant. Quatre étoiles ! (jpt) 

• The “love letter to the movies” is a tricky genre, teetering on maudlin industry indulgence; my own rule is that any film, on any subject, if it is any good, is already a love letter to the movies. The template tends to be melancholy and bittersweet, a ruin-porn lament for nearly empty theatres and nearly lost youth. Maybe in the future there will be films that are love letters to streaming: sad films showing people watching TV screens that are blank except for the single title card declaring that the streamer has gone broke due to unsustainable debt … before thoughtfully wondering what is on at the cinema. But Sam Mendes, making his first solo outing as a writer as well as director, has taken the style and substance of this form and revived it with an engrossing, poignantly observed and beautifully acted drama about love, life and the fragile art of moviegoing – starring Olivia Colman and wonderfully shot by Roger Deakins. And he does it with all the more urgency now that cinema is under threat again after Covid. (Peter Bradshaw/The Guardian) 

WHAT’S LOVE GOT TO DO WITH IT ? ***

Comédie romantique très réussie; Réalisateur: Shekhar Kapur; avec Lily James, Emma thompson, Shazad Latif, Shabana Azimi; Scénariste: Jemima Khan; Directeur/Photo: Remi Adefarasin; Musique: Nitin Sawhney; GB 2022, 109 minutes; Toronto Intl.Film Festival 2022, LuxFilmFest 2023. 

Comment trouver le grand amour dans le monde d’aujourd’hui ? Zoe, documentariste accro aux applis de rencontres, multiplie les rendez-vous hasardeux au grand désarroi de sa mère Cath, un rien excentrique. Pour son ami d’enfance – et voisin – Kaz, la réponse est toute trouvée : il suffit de suivre l’exemple de ses parents et d’opter pour un mariage arrangé (ou « assisté ») avec une jeune fille du Pakistan, aussi ravissante que futée. Alors que Zoe décide de filmer Kaz dans son périple amoureux et d’en faire un documentaire, elle commence à se demander si elle n’aurait pas intérêt à s’inspirer d’une démarche radicalement différente pour trouver – enfin – le grand amour…

• Oui, il y a des gens qui n’aiment pas les comédies romantiques, mais entre vous et moi, ils ont bien tort, car le genre a souvent produit des chefs d’oeuvre depuis les années 1930. Et allons-y carrément: WHAT’S LOVE GOT TO DO WITH IT ? n’est peut-être pas un chef d’oeuvre, mais c’est un véritable bijou qui, en plus, est d’une intelligence folle, le film est tellement intelligent que les sous-titres français n’arrivent pas toujours à faire passer la brillance et l’espièglerie des dialogues imaginés par Jemima Khan. Essayez-donc de traduire “Don’t put all your eggs in the same bastard” en français. Donc, embarquez vos copines et prenez vos maris ou petits amis par le col et trainez les au cinéma, vous y passerez 109 minutes délicieuses. Finalement, préparez-vous à une Emma Thompson électrisante, sans oublier Lily James qui aura rarement été plus émouvante et plus belle. Trois étoiles très méritées. (jpt) 

65

Science-fiction; Réalisateurs, scénaristes: Scott Beck, Ran Woods; avec Adam Driver, Ariana Greenblatt, Chloe Coleman; Directeur/Photo: Salvatore Totino; Musique: Chris Bacon; USA 2023, 93 minutes.

Après un crash sur une planète inconnue, le pilote Mills découvre rapidement qu’il a en réalité échoué sur Terre… il y a 65 millions d’années. Pour réussir leur unique chance de sauvetage, Mills et Koa, l’unique autre survivante du crash, doivent se frayer un chemin à travers des terres inconnues peuplées de créatures préhistoriques dans un combat épique pour leur survie…

• Tant mieux si le synopsis ci-dessus vous rappelle PLANET OF THE APES de Franklin J. Schaffner, où le pauvre Charlton Heston a eu une expérience similaire, même s’il a rencongré des singes plutôt que des dinosaures. Pour le reste, le film sortant partout au même mpment, il n’y a pas encore de critiques fiables. Mais les dinosaures et les autres bébêtes féroces sont toujours bons à prendre. (jpt) 

SCREAM VI

Film d’épouvante; Réalisateurs: Matt Bettinelli-Olpin, Tyler Gillett; avec Melissa Barrera, Jenny Ortega, Courteney Cox; Scénaristes: Kevin Williamson, James Vanderbilt, Guy Busick; Directeur/Photo: Brett Jutkiewicz; Musique: Sven Faulconer, Brian Tyler; USA 2023, 122 minutes.

Après avoir frappé à trois reprises à Woodsboro, après avoir terrorisé le campus de Windsor et les studios d’Hollywood, Ghostface a décidé de sévir dans Big Apple, mais dans une ville aussi grande que New-York personne ne vous entendra crier…

• Continue de frapper, cher “Ghostface”, frappe à New York si tu veux, mais – une fois de plus – tu frapperas sans moi, parce que t’es devenu lassant depuis bien trop longtemps, et puis, il y a quand même d’autres chats à attraper cette semaine… (jpt)

Kirchberg goes Bollywood

AGILAN

Belval goes Bollywood

TU JHOOTHI MAIN MAKKAAR

LUXFILMFEST 2023

La dernière ligne droite

LE MUR DES ÉTOILES